jeudi 12 juin 2014

La corruption à l’île de la Réunion

Il est classique de présenter son île sous le meilleur angle. La mienne a beaucoup d’arguments à avancer, aussi proposer une vision paradisiaque de la Réunion n’est pas une difficulté. Toutefois pour appréhender toutes les subtilités de cette région, il convient d’évoquer ses travers. Travers liés non pas au site mais à ses occupants. En tant que Réunionnais, il est douloureux de devoir mettre en avant les aspects les moins reluisants de mes congénères, toutefois le nier ou l’ignorer ne serait pas leur rendre service.
Pour bien comprendre le microcosme réunionnais, et notamment le monde du travail, composé en majorité de fonctionnaires et d’agents publics, il faut regarder de plus près les institutions, principaux employeurs, qui œuvrent dans ce département. A la tête politique de cette île se trouve une caste d’élus qui depuis des années dirigent sans partage notre île. Il est bien sûr naïf de ne penser que cela n’arrive qu’à la Réunion, mais ce phénomène a une ampleur et des conséquences bien plus importantes sur ce territoire.
Il est prévisible qu’un homme politique favorise son parti, ses proches, ses semblables au détriment des plus compétents et des plus honnêtes qui n’auraient pas la chance d’être dans ses petits papiers. Situation critiquable certes, mais humaine et compréhensible. Bien qu’en France, cette pratique s’observe dans les plus hautes sphères du pouvoir politique, on peut dans cet abus "apprécier" le fait qu’en général, le "pistonné" est un homme compétent, qui comme l’auteur de sa désignation a fait preuve d’une capacité intellectuelle et de travail, si ce n’est exceptionnelle, au moins décente ! On se retrouve ainsi avec des copains d’abord à la tête de notre pays, mais ces camarades étant pour la plupart passés par l’ENA ou au moins par les bancs de la fac ou de Sciences Po ! Sans préjuger de la qualité de ces formations, on peut toutefois constater un certain élitisme intellectuel dans la sélection de leurs élèves. Aussi on peut espérer avoir des dirigeants ayant suivi une formation les préparant un minimum aux plus hautes fonctions.
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Ce pré-requis n’existe pas à la Réunion, nous sommes en présence d’élus qui dans un premier temps, pour se faire élire achètent des voix. Pour cela différentes pratiques sont courantes: intimidation de la population par des "nervis", prise en charge d’une modique facture d’électricité ou d’eau à 2 mois des élections ou encore faire venir des familles défavorisées sur sa commune via l’attribution de logement en échange de votes. A la Réunion, les Mahorais bénéficient d’ailleurs de ce système, ce qui a créé de véritables villes où se concentre cette population.
Ce qui pourrait passer pour une exception est à la Réunion une généralité et ainsi "nous" votons pour celui qui paiera de manière effective et immédiate une maudite dette de foyer. Il est regrettable de voir la population locale céder et ne "penser" que sur le très court terme en favorisant des peu scrupuleux au détriment d’hommes de programme. Il n’est toutefois potentiellement pas exclu que ces praticiens de l’achat de votes soient de bons dirigeants ?
Que nenni ! Une fois en place, ceux-ci s’évertuent à placer ouvertement leurs familles et proches à des postes à responsabilité (parfois fictifs) avec salaires à plus de 5.000 euros parfois et avantages. Titulaires de pouvoirs publics, ils attribuent des marchés en échange de « faveurs » pour leurs intérêts personnels au détriment de procédures légales censées contrer ses abus. Cette situation s’explique assez facilement du fait que les élus en place ont passé la quarantaine, n’ont généralement pas de diplôme autre qu’une forte communauté ou un fort patrimoine dans leur bagage. L’élite réunionnaise n’est pas intellectuelle.
Cette situation est malheureuse et n’est pas sans rappeler certains pays d’Amérique du Sud et d’Europe de l’Est où la corruption est omniprésente. Il est regrettable de voir ça se dérouler sur un territoire français à part entière où la population la plus vigilante baisse les bras devant tant d’injustice.

Achille Doyen

Sourcehttp://news974.wordpress.com/2013/05/09/lelite-reunionnaise-nest-pas-intellectuelle-3/

mercredi 4 juin 2014

La lutte "shin-kicking" aux Jeux des Cotswolds

La première tentative moderne de renaissance des Jeux Olympiques ne date pas de la fin du XIXème siècle mais du début du XVIIème. C'était en Angleterre, dans la région des Cotswolds. L'une des disciplines de ces jeux annuels était la lutte dite "shin-kicking" autorisant les coups dans les tibias.

Cette année 2014 a connu la 402ème édition (*) de ces Jeux.

Vidéo sur le Le Monde.fr : http://www.lemonde.fr/sport/video/2014/06/02/le-shin-kicking-a-un-nouveau-champion_4430557_3242.html

Article de Wikipédia sur les "Cotswolds Olimpick Games" (oui, Olympiques sans le y, c'est l'orthographe choisie en 1612) : https://en.wikipedia.org/wiki/Cotswold_Olimpick_Games

(*) En réalité, la tenue de ces jeux annuels n'a pas été continue. Il y a certaines années où ils n'eurent pas lieu. Mais 402 aurait été le numéro s'ils avaient eu lieu de façon ininterrompue de 1612 à 2014.

dimanche 1 juin 2014

Manifestation pour l'application de la loi Lurel sur le sucre

«Diabète : arrêtons le massacre, appliquez la loi Lurel», «On se sucre sur notre dos». Telles sont quelques-unes des pancartes brandies ce samedi par environ 500 manifestants à Saint-Denis (La Réunion), pour demander l'application de la loi Lurel sur le taux de sucre contenu dans les aliments dans ce département d'outre-mer (Dom).

Les manifestants ont dénoncé, devant les grilles de la préfecture, la non-application de la loi de l'ex-ministre de l'Outre-Mer, Victorin Lurel, interdisant l'ajout de sucre dans les produits alimentaires. Plusieurs grandes marques ont l'habitude de sucrer leurs produits plus fortement dans les Dom qu'en métrople, et ce pour des raisons de marketing. La loi Lurel aligne les taux de sucre des Dom sur ceux de la métropole.

«Sous prétexte que les Réunionnais aiment les aliments sucrés, on met deux fois plus de sucre qu'en métropole dans nos sodas ou nos yaourts et on fabrique une civilisation de diabétiques», a dénoncé Philippe Doli-Thonon, président de l'Association diabète nutrition (ADN) qui compte plus de 1 000 adhérents. Sur sa page Facebook, l'association a diffusé des photos de la manifestation.

Le «business vicieux» du diabète

Un Réunionnais sur 10 est atteint du diabète, selon le président de la Mutualité de la Réunion, Théodore Hoarau, à l'origine du rassemblement. «Cette maladie est responsable de 250 morts par an, soit 4 fois le taux de décès brut métropolitain dû au diabète, et de 1000 amputations par an». «Son coût est de 560 millions d'euros, c'est trois fois plus qu'en métropole», a-t-il ajouté, pointant du doigt le «business vicieux» du diabète dont profitent, selon lui, certaines associations et l'industrie agro-alimentaire ou pharmaceutique.

«Il ne faut pas nous considérer comme des Français de seconde zone», a déploré Aude-Palant Vergoz, présidente de l'UCOR, principale association de consommateurs de l'île, réclamant d'appliquer «au plus vite la loi Lurel».

Votée en mars 2013 et publiée au Journal officiel en juin, la loi n'est toujours pas en vigueur, faute d'un «arrêté interministériel qui doit être signé par les ministres des Finances, de la Santé, de l'Agriculture et de l'Outre-mer», selon Théodore Hoarau. Il a cité un rapport du Conseil économique et social régional (CESR) montrant que la maladie frappe principalement les Réunionnais les plus pauvres, en particulier les enfants, de plus en plus victimes d’obésité.

LeParisien.fr

http://www.leparisien.fr/societe/la-reunion-manifestation-pour-l-application-de-la-loi-lurel-sur-le-sucre-31-05-2014-3886291.php