Gardiens des plateaux de télé et gens de pouvoir, ainsi que tous
leurs petits serviteurs de seconde zone, sont amoureux fous de
l'organisation structurée, des idées mises au carré par des maîtres à
penser. Ils sont amoureux du formel, du représenté, de tout ce qui peut
être défini en termes clairs et définitifs, cadré, circonscrit, donc à
leur portée, facile à corrompre ou contrer.
Pourquoi cela ? Parce
qu'il est difficile de tenir serrée une savonnette humide, parce que ce
qui est liquide et coule, change, évolue, tout cela est de forme
changeante, donc insaisissable, indéfinissable, parce que c'est au
contraire sur le principe du formalisme que repose leur pouvoir absolu.
Dans la souplesse de l'esprit qui s'évade, se construit, s'étire, se
recontracte, progresse et produit l'imprévisible, ils ne seraient rien.
Alors je dis : il faut leur faire bouffer de l'informel, ils sont incapables d'y faire face.
L'informel est une arme.
Une arme qui en outre permet de donner du temps au temps, permet à la
pensée collective de se forger, de se fortifier, de devenir bientôt
claire, nette, précise, donc puissante.
Source : https://www.facebook.com/ana.sailland/posts/2228160147402270
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