dimanche 9 décembre 2018

Et si s’en sortir correspondait à passer à la démocratie quotidienne ?


Aujourd’hui il est devenu normal et même incontournable de se lever tous les matins pour gagner sa vie.
Pourtant la vie est un don et la terre pourvoit naturellement et gratuitement à la rendre possible en la nourrissant.

Aujourd’hui il est normal de montrer du doigt et de rejeter ceux qui sont dans l’incapacité de gagner leur vie. Pourtant, dans la très grande majorité des cas, c’est le système qui impose de devoir la gagner qui, ayant atteint ses limites, n’arrive plus à répondre à l’exigence qu’il a lui même fixé.   
C’est ballot ! Comment exiger de tous de devoir gagner leurs vies quand on est dans l’incapacité de proposer à tous les moyens de le faire ?

Voilà une question essentielle qui ne sera posée par aucun des candidats.
Pourquoi ne la poseront-ils pas ?  
Parce qu’ils n’ont pas la réponse ou que, s’ils ont la réponse, l’unique réponse efficace les exclut complètement et naturellement du jeu.

L’équation est simple. Vivre n’est pas ça et ça ne le sera jamais (vous pouvez la tourner dans tous les sens) : "gagner sa vie".
Vivre c’est simplement vivre et le travail salarié est contrainte créée par le système qui a comme fâcheux défaut d’empêcher de vivre.

Vous allez me dire, quel rapport avec le titre de mon papier ? J’y arrive. 

Sur la même base que celle du système actuel qui est : "Tout le monde travaille, tout le monde produit de la richesse et tout le monde consomme de la richesse".
En prenant juste un tout petit peu de recul, on se rend compte que personne ne décide de rien. Tous subissent un état de fait.
Gagner sa vie ? Quelle vie ? Une vie qui consiste à un mécanique « métro, boulot, dodo » obligatoire pour tous ?
A quelle moment je suis auteur, compositeur et interprète d’une telle vie ? A aucun moment. Je fais, je suis le mouvement et surtout je ne m’arrête pas sinon le système me largue et me détruit sous prétexte que je suis un poids, un boulet, une tare…
Vivre en société c’est vivre ensemble, pas travailler ensemble, produire ensemble, consommer ensemble.

Je sais, les indécrottables vont me dire que construire une société du vivre ensemble est une utopie…
Pourquoi serait-elle une utopie ? 
Ne serait-ce pas plutôt et au regard de l’état de la planète, la société du produire ensemble et du consommer ensemble qui est une utopie ? 
Alors, c’est vrai que cela peut paraitre impossible et pourtant ça ne l’est pas.
Pour rester maître de ses choix, de son devenir, de son avenir, la recette est exactement la même que celle qui pousse la société actuelle à se jeter de son propre chef vers l’abîme qui tous les jours se rapproche un peu plus.
Le seul changement à apporter c’est de se lever le matin, tous les matins en se disant « Bon, je fais quoi de ma vie aujourd’hui ? » Pas demain, pas dans un an, pas dans 5 ans. « Aujourd’hui je fais quoi ? ».
Ben aujourd’hui je commence ma journée en faisant un tour à l’assemblée citoyenne permanente de mon secteur. Je verrai bien sur quoi les gens bossent en ce moment. J’y trouverai sûrement,  dans cette masse de projets, tous citoyens, donc tous responsables, un projet dans lequel je pourrai apporter mon expérience et mon savoir-faire.

Voilà un exemple de vraie vie à mener. 
Un exemple de vraie société du vivre ensemble. 
Moi, je l’appelle la société de la démocratie quotidienne. 
On s’y rend comme on se rend à son travail et la grande nouveauté c’est qu’on y fait tous des choses utiles puisqu’on y fait tous des choses où l’on se sent utile. 

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