Ainsi, la loi Dati de février 2009 a supprimé de fait tout emprisonnement pour les peines de 2 ans de prison ferme et moins. Or, pour être en France condamné à 2 ans ferme, il faut avoir commis des délits particulièrement graves. Cela veut concrètement dire que beaucoup de délinquants échappent à la prison et n’effectuent par ailleurs que très rarement les peines alternatives.
Le sentiment d’impunité règne. Les victimes et les témoins croisent leurs agresseurs dans leurs quartiers. La loi du silence l’emporte partout tant la peur de représailles règne.
Ajoutons à cela 80 000 peines non exécutées, le manque de place de prisons, l’augmentation des délais, la multiplication des trafics (notamment de drogue), pas étonnant que nos policiers soient découragés.
La politique annoncée par Mme Taubira va encore aggraver la situation, la délinquance ne pourra que progresser, frappant en particulier nos quartiers les plus pauvres. C’est exactement l’inverse qu’il faudrait faire. Car contrairement à ce qui est répété en boucle partout, des études sérieuses de criminologie montrent que la prison est la seule solution pour empêcher certains délinquants de nuire et surtout de dissuader la récidive.
Bien évidemment, pas n’importe quelle prison. Il est vital d’investir dans un système pénitentiaire de qualité à la hauteur de l’enjeu.
Voilà pourquoi, je propose la reconstruction d’un Etat républicain ferme et juste. Cela passe bien sûr par 20 000 places supplémentaires en utilisant les casernes désaffectées pour séparer les délinquants les plus durs de ceux qui doivent simplement comprendre la gravité de leur acte.
Il faut aussi abroger la loi Dati de 2009 et prévoir une réponse pénale rapide et ferme à tout délit.
J’ai enfin proposé la suppression des remises de peine pour que cesse en France le scandale des sorties de prison à la moitié de la condamnation.
En vérité notre pays a inversé les valeurs. Les délinquants sont traités comme des victimes et les victimes comme des coupables.
La sécurité est un droit essentiel pour chacun d’entre nous. L’ordre républicain n’est ni de droite ni de gauche, c’est une exigence fondamentale de respect envers tous nos concitoyens. Madame Taubira est la caricature de cette idéologie post soixante-huitarde qui a échoué partout. Elle n’est pas la Ministre de la Justice mais celle de l’Injustice.

SourceLe blog de Nicolas Dupont-Aignan