Soyons sérieux : à partir du moment où on est démocrate, on pose le PRINCIPE que le peuple (démos) est capable de décider. Si on avait exigé qu’il fasse d’abord la preuve de quelque compétence que ce soit, le suffrage universel n’aurait jamais été institué ! Pourtant, cet argument bidon a encore été invoqué contre le droit de vote des femmes ou celui des minorités ethniques…
Il est encore moins pertinent dans le cas du référendum d’initiative
citoyenne, car si les citoyens sont capables de choisir, lors d’une
élection, le meilleur candidat ou le meilleur programme, comment ne
pourraient-ils pas prendre la bonne décision lors d’un vote référendaire
où il s’agit simplement de se prononcer sur UNE question ? Si les
citoyens sont incompétents, il faudrait en toute logique supprimer les
élections et confier la gestion du pays à des « experts » !
Bien sûr, les citoyens ne peuvent pas, en général, étudier chaque dossier à fond et ont recours à des « raccourcis » d’information (recommandations de vote des partis, associations, syndicats, débats dans les médias…) mais les parlementaires en font tout autant ! (une enquête menée aux Pays-Bas a montré que les députés ne lisent qu’un quart des mémorandums qu’ils sont censés lire !)
En réalité, c’est en forgeant qu’on devient forgeron et on constate que c’est dans les cantons suisses qui recourent le plus fréquemment à la démocratie directe que les citoyens ont le plus de connaissances politiques. De même, les citoyens européens consultés par référendum sur les traités européens ont une meilleure connaissance des institutions européennes que ceux des pays qui sont passés par des votes de leurs parlements.
L’argument de l’incompétence ne tient pas parce-qu’en démocratie, les décisions prises sont davantage d’ordre moral (impliquant des jugements de valeur) que d’ordre technique, et chaque personne responsable est, par définition, capable de prendre une décision morale. Les « experts » peuvent éclairer le débat, mais en aucun cas être ceux qui le tranchent.
Bien sûr, les citoyens ne peuvent pas, en général, étudier chaque dossier à fond et ont recours à des « raccourcis » d’information (recommandations de vote des partis, associations, syndicats, débats dans les médias…) mais les parlementaires en font tout autant ! (une enquête menée aux Pays-Bas a montré que les députés ne lisent qu’un quart des mémorandums qu’ils sont censés lire !)
En réalité, c’est en forgeant qu’on devient forgeron et on constate que c’est dans les cantons suisses qui recourent le plus fréquemment à la démocratie directe que les citoyens ont le plus de connaissances politiques. De même, les citoyens européens consultés par référendum sur les traités européens ont une meilleure connaissance des institutions européennes que ceux des pays qui sont passés par des votes de leurs parlements.
L’argument de l’incompétence ne tient pas parce-qu’en démocratie, les décisions prises sont davantage d’ordre moral (impliquant des jugements de valeur) que d’ordre technique, et chaque personne responsable est, par définition, capable de prendre une décision morale. Les « experts » peuvent éclairer le débat, mais en aucun cas être ceux qui le tranchent.
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