mardi 28 décembre 2010

Commentaires sur l'esthétique

L'esthétique, discipline philosophique ayant pour objet les perceptions, les sens, le beau (dans la nature ou l'art), a tendance à définir le beau par opposition à l'utile (ou le fonctionnel). Or, dans la nature d'où nous sommes tous issus, le beau est (de près ou de loin) synonyme d'utile et de fonctionnel !

Puisque le beau est "la caractéristique d'une chose qui au travers d'une expérience sensorielle (perception) procure une sensation de plaisir, un sentiment de satisfaction ou d'attirance", et que ces sentiments de plaisir et de satisfaction s'accompagnent de réactions physiologiques ayant des effets positifs sur la santé, le beau a déjà une utilité avérée. Il a d'ailleurs été démontré que les émotions dans leur grande majorité avaient ces mêmes effets bénéfiques pour la santé et la longévité.

Mieux encore : le beau exerce une sensation d'attirance, autrement dit une séduction.

De très nombreuses études scientifiques ont tenté de repérer les tenants et aboutissants du processus de séduction.
Dans le règne animal, il a été établi que les odeurs (phéromones) servent à indiquer la disponibilité des femelles prêtes à être fécondées à des partenaires potentiels éventuellement situés à plus de dix kilomètres. L'importance des odeurs est également établie, notamment celles qui sont le fait des gènes immunitaires CMH qui donnent à chacun une signature olfactive personnelle. D'après un test effectué avec des tee-shirts portés deux nuits de suite par des hommes, les femmes préféreraient ceux qui présentent des gènes, et donc des odeurs, différents des leurs. Dans son analyse détaillée des comportements animaux, le biologiste Thierry Lodé insiste sur le rôle du baiser. L'échange des salives initierait une exploration du système immunitaire (CMH) favorisant l'attrait de partenaires génétiquement différents. Le biologiste révèle également le rôle des caractères extravagants dans la séduction. Ces traits exagérés, très présents chez les animaux comme la queue du paon, résulteraient d'une tendance évolutive à l'exubérance et ces « stimuli supranormaux » provoqueraient un emballement du désir. D'après Thierry Lodé, cette même tendance qu'illustrent certains artistes comme Fernando Botero, met en évidence les éléments d'identité entre le beau, l'esthétique et la séduction. Enfin, toujours selon le même auteur, la séduction, définie à partir de caractères biologiques met encore en œuvre le système immunitaire des partenaires sexuels : c'est l'attirance pour les traits symétriques. En effet, la symétrie bilatérale fondamentale du corps est altérée par des accidents de croissance souvent dus à des maladies, ce qui révèle l'affaiblissement du système immunitaire. En préférant des partenaires sexuels aux traits symétriques, l'animal choisit un partenaire disposant d'un système immunitaire transmissible à sa progéniture et indemne de maladies. D'autres études (notamment celles réalisées par David Buss) montrent que les femmes accordent beaucoup d'importance aux perspectives financières de l'homme et à son statut social, en d'autres termes un meilleur confort pour elles et leur progéniture, tandis que les hommes se focalisent quant à eux sur l'âge et la beauté physique, indicateurs de fertilité, donc d'une descendance plus nombreuse et en meilleure santé.

Tous ces processus de séduction, d'attirance par le beau interviennent ainsi dans le choix du meilleur partenaire, puis dans l'évolution des espèces et donc dans une meilleure adaptation au milieu, assurance de la survie.

La beauté n'est donc pas à l'opposé du fonctionnel, de l'utile, elle n'en est qu'une manifestation qui intervient dans la séduction, pour la survie de l'espèce !

mardi 21 décembre 2010

Alistair Overeem,nouveau roi du K1 Grand Prix

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Ayant longtemps combattu en ''arts martiaux mixtes'' chez les moins de 93kg, Alistair Overeem est non seulement monté de catégorie (dépassant parfois les 115kg de muscles) mais, en plus, a diversifié ses activités. Après un premier essai infructueux l'année dernière (stoppé en demi-finale du K1 Grand Prix par Badr Hari), il s'est emparé du titre de meilleur combattant pieds-poings de la planète lors du K1 Grand Prix 2010 en battant successivement Tyrone Spong (aux points), Gokhan Saki (KO1) et l'inusable (40 ans cette année) Peter Aerts (KO1).

Strikeforce : Tournoi de poids lourds en 2011

Les promoteurs du Strikeforce annoncent un Tournoi à huit hommes pour 2011 comme au bon vieux temps du Pride Grand Prix où des premiers Ultimate Fighting Champinships.

Les participants annoncés sont :
- le champion des poids lourds du Strikeforce (et vainqueur du K-1 Grand Prix 2010) : Alistair Overeem
- le Russe Fedor Emelianenko, meilleur combattant de MMA depuis la restauration de ce sport en 1993,
- le seul homme l'a avoir réellement battu : Fabricio Werdum,
- Josh Barnett,
- Antonio "Bigfoot" Silva,
- Brett Rogers,
- Sergei Kharitonov,
- et Andrei Arlovski.

Les appariements pour les quarts de finale seraient les suivants :
- Emelianenko contre "Bigfoot" Silva (initialement prévu pour le 29 janvier)
- Werdum contre Kharitonov (revanche d'un combat de 2005 au Pride, gagné par Kharitonov sur décision partagée)
- Barnett vs Rogers
- et Overeem vs Arlovski.

lundi 20 décembre 2010

Zennihon jūdō senshuken taikai (All Japan Judo Championships)

1930 Kanbe Furusawa ·
1931 Tatsukuma Ushijima ·
1932 Tatsukuma Ushijima ·
1933 N'a pas eu lieu ·
1934 Suekichi Tanaka ·
1935 Eisaku Iiyama ·
1936 Isamu Shinbara / Shinkichi Setoguchi ·
1937 Masahiko Kimura · Kimura n'est âgé que de 20 ans lors de sa première conquête du titre
1938 Masahiko Kimura ·
1939 Masahiko Kimura ·
1940 Masahiko Kimura · La biographie de Kimura écrite par Jim Chen M.D. parle plutôt d'une victoire en 1940 dans le tournoi Ten-Ran Shiai : en présence de l'empereur du Japon.
1941 Iwao Hirose · Vaincu l'année précédente par Kimura en demi-finale du Ten-Ran Shiai, Hirose profite de l'absence du champion (mobilisé pour la Seconde Guerre Mondiale) pour gagner le tournoi annuel.
1942 N'a pas eu lieu
1943 N'a pas eu lieu ·
1944 N'a pas eu lieu ·
1945 N'a pas eu lieu ·
1946 N'a pas eu lieu ·
1947 N'a pas eu lieu · Le All Japan n'a pas eu lieu mais le West Japan oui; remporté par Kimura face aux meilleurs judokas de ces dernières années. Il prouve par cette victoire qu'il est encore le champion.
1948 Yasuichi Matsumoto · Refusant de remettre en jeu le drapeau de champion obtenu lors de son troisième sacre consécutif en 1939, Kimura n'est pas autorisé à prendre part au All Japan en 1948 !
1949 Takahiko Ishikawa / Masahiko Kimura ·
1950 Takahiko Ishikawa ·
1951 Toshiro Daigo ·
1952 Yoshihiko Yoshimatsu ·
1953 Yoshihiko Yoshimatsu ·
1954 Toshiro Daigo ·
1955 Yoshihiko Yoshimatsu ·
1956 N'a pas eu lieu ·
1957 Shokichi Natsui ·
1958 Koji Sone ·
1959 Isao Inokuma ·
1960 Akio Kaminaga ·
1961 Akio Kaminaga ·
1962 Yoshinori Takeuchi ·
1963 Isao Inokuma ·
1964 Akio Kaminaga ·
1965 Seiji Sakaguchi ·
1966 Mitsuo Matsunaga ·
1967 Isao Okano · Plus léger vainqueur du All Japan avec 80kg
1968 Takeshi Matsuzaka ·
1969 Isao Okano · Plus léger vainqueur du All Japan avec 79kg.
1970 Masatoshi Shinomaki ·
1971 Kaneo Iwatsuri ·
1972 Shinobu Sekine ·
1973 Haruki Uemura ·
1974 Nobuyuki Sato ·
1975 Haruki Uemura ·
1976 Sumio Endo ·
1977 Yasuhiro Yamashita · A 19 ans et 10 mois, Yamashita est le plus jeune vainqueur du All Japan.
1978 Yasuhiro Yamashita ·
1979 Yasuhiro Yamashita ·
1980 Yasuhiro Yamashita ·
1981 Yasuhiro Yamashita · Avec ce 5ème titre consécutif, Yamashita établit un nouveau record de victoires dans le tournoi du All Japan
1982 Yasuhiro Yamashita ·
1983 Yasuhiro Yamashita ·
1984 Yasuhiro Yamashita ·
1985 Yasuhiro Yamashita · Le record de victoires dans le tournoi est porté à 9.
1986 Yoshimi Masaki ·
1987 Yoshimi Masaki ·
1988 Hitoshi Saito ·
1989 Naoya Ogawa ·
1990 Naoya Ogawa ·
1991 Naoya Ogawa ·
1992 Naoya Ogawa ·
1993 Naoya Ogawa ·
1994 Jun Konno ·
1995 Naoya Ogawa ·
1996 Naoya Ogawa ·
1997 Jun Konno ·
1998 Shinichi Shinohara ·
1999 Shinichi Shinohara ·
2000 Shinichi Shinohara ·
2001 Kosei Inoue ·
2002 Kosei Inoue ·
2003 Kosei Inoue ·
2004 Keiji Suzuki ·
2005 Keiji Suzuki ·
2006 Satoshi Ishii · A 19 ans et 4 mois, Ishii établit une nouveau record de précocité.
2007 Keiji Suzuki ·
2008 Satoshi Ishii ·
2009 Takamasa Anai ·
2010 Kazuhiko Takahashi

Source : http://en.wikipedia.org/wiki/All-Japan_Judo_Championships

mercredi 15 décembre 2010

Alistair Overeem vs Peter Aerts II

En 2009, pour la première fois depuis 17 années, Peter Aerts ne participait pas à la finale du K1 Grand Prix à cause d'Alistair Overeem qui l'avait éliminé lors du Final 16, la dernière étape qualificative avant le tournoi de décembre.
Cette année, pour la 17ème fois en 18 années (depuis la création du K1 Grand Prix en 1993), le vétéran Peter Aerts figure parmi les meilleurs. Lui, qui a jadis gagné trois fois l'épreuve (1994, 1995 et 1998), réalise l'exploit de battre le nouveau et gigantesque (2m12) champion que tout le monde considérait comme quasiment invincible : Semmy Schilt (quadruple vainqueur de l'épreuve : 2005, 2006, 2007 et 2009). Et en finale, il retrouve le jeune Alistair Overeem, transfuge des "arts martiaux mixtes", son vainqueur de l'année passée ...
Verdict ?


Source : https://youtu.be/6MvW-Rmt5lM

jeudi 2 décembre 2010

Histoire du Ju-jitsu




Le ju-jujitsu est né au Japon. Il a été créé puis transmis et enrichi à travers les siècles, par les samouraïs. Ensuite, les ronins ont perpétué cet héritage et leur enseignement s'est alors ouvert à toutes les couches de la population.

Le ju-jitsu est un art ancestral dont l'évolution se poursuit encore aujourd'hui ...

L'histoire politique du Japon fut longtemps dominée par les rivalités opposant les différents uji (clans militaires).

Cette situation favorisa l'émergence d'une caste guerrière, les samouraïs. Ils formaient une noblesse mineure mais dont l'accès était rigoureusement fermé.

Le rang de samouraï était en effet héréditaire. Tout fils de samouraï, à moins de s'exclure lui-même, embrassait la profession des armes. Dès l'époque Kamakura (1185-1333) qui correspond au début de l'ère féodale, le samouraï dédiait sa vie à son clan ou à son seigneur, sans rechercher d'avantages, de faveurs ou de contrepartie. C'est là une différence essentielle avec le chevalier européen qui nouait une relation d'ordre contractuel avec son suzerain, lui offrant certes son épée et sa fides (fidélité) mais en échange de sa protection.

Pour le samouraï, l'idée du devoir et du sacrifice était encore plus solidement ancrée, le lien l'unissant à son seigneur étant d'origine divine.

Sur le champ de bataille, revêtu d'une armure, le samouraï combattait à cheval et était le seul guerrier autorisé à manier le sabre (il portait le sabre long et le sabre court). Dans ses déplacements, il était accompagné par les chugen (domestiques) et les zoshiki (soldats de rang inférieur) qui le suivaient ou le précédaient, à pied.

Étaient considérées comme indignes d'un samouraï, toutes les activités ne se rattachant pas directement à la pratique des armes. Une grande partie de leur temps était donc consacrée à l'art du combat. L'escrime du sabre, l'équitation, le tir à l'arc (l'équivalent japonais du mot chevalerie est kyuba no michi, littéralement "la voie du cheval et de l'arc") faisaient partie de leur entraînement. Au fil des ans, les armures étant devenues plus légères, les samouraïs développèrent aussi des techniques de combats en corps-à-corps et à mains nues. Ainsi, un samouraï désarmé pouvait encore se défendre contre un adversaire muni de son sabre. Le Ju-jitsu, textuellement "l'art de la souplesse" était né. Les différents clans de samouraï mirent au point des techniques secrètes, jalousement gardées.

A l'époque d'Edo (1603-1768), le Japon se trouva en partie pacifié et le bakufu (gouvernement militaire) centralisa son pouvoir. Les bushi (guerriers) durent quitter les campagnes pour intégrer les villes fortifiées. Par la force des choses, les samouraïs furent obligés de se reconvertir et devinrent des guerriers lettrés, leurs fonctions évoluant alors vers des tâches administratives. Mais beaucoup furent moins chanceux ou moins aptes à tenir ce nouveau rôle. Ruinés, ils adoptaient (en échange d'une somme d'argent) le fils d'un citadin, le faisant ainsi accéder au rang de samouraï. Certains devenaient même artisans. A cette époque, les samouraïs représentaient moins d'un dixième de la population totale de l'archipel nippon. Leur situation était très variable. En haut de l'échelle, on trouvait le hatamoto, vassal direct du shogun (les shoguns sont les dictateurs militaires qui, à partir du XIIème siècle et jusqu'au XIXème siècle, gouvernèrent le Japon). Le hatamoto touchait des sommes importantes. Mais le simple ashigaru (grade le plus bas pour un samouraï) n'était qu'un des vassaux du hatamoto et devait se contenter d'une maigre pension. Dès le début du XVIIème siècle, les shogun Tokugawa abolirent ou réduisirent considérablement les fiefs.

En conséquence, les damyo (seigneurs) ne purent conserver leurs armées. Un grand nombre de samouraïs se retrouvèrent alors sans damyo à servir. Vers 1650, le Japon comptait quelques 500 000 ronins, nom donné à ces samouraïs désormais sans attaches et sans maître. Ils étaient obligés de louer ponctuellement leur service, parcourant le Japon à la recherche d'un engagement. Pour survivre, nombre d'entre eux, ouvrirent des écoles et enseignèrent à leurs élèves la pratique des armes, la stratégie et les techniques de combats à mains nues. Les premières ryu (écoles) de ju-jitsu tenues par des samouraïs mais ouvertes à tous, virent ainsi le jour. Elles se développèrent avec succès, au point que plus de 700 systèmes furent officiellement répertoriés, à la fin du XVIIIème siècle. Mais ce n'est qu'à l'époque Meïji (1868-1912) que les diverses techniques furent codifiées, après que les samouraïs aient perdu le droit de porter le sabre et que les duels aient été définitivement interdits.

Avant de fonder le judo, Maître Jigoro Kano (1860-1938) fut un pratiquant assidu de ju-jitsu (écoles tenjin-shinyo-ryu puis kito-ryu, seguchi-ryu, seigo-ryu...). C'est à partir des techniques de ju-jitsu qu'il élabora le judo. Même chose pour Maître Morihei Ueshiba (1883-1969) qui étudia également des styles de ju-jitsu (yagyu-shinkage-ryu, daito-ryu... ) avant de créer l'aikido. En France, les premières démonstrations de ju-jitsu eurent lieu dans les années 1900. Mais la pratique du ju-jitsu demeura très confidentielle. En 1924, Keishichi Ishiguro effectua des démonstrations, à Paris. En 1933, ce fut au tour de Jigoro Kano et de Hidechi Nagaoka. Mais c'est Mikinosuke Kawaishi (arrivé en France, en 1935) qui popularisa vraiment le ju-jitsu. Il publia des ouvrages de judo ainsi qu'une méthode de self-défense. Jusqu'au début des années 50, les pratiques du judo et du ju-jitsu étaient étroitement liées dans les dojos (lieux d'entraînement). Mais avec l'essor pris par le judo, le ju-jitsu tomba en désuétude et de nombreuses techniques jugées dangereuses furent alors abandonnées.

Ces dernières années, on assiste à un regain d'intérêt pour le ju-jitsu, en partie dû aux succès remportés par les combattants brésiliens lors des tournois de combats libres. Le terme de "ju-jitsu brésilien" est cependant impropre car toutes les techniques employées (atemis, projections, luxations, étranglements, etc.) sont directement issues des méthodes de ju-jitsu japonais; la seule originalité des ju-jitsuka brésiliens étant de mettre l'accent sur les phases de combat au sol. Au XIXème siècle, les pays d'Amérique du Sud et principalement le Brésil, connurent des vagues d'immigration japonaise. Ce sont, à n'en pas douter, certains de ces immigrés nippons qui importèrent les techniques de ju-jitsu. Mais au Brésil, à la différence de l'Europe et des États-Unis, la pratique du ju-jitsu continua à se développer et ce, parallèlement à l'essor des nouveaux arts martiaux japonais (judo, aïkido, karaté). C'est là, sans doute, l'une des raisons de la valeur actuelle des combattants brésiliens.

Source : http://jujitsu.contemporain.free.fr/