mercredi 31 octobre 2012

L’activité des femmes est toujours sensible au nombre d'enfants

La situation familiale influence beaucoup plus la présence des femmes sur le marché du travail que celle des hommes. En 2005, à l’inverse des hommes, les femmes seules sont les plus actives et les femmes avec des enfants sont les moins actives. Le taux d’activité est nettement plus faible pour les mères de famille nombreuse, surtout si l’un des enfants a trois ans ou moins. Les mères les moins diplômées sont les moins présentes sur le marché du travail. Les écarts de taux d'activité entre les plus diplômées et les moins diplômées ont tendance à s'accroître avec le nombre d'enfants présents au domicile.

Source : http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1171/ip1171.pdf

Allocations familiales, d'hier et d'aujourd'hui.

Définition actuelle

Les allocations familiales sont des prestations sociales versées aux familles ayant des enfants dans le cadre de l'État-providence dans un but social ou nataliste. Elles viennent en complément d'autres mesures possibles comme une réduction d'impôt ou une aide au logement.

Origines

Les origines de la politique familiale remontent au moins au Second Empire. En 1860, une circulaire impériale instaura en effet un supplément familial de traitement au bénéfice des marins et inscrits maritimes. Il s’agissait d’une indemnité de 10 centimes par jour et par enfant de moins de 10 ans, soit à peu près 5 % d’un salaire ouvrier journalier.

Sous la IIIème République, des initiatives analogues furent prises dans le secteur privé. En 1891, l’encyclique Rerum Novarum incita les patrons à tenir compte dans le calcul de la rémunération, des besoins du travailleur et de sa famille. Léon XIII ne mâchait pas ses mots, écrivant : « les travailleurs isolés et sans défense se sont vus, avec le temps, livrés à la merci de maîtres inhumains. » Il réclamait justice pour les travailleurs, selon la formule : « il est juste que le fruit du travail soit au travailleur » tout en déclarant parallèlement : « La nature impose au père de famille le devoir sacré de nourrir et d’entretenir ses enfants. » Comment le travailleur père de famille nombreuse pourrait-il remplir ce devoir sans gagner rien de plus que le célibataire ? Léon XIII ne propose pas une formule particulière, mais des patrons chrétiens se sentirent concernés et cherchèrent une solution. Ils en trouvèrent une : le sursalaire familial.

A partir des dernières années du XIXème siècle, des suppléments familiaux de traitement furent mis en place dans différentes administrations d’Etat. Comme pour les retraites quelques décennies plus tôt, cela se fit d’abord administration par administration. Les débats à la Chambre donnèrent cependant l’occasion à un député, l’abbé Lemire, de faire entendre un point de vue nouveau. « Je n’appelle pas secours, je n’appelle pas indemnité, ce que je demande à la Chambre ; un secours est donné pour un besoin pressant ou passager ; une indemnité est accordée pour une perte. Avoir une famille ce n’est éprouver ni un accident ni un dommage. (…) Une allocation c’est une rémunération pour un service. La famille est un service social. » (1908).
Le point de vue diamétralement opposé avait aussi ses partisans. Le voici tel que l’exprima en 1909 un haut fonctionnaire : « Les charges de famille sont une considération à laquelle il n’y a pas lieu de s’arrêter. Les employés n’ont qu’à pas se marier, s’ils ne possèdent pas les ressources suffisantes pour élever des enfants. Rien ne les oblige à avoir une famille à entretenir. »

En avril 1918, le syndicat patronal des constructeurs, mécaniciens, chaudronniers et fondeurs de l'Isère crée une caisse d'allocations familiales (appelée aussi caisse de compensation). Ce système se développera dans d'autres régions et l'on comptera au début des années 1930 plus de 200 caisses de compensation.

Le 11 mars 1932, la loi Landry généralise les allocations familiales pour tous les salariés de l'industrie et du commerce, l'adhésion des employeurs à une caisse de compensation devenant obligatoire. Le montant des allocations peut varier selon les catégories professionnelles et d'un département à l'autre et l'intervention de l'État est encore limitée.

Principales positions vis-à-vis des allocations familiales

Les cinq principales positions vis-à-vis d’allocations familiales ont été élaborées avant la Grande guerre. Il y a :

1 - Ceux qui n’en veulent pas, chacun devant selon eux assumer la charge des enfants qu’il a engendré ; cette position est aujourd’hui fréquente chez les ultra-libéraux.

2 - Ceux qui y voient un acte charitable à l’égard de personnes paupérisées par la taille de la famille à laquelle elles appartiennent ; cette conception est répandue aujourd’hui à droite comme à gauche ; en remplaçant le mot « charité » par sa variante laïcisée « équité », ou encore « solidarité », elle justifie l’existence de conditions de ressources pour obtenir droit aux prestations, ou encore des prestations décroissantes en fonction du revenu.

3 - Ceux qui trouvent dans la charité faite aux familles modestes un moyen moins onéreux que d’autres de résoudre divers problèmes ; par exemple, en annonçant quelques mesures nouvelles et ciblées à l’occasion de la conférence annuelle de la famille, on dépense moins qu’en revalorisant correctement la BMAF (base mensuelle des allocations familiales, en pourcentage de laquelle sont calculées la plupart des prestations), tout en donnant davantage l’impression que le Gouvernement en place s’intéresse aux familles.

4 - Une quatrième position fait des prestations un moyen d’intervention nataliste : quelques-uns se soucient encore, comme le Général de Gaulle, de la grandeur de leur patrie, et s’inquiètent de voir diminuer la proportion de la population mondiale qu’il représente ; d’autres, plus prosaïquement, s’inquiètent comme Alfred Sauvy des conséquences d’une faible natalité sur le dynamisme de l’économie et l’avenir des retraites.

5- Enfin, quelques-uns voient les prestations familiales comme apportant une rémunération, sans doute insuffisante, des services que rendent à la société ceux qui procréent et élèvent leurs enfants.

Les années d’essor de la politique familiale

Si quelques entreprises accordent des sursalaires familiaux, ou bien elles retiennent les ouvriers sans charges de famille en les payant aussi bien que leurs concurrentes, et les cotisations constituent une charge supplémentaire qui les rend moins compétitives, ou bien elles rémunèrent moins bien ces ouvriers, pour mieux rémunérer les chargés de famille, et alors elles se retrouvent assez rapidement avec un personnel beaucoup plus riche en chargés de famille que celui de leurs concurrents, vers lesquels se dirigent les ouvriers sans enfants, et là encore elles perdent en compétitivité. Ainsi, avant 1932, il était justifié de considérer les cotisations famille comme alourdissant le coût salarial. Ce n’est plus vrai depuis que toutes les entreprises doivent cotiser au même tarif.

Un décret loi du 14 juin 1938 étend les allocations familiales aux agriculteurs, alors très nombreux.

Jusqu’aux lois du 11 octobre et du 18 novembre 1940, les chômeurs n’avaient pas droit aux allocations familiales, réservées aux travailleurs : ils l’obtinrent alors.

L'après guerre

A la Libération, les assurances sociales et les caisses de compensation pour les allocations familiales devinrent la sécurité sociale.

En 1948, création d’une allocation logement, qui était alors exclusivement réservée aux familles.

L’aspect fiscal ne doit pas être oublié : la loi de Finances du 31 décembre 1945 instaura le quotient familial. Pierre Laroque : « A la différence des mesures fiscales du code de la famille, qui visaient à inciter les familles à avoir 3 enfants ou plus, comme à dissuader les célibataires de le rester et les couples de ne pas avoir d’enfant, le quotient familial répond à un souci de justice distributive. Il s’agit de rendre l’impôt sur le revenu aussi neutre que possible par rapport aux capacités de consommation des familles, suivant leurs charges inégales. »

Les gouvernements de l’époque dépensèrent massivement en faveur de la famille, comptant sur la reprise de la natalité pour galvaniser les énergies et faire des Français les artisans du redressement économique de la France. Le redressement démographique, bien loin de nuire à la résurrection de l’économie française, en fut un facteur important. Pourquoi ? Tout simplement parce que des hommes et des femmes qui donnent la vie, ou dont les fils et les filles donnent la vie, ont un objectif : faire en sorte que le monde où vivront ces enfants soit meilleur. L’enfant est pour ses parents et grands-parents une forte motivation au travail. Les Français firent des enfants, travaillèrent dur par amour de ces enfants, et ce fut le début des 30 glorieuses.

1958 – 1970 : le déclin quantitatif

C’est sous la Ve République que le déclin se produisit. En 1970 le montant des prestations par enfant bénéficiaire n’atteignait plus que 10 % du PNB, pourcentage inférieur de moitié à celui observé autour de 1950.

La vieillesse et la maladie prirent sans conteste l’avantage sur la famille.

Sachant que la propension à procréer dépend non pas du niveau de vie absolu des familles avec enfants, mais de leur niveau de vie relatif, de la comparaison avec le niveau de vie des couples de même classe sociale ou de même catégorie professionnelle ayant moins d’enfants ou pas d’enfants, on comprend qu’il soit difficile de nier tout lien entre la chute de la fécondité observée en France entre 1964 et 1974, et la diminution du niveau de vie relatif des ménages comportant des enfants à charge qui survint entre 1959 et 1970.

Le Général de Gaulle était nataliste et, à sa façon, dirigiste. Il pensait que le Gouvernement doit fixer le cap, et inciter les Français à le suivre, en récompensant les uns et en punissant les autres selon l’adéquation de leur comportement au programme élaboré pour la grandeur de la France. Plus précisément, l’homme du 18 juin concevait l’exercice du pouvoir comme une mission de guide dans les moments où le commun des mortels hésite, se trouble, a besoin d’être encadré, dirigé, soutenu. Il ne s’agissait pas pour lui de substituer en permanence l’Etat à l’initiative privée, mais de faire donner l’impulsion par l’Etat au moment où l’initiative privée se révélait défaillante, timorée. Pourquoi, par exemple, nationaliser les banques ? Pas pour les transformer ad aeternum en entreprises publiques, mais pour que le Gouvernement puisse leur faire distribuer hardiment du crédit au moment où l’audace était plus nécessaire au redressement du pays que la prudence de gestionnaires financièrement orthodoxes. Ensuite, que l’initiative privée prenne le relais, Charles de Gaulle n’y voyait pas d’inconvénient : l’Etat devait montrer la voie, donner l’impulsion, beaucoup plus que gérer sur le long terme.

Quand Charles de Gaulle revint aux affaires en 1958, il trouva la France en plein baby-boom. L’impulsion avait été donnée, les Français avaient compris le message, ils faisaient des enfants, le problème était résolu, l’Etat pouvait consacrer ses moyens à d’autres fins, telles que la construction et le fonctionnement des hôpitaux modernes, qui faisaient cruellement défaut, et l’amélioration des retraites. Le Général a vraisemblablement pensé que, les Français ayant retrouvé le chemin de la fécondité, l’Etat pouvait les laisser faire, et se désengager de ce secteur pour passer à d’autres où son intervention était nécessaire si l’on voulait aller de l’avant. L’hypothèse d’un interventionnisme d’impulsion, comportement fréquent chez les chefs charismatiques, explique assez bien à la fois le « paquet » mis sur la politique familiale à la Libération, et le désengagement progressif de l’Etat à partir de 1958.

1970-1981 : les débuts de l’éparpillement qualitatif

Le départ puis la mort du Général laissèrent le champ libre à des interventionnistes beaucoup plus classiques : des hommes n’ayant pas de génie particulier en matière de conception stratégique, pas de vision grandiose du rôle de la France, pas de hiérarchisation claire entre l’important, qui relève du chef, pour lequel celui-ci doit fixer le cap et entraîner les citoyens, et l’accessoire, au sujet duquel l’Etat doit éviter, pour s’exprimer comme Thierry Desjardin, « d’emmerder les Français ». Charles de Gaulle estimait savoir mieux que les Français ce qui était bon pour la France ; ses successeurs croient savoir mieux que les Français ce qui est bon pour eux. La différence est capitale. Au dirigisme d’impulsion, centré sur quelques points d’importance stratégique, a succédé un dirigisme du quotidien, une volonté tatillonne d’influencer chaque comportement.

Vinrent sur le devant de la scène les idées qui étaient agitées depuis 1967 à l’Inspection générale des Affaires sociales et à la Commission des prestations familiales du Ve plan. Jacques Delors contribua notablement à l’élaboration de ces idées, et surtout à leur mise en oeuvre. Conseiller social de Jacques Chaban-Delmas, Premier Ministre de Georges Pompidou, il inspira la partie sociale et familiale du programme de gouvernement que Chaban présenta à l’Assemblée nationale en septembre 1969. La ligne directrice était de redéployer les transferts sociaux en faveur des plus déshérités. L’année suivante, à l’occasion du 25e anniversaire de l’UNAF, le Président de la République confirma ce programme de la façon suivante : « assurer aux prestations familiales, sous toutes leurs formes, la stabilité en valeur réelle, et une progression plus rapide en faveur des catégories les moins favorisées ou les plus dignes d’intérêt. » Concrètement, ce discours fut le coup d’envoi pour la mise en place progressive d’un système compliqué de prestations modulées en fonction des revenus, des situations et des comportements.

La création de prestations spécifiques s’était manifestée dans la loi de janvier 1972 par une allocation de frais de garde, et, en novembre de la même année, des prêts aux jeunes ménages furent instaurés dans le cadre de l’action sociale des CAF. La mise en place du bric-à-brac de prestations se poursuivit en 1974 avec l’allocation de rentrée scolaire, puis en 1976 avec l’allocation de parent isolé. Celle-ci fut complétée en 1980 par un Supplément familial de revenu, destiné à garantir un minimum aux familles nombreuses (3 enfants et plus). La branche famille servit ainsi à mettre en place, à l’aide de prestations catégorielles, « ciblées », des ébauches de revenu minimum.

Lorsque le RMI fut créé, en 1989, on se garda toutefois de lui faire absorber ces prestations ayant le même objectif mais visant des populations spécifiques, des « cibles ».

Notons encore la création en 1977 de l’Aide personnalisée au logement (APL), ouverte aux accédants à la propriété, et destinée à remplacer les aides à la pierre en ciblant davantage des ménages modestes.

L’évolution des prestations au cours des quinze dernières années

Le but de la majorité au pouvoir, quelle que soit sa couleur, a toujours été de réserver les dépenses supplémentaires à des modifications spectaculaires susceptibles de lui faire de la publicité : les augmentations assez massives décidées après l’élection de François Mitterrand à la Présidence de la République en sont un exemple ; l’annonce de la PAJE, dernière en date des modifications plus qualitatives, a présenté un intérêt pour les journalistes, qui ont pu lui consacrer des émissions ou des articles, tandis qu’une simple revalorisation de la BMAF n’aurait débouché que sur quelques entrefilets. Les gouvernements obéissent souvent à une logique de maximisation du rapport entre l’impact médiatique des mesures et leur coût.

Le RMI, en considérant les prestations familiales comme des revenus à déduire de l’allocation, était particulièrement défavorable aux familles avec enfants. Au cours des dernières années, quelques dispositions ont été prises qui améliorent la situation. Il reste cependant une pénalisation, dans de nombreuses situations, des couples avec enfants titulaires d’un minima social par rapport aux personnes seules.

Perspectives d’avenir

La politique familiale française a cessé d’être la plus généreuse du monde. Elle reste dans le peloton de tête, mais divers pays, selon Eurostat, devancent la France pour le pourcentage du PIB consacré aux prestations familiales.

La société française, à la différence de son homologue germanique, ne considère pas comme indigne la femme qui travaille professionnellement alors qu’elle a des enfants. Et l’école maternelle, en France, en scolarisant tous les enfants à partir de trois ans, ainsi qu’une partie des enfants de 2 à 3 ans, facilite grandement la conciliation entre vie professionnelle et responsabilités parentales.

Les horaires de classe, à l’école, au collège et au lycée, sont également favorables : les enfants sont absents de la maison pendant la majeure partie de la journée de travail, surtout pour les personnes qui peuvent se limiter aux 35 heures hebdomadaires.

En conséquence, les couples français qui veulent des enfants peuvent suppléer la faiblesse des prestations d’entretien des enfants, et tout particulièrement des allocations familiales, en ayant deux activités professionnelles à temps plein, ou une activité à temps plein et une à temps partiel.

Deux problèmes se posent.

Le premier est la raréfaction des naissances de rang strictement supérieur à 2, malgré la fréquences des secondes unions, qui se traduit assez souvent par une naissance supplémentaire, enfant d’un second lit. Or ces naissances sont indispensables pour assurer le renouvellement des générations, car il en faut pour compenser les stérilités et les enfants uniques. La politique familiale française est assez bien adaptée au maintien de l’indice conjoncturel de fécondité entre 1,8 et 2 ; elle l’est beaucoup moins à son passage au delà de 2.

Le second problème est celui du désir d’enfants. Il reste élevé, mais il a diminué, et dans d’autres pays européens il est nettement plus faible, ce qui peut faire craindre une fragilité de la situation actuelle dans laquelle les couples français ont envie de procréer sans trop de parcimonie. Le désir d’enfants est notre trésor ; c’est un capital démographique précieux.

L’idée directrice actuelle est « l’aide » aux familles, à commencer par les moins aisées, et par celles où les deux parents, ou le parent unique, exercent une activité professionnelle. Le ciblage et la complication sont à l’honneur. Cela ne répond ni au problème des naissances de rang élevé, ni surtout au défi du maintien ou de la progression du désir d’enfant.

Conforter et réveiller le désir d’enfant n’est pas un objectif en soi. C’est plutôt l’effet heureux d’une reconnaissance des services que rendent à la société ceux qui mettent des enfants au monde et qui les élèvent de leur mieux.

Etre parent est aussi utile qu’être travailleur : c’est cela que doit exprimer la politique familiale. Il est possible de la réformer, ou plus exactement de la refonder, dans ce sens. il s’agirait de considérer l’activité parentale et les dépenses, notamment d’enseignement, destinées aux enfants et aux adolescents, comme les seules sources légitimes des droits à la retraite.

Extraits de l' "Histoire et évolution de la politique familiale en France" par Jacques Bichot (président d'honneur de l'UFE).

Intégralité du texte à : http://www.uniondesfamilles.org/histoire-politique-familiale-france.htm
Voir aussi le site personnel de Jacques Bichot : http://www.bichot.net/index.html

L’éducation est-elle le meilleur moyen de contraception ?

Selon la Banque mondiale, l’éducation des femmes est « l’investissement le plus judicieux qui puisse être réalisé dans le monde en développement ». De nombreux gouvernements encouragent l’éducation des femmes non seulement pour promouvoir le développement économique, mais également pour encourager la limitation des naissances, accroître l’usage des moyens contraceptifs modernes et améliorer la santé des enfants.

Source : http://www.prb.org/pdf/iseducat-contracept_fr.pdf

Pourquoi la France affiche un taux de natalité si élevé ?

La France est, avec l'Irlande, le pays de l'UE le plus performant en matière de natalité, avec un taux de fécondité supérieur à 2 enfants par femme. Bien loin devant l'Italie, l'Espagne ou l'Allemagne qui se situent à 1,4. Explications.

Une mère au travail avec son enfant
Une mère au travail avec son enfant
Vincent Kessler / Reuters

Comment expliquer ce taux de natalité record?

Pour Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille, la natalité record observée en France est " le résultat d'une politique familiale courageuse et volontariste ". L'Etat consacre en effet à la politique familiale, toutes dépenses confondues, 83 milliards d'euros, soit 5 points du PIB, selon ses calculs. Impressionnant... même si ce chiffre est à relativiser, selon Hélène Périvier, chercheur à l'OFCE. Il comprend en effet aussi les dépenses liées à la lutte contre la pauvreté, comme le revenu de solidarité active (RSA), qui a remplacé l'allocation parent isolé, mais qui n'a pas vocation exclusive à soutenir la natalité. Cela dit, même dans une acception plus restrictive, les sommes consacrées à la politique familiale représentent tout de même 3% du PIB, ce qui place la France dans le haut du panier en Europe.
Les instruments principaux de la politique familiale en France
Il y a d'abord les aides financées par la Caisse d'allocation familiale (CAF), qui représentaient 37 milliards d'euros en 2008, selon Eurostat. Parmi elles, les allocations familiales, l'Allocation de Rentrée Scolaire (ARS), ou encore les dépenses d'action sociale.La CNAF verse également un total de 7,3 Md? en 2007 pour l'allocation de logement familiale et pour la prise en charge des APL des allocataires ayant charge de famille.
Les allègements d'impôts sont également une des composantes de la politique familiale. A l'exception de la CSG (contribution sociale généralisée) et de la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale), les impôts directs prennent en compte la dimension familiale pour le calcul des impôts à payer, notamment à travers le système du quotient familial.

Ces dépenses expliquent-elles vraiment le fort taux de natalité observé en France ?

Non, selon Hélène Périvier. Elle observe que les Etats Unis ont une politique familiale atrophiée, mais un taux de fécondité supérieur à celui de la France. Et que, inversement, dans les pays nordiques, le taux de fécondité est inférieur à 2 alors que l'investissement en politiques familiales est plus généreux. Faire un enfant, ce n'est pas une décision qui dépend seulement des aides familiales. De nombreux autres paramètres, culturels et sociétaux, entrent en ligne de compte. Ainsi, plus de 20% des femmes en âge de féconder n'ont pas d'enfants en Allemagne, contre 10% seulement en France. " Chez nous, la mère active est valorisée et admirée alors qu'en Allemagne, elle est vue comme une mauvaise mère ", explique Hélène Périvier.

La France peut-elle se contenter de son taux de fécondité actuel ?

Non. Le taux de fécondité actuel ne permet pas encore le renouvellement des générations, comme l'indique le Bulletin mensuel d'information de l'Institut national d'études démographiques de mars 2009. L'effectif annuel des naissances a augmenté de 9 % depuis 10 ans en France métropolitaine. Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, cette hausse ne s'explique pas par une augmentation de la fécondité. Les couples ont simplement eu leurs enfants plus tardivement. C'est ce retard qui explique la hausse actuelle de l'indice de fécondité, mais celui-ci avait été en baisse pendant de nombreuses années auparavant.

Comment améliorer ce taux de fécondité ?

Pour France Prioux, démographe à l'INED, " La France a compris avant les autres la nécessité d'avoir des enfants ", notamment pour assurer la viabilité du système de retraite. Hélène Périvier, de son côté, fait remarquer que " notre politique familiale a un effet redistributif en U, c'est-à-dire que les foyers les moins favorisés et les foyers les plus aisés sont bien soutenus quand ils ont des enfants. En revanche, les classes moyennes ne bénéficient pas beaucoup des prestations sous condition de revenus et des allégements d'impôts ". Parmi les pistes évoquées par l'économiste, le versement des allocations familiales dès le premier enfant, l'extension du mode de garde généralisé aux moins de trois ans, ou encore la prise en compte des revenus dans le calcul des aides familiales.

Le revenu de solidarité active (Rsa) incite les jeunes filles/femmes à devenir mère isolée

Si vous êtes démuni(e) ou que vos ressources sont faibles, le Rsa complétera vos ressources afin de vous garantir un revenu minimal. Il remplace le Rmi et l’allocation de parent isolé (Api).

Conditions d’attribution

  • Vous avez plus de 25 ans. Il n’y a pas de condition d’âge si vous êtes enceinte et si vous avez déjà au moins un enfant à charge.
  • Si vous avez entre 18 et 25 ans, sans enfant, vous devez avoir exercé, en plus des conditions énoncées ci-après, une activité à temps plein (ou l’équivalent) durant au moins 2 ans sur les 3 dernières années.
  • Vous habitez en France de façon stable.
  • Vous êtes français ou ressortissant de l’Espace économique européen ou Suisse et vous justifiez d’un droit au séjour, ou vous êtes ressortissant d’un autre pays et vous séjournez en France de façon régulière depuis au moins 5 ans (sauf cas particuliers).
  • Les ressources mensuelles moyennes de votre foyer pendant les 3 mois précédant votre demande ne doivent pas dépasser un certain montant maximal de Rsa (voir tableau suivant). Certaines ressources ne sont pas prises en compte, renseignez-vous auprès de votre Caf.
  • Vous devez prioritairement faire valoir vos droits à l’ensemble des autres prestations sociales (allocation chômage, retraite…) auxquelles vous pouvez prétendre.
  • Vous ne pourrez pas bénéficier du Rsa (sauf si vous êtes parent isolé) si vous êtes :
  • en congé parental ou sabbatique, en congé sans solde ou en disponibilité ;
  • élève ou étudiant et que vous ne percevez pas un revenu d'activité au moins égal à 500 euros par mois (au titre des revenus déclarés chaque trimestre).

L'exemple (pathétique) de l'île de la Réunion

La moitié des enfants scolarisés dans les quartiers de logements sociaux sont nés dans des familles monoparentales.
Peut-on penser qu'après la généralisation de la pilule contraceptive dans les années 1960-70 et après toutes les campagnes d'information des années 1980-90 pour lutter contre le SIDA par l'utilisation des préservatifs, il puisse y avoir autant "d'accidents" ?
Bien sûr que non ! Il s'agit d'un choix personnel !
Devenir mère isolée est une façon rapide d'accéder à un logement gratuit et de toucher un revenu sans aucune condition de diplôme. D'ailleurs, la plupart de ces mères isolées ne s'arrêtent pas à un seul enfant. "Comme par magie", des fratries se construisent avec une régularité mathématique : un "accident" tous les deux-trois ans mais sans jamais de père pour reconnaître officiellement l'enfant.
C'est devenu culturel à la Réunion avec même une expression en créole réunionnais pour désigner les allocations familiales : "l'argent braguette" !

" J'accuse " d'Antoine-Roch Albaladéjo

J'accuse François Hollande de mensonge. Au poste qu'il occupe aujourd'hui François Hollande a tous les moyens de savoir ce qui s'est réellement passé le 17 Octobre 1961 à Paris. Il peut ainsi vérifier que le FLN avait décidé d'organiser une manifestation au cours de laquelle il prévoyait la destruction de quelques installations parisiennes et quelques assassinats ciblés de membres du service d'ordre et du MNA, son adversaire politique.

Il pourra ainsi vérifier qu'il n'y eut pas 300 morts, mais 7, dont un Français, consécutifs à la violence de quelques meneurs du FLN. Quant aux 2300(!) blessés, on n' en trouve que peu de trace, sinon dans les déclarations mensongères d'anciens FLN.

J'accuse François Hollande de saboter tous les efforts faits par notre pays pour intégrer les immigrés. Comment aimer un pays dont le président fait de telles déclarations ? Chacun peut mesurer le désastre provoqué chez les jeunes maghrébins par de tels mensonges.

J'accuse François Hollande d'avoir serré dans ses bras des Ben Bella et autre Bouteflika. Des terroristes qui ont provoqué et encouragé les pires atrocités qui n'aient jamais été commises dans le monde. Des gouvernants qui au pire ont encouragé, sinon au moins fermé les yeux sur les crimes et les tortures atroces dont furent victimes des milliers de Harkis. Un individu, Bouteflika, qui s'est acharné à éradiquer notre langue en Algérie et qui aujourd'hui se noie dans ses mensonges sur la présence Française en Algérie, dont il peut mesurer la réussite tous les jours dans son pays ( prêt à demander réparations pour les ports, aéroports, hôpitaux, écoles, barrages, pétrole, gaz, etc...qu'on lui a laissés, intacts).

J'accuse François Hollande de faire semblant d'oublier que 95% des esclaves furent vendus par leurs propres chefs de tribus Africains et que plus de 95% des Français n'avaient rien à voir avec ces crimes au fond de leurs provinces.

J'accuse François Hollande de toujours donner raison aux ennemis de la France, d'attiser leur haine des Français et d'abaisser ainsi son pays. Ce n'est sûrement pas le rôle d'un Président de la République digne de ce nom.

Général Antoine-Roch Albaladéjo
ancien général de la  Légion Etrangère ,
président de l’association des Anciens du lycée Ardaillon d’Oran

mardi 30 octobre 2012

Couple, famille, parentalité, travail des femmes Les modèles évoluent avec les générations


Par Alice Mainguené, division Études sociales, Insee

Au cours des cinquante dernières années, les structures familiales se sont écartées peu à peu des modèles traditionnels. Les mentalités ont suivi l’évolution de la société concernant le couple : vivre en union libre et divorcer sont entrés et dans les mœurs et dans les mentalités. La diversité des parcours familiaux est aussi acquise : la moitié des personnes pensent que les femmes peuvent avoir et élever seules un enfant si elles le souhaitent.
Toutefois, en se plaçant du point de vue des enfants, les personnes affirment clairement l’importance du rôle des deux parents : elles estiment qu’un foyer avec deux parents est nécessaire à l’épanouissement de l’enfant ; elles ont peu d’a priori sur qui doit avoir la garde des enfants en cas de divorce ; elles trouvent préjudiciable au développement des enfants un père trop préoccupé par son travail.
Les opinions sur le travail des femmes ont beaucoup évolué : la moitié des 75-79 ans sont plutôt favorables à ce que, lors d’une crise économique, les hommes soient prioritaires sur les femmes pour obtenir un emploi, mais cet avis n’est plus partagé que par un adulte sur dix de moins de 30 ans. Néanmoins, dès lors que les jeunes enfants sont concernés, la moitié des adultes pensent que l’activité professionnelle de la mère peut être un facteur de souffrance pour l’enfant.
Hommes et femmes ont souvent des opinions proches. Toutefois, les femmes sont moins nombreuses à plébisciter le rôle des pères et les hommes s’inquiètent plus des conséquences possibles du travail des mères sur le bien-être des jeunes enfants.

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1339

Programmes et horaires à l'école élémentaire

Horaires du cycle des approfondissements : classes de CE2, CM1, CM2

Français
Durée annuelle des enseignements : 288 heures
Durée hebdomadaire des enseignements : 8 heures

Mathématiques
Durée annuelle des enseignements : 180 heures
Durée hebdomadaire des enseignements : 5 heures

Éducation physique et sportive
Durée annuelle des enseignements : 108 heures

Langue vivante
Durée annuelle des enseignements : 54 heures

Sciences expérimentales et technologie
Durée annuelle des enseignements : 78 heures

Culture humaniste
- Pratiques artistiques et histoire des arts
Durée annuelle des enseignements : 78 heures
L'enseignement annuel d'histoire des arts est de 20 heures et concerne l'ensemble des domaines disciplinaires.

- Histoire-géographie-instruction civique et morale
Durée annuelle des enseignements : 78 heures

Total
Durée annuelle des enseignements : 864 heures
Durée hebdomadaire des enseignements : 24 heures

En conséquence, on voit que la part du français et des mathématiques cumulés ne représente pratiquement plus que la moitié du volume horaire hebdomadaire : 13 heures sur 24.

Ce dont s'alarment certains politiques hélas minoritaires lors des dernières élections présidentielles :

Il est tout simplement inadmissible qu’un pays comme la France laisse de côté 30 % de ses enfants en acceptant qu’ils ne maîtrisent pas les fondamentaux et qu’ils démarrent dans la vie avec un si gros handicap. Aussi, j’augmenterai le nombre d’heures hebdomadaires consacrées au français dans le cycle élémentaire de 10 à 16 h (comme en 1969) et je dédoublerai au maximum les classes de CP pour faciliter l’apprentissage de la lecture et limiter toute prise de retard.

Nicolas Dupont-Aignan

Augmentation en conséquence du nombre d’heures consacrées à ces matières, qui a sans cesse baissé depuis les années 1970. En 1976, un élève qui sortait du collège avait reçu 2800 heures d’enseignement du français depuis son entrée en CP. En 2004, c’était 2000 heures, soit 800 de moins, l’équivalent de deux ans et demi de cours.

Marine Le Pen

Sources : Présentation des programmes et horaires à l'école élémentaire
Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais.

Baisse du niveau scolaire en France

Tous les enseignants s'accordent pour dénoncer la baisse du niveau scolaire depuis quelques décennies.
Mais les hypothèses contradictoires (ou complémentaires) s'accumulent pour en expliquer les causes.

- L'Education Nationale française faillirait à sa mission, comparée à d'autres pays occidentaux, scandinaves notamment, et à certains pays du sud-est asiatique. Les enseignants seraient moins bien formés ? Les moyens humains et/ou matériels insuffisants ? Les méthodes pédagogiques mal adaptées, trop teintées d'idéologie ? Le contenu du programme officiel trop "dispersé", notamment à l'école primaire où la part du français et des mathématiques ne représenterait plus que la moitié du volume horaire ?

- Les familles ne fourniraient pas à leurs enfants les minima requis en termes de règles de comportement ; iraient même à l'encontre des enseignants, jusqu'à la violence physique. Les enfants seraient de plus en plus souvent conçus par les classes sociales défavorisées pour bénéficier des allocations familiales et autres prestations sociales sans se préoccuper (ou sans avoir la capacité) de donner ensuite des cadres éducatifs à leurs enfants, délinquants en devenir.

- Les enfants et adolescents d'aujourd'hui passeraient plus de temps devant les écrans (de télévision, de jeux vidéo, d'ordinateurs ...) qu'en classe.

Tout cela est probablement vrai !

Par exemple, quelques données chiffrées sur le troisième item.

L'école, c'est 864 heures par an. La télévision : 1200 heures (chez les 10-13 ans) auxquelles s'ajoutent près de 400 heures de jeux vidéos. Pour chaque heure de cours, il faut donc opposer 1 heure et demi de télévision et même deux heures au total passées devant les écrans. Cette fourchette quotidienne est équivalente à un plein temps pour un adulte qui travaille 35 heures par semaine, avec seulement 6 semaines de congé par an (soit 1645h par an) !

Sur le sujet, la Fondation de la famille Kaiser a publié un rapport Génération M2 assez édifiant.
Voir en particulier : les pages 15, 16, 23, 26, et le "pompon" page 37. Avec l'utilisation simultanée, le cumul des heures d'écran est de 8h40 par jour ! (11:53 -2:22 de musique - 0:37 de lecture de revue) et à la page suivante l'évolution en 10 ans.




lundi 29 octobre 2012

TV Lobotomie - La vérité scientifique sur les effets de la télévision




Source : http://youtu.be/NvMNf0Po1wY

Pour les spécialistes, tel Michel Desmurget, il n'y a plus de doute : la télévision est un fléau. Elle exerce une influence profondément négative sur le développement intellectuel, les résultats scolaires, le langage, l'attention, l'imagination, la créativité, la violence, le sommeil, le tabagisme, l'alcoolisme, la sexualité, l'image du corps, le comportement alimentaire, l'obésité et l'espérance de vie.

dimanche 28 octobre 2012

Le conseil de classe - Dieudonné

Conseil de voile exceptionnel parce que Ludmila (5ème c) est venue en classe avec un "voile islamique" !



Dieudonné interprète tour à tour le professeur principal (féru de jazz, avec un accent méridional), le père de Ludmila (avec un accent maghrébin), le père d’un élève juif (qui propose de distribuer le DVD de la Shoah), une madame Cochon « blanche et chrétienne », un monsieur africain (avec l’accent qui va avec) somnolant (parce qu’il travaille la nuit) et enfin une dame vietnamienne avec son passé de « boat people ». Un tour de force hilarant !
 




Source : https://www.youtube.com/watch?v=QTbvkrV-6-Q

Sketch de Dieudonné, extrait du spectacle "Rendez-nous Jésus"



Source : https://www.youtube.com/watch?v=3SipwbQBGh4&feature=youtu.be


Dieudonné raconte avec humour des sujets graves tels que la colonisation, le missionnarisme, la corruption africaine (notamment au Cameroun), le rapport entre les religions chrétiennes et musulmanes, etc.