vendredi 29 avril 2016

Extraits d'un fil de discussion sur Facebook

Source :   https://www.facebook.com/ThePlot911/posts/1212069922158840?comment_id=1213071172058715
ou encore  https://www.facebook.com/310369155705996/photos/a.463666643709579.1073741825.310369155705996/1001291976613707/?type=3&theater

Bonjour à toutes et à tous. Ce sujet est terriblement sensible. Il est bon de s'en souvenir et de comprendre la réaction irritée de personnes comme Patricia Allouche (qui entre dans le débat avec un doigt d'honneur mal placé).

Selon certaines sources historiques, la population juive européenne avant la Seconde Guerre mondiale aurait été comprise entre 2 et 3 millions de personnes. De ce fait, le nombre de 6 millions de victimes du génocide dit "Shoah" aurait été surestimé. Mais peu m'importe les chiffres ! Quand bien même les Allemands nazi (et leurs complices dans plusieurs pays d'Europe, dont la France) n'auraient tué "que" 600 000 Juifs (hommes, femmes et enfants !), il s'agirait quand même d'un horrible crime contre l'humanité !

Qu'il y ait eu ensuite "réparation" en offrant une terre aux Juifs de la diaspora, pourquoi pas ? Mais surtout pas en prenant la terre à un autre peuple (les Palestiniens) ! Sinon, on ne fait que déplacer la souffrance, pas l'effacer ! Et si on offre "réparation" aux Juifs, il faut aussi le faire pour les victimes des autres génocides. Je pense aux Arméniens (avant ou lors de la Première Guerre mondiale), je pense aux Tsiganes, je pense aux Slaves, etc.

 N'oublions pas que le peuple qui a le plus souffert de la Seconde Guerre mondiale, ce ne sont pas les Juifs, loin de là ! Avec 600 000 victimes ou même 6 millions (comme l'affirme le procès de Nuremberg et la loi Gayssot - puisqu'en France il est considéré comme un délit de vouloir revenir sur cette partie de l'Histoire !), les Juifs sont largement devancés en souffrance par les 20 millions de Russes qui représentent presque la moitié des 50 millions de morts de cette Seconde Guerre mondiale. 

Sur la loi Gayssot, je me permets de m'étonner que le législateur se mêle d'Histoire; ce qui, selon moi, devrait être le domaine des historiens. Cela me déplait, pour ne pas dire que cela rend suspect cette affaire ... https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Gayssot

Mais je ne suis pas historien, donc je n'affirme rien, mais je trouve simplement bizarre que les historiens ne puissent pas débattre. C'est du domaine de la censure, voire même du dogme religieux.

Sur la souffrance encore, et si l'on continue sur les comparaisons : que penser des 42 millions d'Africains victimes de déportation pendant les deux ou trois siècles de Traite négrière ? La moitié d'entre eux seraient morts pendant le transport ! Et les bourreaux sont pour le coup des Européens (catholiques ou juifs), des Arabes ou Swahili (les vendeurs) et d'autres Africains (les chasseurs qui puisaient au coeur du continent).

Sur la réparation qui a été une catastrophe, je cite un précédent à la création d'Israël : la création du Libéria. Ce pays a été créé de toutes pièces en 1846 en Afrique par les Etats-Unis pour apporter réparation aux descendants d'esclaves. Les Afro-américains qui y sont allés se sont vu confier là-bas l'exploitation du caoutchouc (me semble-t-il) mais la société qu'ils ont mise en place était une société à deux vitesses : une avec beaucoup de privilèges pour les Afro-américains et une seconde largement moins glorieuse pour les Africains natifs. Au bout d'un siècle d'occupation et d'exploitation, il s'en est suivi une guerre civile terriblement meurtrière avec des atrocités et des crimes contre l'humanité. Commettre la même erreur en 1946 pour les Juifs en Israël est pathétique ...    

mercredi 27 avril 2016

Le général Soubelet, auteur d'un livre critique, perd son poste

Sorti de son devoir de réserve en publiant un livre très critique sur l'état du pays, le général Soubelet a perdu son poste de commandant de la gendarmerie d'outre-mer selon un décret signé par François Hollande paru au Journal Officiel le vendredi 22 avril 2016.

Rappelons que cet homme courageux avait déjà été éloigné en outre-mer en 2014 suite à un constat d'une franchise exemplaire face au laxisme de la Justice vis-à-vis des contrevenants étrangers, lkors d'un entretien filmé avec une commission de députés.
Cf. la vidéo :

https://youtu.be/pMwZkLe9W-E
Cf. l'article au sujet de sa mutation : http://www.leparisien.fr/politique/emoi-a-la-gendarmerie-apres-la-mutation-d-un-general-01-08-2014-4040765.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.com

Mais cette mise au placard n'a pas suffit. Voilà qu'on le prive maintenant de toute liberté d'expression. Triste pays que la France dans lequel on pense que "casser le thermomètre" suffit à faire disparaître la maladie".

Mes respects mon général !

dimanche 24 avril 2016

samedi 23 avril 2016

Nessun dorma

Nessun dorma est un air pour ténor tiré de l'opéra Turandot de Giacomo Puccini.
L'air est chanté par le personnage de Calaf au début du troisième acte. Plongé dans la solitude de la nuit pékinoise, le Prince inconnu attend le jour où il pourra finalement conquérir l'amour de Turandot, la princesse de glace.

Texte

Paroles originales (italien) Traduction
La folla :
Nessun dorma! Nessun dorma!

Calaf :
Nessun dorma! Nessun dorma!
Tu pure, o Principessa,
nella tua fredda stanza
guardi le stelle
che tremano d'amore e di speranza...
Ma il mio mistero è chiuso in me,
il nome mio nessun saprà!
No, no, sulla tua bocca lo dirò,
quando la luce splenderà!
Ed il mio bacio scioglierà il silenzio
che ti fa mia.

Le donne :
Il nome suo nessun saprà...
E noi dovrem, ahimè, morir, morir!

Calaf :
Dilegua, o notte! Tramontate, stelle!
Tramontate, stelle! All'alba vincerò!
Vincerò! Vincerò!
La foule :
Que personne ne dorme ! Que personne ne dorme !

Calaf :
Que personne ne dorme ! Que personne ne dorme !
Toi aussi, Ô Princesse,
Dans ta froide chambre
Tu regardes les étoiles
Qui tremblent d'amour et d'espérance...
Mais mon mystère est scellé en moi,
Personne ne saura mon nom !
Non, non, sur ta bouche, je le dirai,
quand la lumière resplendira !
Et mon baiser brisera le silence
Qui te fait mienne.

Chœur :
Personne ne saura son nom...
Et nous devrons, hélas, mourir, mourir !

Calaf :
Dissipe-toi, Ô nuit ! Dispersez-vous, étoiles !
Dispersez-vous, étoiles ! À l'aube je vaincrai !
Je vaincrai ! Je vaincrai !

Interprétation

Discographie

Opéra complet


Autre








Sources :
- Amira Willighagen : https://youtu.be/r8KrpwqxE4g
- Paul Potts : https://youtu.be/1k08yxu57NA
- Luciano Pavarotti : https://youtu.be/k9UwJ_i5EXQ

vendredi 22 avril 2016

Les plus belles femmes à travers le monde

Un homme décide de demander à ses amis en ligne de lui envoyer la photo de la plus belle femme de leur pays. Les résultats de son sondage montrent la diversité de la beauté des femmes à travers le monde.

Les sondages et autres questionnaires en ligne nous envahissent quotidiennement. Un homme a pourtant décidé de s'en servir d'une manière originale. Ce fan de jeux vidéos a demandé à ses amis gamers et en ligne de lui envoyer une photo de la plus belle femme de leur pays. Son sondage a pris une grande ampleur, il a pu ainsi collecter de très nombreuses photos, capturant la beauté des femmes à travers le monde.

Les résultats montrent des femmes, célèbres à leur échelle : des musiciennes, des actrices, des mannequins et même une reine. Mais surtout, ils montrent les différences de goût à travers le monde, et la magnifique diversité de la beauté féminine. A quand un tel sondage pour les plus beaux hommes de la planète ?

Somalie - Waris Dirie : En plus d'être sublime, cette femme est aussi un modèle pour beaucoup d'autres. Elle a été mannequin et aujourd'hui, elle cumule les professions : écrivain, actrice et elle a longtemps été ambassadrice à l'ONU. Elle milite notamment contre les mutilations sexuelles sur les femmes.
Etats-Unis - Teyonah Parris : Teyonah Parris est une actrice Afro-américaine.
Suède - Petra Silander Actrice et mannequin, elle est l'ex-petite amie du champion de roller Thaïg Khris.
Ghana - Kate Menson Mannequin.
Israël - Gal Gadot Actrice et mannequin, elle a notamment joué dans 3 des 7 films de la saga Fast and Furious. C'est aussi elle qui jouera prochainement le rôle de Wonder Woman au cinéma.
Malaisie - Noor Neelofa Mohd Noor Présentatrice TV.
France - Laëtizia Giovanelli Ironiquement, cette jeune femme est arrivée deuxième dauphine au concours Miss France en 2014. Elle représentait la région Provence.
Bhoutan - Jetsun Pema En plus d'être absolument sublime, cette jeune femme est également la reine du Bhoutan. Avec son mari, elle vient d'avoir le premier héritier au trône du pays le plus écolo au monde.
Danemark - Nina Agdal Mannequin.
Cuba - Melissa Fumero Née de parents cubains, Melissa Fumero est en réalité une actrice américaine.
Venezuela - Scarlet Ortiz Actrice.
Colombie - Claudia Tavel Elue miss Bolivie en 2013.
Ouganda - Kiara Kabukuru Mannequin montant dans les années 1990, elle est victime d'un tragique accident qui interrompt sa carrière brutalement. Elle a fait un grand retour sur le devant de la scène en 2013.
Afrique du Sud - Noni Gasa Une femme tout terrain. Actrice, mannequin, journaliste, présentatrice TV et maintenant femme d'affaire.
Trinité-et-Tobago - Kenisha Thom Miss Trinité-et-Tobago 2004. Elle dirige aussi une ONG qui vient en aide aux personnes handicapées.
Chili - Juanita Ringeling Actrice.
Sénégal - Véronique Boubane Arrivée en Belgique à l'âge de 15 ans, Véronique Boubane a concouru pour être miss Belgique en 2007.
Allemagne - Cosma Shiva Hagen Ce nom de déesse indienne cache une jeune femme allemande. Actrice, elle est peu connue hors de son pays. C'est la fille de la chanteuse Nina Hagen. Son prénom Cosma vient du mot Cosmos : sa mère aurait vu un OVNI pendant sa grossesse. Shiva fait bien référence au dieu hindou.
Brésil - Gisele Bündchen Plus besoin de présenter ce top modèle mondialement reconnu. Comme si ça ne suffisait pas d'être aussi belle, elle mène une vie et une carrière parfaite. Son mari, Tom Brady (rien que ça) est aussi le père de ses deux enfants.
Egypte - Arwa Gouda Actrice.
République Tchèque - Iva Kubelkovà Actrice et mannequin.
Croatie - Elizabeta Burg Actrice, modèle et reine de beauté.
Guyane - Niketa Barker Miss Guyane 2014.
Inde - Tamanaah Bhatia Actrice.
Norvège - Emilie voe Nereng Blogueuse et musicienne.
Nigeria - Collete Nwadike Première miss univers à la peau noire.
Chine - Lui Yifei Actrice et chanteuse chinoise.
Sahara occidental - Aziza Brahim Cette chanteuse fait partie du peuple Sahraoui. Elle est aussi actrice.
Russie - Kristina Assmus Actrice et mannequin.
Grèce - Katerina Geronikolou Actrice et mannequin.
Mali - Hawa Diawara Mannequin.
Mongolie - Haku Mannequin.
Côte d'Ivoire - Nina Keita Mannequin
Pérou - Jimena Espinoza Miss Pérou 2014.
Japon - Mao Inoue Actrice.
Australie - Samantha Harris Mannequin. Sa mère est une aborigène d'Australie.
Vietnam - Van Trang Actrice.
Bahrein - Shaila Sabt Actrice, mannequin et reine de beauté.
Liban - Haifa Wehbe Chanteuse et productrice.
Pologne - Magdalena Frackowiak Mannequin et créatrice de bijoux.
Tadjikistan - Nilufar Sherzod Miss Tadjikistan.
Lettonie - Ginta Lapina Mannequin.
Algérie - Rachida Brakni Rachida Brakni est une actrice française, dont les deux parents sont algériens.
Kazakhstan - Bayan Yessentayeva Mannequin.
Pakistan - Ayeza Khan Actrice et mannequin.
Italie - Nicole Minetti Présentatrice TV et femme politique.

jeudi 21 avril 2016

Chronique d'un éveil citoyen - Épisode 8 : Perspectives historiques



Source de la vidéo : https://youtu.be/6ZQZo10orRk

Sources de l'auteur, Alban Dousset :
Interview « Henri Guillemin intime » : https://www.youtube.com/watch?v=hP-Fx...
D’autres visioconférences d’Henri Guillemin sont disponibles sur la chaîne YouTube de xXxEdithPiafxXx : http://www.youtube.com/channel/UCcuXQ...
Livre – L’empire du moindre mal de Jean-Claude Michéa : https://www.contrepoints.org/2013/04/...
Livre – Dette 5000 ans d’histoire de David Graeber : http://www.editionslesliensquiliberen...
Sur l’épisode de la Commune (Première partie sur treize) :
Henri Guillemin : http://www.youtube.com/watch?v=dMGNcm...
Sur l’épisode de l'autre avant-guerre - 1871-1914 (Première partie sur treize) :
Henri Guillemin : http://www.youtube.com/watch?v=d65aVl...
Sur Jean-Jacques Rousseau :
Henri Guillemin : http://www.youtube.com/watch?v=Re6ij1...
Sur Voltaire :
Henri Guillemin : http://www.youtube.com/watch?v=21wbMN...
Marion Sigaut (partie 2) : https://www.youtube.com/watch?v=M3mpn...
Sur Robespierre:
Henri Guillemin (Première partie sur trois) : http://www.youtube.com/watch?v=bLS33m...
Philippe Landeux sur Robespierre et la révolution française : https://www.youtube.com/watch?v=PiOS0...
http://etienne.chouard.free.fr/Europe...
Sur Pétain :
Adrien Abauzit - Contre histoire du général de gaulle - meta tv :
1/4 : https://www.youtube.com/watch?v=IM2BN...
2/4 : https://www.youtube.com/watch?v=xezz6...
3/4 : https://www.youtube.com/watch?v=9e9Hd...
4/4 : https://www.youtube.com/watch?v=YS30A...
Adrien Abauzit, conférence – Déracinement et surmoi – chaine de l’esclavage contemporain : https://www.youtube.com/watch?v=SaJpN...

La déclaration touchante d'une jeune fille désabusée mais éclairée.



Source : https://youtu.be/xpW3xUGQGhk

mercredi 20 avril 2016

Amazones du Dahomey

Les Amazones du Dahomey ou Mino sont un ancien régiment militaire entièrement féminin Fon du Royaume du Dahomey (actuel Bénin) qui a existé jusqu'à la fin du XIXe siècle. Elles sont nommées ainsi par les Occidentaux et les historiens à cause de leurs similitudes avec les mythiques Amazones de l’ancienne Anatolie.

Origines

Le roi Houegbadja (qui gouverne de 1645 à 1685), troisième roi du Dahomey, est censé être à l'origine de la création du groupe qui devient ensuite les Amazones, un corps de chasseurs d'éléphant appelé gbeto1. Durant le XVIIIe siècle, le roi entraîne certaines de ces femmes à devenir gardes du corps.
La reine Tasi Hangbè (ou Nan Hangbe), sœur jumelle d'Houessou Akaba, règne sur le royaume du Dahomey de 1708 à 1711 après la mort soudaine d'Akaba en 1708. Elle est la vraie créatrice du corps des amazones du Dahomey, comme régiment combattant, intégré aux armées professionnelles du royaume.
Lors d'une campagne contre les voisins ouémènou du royaume, elle prend la tête de l'armée, travestie - pour galvaniser ses troupes - à l'image de son frère jumeau défunt, Akaba. Elle a été largement effacée de l'histoire officielle du Dahomey, sous le roi Agadja son successeur, dont les partisans obligent la reine à abdiquer.
Le fils de Houegbadja, Agadja (roi de 1708 à 1732), développe le groupe de femmes gardes du corps en une milice et les utilise avec succès pour vaincre le royaume de Savi en 1727.
Les marchands européens notent leur présence ainsi que celle d'autres femmes guerrières parmi les Ashantis. Durant les années suivantes, les guerrières acquièrent une réputation de combattantes sans peur. Elles combattent rarement, mais avec vaillance.
Le groupe de femmes guerrières est appelé Mino, ce qui signifie « nos mères » en langue fon, par l'armée masculine du Dahomey. À l'époque du roi Ghezo (qui gouverne de 1818 à 1858), le Dahomey se militarise de plus en plus. Ghezo donne une grande importance à l'armée, augmente son budget et améliore sa structure. Les Mino sont entraînées, obtiennent des uniformes et sont équipées avec des fusils danois (obtenus via le commerce des esclaves). À ce moment les Mino sont entre 4 000 et 6 000 femmes et représentent environ le tiers de l'armée du Dahomey.

Recrutement

Seh-Dong-Hong-Beh, une chef des Amazones (gravure de Frederick Forbes réalisée en 1851).
 
Les Amazones sont sélectionnées parmi les enfants d'esclaves et seules les jeunes filles sont gardées, affranchies et entrent au harem du roi. Après une formation, elles intègrent le corps des femmes de guerre du roi, l'"Agoledjié". Les Dahoméens les surnomment "Minos", c'est-à-dire les femmes du roi. Certaines femmes de la société fon deviennent minos volontairement alors que d'autres sont enrôlées de force. Tous les 3 ans, les sujets du roi doivent présenter leurs filles devant un conseil de révision qui désignent celles admises dans la maison du roi. Elles deviennent soldats ou officiers selon le rang social de leur famille. Tant qu'elles sont minos, les femmes ne sont pas autorisées à avoir des enfants ou à être mariées mais elles peuvent être offertes aux meilleurs guerriers ou choisit comme épouse par le roi2. Beaucoup d'entre elles sont vierges. Le régiment a un statut semi-sacré qui est fortement lié à la croyance du peuple fon au vaudou.

Composition

Le corps des "Minos" est composé d'environ 5000 guerrières réparties en 3 brigades de plusieurs régiments et il est commandé par une femme s'étant illustrée au combat. La hiérarchie comprend des officiers ("gahu"), des sous-officiers ("aouaigan") et de simples soldats.
Elles sont regroupées en bataillons qui marchent à proximité du roi et ne combattent que sur son ordre. Un bataillon est divisé en 5 catégories de combattantes :
  • les "agbaraya", armées de tromblons
  • les "gbeto", qui chassent l'éléphant
  • les "nyckphehthentok", qui sont chargées de l'équarrissage
  • les "galamentoh", armées de Winchester
  • les archères avec leurs flèches empoisonnées
Leur entraînement est sommaire et ne consiste qu'en de longues marches et de gigantesques danses lors des fêtes royales. De toute manière, leur stratégie n'obéit qu'à une seule règle : tuer sans se soucier de sa propre vie2. Pour cela, elles s'enivrent d'alcool avant le combat. Les captifs des Amazones sont généralement décapités.

Conflit avec la France

L'invasion de l'Afrique de l'Ouest par les Européens s'accélère dans la seconde moitié du XIXe siècle et, en 1890, le roi Behanzin commence à combattre les forces françaises au cours de la Première Guerre du Dahomey. Selon Holmes, beaucoup de soldats français hésitent avant de tirer ou de charger à la baïonnette les mino. Cette hésitation provoque la mort de nombreux soldats français.
Cependant, selon certaines sources, l'armée française perd plusieurs batailles non à cause de ces hésitations mais bien à cause des compétences militaires des mino.
Finalement, renforcée par la Légion étrangère et disposant de meilleures armes dont des mitrailleuses ainsi que d'une cavalerie et d'une infanterie de marine, les Français infligent du côté du Dahomey des pertes dix fois plus importantes que les leurs. Après plusieurs batailles, ils finissent par l'emporter. Les Légionnaires écrivent plus tard sur « l'incroyable courage et audace » des Amazones.
Après que le Dahomey soit placé sous protectorat français le 17 novembre 1894, Agoli Agbo devient le nouveau souverain et décide de dissoudre le corps des Amazones.

Mansa Moussa

Mansa Moussa ou Kankou Moussa est le dixième « mansa » (roi des rois) de l'empire du Mali de 1312 à 1332 ou 1337.
Lors de son accession au trône, l'empire du Mali est constitué de territoires ayant appartenu à l'empire du Ghana et à Melle (Mali) ainsi que les zones environnantes. Moussa porte de nombreux titres, émir de Melle, seigneur des mines de Wangara, ou conquérant de Ghanata, de Fouta-Djalon et d'au moins une douzaine d'autres régions.
Il porte l’Empire du Mali à son apogée, du Fouta-Djalon à Agadez et sur les terres de l'ancien Empire du Ghana. Il établit des relations diplomatiques suivies avec le Portugal, le Maroc, la Tunisie et l’Égypte. Son règne correspond à l'âge d'or de l'empire malien.
Il est considéré comme l'un des hommes les plus riches de l'Histoire, voire le plus riche, sa fortune étant estimée à l'équivalent de 400 milliards de dollars ou 310 milliards d'euros actuels.

Noms

Kanga Moussa signifie « Moussa, fils de Kankou hamidou » en référence à sa mère, les mandingues étaient à cette époque une société matriarcale, d'autres variantes de ce nom sont Kankou Moussa et Kankan Moussa. Il est la plupart du temps désigné sous le nom de Mansa Moussa dans les textes historiques européens et dans la littérature. D'autres variantes de son nom telles que Mali-koy Kankan Moussa, Gonga Moussa et le « lion du Mali » existent.

Biographie

Origines et ascension au pouvoir

Faute de sources écrites locales, les éléments historiques dont nous disposons sur l'empire du Mali proviennent des écrits des savants arabes ayant voyagé et séjourné dans le Sahel, Al-Umari, Abu-sa'id Uthman ad-Dukkali, Ibn Khaldoun, et Ibn Battuta. Selon l'histoire des dynasties maliennes que trace Ibn-Khaldoun, le grand-père de Kanga Moussa est Abou-Bakr (soit probablement Bakari ou Bogari au Mali), un frère de Soundiata Keïta, le fondateur de l'empire du Mali selon les traditions orales. Abou-Bakr ne montera pas sur le trône, et son fils, Faga leye, le père de Kanga Moussa n'a aucune espèce d'importance dans l'histoire du Mali.
Kanga Moussa parvient au pouvoir grâce à la pratique voulant que le roi nomme un représentant lors de son pèlerinage à la Mecque puis en fasse son dauphin. Ainsi Moussa est choisi en tant que représentant, puis prend le pouvoir. Son fils, Mansa Maghan deviendra aussi roi du Mali grâce à cette tradition.

Pèlerinage à la Mecque

Le pèlerinage à la Mecque de Kanga Moussa le rendit célèbre en Afrique du Nord et dans le Proche-Orient. Il part pour l'Arabie en 1324, avec sa suite qui comprend 60 000 hommes, 12 000 serviteurs et esclaves, des hérauts vêtus de soie et porteurs de bâtons d'or s'occupent des chevaux et des sacs. Moussa fournit tout ce dont a besoin la procession, fournissant nourriture aux hommes et aux animaux. Au sein de la caravane se trouvent aussi, selon certains récits, 80 dromadaires portant entre 50 et 300 livres d'or en poudre chacun (le Mali ignorait la monnaie). Dans chaque ville qu'il traverse, Moussa offre ses richesses. Il est aussi indiqué qu'il construit une nouvelle mosquée chaque vendredi, quelle que soit la localité où il s'arrête ce jour-là.
Plusieurs témoins directs rendent compte de son voyage. Ils sont tous impressionnés par la richesse du souverain et par l'importance de sa suite, dont le souvenir est rapporté dans de multiples sources. Sa rencontre avec le sultan mamelouk An-Nâsir Muhammad ben Qalâ'ûn en Égypte en juillet 1324 est documentée.
Cependant, la munificence de Moussa provoque des effets secondaires dévastateurs, ruinant l'économie des régions qu'il traverse. Au Caire, à Médine et à La Mecque, l'afflux soudain d'or provoque une dévaluation de ce métal qui durera pendant dix ans. Le prix des biens de consommation connaît une forte inflation, le marché tentant de s'adapter à l'afflux de richesses accompagnant la venue du roi malien. Afin de rectifier le cours de l'or, Moussa emprunte à haut intérêt tout l'or qu'il peut emporter aux prêteurs du Caire. C'est la seule fois dans l'histoire qu'un homme contrôle directement le prix de l'or du bassin méditerranéen.

Retour au Mali

Lors de son long voyage de retour depuis la Mecque en 1325, Moussa apprend que son armée avec à sa tête le général Sagamandia a repris Gao, en pays Songhaï. Cette ville avait fait partie de l'empire avant même le règne de Sakoura et constitue à cette époque un important centre commercial bien que ses tendances rebelles soient notoires. Moussa fait un détour par la ville où il reçoit en otages les deux fils du dia songhaï Yasibo, Ali Kolen et Souleyman Nar. Il revient ensuite à Niani avec les deux garçons et les fait éduquer à sa cour.

Un roi bâtisseur

Moussa fait construire de nombreuses mosquées et madrasas à Tombouctou et à Gao, son œuvre la plus connue restant la médersa de Sankoré. À Niani, il fait construire une salle d'audience, un bâtiment communiquant par une porte intérieure avec le palais royal. L'édifice "construit en pierre de taille est surmonté d'un dôme décoré d'arabesques colorées. Les fenêtres de l'étage supérieur sont ornées d'argent, celles de l'étage inférieur d'or" (il n'en reste aucun vestige). On lui attribue souvent par erreur la construction de l'actuelle mosquée de Djenné, mais celle-ci date de 1907.

Influence à Tombouctou

La mosquée Djingareyber datant du règne de Kanga Moussa.

Le souverain malien passe par Tombouctou à son retour de la Mecque et y installe des architectes venus d'Al-Andalus (dont Abou Ishaq es-Sahéli) et du Caire afin d'édifier son palais et la mosquée Djingareyber toujours existante.
Tombouctou est située sur un site favorable, à proximité du fleuve Niger, l'axe de transport principal de la région. La ville devient un carrefour religieux, culturel et commercial, ses marchés attirent les commerçants de l'Afrique occidentale comme d'Égypte, une médersa est fondée dans la ville (ainsi qu'à Djenné et Ségou) ce qui contribue à la diffusion de l'islam, Tombouctou devient une ville renommée pour son enseignement islamique. Les informations concernant la prospérité nouvelle de la ville parviennent jusqu'en Europe, les commerçants de Venise, Gênes et Grenade rajoutent la cité à leurs circuits commerciaux, ils y échangent des produits manufacturés contre de l'or.
En 1330, la ville est conquise par le royaume Mossi. Après en avoir rapidement repris le contrôle, Moussa y fait construire des remparts, un fort et y cantonne une armée de manière à protéger Tombouctou de futures attaques.

Mort

La date de la mort de Kanga Moussa fait l'objet de débats (le royaume du Mali n'ayant pas d'archives écrites), si on prend en compte le règne de son successeur, son fils Maghan (1332-1336) ainsi que le fait qu'il aurait régné 25 ans, la date de sa mort serait 1332. Cependant des sources historiques indiquent que Moussa aurait prévu d'abdiquer en faveur de son fils mais serait mort peu après son retour de la Mecque en 1325. Cependant, d'après les écrits d'Ibn-Khaldoun, il aurait été vivant à la date de la prise de Tlemcen (1337) en Afrique du nord, occasion lors de laquelle il aurait envoyé un représentant en Algérie afin de féliciter les conquérants pour leur victoire.

Pièce d’or "Mansa Moussa" pour célébrer le cinquantenaire du Mali.
 
À la fin de son règne, l’empire du Mali s’étend approximativement de l’Atlantique à la rive orientale de la boucle du Niger et de la forêt à Teghazza au milieu du désert.

Commémoration

À l'occasion des cinquante ans d’indépendance du Mali, le , Aliou Diallo a lancé la pièce d’or commémorative Mansa Moussa.

Culture populaire

Kankan Moussa est le dirigeant des Maliens dans le jeu vidéo Civilization IV.