mardi 29 novembre 2022

Chômage artificiellement provoqué par la banque (Federal Reserve Bank)

 



Anarcho-indigénisme et rejet du diktat « civilisateur » impérialiste (Ziq)

 

“La vaste majorité des humains est déconnecté de la terre et de ses produits, de la terre et des moyens de production, de travail. Ils vivent dans la pauvreté et l’insécurité. […] L’État existe afin de créer l’ordre et la possibilité de continuer à vivre au sein de tout ce non-sens dénué d’esprit (Geist), de la confusion, de l’austérité et de la dégénérescence. L’État avec ses écoles, ses églises, ses tribunaux, ses prisons, ses bagnes, l’État avec son armée et sa police, ses soldats, ses hauts-fonctionnaires et ses prostituées ; là où il n’y a aucun esprit et aucune compulsion interne, il y a forcément une force externe, une régimentation, un État. Là où il y a un esprit, il y a société. La forme dénuée d’esprit engendre l’État, L’État est le remplaçant de l’esprit.”
~ Gustav Landauer ~

“La révolte est, dans l’homme, le refus d’être traité en chose et d’être réduit à la simple histoire. Elle est l’affirmation d’une nature commune à tous les hommes, qui échappe au monde, la puissance.”
~ Albert Camus ~

“Vous ne serez et ne demeurerez que des commodités aussi longtemps que l’empire existera…”
~ Russell Means, Oglala, Lakota ~

“Il y a des connexions philosophiques entre les sociétés indigènes et quelques sensibilités anarchistes sur l’esprit de la liberté et les idéaux pour une bonne société. Des idées critiques parallèles et des visions d’un futur post-impérialiste ont bien été notées par quelques penseurs, mais quelque chose qu’on pourrait appeler ‘anarcho-indigénisme’ doit toujours se développer en une philosophie et une pratique cohérentes. Il y a également une grande similitude entre les façons de voir le monde des anarchistes et des peuples autochtones: un rejet des alliances avec des systèmes légalisés, centralisés d’oppression et une non-participation aux institutions qui structurent la relation coloniale, ainsi que la croyance d’amener le changement par l’action directe et la résistance au pouvoir d’état.”
~ Taiaiake Alfred, professeur sciences politiques, Mohawk ~

“L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur terre. Il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais !”
~ Résistance 71 ~

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Anarchie indigène et le besoin du rejet de la “civilisation” du colon

Ziq

Novembre 2018

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Novembre 2022

Définissons d’abord quelques termes de base. “Indigène” veut dire “de la terre sur laquelle nous sommes”. “Anarchie” veut dire “rejet de l’autorité”. Les principes de l’anarchisme incluent l’action directe, l’entraide, et la coopération volontaire. “Anarchie : un journal de désir armé” envisionne une anarchie primitive qui est “radicalement ccopérative et communautaire, écologique, égalitaire, spontanée et sauvage”.

La “civilisation” [occidentale] est une culture qui tourne autour des villes. Une ville est un agglomérat de personnes qui vivent dans un endroit de manière permanente, dans des densités de population suffisantes pour que ces personnes doivent importer leur nourriture et leurs ressources de l’extérieur de la ville afin de survivre et d’assurer la continuité de la croissance de la ville. Donc, les villes dépendent de l’exploitation d’entités externes pour se maintenir en existence.

Cette relation exogène nous aliène a la fois de notre source de nourriture et de nos déchets. Notre nourriture est achetée depuis un supermarché, produite loin de chez nous, préparée et empaquetée sur des chaînes alimentaires industrielles. On nous refuse toute participation dans le processus qui nous nourrit. Nos déchets sont emmenés par camions pour être traités hors de notre vue immédiate et nos déjections naturelles sont tirées dans un réseau de canalisations. Nous ne savons pas vraiment où tout cela va, si cela affecte l’environnement et quelle place cela a dans l’écosystème moderne.

La civilisation vise à dominer la vie au travers des structures variées qui sont faites pour nous domestiquer. Ces structures incluent l’industrie, le colonialisme, l’étatisme, le capitalisme, l’agriculture, le racisme, l’éducation scolaire, la religion, les médias, la police, les prisons, l’armée, le patriarcat, l’esclavage et plus encore…

Les peuples indigènes au travers de l’histoire ont combattu et sont morts pour résister à l’imposition de force de la civilisation sur leurs vies. Cette lutte est toujours active aujourd’hui, alors que les “non-civilisés” sont poussés toujours plus avant vers les limites de la survie par les “civilisés” de par le monde et le déséquilibre technologique entre nous continue de s’étendre et de créer une division sociologique qui nous rend incapables de nous comprendre les uns les autres ce même à un niveau des plus basiques.

Les modes de vie des civilisés et non-civilisés ont divergé dans de telles proportions qu’il est devenu quasiment impossible pour les civilisés de voir que leur civilisation est devenue un obstacle à notre survie de base. Au lieu de cela, ils pensent que leur civilisation est l’instrument clef de leur survie et craignent de vivre dans un monde sans. Ils sont si conditionnés à l’ordre établi par leur civilisation, qu’ils ne peuvent pas sonder la possibilité d’une vie sans elle.

Le concept même de “civilisation” dépend de la règle émise par le colon et sa subjugation brutale des peuples indigènes. La marche perpétuelle vers la globalisation, la civilisation, se fait à marche forcée par le travail forcé et l’exploitation des ressources naturelles dans le grand sud et historiquement sur toutes terres au delà du continent européen.

Afin de pouvoir piller les ressources naturelles sur les terres occupées, les peuples y vivant doivent être éliminés ou déplacés dans des villes compactes, des fermes ou des “réserves” où ils seront forcés de travailler afin de transformer ces ressources en produits de consommation pour les marchés occidentaux. Ce processus de “civilisation” des peuples indigènes est rapide et notre culture, notre langue et notre histoire sont souvent éliminés par les colons afin d’assurer que nous ne tenterons pas de retourner à notre mode de vie précédent “non-civilisé” et que nous ne réclamerons jamais plus ces terres qu’ils ont volé pour leurs industries.

Les classes dirigeantes recherchent toujours de nouvelle façons et nouveaux endroits pour accumuler les richesses pour elles-mêmes. Les dirigeants créent des sous-castes soumises et privent les peuples non-civilisés de leur habitat naturel, ils n’ont donc pas d’autre choix que d’accepter la domestication et être intégrés dans le système industriel capitaliste. Le dirigeant peut alors convertir avec succès le peuple qu’il a apprivoisé et domestiqué en une commodité générant du profit ; des travailleurs dociles qui peuvent travailler toute leur vie afin de créer toujours plus de richesse pour les dirigeants.

Le dirigeant ne voit aucun intérêt dans le chasseur-cueilleur ni dans aucune personne qui ne crée pas de richesse ni de pouvoir pour la classe dirigeante. Si les gens ne devaient pas travailler pour elle afin d’obtenir nourriture et toit, les dirigeants cesseraient immédiatement d’avoir du pouvoir. Donc le pire ennemi du dirigeant est une personne qui ne dépend pas de lui pour vivre, pire même : une culture entière de gens auto-suffisants. Une culture non-civilisée sur laquelle il n’a aucun contrôle est le pire des cauchemars d’un dirigeant.

Sous le joug de la “civilisation”, les peuples indigènes ne sont plus permis de subsister et de vivre depuis leurs terres ancestrales en chassant et en récoltant. Maintenant pour survivre dans ce nouveau monde forcé sur nous par les colons, nous devons endurer des heures de labeur imbécile dans des usines, dans des entrepôts, des mines ou des fermes industrielles. Nos enfants doivent être éduqués de la façon des colons pour en faire, à terme, des travailleurs soumis et producteurs. Nous devons dépendre de l’état et des colons pour nous nourrir et nous vêtir. Nous devons consommer et gaspiller et participer à la destruction des écosystèmes qui nous ont entretenus pendant des millénaires. Nous devons être “civilisés” ainsi la classe dirigeant peut prospérer à nos dépends.

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Liberté par le rejet

Rejeter la civilisation [occidentale, coloniale] est s’opposer à cet arrangement coercitif par lequel notre culture, notre histoire, la connaissance collective qui nous a permis de vivre et de prospérer sur nos terres, nous sont retirées par des industrialistes parasites qui voudraient que nous dévouions notre vie entière à trimer pour leur profit alors qu’ils nous refusent l’accès à nos terres et à nos ressources.

Rejeter la civilisation, c’est s’opposer à l’urbanisation, à l’agglutination des gens dans de petites zones bétonnées qui peuvent encore mieux être contrôlées par les dirigeants pour qu’ils nous empêchent de refuser leurs demandes que nous soyons “civilisés” et obéissants.

Rejeter la civilisation, c’est s’opposer aux méthodes exploiteuses industrielles et agricoles qui forcent les pauvres des zones rurales à sacrifier leur travail pour aller entretenir la veulerie de riches cités, tout en privant rapidement la terre de sa fertilité et pompant les nappes phréatiques pour l’irrigation à un rythme plus grand qu’elles peuvent se régénérer.

La civilisation dépend d’une massive concentration inégale de richesse ; d’une brutale hiérarchie capitaliste où quelques uns ont eu la chance de gravir les échelons et de pouvoir contrôler les autres du haut de la pyramide. Tout en bas de celle-ci se trouvent les peuples indigènes du monde.

Contrôle & Domestication

Les voix des peuples indigènes, qu’elles soient acceptées par leurs colons comme raisonnablement “civilisées”, ou rejetées comme “non-civilisées”, ont été ignorées depuis bien longtemps par toux ceux qui bénéficient de la marche en avant de la “civilisation” et toutes ces choses brillantes et clinquantes qu’elle leur donne. Leurres marchands rendus possibles par l’exploitation rampante des terres indigènes, la manipulation et le contrôle des peuples  indigènes au travers de la domestication.

“Contrôle” est ici le mot clef pour comprendre pourquoi la civilisation est venue à l’existence. Les colons capitaliste travaillent d’arrache pied pour nous convaincre que nous devons être contrôlés par eux et leur civilisation. Que nous avons besoin de leur civilisation pour nous protéger de tout danger et que si nous travaillons pour eux, nous n’aurons plus faim. Si nous leur donnons nos terres et acceptons de nous relocaliser dans des “réserves”, ou dans leurs fermes ou dans leurs villes, en adoptant leur langue et leur religion, alors ils nous donneront leur protection et nous permettront de survivre avec “dignité”, nous accepteront comme des peuples domestiqués et civilisés avec succès.

L’ironie de tout cela est époustouflante. Les colons déciment nos forêts et éventrent notre terre pour la vider de ses ressources. Ils massacrent la vie sauvage de nos territoires jusqu’à extinction et arrosent nos cultures d’herbicides pour s’assurer que nous ne puissions pas subvenir à nos besoins. Ils rendent notre eau toxique et imbuvable. Ils polluent et nous assassinent si nous osons nous dresser sur leur chemin.

Puis ils nous offrent le sanctuaire de leur propre tyrannie. Nous laissent le choix entre la mise en esclavage ou l’extinction. Allez dans leurs villes, plantations, bidonvilles et réservent, pour être acceptés comme “civilisés” ou mourir de leurs mains en tant que “sauvages sous-hommes” qui ne peuvent pas être “sauvés” Tout ce que la “civilisation” ne peut pas contrôler doit être expurger afin d’assurer que la marche de la civilisation puisse continuer sans obstacles.

Embrasser l’anarchie, c’est s’opposer à l’idée même de contrôle. Rejeter l’autorité du colon et sa civilisation coercitive qui nous prend tout. L’anarchie c’est avoir confiance en soi et en ses voisins pour travailler ensemble dans l’entraide pour résoudre nos problèmes communs, sans avoir recours à la “charité” d’autorités aussi puissantes soient-elles.

Les anarcho-indigènes, anti-civilisation [occidentale] reconnaissent que le concept même de civilisation dépend de la capacité de nos colonisateurs à nous contrôler. Notre assimilation forcée dans la civilisation aliénée et aliénante des colons et les lois punitives auxquelles nous devons obéir sont faites pour nous maintenir serviles et ne pas résister à l’ordre pervers établi par les colons et qu’ils nous imposent. Leur ordre dépend exclusivement de notre domestication et de la destruction de nos modes de vie. Leur civilisation est ainsi faire qu’elle détruit tout ce qu’elle touche.

Embrassons notre “sauvagerie inhospitalière”

La soi-disante “sauvagerie inhospitalière” que la civilisation a vu nécessaire de soumettre à ses diktats est l’âme même de notre existence. Pendant des millénaires, nous avons vécu en paix avec la nature, en prenant soin au même titre qu’elle prenait soin de nous. Nous étions les gardiens de la terre plutôt que ses exploiteurs. Maintenant, “civilisés”, nous travaillons notre vie durant pour le droit d’affirmer un droit de propriété sur un tout petit lopin de terre, que nous pouvons bétonner pour y ériger un bloc de ciment dans lequel nous vivons, si on a cette chance. La plupart d’entre nous n’a même pas ce privilège et est forcé de payer un loyer à un propriétaire pour avoir ce droit de vivre dans un bloc de ciment dont il n’est pas le propriétaire et dont le loyer nourrit un parasite.

Non civilisés, nous bougions librement, fruits et plantes poussant dans les quatre directions, prêts à être recueillis. Des cours d’eau pure remplis de poissons abondaient dans le paysage. Les sons de la vie sauvage emplissaient l’air. Nous ne travaillions que peu et les récompenses étaient instantanées. Nous ne connaissions que l’abondance, ou par être plus précis, le confort du juste milieu sans l’abondance.

Les chasseurs-cueilleurs sont capables de subvenir à leurs besoins immédiats sans avoir besoin de stocker du surplus comme le font les civilisés pour survivre (avec l’agriculture, les boulots les prêts bancaires, les économies, les emprunts immobiliers, les retraites, les assurances de toute sorte). Les non-civilisés n’ont aucun désir de possession matérielle car une telle chose frivole serait un obstacle à leur capacité de vivre en nomades au gré des saisons. Avoir trop de biens vous force à rester en un endroit et à monter la garde pour défendre ces possessions de vos vies, ce afin de pouvoir continuer à les posséder et ne pas risquer de les voir dérober. Ceci crée un style de vie paranoïaque centrée sur la sécurité mettant la possession et la propriété privée au dessus des besoins nécessaires.

Les chasseurs-cueilleurs peuvent faire confiance en une chose : l’environnement va s’occuper d’eux, leur mode de vie va fournir tout le nécessaire à leurs familles, toute la nourriture et l’eau nécessaires pour quelques jours jusqu’à la prochaine collecte. Après avoir fait cette recherche de quelques heures, le reste de la journée est libre pour les plaisirs de la vie.

Les gens “civilisés” aiment se référer au mode de vie des chasseurs-cueilleurs comme étant un mode de vie de survie de tous les instants, de “pauvreté” et de promiscuité. Mais cette pauvreté est matérielle, un manque de surplus certes, de luxes, de choses souvent inutiles. En termes réels, ce mode de vie est bien plus riche que le mode de vie de la dette perpétuelle du travailleur “civilisé” qui n’a que très peu de temps pour le loisir, l’épanouissement personnel et qui ne mesure son existence entière qu’en matière de “temps”. Les “civilisés” et leurs sociétés fondées sur l’agriculture doivent travailler 5 ou 6 jours par semaine, 8 heures par jour ou plus, pour simplement survivre dans leur mode de vie. Les non civilisés n’ont que faire d’une telle absurdité. Comme l’a si bien noté l’anthropologue Marshall Sahlins, la société des chasseurs cueilleurs est la société affluente originelle. Sans désirs matériels, il n’y a aucune raison pour la richesse et la pauvreté. Tout le monde peut être égal à tout le monde ; la véritable anarchie.

Les gens civilisés plantent des rangés de céréales ou autres dans des monocultures barricadées dans des zones industrielles stérilisées qui ne ressemblent plus en rien aux forêts de nourriture interconnectées si diversifiées, qui nous ont nourri durant toute notre histoire. Les fermiers épuisent constamment les mêmes lopins de terre année après année pour faire pousser une unique récolte, noyant leur culture dans des tonnes d’engrais chimiques et de pesticides. Rien ne peut survivre sur le lopin de terre si ce n’est ce qui a été planté (NdT : comme le disait le toujours excellent ingénieur agronome Claude Bourguignon : “les agriculteurs ne font plus que de la gestion de pathologie”…) La terre est érodée, vide de toute vie, stérile, dépendante de concoctions chimiques qui endettent l’agriculteur en permanence. (NdT : agriculteurs qui le plus souvent ne possèdent même plus leur terre, hypothéquée aux banques pour rembourser une dette toujours croissante)

En civilisation, l’eau se fait rare, contrôlée et chère. Le fruit vous est vendu enveloppé de plastique et vous devez trimer misérablement un jour entier pour pouvoir vous le payer. Le poisson est contaminé par les produits toxiques rejetés par les industries et on nous demande toujours de l’argent pour avoir ce “privilège” de le manger. Le gibier et la viande sauvage ont été remplacés par de vastes usines à animaux emprisonnés. Les rivières sans fin d’excréments de ces usines à bétails finissent aussi dans nos cours d’eau, parachevant l’empoisonnement de l’écosystème et stérilisant la terre.

La nature qui autrefois nous caractérisait a été forcée hors de nous par nos colonisateurs. Comme les chiens fabriqués depuis le loup pour être obéissants et soumis à leurs maîtres, nous en sommes venus à dépendre de l’état et des capitalistes pour notre survie. Malades et domestiqués, nous entrons en concurrence les uns avec les autres pour les miettes de nourriture que les dirigeants nous jettent, ces miettes dirigeants qui nous ont privé de notre terre et de nos vies mêmes.

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Peuple indigène opprimé…

Comprendre le Neo-colonialisme 

Le premier président du Ghana, Kwame Nkrumah a succinctement expliqué le Neo-colonialisme en ces termes en 1965 :

“L’essence du Neo-colonialisme est que l’état qui y est soumis est, en théorie, indépendant et possède tous les signes extérieurs de la souveraineté internationale. En réalité, son système économique et donc toute sa politique, est dirigé depuis l’extérieur. Les méthodes et formes de cette direction peuvent prendre des formes variées. Le plus souvent, le contrôle neo-colonial est exercé au travers des moyens économiques et/ou monétaires. Le contrôle de la politique gouvernementale peut être exercé et sécurisé par des paiements envers le coût de fonctionnement de l’état, par la mise en place de hauts-fonctionnaires pouvant dicter la politique et par un contrôle monétaire sur les changes avec l’étranger au travers de l’imposition Dun système bancaire contrôle par la puissance impérialiste (NdT : superbe exemple de cela toujours en cours : le Franc CFA, qui donne contrôle à la France des économies de ses anciennes colonies africaines devenues “indépendantes” dans l’après seconde guerre mondiale…).”

Cette description du Neo-colonialisme sonne toujours comme juste aujourd’hui, avec les cultures indigènes du monde faisant l’expérience de ce qu’avait décrit Nkrumah dans des formes variées. Plus récemment, des néo-colonisateurs chinois sont venus sur des terres indigènes, promettant de nous élever socialement avec leur richesse. Leurs investisseurs, banquiers, commençants, prêteurs sur gage, développeurs et charités, ont tous promis d’améliorer nos vies.

Les pays africains spécifiquement sont en train de développer une dette colossale envers Pékin, offrant leur terre, pétrole, gaz naturel, minéraux et autres ressources en garantie pour chaque nouveau milliard de dollars emprunté. Lorsqu’immanquablement ils feront défaut de cette dette gigantesque qui ne peut être repayée, la Chine va saisir les garanties et dépouiller le continent de sa richesse naturelle. La Malaisie a récemment compris ce danger du piège de la dette et s’est retirée des arrangements de prêts chinois et de développement. Le premier ministre malais Mahatir Mohamad a prévenu le monde “il y a aujourd’hui une nouvelle version du colonialisme qui se met en place.

L’Institut Confucius qui officie en terres indigènes, est un véhicule de la propagande chinoise, restreignant ce que les professeurs qu’il supplée depuis la Chine, peuvent dire, déformant ce que les étudiants apprennent. Cette propagande par l’école est faite pour promouvoir les intérêts économiques chinois en conditionnant mentalement les élèves indigènes à accepter la colonisation et une vie de soumission. Les colonisateurs se dépensent sans compter pour normaliser la terreur qu’ils amènent et nous convaincre que tout cela est bon pour nous. Toujours la même rengaine.

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Kwame Nkrumah:

Le Neo-colonialisme est peut-être aussi la pire forme d’impérialisme. Pour ceux qui le pratiquent, cela veut dire pouvoir sans responsabilité et pour ceux qui en souffrent, cela veut dire exploitation sans rémission. Au bon vieux temps de l’ancien colonialisme, le pouvoir impérialiste avait au moins à expliquer et justifier en métropole les actions entreprises dans les colonies. Dans celles-ci, ceux qui servaient le pouvoir impérialiste pouvaient au moins s’attendre à sa protection contre toute action violente de l’opposition. Avec le Neo-colonialisme, plus rien de ceci ne vaut.

Similairement à la Chine, la Corée du Sud et ses entreprises multinationales a acheté des droits agricoles sur des millions d’hectares de terres agricoles dans des pays “sous-développés”, afin de sécuriser des ressources de nourriture pour ses citoyens. L’histoire du colonialisme et des républiques bananières nous a montré que ce type d’arrangement n’a fait que mener à la misère les peuples indigènes et à la d´´gradation de notre terre.

South Korea’s RG Energy Resources Asset Management CEO Park Yong-Soo:

La nation (sud-coréenne) ne produit pas une seule goutte de pétrole brut ni d’autres minerais vitaux pour l’industrie. Pour générer de la croissance économique et soutenir le mode de vie de son peuple, nous ne pouvons qu’insister sur la s´´curarisation de ressources naturelles vitales pour notre future survie.

Le patron de la Food and Agriculture Organisation (FAO), Jacques Diouf, a averti que l’augmentation de ces accords sur la terre pourrait créer une nouvelle forme de Neo-colonialisme voyant les régions le plus pauvres produire de la nourriture pour les plus riches aux dépends de leurs peuples affamés. Il est raisonnable de dire que cette dernière forme de Neo-colonialisme en date se produit déjà et que nos gouvernements corrompus signent des accords qui nous rendent de plus en plus dépendants de ces nations étrangères et de leurs promesses de nous “élever” en nous construisant des villes et de l’infrastructure.

Il est vital que nous résistions à leurs tentatives de civiliser nos terres afin que nous soyons forcés de travailler pour elles, les aidant dans le processus à voler nos ressources naturelles afin de faire croitre leurs empires, qu’ils puissent s’étendre toujours plus loin et exploiter les populations indigènes du monde.

Et nos autorités locales, toujours si promptes à vendre nos futurs pour le luxe des tours de béton et des trains toujours plus rapides, sont aussi responsables et coupables de cette poussée néo-coloniale pour nous façonner en ces travailleurs mendiants appartenant aux empires étrangers.

Les Masaï, peuple semi-nomade vivant essentiellement entre le Kenya et la Tanzanie, ont migré avec les saisons depuis des siècles. Ils ont de plus en plus été poussés hors de leurs terres ancestrales par les intérêts des états alliés aux intérêts privés entrepreneuriaux, provoquant une collusion pour l’écriture des lois que interdisent aux Masaï de cultiver leurs plantes et de faire brouter leurs troupeaux sur de larges portions de leurs terres traditionnelles.

Des dizaines de milliers de Masaï se retrouvèrent sans logis après que leurs habitations situées dans le cratère devenu touristique de Ngorongoro furent incendiées afin de soi-disant “protéger l’écosystème de la région” et d’attirer plus de touristes.

Le gouvernement tanzanien travaille de concert avec Tanzania Conservation Limited,, qui est la propriété de l’entreprise américaine Thomson Safaris et Ortelle Business Corporation, une entreprise organisant des safaris chasse de luxe, basée aux Emirats Arabes Unis, afin d’expulser les Masaï de leurs terres. Ils se font agresser, frapper, tirer dessus et leur propriété est confisquée. Les jeunes pastouriaux ont si peur pour leur vie maintenant, qu’ils se sauvent dès qu’ils voient un véhicule approcher.

L’état a maintenant ordonné aux Masaï de quitter leur terre ancestrale afin qu’il puisse transformer cette région en terres de chasse pour des touristes friqués qui paient beaucoup d’argent pour pouvoir abattre du gros gibier et ramener les carcasses empaillées et les têtes chez eux comme trophées.

Dans ces actions génocidaires, l’état participe en sécurisant les investissements étrangers  pour construire ses villes. L’État mettra toujours les “civilisés” devant les “non-civilisés” parce que la raison pour laquelle l’État existe est de faire pousser des villes et de piller les ressources et la nourriture pour nourrir cette croissance.

La civilisation a toujours été l’arme utilisée par les puissants pour nous condamner à ue vie de servitude. Rejetons la civilisation. Rejetons l’État. Rejetons le capitalisme. Rejetons toutes les tentatives de conquérir nos terres et de réduire nos peuples en esclavage.

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Tyrannie technologique

La division technologique

Nous devons comprendre qu’il y a une grande différence entre “outil” et “technologie”. Les outils peuvent être fabriqués à petite échelle avec des matériaux locaux, soit par des individus, soit par de petits groupes de gens quand ils ont besoin d’outils. A l’encontre de la technologie, les outils ne peuvent pas construire des systèmes d’autorité et d’obéissance pour permettre à un groupe de dominer les autres, juste dans la mesure où tout le monde est capable d’acquérir réalistiquement ses propres outils. La technologie dépend de la capacité de monter de grandes opérations d’extraction, de production, de distribution et de consommation. Ceci demande une autorité coercitive et une hiérarchie, une oppression.

Le Cinquième Pouvoir a expliqué les pièges e la technologie en 1981 :

La technologie n’est pas un simple outil qui peut être utilisé de la façon dont on le désire. C’est une forme d’organisation sociale, une série de relations sociales. Elle a ses propres lois. Si nous devons nous engager dans son utilisation, nous devons accepter son autorité. L’énorme taille, les interconnexions complexes et la stratification des taches qui composent les systèmes technologiques modernes rendent un commandement autoritaire nécessaire et toute prise de décision individuelle et indépendante impossible.

La technologie est utilisé par les dirigeants pour contrôler et pacifier leurs citoyens. Les sociétés colonialistes sont bourrées de merveilles technologiques. Mais leur gens sont détachés de la terre sur laquelle ils vivent, aliénés les uns des autres, leurs yeux constamment fixés sur des distractions futiles émanant de leurs écrans et leurs terres se dessèchent et brûlent pour payer leur addiction à tous ces produits industriels toxiques.

La technologie est utilisé pour conquérir pour affirmer une domination, pour détruire d’entières autres cultures qui osent rejeter l’empire et son ordre mondial. La Libye, l’Afghanistan, l’Irak, des pays entiers décimés par la grande technologie des impérialistes faisant pleuvoir la mort depuis le ciel.

Les colonisateurs auront toujours une meilleure technologie que nous. Quelque soit cette technologie qu’ils nous promettent en retour de notre coopération avec leur agenda fera pâle figure en comparaison des technologies qui mènent leurs propres sociétés. Ils nous disent que nous avons besoin de leur technologie pour être civilisés, pour éviter d’être à la traine dans le monde, mas on ne peut pas rattraper la machine technologique de l’empire. Il va nous rattraper et nous broyer bien avant qu’il ne nous donne les secrets promis.

La technologie est une arme brandit par les plus puissants et nous ne pouvons pas rétablir l’équilibre de la puissance, pourquoi essayer ?…. Pourquoi dédier nos vies à jouer le jeu qu’il veulent nous faire jouer selon leur propres règles ? Pour recevoir en retour leurs machines obsolètes ? Ils utilisent leur technologie pour nous convaincre que nous sommes moins qu’eux, que nous sommes “arriérés” et qu’ils doivent nous “sauver” de notre existence “sauvage”. Ils disent tout cela et dans le même temps leur technologie dépend de nos ressources et de notre travail et sur leur capacité à nous forcer à nous sacrifier et nos enfants et les enfants de nos enfants pour qu’ils leur donnent le carburant pour leurs précieuses machines. Ces machines qui leur permettent de maintenir leur domination sur nous de façon à ce que nous demeurions toujours inférieurs à eux. S’ils nous donnent ce qu’ils nous ont promis , la libération qu’ils disent leur technologie apporter, alors leur pouvoir sur nous sera perdu. Nous n’aurons plus besoin d’eux pour nous “sauver” de l’état sauvage parce que nous serons aussi civilisés qu’eux.

Lorsque nous donnons suffisamment de nous-même pour recevoir leur technologie, ils s’assurent que nous aurons toujours besoin d’eux pour la maintenance. Nous devenons alors dépendants de leur technologie et aussi dépendants d’eux pour continuer à nous nourrir et pour réparer ce que nous cassons à l’usage. Nos vies alors tournent autour de leur technologie et nous oublions comment vivre sans. Et alors que nous sommes apaisés par la petite lumière émanant de nos petits écrans, nos écosystèmes sont décimés par les colonisateurs.

La technologie est la carotte au bout de la perche et elle ne peut en rien nous libérer, elle ne peut que nous domestiquer et nous réduire en un esclavage moderne. Rejetons la. Rejetons cette idée d’être mesurés, évalués par nos prouesses technologiques ou par à quel point nous sommes “civilisés”. Rejetons les colons et leurs faux cadeaux ainsi que leurs manipulations incessantes. Rejetons leur civilisation. Rejetons leur contrôle sur qui nous sommes et qui nous serons.

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“Deviens celui que tu es.” (F. Nietzsche)

“La joie veut l’éternité de toute chose, elle veut une profonde, profonde éternité !”
(F. Nietzsche)

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Lecture complémentaire :

“Résistance politique et anarcho-indigénisme avec Taiaiake Alfred et Gordon Hall”

https://resistance71.wordpress.com/2017/04/12/resistance-politique-anarcho-indigenisme-entretiens-avec-taiaiake-alfred-et-gord-hall/

“Le colonialisme et la dépendance étatique” (Taiaiake Alfred) :

https://resistance71.wordpress.com/2015/08/12/resistance-a-limperialisme-occidental-le-colonialisme-et-le-dependance-etatique-taiaiake-alfred/

Notre dossier “Anarcho-Indigénisme”

marcos-galeano

R71slogan

Source : https://resistance71.wordpress.com/2022/11/29/anarcho-indigenisme-et-rejet-du-diktat-civilisateur-imperialiste-ziq/

Anarchie - Conditions de réalisation et absence ou présence du sacré.

J’ai tiré deux réflexions du fil de discussion "Misère de l'anarchisme !" à propos des conditions de réalisation de l’anarchie (au sens de « système politique dans lequel les décisions collectives sont obtenues au consensus, sans chef(s) doté(s) d’un pouvoir coercitif »).

L’anarchie est possible :

  • avec un groupe de personnes limité jusqu’à un seuil équivalant approximativement au « nombre de Dunbar » (soit un groupe isolé de marginaux, soit avec de multiples groupes correspondant à l'échelon de base, de l’ordre de 150 personnes, dans un système de confédération de villages ou de communes) ;
  • et avec la gestion d’un « commun » par cet échelon de base (comme des terres agricoles dans le Chiapas moderne ou dans les villages médiévaux en France).

J’ai également noté que l’athéisme n’est qu’un ajout récent et forme un courant typiquement moderne de l’anarchisme.

Mais ce dernier est loin d’être le seul puisque les sociétés des peuples premiers (celles qui pratiquent ce que les anthropologues ou politologues qualifient d’anarcho-indigénisme) ne rejettent pas du tout le sacré, bien au contraire.

Les anarchistes athées, eux, rejettent l’institution cléricale (l’Église) qu’ils associent au pouvoir d’oppression (l’État). C’est là qu’ont pu se glisser des « infiltrés » (bolchevik par exemple) voulant détruire l’Église catholique sans pour autant être mus par la volonté d’instaurer un régime anarchiste, mais au contraire avec le désir d’installer leur système de domination (plus ou moins ouvertement celui des usuriers/banquiers).

samedi 26 novembre 2022

Nouveau scandale pour la macronie : la ministre de la transition écologique dans la panade !

 Le média Disclose révèle qu'Agnès Panier Runacher, la ministre de la transition écologique, a une famille qui a fait fortune dans le pétrole, et que tout ceci n'est pas très net... Lien vers l'article complet : https://disclose.ngo/fr/


 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=uii0nw0Ga9Y

En attendant une deuxième version de l'essai philosophico-politique "Après Epicure - De l'éthique à la politique"

Dans le fil de discussion Misère de l’anarchisme ! sur le site Ronkozé un des internautes affirmait :  

Je pense qu’au-delà d’une taille qui resterait à déterminer, la possibilité pratique de l’anarchie devient impraticable.

Ce à quoi son interlocuteur répondait :

C'est la raison pour laquelle la structure recommandée par les théoriciens anarchistes (ou les « idéologues anarchistes », si tu préfères ce terme) est la confédération de communes.

Dans cette affirmation, la notion de "commune" sous-entendait un nombre limité à quelques milliers d'individus. Sur la base de la population française en 2022 (67 813 396 d'habitants répartis dans 34955 communes) cela correspondrait à 1940 en moyenne.

Puis il continuait en se basant sur l'exemple contemporain le plus manifeste d'anarchisme concrétisé : 

Dans le Chiapas, c’est même encore plus fin : une confédération de villages (des ilots d’une centaine d’habitants, ensuite regroupés en communes/municipalités, ensuite regroupés en « caracoles » (traduction : « escargots ») ou « conseils de bon gouvernement ».

Ce serait donc une structure en villages (autour d'une terre agricole) bien plus petits que des communes avoisinant les 2000 habitants qui conviendrait le mieux comme structure de base pour une société anarchiste de grande taille (le Chiapas zapatiste s'étend sur un territoire grand comme la Belgique).

Les 1400 villages zapatistes ont une population totale estimée entre 100.000 et 250.000 soit une population moyenne entre 71 et 178 personnes par village. 

Cela correspond au « nombre de Dunbar » qui quantifie scientifiquement (en se basant sur l’éthologie, la taille du néocortex comparée entre les différents primates, l’anthropologie, etc.) le nombre maximum d'individus avec lesquels une personne peut entretenir simultanément une relation humaine significative stable.

C’est autour de 120 au Chiapas et avec un seuil maximum de 150 (fourchette 100-250 admise) pour les êtres humains selon l'anthropologue et biologiste de l'évolution Robin Dunbar.

 

Première édition de "Après Épicure - De l'éthique à la politique" : https://www.lulu.com/shop/je/apr%C3%A8s-epicure-de-l%C3%A9thique-%C3%A0-la-politique/paperback/product-23288482.html?page=1&pageSize=4

Différence entre démocratie et anarchie

La démocratie bien comprise et l’anarchie se ressemblent donc en quelque sorte dans la pratique : dans les deux cas, la communauté décide collectivement, en assemblée ou en comité, et toutes les personnes membres de la collectivité peuvent – en principe – participer directement aux délibérations. S’il faut proposer une distinction conceptuelle, disons qu’en démocratie la décision revient à la majorité, qui peut être perçue comme exerçant sa domination sur la minorité, alors qu’en anarchie, on cherche le consensus, c’est-à-dire à s’assurer que toutes les personnes sont d’accord avec la décision prise, ou à tout le moins ne s’y opposent pas.
Dans les deux cas, on ne vote pas pour choisir des chefs qui nous gouvernent.

« L’Anarchie expliquée à mon père » (page 13) de Francis Dupuis-Déri

Y a-t-il une vie avant la mort? Pierre Rabhi at TEDxParis 2011

Pierre Rabhi est un agriculteur, écrivain et penseur français d'origine algérienne, pionnier de l'agroécologie et inventeur des concepts « d'oasis en tous lieux » et de « sobriété heureuse ». Défendant un mode de société plus respectueux des hommes et de la terre, il soutient le développement de pratiques agricoles accessibles à tous, notamment aux plus démunis, tout en préservant les patrimoines nourriciers (agroécologie). Depuis 1981, il transmet son savoir-faire dans les pays arides d'Afrique, en France et en Europe, cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux populations. Il est aujourd'hui reconnu expert international pour la sécurité alimentaire. Il a participé à l'élaboration de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification. En 2002 il s'est présenté à l'élection présidentielle française appelant à une « insurrection des consciences » porteuse d'un autre projet de société où l'être humain et la nature seraient la priorité. Il est l'initiateur de Colibris, de Terre & Humanisme et préside la Fondation Pierre Rabhi pour la sécurité, la salubrité et l'autonomie alimentaire. 


Source https://www.youtube.com/watch?v=HyNinbbzGuE

Filmé à TEDxParis le 15 janvier 2011 à l'Espace Pierre Cardin. Plus d'interventions sur http://tedxparis.com/

Livres : 

Paroles de Terre, éd. Albin Michel 
Du Sahara aux Cévennes, éd. Albin Michel 
Graines de Possible, co-signé avec Nicolas Hulot, éd. Calmann Lévy 
Manifeste pour la Terre et l'Humanisme, éd. Actes Sud 
Vers la Sobriété Heureuse, éd. Actes Sud 

Sites : 

vendredi 25 novembre 2022

Comment les factchekers fabriquent de fausses informations, sur commande de l'AFP, pour discréditer les personnes qui dérangent le pouvoir.

 "Créée en Décembre 2021, la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) "fact and furious", présentée comme structure de fact-checking indépendante, reçoit le mois suivant un partenariat prestigieux avec l'Agence France Presse pour "lutter contre les infox" à savoir donc les fausses informations. Immédiatement, cette officine se retrouve entourée d'un très vaste réseau, notamment de journalistes, dont son Président-Fondateur ne disposait pas avant de la créer.

- Mallika, interviewée par Idriss Aberkane, a voulu lancer l'alerte concernant le fonctionnement de Fact and Furious, comme personne morale, et de son fondateur, comme personne physique, ayant déposé plainte pénale contre lui pour violence aggravée.
Silence immédiat des agences qu'elle contacte, en particulier l'Agence France Presse, qui se refuse à donner suite.
- Mallika alerte alors directement le Palais de l'Elysée, qui lui répond très rapidement et se déclare profondément concerné par son alerte, en contraste étrange avec les fins de non recevoir qu'elle a reçu jusqu'ici.

- Ce que nous démontre Mallika, c'est l'existence la plus vraisemblable d'un réseau d'influence, d'une collection d'officines qui se présentent comme indépendantes mais qui en réalité travaillent de la façon la plus coordonnée dans le but de discréditer des cibles identifiées à l'avance. Selon elle, dans ce réseau, "Fact and Furious" n'aura été qu'un pion de plus, manipulé plus que manipulateur."

 

Source : https://crowdbunker.com/v/qbzRTPxzAp

Par honnêteté intellectuelle, écoutons la réponse d'un des complices "fact-checker" :  https://sudradio.fr/emission/ca-balance-31 et https://www.youtube.com/watch?v=Oc7kP3Fv7hw


"Si pour discuter l'on commence par complotiste, c'est que l'on a rien à dire." 
 
Thomas Durand a été très mauvais (se contredisant, feignant d'ignorer être attaqué en justice jusqu'à ce qu'André Bercoff ne lui lise l'avis de réception de la plainte daté du 27 octobre 2022, évitant toujours le fond et n'abordant que la forme, etc.).

Tant mieux pour la vérité ("qui prend l'escalier") car Thomas Durand ne fait que confirmer la médiocrité de son réseau de menteurs subventionnés et/ou sous contrat (Facts and Furious en contrat avec l'AFP et Conspiracy Watch financé par la Fondation pour la mémoire de la Shoah).

J'ajoute que dans ces 9 minutes, on apprend que le site de Facts and Furious a non seulement été supprimé mais que Wikipédia a également supprimé la page qui présentait ce site ! Cela signifie que Wikipédia est également impliqué dans la propagation de fausses informations et couvre ses amis en effaçant les traces !

Le Mozart de la finance

 


Non-vaccinés : "il faut S'EXCUSER et les DÉDOMMAGER !". Des paroles prononcées...Au Canada.

 


 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=JAcSBPFF8Og

jeudi 24 novembre 2022

Mortalité selon le statut vaccinal : la réponse hallucinante de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA)

 


TRIBUNE - Hospitalisation et mortalité des vaccinés et des non-vaccinés : le ministère de la Santé ne veut pas savoir.

Dès le début de la campagne vaccinale, en janvier 2021, des questions légitimes sont posées sur l’efficacité et la sécurité des nouveaux vaccins à ARNm. Ceux-ci ont été administrés à très grande échelle, sans recul sur d’éventuels effets indésirables et sur la base des seules études réalisées par les laboratoires pharmaceutiques produisant les vaccins. La suite des événements a montré que les résultats promis étaient pour le moins optimistes, voire douteux, alors que, dans le même temps, un nombre inédit d’effets indésirables étaient remontés auprès des centres de pharmacovigilance français, européens et américains. Face au mutisme des autorités, seule une étude scientifique indépendante est de nature à répondre aux inquiétudes. Dans ce but, Laurent Toubiana a sollicité auprès du ministère de la Santé l’accès aux statistiques d’hospitalisations et de décès toutes causes appariées au statut vaccinal Covid. Le silence persistant des autorités l’a conduit à saisir la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA). Suite à cette demande, la CADA s’est contentée de lui transmettre la réponse étonnante du ministère de la Santé.

Les statistiques des personnes décédées ou hospitalisées depuis décembre 2020 selon leur statut vaccinal anti-Covid n’existent pas ! Telle est la réponse stupéfiante faite, il y a quelques jours, par le ministère de la Santé à Laurent Toubiana, chercheur épidémiologiste à l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Directeur de l’équipe SCEPID (Système complexes et épidémiologie) et de l’IRSAN (Institut pour la valorisation des données de santé), Laurent Toubiana demandait depuis maintenant plus d’un an à avoir accès à ces chiffres dans le cadre de l’étude SurViVax menée dans le cadre du SCEPID. En effet, dès le début de la campagne vaccinale, en janvier 2021, des débats ont eu lieu autour de l’efficacité des nouveaux vaccins à ARNm. Des interrogations légitimes ont rapidement vu le jour dans la population, dans la mesure où le vaccin devait être administré à très grande échelle et sans recul sur d’éventuels effets indésirables.

Les seules études disponibles sur l’efficacité de ces vaccins, en amont de leur large distribution dans la population, sont celles publiées par les laboratoires pharmaceutiques qui produisent les vaccins. Or, la suite des événements a montré que ces études étaient particulièrement optimistes, voire douteuses au regard des résultats constatés (on rappelle les 95 % d'efficacité promis). De fait, sans validation externe et indépendante, nous sommes devant un cas typique de conflits d’intérêts mais, étonnamment, les autorités sanitaires n’ont pas semblé s’en inquiéter. Au contraire, le principe de précaution, assurément applicable en l’espèce, a été bafoué alors qu’il a été brandi avec force lorsqu’il s’agissait d’enfermer toute la population dans le cadre des confinements et autres mesures pharaoniques mises en place au cours de deux années de crise.   

Dès le début des campagnes de vaccination, jamais autant d’effets indésirables n’ont été déclarés pour des injections vaccinales auprès des centres de pharmacovigilance français, européens et américains. Les autorités répondent que corrélation n’est pas causalité et que ces effets indésirables peuvent être le fruit du hasard, sans lien avec la vaccination, sans toutefois produire les documents nécessaires à une analyse indépendante. L’immensité du nombre d’effets indésirables graves et de décès déclarés depuis le lancement de la campagne vaccinale Covid, comparée au nombre habituel d’effets déclarés pour tous les vaccins habituels (non Covid) depuis des décennies, balaye pourtant cet argument.

C'est la réponse à cette interrogation essentielle pour les Français que visent les travaux du SCEPID sur le sujet. Les statistiques d’hospitalisations et de décès toutes causes en fonction du statut vaccinal peuvent éclairer scientifiquement cette question. Or pour y répondre, il est nécessaire d’obtenir ces données qui, bien entendu, existent. Même si des données de ce type ne sont habituellement pas disponibles pour le grand public, la loi a prévu que la CADA devait les fournir à la demande des citoyens, a fortiori s’il s’agit de chercheurs voulant se saisir de cette question. 

À titre d’exemple, l’Office for National Statistics (ONS) anglais fournit des statistiques des décès toutes causes confondues selon le statut vaccinal. Ces données devraient donc également être publiées en France.

Ainsi, face au silence des autorités sanitaires, Laurent Toubiana déposait, le 19 février 2022, une pétition sur le site e-pétitions du Sénat. Elle demandait à ce que soit intégrée dans les travaux à venir de l’Office une analyse de la mortalité toutes causes confondues en France, pour 2020-2021, en fonction du statut vaccinal des personnes. Selon la pétition, « nous observons une surmortalité anormale concomitante aux campagnes de vaccination (…). Cette observation faite en France est aussi observable au niveau des pays d’Europe (…). Les éléments statistiques inquiétants (relevés) rendent nécessaire une étude de la mortalité toutes causes confondues post-injection par des chercheurs indépendants ».

Après avoir été mise en attente pour « validation technique », la pétition fut rejetée par la Conférence des présidents du Sénat. Il s’ensuivit une tribune signée par plus de 600 chercheurs, universitaires, médecins ou professionnels du droit, pour le moins perplexes face à ce refus et dont les termes méritent d’être rappelés, car ils ramènent au cœur de la question d’aujourd’hui.

Selon eux, « cette analyse des décès toutes causes confondues est cruciale au regard de l’objet de cette commission d’enquête. Or, la commission sénatoriale chargée de faire le tri dans les pétitions reçues a refusé cette demande de transparence sur les données, et l’a fait de surcroît sans en donner aucune justification. La motivation des décisions administratives constitue pourtant une obligation légale traduisant un droit essentiel des citoyens et une forme de protection contre l’arbitraire du pouvoir politique. C’est une exigence démocratique évidente. C’est pourquoi nous, universitaires, chercheurs, professionnels de santé et professionnels du droit, demandons d’urgence au Sénat de reconsidérer sa décision et d’assurer sur ce sujet la transparence totale sans laquelle il ne peut pas prétendre "répondre aux inquiétudes" des citoyens de ce pays comme il s’y est engagé ».

Face à l’impossibilité d’obtenir ces données, le Dr Laurent Toubiana saisit la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) de sa demande. La procédure a d’abord consisté à saisir officiellement Madame la ministre de la Santé (à l’époque, Mme Bourguignon) de la demande. Elle n’a jamais répondu. La CADA a ensuite été saisie de la même demande, charge à elle de s’adresser elle-même à la ministre de la Santé et, dans le cas d’un silence ou d’une réponse négative, de statuer sur le bien-fondé du refus.

En effet, la CADA, qui a été créée par une loi d’une grande importance, la loi du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d'amélioration des relations entre l'administration et le public et diverses dispositions d'ordre administratif, social et fiscal, a précisément pour mission de permettre l’accès des citoyens (les administrés) aux documents produits par l’administration (donc payés par l’impôt) et sur lesquels l’État et les collectivités territoriales fondent leurs politiques publiques. La loi de 1978 est aujourd’hui codifiée au code des relations entre le public et l'administration (articles L. 300-1 à L. 351-1). Dès lors qu’un document peut être qualifié de “document administratif”, les citoyens sont en droit d’en obtenir une copie.

Cette loi a marqué un tournant, en ce qu’elle constituait une avancée décisive dans les droits des citoyens, en leur garantissant le droit de connaître les travaux sur lesquels l’administration fonde les politiques qui s’appliquent à eux, et un réel effort de démocratie et de transparence. Pourtant, depuis plus de deux ans maintenant, la CADA semble vouloir revenir sur cet acquis. Elle a, en effet, rendu des décisions qui, dans l’ensemble, sont défavorables aux administrés, leur déniant l’accès aux divers documents administratifs produits dans le contexte de la « crise sanitaire ».

Pour mener à bien des analyses indépendantes sur la sécurité de toutes les vaccinations mises en œuvre, nous demandons l'accès aux statistiques hebdomadaires des décès et des hospitalisations toutes causes confondues, par tranche d’âge de 5 ans, selon le statut vaccinal anti-Covid-19 depuis décembre 2020 et selon le statut vaccinal antigrippal depuis décembre 2010. Le détail de la demande se trouve en annexe 1.

La réponse de la CADA

Après avoir été saisie du silence de la ministre de la Santé par le Dr Laurent Toubiana, la CADA est elle-même restée silencieuse pendant le délai d’un mois prévu par les textes pour statuer sur les demandes qui lui sont soumises. Ce délai n’est pas impératif, selon le Conseil d’État, puisque la CADA ne rend qu’un avis qui n’est pas obligatoire, mais il est à noter qu’elle ne le dépasse qu’exceptionnellement, comme il se doit d’une administration de cette importance. Puis, contre toute attente, le 1er novembre dernier, soit plus de deux mois après le dépôt de la demande, la CADA lui a fait parvenir l’avis suivant :

La lettre complète est disponible en annexe 2.

Pourquoi le ministre de la Santé se moque de nous

Plusieurs éléments laissent cependant à penser que la réponse faite par le ministère de la Santé à la CADA, à savoir que les documents demandés n’existent pas, n’est pas sérieuse, voire qu’elle n’est pas crédible.

Nous détaillons en annexe 3 tous les éléments montrant que la totalité des données nécessaires à l’élaboration des statistiques demandées sont accessibles sans difficulté pour les statisticiens du ministère de la Santé.

En résumé :

-       les dates de vaccination sont connues de l’Assurance Maladie et du ministère de la Santé. Celles des vaccinations anti-Covid ont même transité informatiquement partout avec le passe sanitaire ;

-       les dates de décès de tous les Français sont publiques et déjà en ligne. Chacun peut les consulter et les télécharger. De plus, l’Assurance Maladie les récupère forcément pour mettre à jour les dossiers des assurés ;

-       les données des hospitalisations sont traitées informatiquement depuis très longtemps. L’ATIH met en ligne des statistiques et réalise régulièrement des analyses à partir de ces dernières ;

-       des études partielles utilisant toutes ces données ont déjà été réalisées par la DREES, l’ATIH ou le groupement Epi-Phare. Il est donc tout à fait possible de les compléter comme il se doit sans difficulté technique supplémentaire.

Donc, de deux choses l’une :

-       Soit les statistiques appariant les décès toutes confondues avec le statut vaccinal Covid et celles appariant les hospitalisations avec le statut vaccinal Covid n’existent pas et les conclusions en termes de politiques de santé publique que le ministère de la Santé prétendait tirer de données inexistantes sont purement et simplement fausses et infondées scientifiquement (effet protecteur de la vaccination contre les formes graves de Covid-19, effet protecteur du « booster », engorgement des services hospitaliers par les non-vaccinés, etc.) ;

-       Soit de telles statistiques existent bel et bien, mais, pour des motifs que le ministère de la Santé n’a pas dévoilés, cette dernière en refuse la communication à un chercheur dont les travaux relèvent de la recherche publique.

L’obligation de nous fournir une réponse

Les statistiques demandées par Laurent Toubiana ont, sans que le doute ne soit permis, le caractère de documents administratifs communicables.

- A titre de comparaison, la CADA donne accès aux assureurs-vie à des fichiers de décès comprenant le nom de famille et les prénoms ; le sexe ; la date de naissance ; le code du lieu de naissance ; la localité de naissance en clair (pour les personnes nées en France ou dans les DOM/TOM/COM) ; le libellé du pays de naissance en clair pour les personnes nées à l’étranger ; la date du décès ; le code du lieu de décès ; le numéro d'acte de décès… (Avis n°20185412, 17 mai 2019, relatif à l’accès permanent et libre réutilisation du « fichier décès » tel que prévu par la licence d'usage final n° 2013 0017004 modifiée, conclue entre l'INSEE et sa cliente)

Pour sa part, Laurent Toubiana ne demande que des données anonymes…

- Par ailleurs, le Conseil d’État a reconnu, par le passé, que :

-       la circonstance que l’administration sollicitée ne soit pas l'auteur des documents demandés ne saurait faire obstacle à son obligation de les communiquer, dès lors qu’ils répondent, compte tenu de leur lien avec ses missions de service public, à la définition de document administratif (CE, 27 mai 2005, n°268564 ) ;

-       si les documents demandés par le requérant n’existent pas en l’état, il appartient à l'administration de réunir les éléments nécessaires par simple extraction des bases de données dont il dispose, cela ne pouvant pas faire peser sur lui une charge de travail déraisonnable (CE, 13 nov. 2020, n°432832).

Donc, en temps normal, l’obligation qui pèse sur l’administration est lourde et clairement définie : elle doit tout mettre en œuvre, dans les limites du raisonnable, pour donner satisfaction au demandeur.

L’importance d’avoir une réponse

Le fait que le ministère de la Santé prétende qu’il n'existe pas de statistiques concernant le statut vaccinal de toutes les personnes décédées n’est donc pas une raison suffisante pour refuser l’accès à cette statistique, puisqu’il a tous les éléments pour répondre aux 4 premiers items.

Il est extrêmement grave de constater que la DREES n’a jamais eu la “curiosité” de faire cette vérification :

S’il y a une épidémie grave due à un virus ET que le vaccin protège, ALORS les non-vaccinés auront NÉCESSAIREMENT un taux de mortalité SUPÉRIEUR aux vaccinés. Il est absolument nécessaire de le vérifier pour déterminer si la balance bénéfice-risque peut être considérée comme positive.

Nous ne pouvons que déplorer que la DREES se soit cantonnée à réaliser des appariements complexes et douteux (de son propre avis) de façon à promouvoir la vaccination, en utilisant les résultats des tests et des admissions hospitalières prétendument “pour Covid-19”, sans jamais avoir étudié les possibles biais de ces déclarations.

Seules des statistiques de taux de mortalité TOUTES CAUSES CONFONDUES, selon le statut vaccinal peuvent permettre de savoir si la vaccination a le moindre intérêt concernant pour les Français.

Un recours est porté devant le tribunal administratif par Me Baheux, parce que les Français ont le droit de savoir.

Annexe 1 : Notre demande détaillée

1)     Les statistiques hebdomadaires des décès toutes causes confondues depuis décembre 2020 par tranche d’âge de 5 ans et selon le statut vaccinal anti-Covid-19 (une dose, 2 doses, 3 doses).

Ces statistiques permettent de vérifier que la vaccination ne porte pas un risque supérieur au bénéfice. Il est nécessaire pour la promouvoir dans le cadre d’une politique de santé publique que les vaccinés aient un taux de mortalité inférieur aux non-vaccinés.

2)     Les statistiques hebdomadaires des décès toutes causes confondues depuis décembre 2020 par tranche d’âge de 5 ans et selon l’antériorité de la dernière dose de vaccin anti-Covid-19.

Il convient ici de vérifier que la date de vaccination n’a bien aucun lien avec la date du décès. Cette vérification est la première à réaliser pour s’assurer de la sécurité de la vaccination.

3)     Les statistiques hebdomadaires des hospitalisations toutes causes confondues depuis décembre 2020 par tranche d’âge de 5 ans et selon le statut vaccinal anti-Covid-19 (une dose, 2 doses, 3 doses).

De la même manière que les décès, il convient de vérifier que les vaccinés ont moins été hospitalisés que les non-vaccinés. Le ministère s’est cantonné à n’étudier QUE les statistiques des hospitalisations estampillées “Covid-19”, mais si les vaccinés venus à l'hôpital ont été enregistrés dans une autre catégorie (pneumonie par exemple pour les infections respiratoires, ou problème cardiaque suite à la vaccination), alors l’efficacité vaccinale n’est finalement qu’un biais de comptage administratif.

4)     Les statistiques hebdomadaires des hospitalisations toutes causes confondues depuis décembre 2020 par tranche d’âge de 5 ans et selon l’antériorité de la dernière dose de vaccin anti-Covid-19.

Tout comme pour les décès, il faut vérifier que la vaccination n’est pas suivie par un nombre significatif d’hospitalisations, quelle qu’en soit la cause.

5)     Les statistiques hebdomadaires des décès toutes causes confondues depuis décembre 2010 par tranche d’âge de 5 ans et selon le statut vaccinal antigrippal de l’année en cours.

6)     Les statistiques hebdomadaires des décès toutes causes confondues depuis décembre 2010 par tranche d’âge de 5 ans et selon l’antériorité de la dernière dose de vaccin antigrippal de l’année en cours.

7)     Les statistiques hebdomadaires des hospitalisations toutes causes confondues depuis décembre 2010 par tranche d’âge de 5 ans et selon le statut vaccinal antigrippal de l’année en cours.

8)     Les statistiques hebdomadaires des hospitalisations toutes causes confondues depuis décembre 2010 par tranche d’âge de 5 ans et selon l’antériorité de la dernière dose de vaccin antigrippal de l’année en cours.

Il s’agit ici de vérifier les balances bénéfices risques des vaccinations antigrippales avec le même procédé que celle des vaccinations anti-Covid, ainsi que de comparer entre elles ces deux types de vaccination.

Annexe 2 : la réponse de la CADA

Annexe 3 : détail des preuves montrant que le ministère de la Santé dispose de toutes les informations nécessaires à l’élaboration des statistiques

Concernant les documents sollicités aux points 1 et 2

En effet, d’une part, l’Assurance Maladie connaît le statut vaccinal de tous les vaccinés inscrits. Cette donnée est dématérialisée et facilement accessible, puisqu’elle a transité partout pour servir à la mise en œuvre du passe sanitaire.

Pour mémoire, le passe n’était valide pour chaque individu que pendant une période déterminée suivant la vaccination. Les dates de vaccination ont donc bien transité informatiquement.

D’autre part, l’Assurance Maladie connaît la date de décès des assurés. Il est donc facile d’interroger les bases de l’Assurance Maladie pour répondre aux points 1 et 2.

De plus, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) exploite déjà les statuts vaccinaux des Français depuis la base VAC-SI. Cette base est appariée aux bases SI-DEP (résultats de tests) et SI-VIC (hospitalisations déclarées “pour Covid”). Le résultat de cet appariement est consultable en ligne.

La Drees a réalisé différents travaux pour améliorer les appariements entre les 3 bases et a publié les résultats de ses investigations (cette étude montre d’ailleurs que les données concernant les tests ne sont pas de bonnes qualités et ont en permanence surestimé les tests positifs chez les non-vaccinés).

Donc, la Drees est parfaitement capable d’apparier la base VAC-SI avec le fichier des personnes décédées qui est public et accessible à tous en ligne.

La Drees vient également de publier une analyse concernant les difficultés à estimer le nombre de personnes vaccinées en France.


 

Cette étude démontre que les accès aux données des personnes vaccinées existent bien. Il suffit donc de rajouter la date de décès des personnes décédées pour obtenir ce que l’on souhaite.

Dans le diaporama de la réunion d’experts du 20 mai 2021, le groupement Epi-Phare indique clairement son intention d’étudier la mortalité toutes causes confondues suite aux vaccinations. Ce travail est parfaitement possible. On se demande aujourd'hui pourquoi il n’a pas abouti à une publication.

En d’autres termes, réaliser ce travail d’appariement demandé au ministère de la Santé par Laurent Toubiana ne pose pas de difficulté technique pour la Drees. Ce constat a son importance, dans la mesure où, même si les statistiques n’existent pas encore, le ministère doit tout de même les fournir.

Concernant les documents sollicités aux point 5 et 6

Contrairement à la Covid-19, il n’y a pas eu de dispositif spécifique pour les vaccins antigrippaux. Le travail est donc un peu plus complexe. Il est possible qu’aucun travail statistique n’ait jamais été engagé sur le sujet, auquel cas, il serait urgent de démarrer un tel travail, comme cela avait été demandé dans le rapport du Sénat concernant la grippe H1N1 :

« L'efficacité clinique des vaccins antigrippaux est, au mieux, considérée comme incertaine.

Il conviendrait donc de lancer des recherches sur l'efficacité des vaccins antigrippaux, notamment en suivant des cohortes de personnes vaccinées. Il semble en effet inutile de lancer des campagnes de vaccination qui n'apporteraient pas de protection réelle contre la maladie, et pourraient de surcroît inciter à négliger les mesures d'hygiène qui demeurent nécessaires  ».

Le schéma présenté plus haut montre qu’il est tout à fait possible d’obtenir les données de vaccination antigrippale. Il suffit de créer une requête depuis le système d’information de l’Assurance Maladie. Si cela n’a pas été fait, ce n’est qu’une question de volonté et non d’impossibilité technique.

Concernant les documents sollicités aux point 3, 4, 7 et 8

La demande de Laurent Toubiana portait sur les statistiques d’hospitalisations toutes causes confondues selon le statut vaccinal. Or, les hospitalisations ont fait l’objet d’une communication forte et répétée pendant de longs mois de la part des médias comme Le Monde, Le Parisien, prenant appui sur des communiqués de presse de la Drees :

« Entre le 25 et le 31 octobre 2021, le nombre de tests RT-PCR positifs pour 100 000 habitants de 20 ans ou plus continue d’augmenter. Il s’élève à 155 pour 100 000 habitants non vaccinés (contre 133 la semaine précédente), et 38 pour 100 000 habitants vaccinés de 20 ans ou plus (contre 31). Il y a ainsi 4 fois plus de tests positifs parmi les personnes non vaccinées que parmi celles complètement vaccinées de 20 ans ou plus, à taille de population comparable. (...)

Les résultats présentés ici sont issus de l’exploitation des appariements entre les données de :

- SI-VIC, base de données sur les hospitalisations conventionnelles ou en soins critiques (réanimation, soins intensifs et soins continus) de patients, hospitalisés pour ou positifs au test Covid-19.

- SI-DEP, base de données sur les résultats des tests de dépistage du virus SARS-CoV-2 causant la Covid-19,

- VAC-SI, base de données sur les vaccinations Covid-19 ».

Toutes ces campagnes s'appuient sur les travaux de la DREES appariant VAC-SI et Si-VIC. Si-VIC ne contient que les patients déclarés comme “malades du Covid-19”.

D’une part, la communication sur les hospitalisations Covid était trompeuse. D’autre part, cela ne montre en rien une saturation hospitalière par les non-vaccinés. Par exemple, si les vaccinés sont hospitalisés pour une autre raison (pneumonie ou problème cardiaque lié à la vaccination par exemple), ils n'apparaîtront pas dans SI-VIC, rendant impossible toute comparaison.

Or, l’Agence technique de l‘information sur l’hospitalisation (ATIH) exploite les données hospitalières de toutes les causes d’hospitalisation pour réaliser ses rapports. Elle analyse donc déjà les hospitalisations toutes causes confondues. Nous demandons simplement à ce que soient ajoutées aux analyses de l’ATIH, le statut vaccinal des patients disponible dans VAC-SI pour les vaccins anti-Covid ou, directement depuis l’Assurance Maladie, pour les vaccins antigrippaux.

Précisons que le groupement Epi-phare a déjà réalisé des analyses concernant des évènements hospitaliers selon la période suivant la vaccination contre le Covid-19. On peut lire dans la partie “METHODES” :

« Le Système National des Données de Santé (SNDS) est un ensemble de bases de données strictement anonymes, comprenant l’ensemble des données provenant du traitement des remboursements des soins de santé et des données d’hospitalisation (PMSI) pour l’intégralité de la population française (8- 9). Cette base de données a été reliée à la Base de données nationale de vaccination anti-COVID-19 (VAC-SI), qui comprend le type de vaccin, le rang de la dose et la date d'injection pour toutes les personnes vaccinées en France ».

Il est donc tout à fait possible d’obtenir les statistiques de l’ensemble des hospitalisations, détaillées par causes selon le statut vaccinal, cela a même déjà été en partie réalisé.

 

Médecin, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de Garches pendant 15 ans, conseiller de nombre de gouvernements, le Pr Christian Perronne a notamment présidé jusqu’en 2016 la Commission maladies transmissibles du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) et tenu des responsabilités dans des groupes de travail à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pierre Chaillot est statisticien.

Annexe

Avis CADA suite à la demande de Laurent Toubiana

Sourcehttps://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/mortalite-selon-le-statut-vaccinal-la-reponse-hallucinante-de-la-cada