jeudi 29 avril 2010

Pixels, par Patrick Jean


http://www.youtube.com/watch?v=ugV6cLgwomo&feature=related
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lundi 26 avril 2010

Liste des empereurs romains puis byzantins

Le mot latin imperator, d'où dérive « empereur », ne désignait à l'origine qu'une qualité militaire (celle de général victorieux) parmi tous les titres et pouvoirs accumulés par Auguste. Pour désigner l'empereur, les Romains utilisaient plutôt les termes de « César », « d'Auguste », car ils considéraient tous les empereurs comme rattachés sinon par le sang, du moins par une sorte de lien d'adoption, à la famille de César (les premiers empereurs étaient effectivement de sa famille). Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Jules César ne fait pas partie de la liste canonique des empereurs romains. C'est Auguste qui ouvre cette liste.


Haut Empire

Dynastie des Julio-Claudiens


janvier 27 av. JC - août 14 : Auguste
14 - 37 : Tibère
37 - 41 : Caligula
41 - 54 : Claude Ier
54 - 68 : Néron 54

Année des quatre empereurs (69)
68 - 69 : Galba
janvier - avril 69 : Othon
avril - décembre 69 : Vitellius
69 - 79 : Flaviens Vespasien

79 - 81 : Titus
81 - 96 : Domitien
96 - 98 : Antonins Nerva
98 - 117 : Trajan
117 - 138 : Hadrien
138 - 161 : Antonin le Pieux
161 - 169 : Lucius Verus
161 - 180 : Marc Aurèle
180 - 192 : Commode

Deuxième année des quatre empereurs (193)

janvier - mars 193 Pertinax
mars - juin 193 Didius Julianus
Ce dernier fut conspué par la foule romaine et ne fut accepté ni par la plus grande partie du sénat ni par les armées des provinces. Les armées proclamèrent empereur Septime Sévère en Pannonie, Pescennius Niger en Syrie, et Clodius Albinus en Bretagne.


Sévères



193 - 211 : Septime Sévère
février - décembre 211 : Geta
211 - 217 : Caracalla
217 - 218 : Macrin
218 : Diaduménien
218 - 222 : Héliogabale
222 - 235 : Sévère Alexandre

Crise du IIIe siècleAnarchie militaire »)


235 - juin 238 : Maximin Ier le Thrace
mars - avril 238 : Gordien Ier et Gordien II
avril - juillet 238 : Maxime Pupien et Balbin
238 - février 244 : Gordien III
244 - 249 : Philippe l'Arabe
247 - 249 : Philippe II
249 - 251 : Trajan Dèce
251 : Herennius Etruscus
251 - 253 : Trébonien Galle
251 : Hostilien
251 - 253 : Volusien
avril - août 253 : Émilien

Période des « Trente Tyrans »


253 - 260 : Valérien
253 - 268 : Gallien

Empereurs illyriens


268 - 270 : Claude II le Gothique
août - octobre 270 : Quintillus
270 - 275 : Aurélien
275 - 276 : Marcus Claudius Tacite
août - septembre 276 : Florien
276 - 282 : Probus
282 - 283 : Carus
283 - 284 : Numérien
283 - 285 : Carin

Bas-Empire (Antiquité tardive)


Tétrarchies


284 - 305 : Dioclétien (Orient); 284 -305 : Maximien Hercule (Occident)
305 - 311 : Galère (Orient); 305 - 306 : Constance Chlore (Occident); 305 - 307 : Sévère II (Occident); 308 - 324 : Licinius (Occident); 306 - 321 : Maxence (Rome); 310 -313 : Maximin II Daïa (Orient); 310 - 337 : Constantin Ier (Occident)


Constantiniens


310 - 337 : Constantin Ier
337 - 340 : Constantin II le Jeune (Occident); 337 - 350 : Constant Ier (Centre); 337 - 361 : Constance II (Orient)
361 - 363 : Julien l'Apostat
363 - 364 : Jovien


Valentiniens


364 - 375 : Valentinien Ier (Occident);364 - 378 : Valens (Orient); 367 - 383 : Gratien (Occident); 375 - 392 : Valentinien II (Occident); 384 - 388 : Maxime (Occident); 378 - 395 : Théodose Ier (Orient)

Théodosiens

378 - 395 : Théodose Ier
395 - 423 : Flavius Honorius (Occident); 395 - 408 : Flavius Arcadius (Orient) (... voir la suite, ci-dessous, avec les empereurs d'Orient dit byzantins)
février - septembre 421 : Constance III; 423 - 425 : Jean (usurpateur); 425 - 455 : Valentinien III

Derniers empereurs

mars - juin 455 : Pétrone Maxime
interrègne (1 mois)
455 - 456 : Avitus
interrègne (5 mois)
457 - 461 : Majorien
interrègne (3 mois)
461 - 465 : Libius Severus
interrègne (2 ans)
467 - 472 : Anthémius
juillet - octobre 472 : Olybrius
interrègne (4 mois)
473 - 474 : Glycérius
474 - 475 : Julius Nepos
interrègne (2 mois)
475 - 476 : Romulus Augustule


La question de l'appellation moderne des empereurs d'Orient est compliquée par la difficulté à déterminer exactement quand l'Empire romain finit et quand l'Empire byzantin commence. Le partage de l'Empire romain a commencé au cours du IIIe siècle, mais ces divisions avaient toutes été temporaires, le système de la Tétrarchie, créé par Dioclétien en 284 pour des raisons pratiques, n'avait pas résisté à l'ambition des Césars.

Les Byzantins considéraient que l'orbis romain était unique et indivisible, aussi l'Empire continuait-il en Orient - avec toutefois une interruption de 57 ans suite au sac de Constantinople en 1204 - Jusqu'à la chute de Constantinople en 1453, les historiens byzantins désignent donc toujours leur camp comme celui des Romains (et non des Grecs ou des Byzantins). De fait, durant tout le Moyen Âge, l'évocation de l'Empire romain est directement rattachée à Constantinople et garde, tant en Occident qu'en Orient, un prestige immense qui a conduit de nombreux rois barbares à être revêtus des insignes consulaires. Après le sacre de Charlemagne en 800 et la reconnaissance de son titre de basileus, seuls les empereurs byzantins s'accordent le titre de Basileus des Romains, l'orbis romain demeurant indivisible.

Dynastie constantinienne

306 - 337 : Constantin Ier le Grand (empereur en Orient à partir de 324)
337 - 361 : Constance II
361 - 363 : Julien
363 - 364 : Jovien


Dynastie valentinienne


364-378 : Valens (328 † 378)

Dynastie théodosienne


379 - 395 : Théodose Ier le Grand (346 † 395)
395 - 408 : Arcadius (377 † 408)
408 - 450 : Théodose II le Jeune (401 † 450)
450 - 457 : Marcien (392 † 457)


Dynastie thrace


457 - 474 : Léon Ier le Thrace (401 † 474)
474 - 474 : Léon II (467 † 474)
474 - 491 : Zénon Tarasius l'Isaurien (425 † 491)
475 - 476 : Basiliscus (usurpateur) ( † 476)
491 - 518 : Anastase Ier (430 † 518)
491 - 491 : Longin (usurpateur)


Dynastie justinienne


518 - 527 : Justin Ier le Grand (450 † 527)
527 - 565 : Justinien Ier le Grand (483 † 565)
565 - 578 : Justin II (520 † 578)
578 - 582 : Tibère II Constantin (pour les antiquisants ; le premier du nom pour les byzantinistes) (540 † 582)
582 - 602 : Maurice Ier Tiberius (539 † 602)
602 - 610 : Phocas le Tyran (usurpateur) ( † 610)


Dynastie héraclide


610 - 641 : Héraclius Ier (575 † 641)
641 - 641 : Constantin III Héraclius (612 † 641)
N.B. Ne pas confondre ce personnage avec l'usurpateur puis, pendant quelque temps, empereur légitime d'Occident Constantin III.
641 - 641 : Héraclius II ou Héraclonas, coempereur (626 † 641)
641 - 668 : Constant II Héraclius (630 † 668)
668 - 685 : Constantin IV Pogonate (649 † 685)
685 - 695 : Justinien II Rhinotmète (668 † 711)
695 - 698 : Léonce II
698 - 705 : Tibère III Apsimar (pour les antiquisants ; le deuxième du nom pour les byzantinistes)
705 - 711 : Justinien II Rhinotmète, restauré (668 † 711)
711 - 713 : Philippicos Bardanes/Philippique Bardane
713 - 715 : Anastase II ( † 721)
715 - 716 : Théodose III


Dynastie isaurienne


717 - 741 : Léon III l'Isaurien (675 † 741)
741 - 775 : Constantin V Copronyme (l'Ordurier) Cavallinos (718 † 775)
741 - 743 : Artavasde usurpateur
775 - 780 : Léon IV le Khazar (750 † 780)
780 - 797 : Constantin VI l'Aveugle (771 † 797)
797 - 802 : Irène l'Athénienne (755 † 803)


Hors dynastie


802 - 811 : Nicéphore Ier le Logothète
811 - 811 : Staurakios/Staurace
811 - 813 : Michel Ier Rhangabé
813 - 820 : Léon V l'Arménien (775 † 820)


Dynastie amorienne (ou phrygienne)


820 - 829 : Michel II l'Amorien ou le Bègue (770 † 829)
829 - 842 : Théophile (813 † 842)
842 - 867 : Michel III (840 † 867)

Dynastie macédonienne

867 - 886 : Basile Ier le Macédonien (Βασίλειος Α') (811 † 886)
869 - 879 : Constantin (855 † 879), associé, fils de Basile Ier
870 - 886 : Léon VI (866 † 912), associé, fils de Basile Ier
879 - 886 : Alexandre III, associé, fils de Basile Ier
886 - 912 : Léon VI le Sage (Λέων ΣΤ' ο Σοφός) (866 † 912)
886 - 912 : Alexandre III, coempereur
912 - 913 : Alexandre III (Αλέξανδρος Γ' του Βυζαντίου) (870 † 913)
913 - 920 : Constantin VII Porphyrogénète (né dans la pourpre) (Κωνσταντίνος Ζ' ο Πορφυρογέννητος) (905 † 959), fils de Léon VI
920 - 944 : Romain Ier Lécapène (Ρωμανός Α' ο Λεκαπηνός), associé (870 † 948), beau-père de Constantin VII
920 - 945 : Constantin VII, associé
921 - 931 : Christophe Lécapène, associé († 931), fils de Romain Ier
924 - 945 : Etienne Lécapène, associé (910 † 963), fils de Romain Ier
924 - 945 : Constantin Lécapène, associé (912 † 946), fils de Romain Ier
945 - 959 : Constantin VII, seul empereur
959 - 963 : Romain II Porphyrogénète (939 † 963), fils de Constantin VII
963 - 969 : Nicéphore II Phocas (912 † 969), second époux de Théophano, veuve de Romain II
969 - 976 : Jean Ier Tzimiskès (925 † 976), beau-frère de Romain II
970 - 1025 : Basile II, associé, fils de Romain II
970 - 1025 : Constantin VIII, associé, fils de Romain II
976 - 1025 : Basile II le Bulgaroctone (le Tueur de Bulgares) (958 † 1025)
976 - 1025 : Constantin VIII, coempereur, frère du précédent
1025 - 1028 : Constantin VIII Porphyrogénète (960 † 1028)
1028 - 1050 : Zoé Porphyrogénète (978 † 1050), fille du précédent
1028 - 1034 : Romain III Argyre (968 † 1034), premier mari de Zoé
1034 - 1041 : Michel IV le Paphlagonien (1010 † 1041), second mari de Zoé
1041 - 1042 : Michel V le Calfat (1015 † 1042), neveu de Michel IV
1042 - 1055 : Constantin IX Monomaque (le Gladiateur) (1000 † 1055), troisième mari de Zoé
1055 - 1056 : Théodora Porphyrogénète (980 † 1056), fille de Constantin VIII
1056 - 1057 : Michel VI Bringas le Stratiotique, fils adoptif de la précédente

Dynastie des Comnène


1057 - 1059 : Isaac Ier Comnène (1007 † 1061)


Dynastie des Doukas

1059 - 1067 : Constantin X Doukas (1006 † 1067)
1067 - 1078 : Michel VII Doukas Parapinakès (1050 † 1090)
associé à ...
1067 - 1071 : Romain IV Diogène (1032 † 1072), marié à Eudoxie, veuve de Constantin X
1067 - 1078 : Andronic Doukas (1057 † 1081), fils de Constantin X
1071 - 1078 : Constantin Doukas (1060 † 1081), fils de Constantin X
1074 - 1078 : Constantin Doukas ( † 1087), fils de Michel VII
1078 - 1081 : Nicéphore III Botaniatès (1001 † 1081), marié à Marie d'Alanie, veuve de Michel VII

Dynastie des Comnène


1081 - 1118 : Alexis Ier Comnène (1057 † 1118), neveu d'Isaac Ier
1081 - 1087 : Constantin Doukas ( † 1087), empereur associé, fils de Michel VII
1118 - 1143 : Jean II Comnène le Beau (1088 † 1143), fils du précédent
1143 - 1180 : Manuel Ier Comnène (1118 † 1180), fils du précédent
1180 - 1183 : Alexis II Comnène (1169 † 1183), fils du précédent
1183 - 1185 : Andronic Ier Comnène (1118 † 1185), cousin du précédent, petit-fils d'Alexis Ier


Dynastie des Ange


1185 - 1195 : Isaac II Ange (1156 † 1204), arrière petit-fils d'Alexis Ier Comnène
1195 - 1203 : Alexis III Ange (1153 † 1211), frère du précédent
1203 - 1204 : Alexis IV Ange (1182 † 1204), fils d'Isaac II
1203 - 1204 : Isaac II Ange, restauré, coempereur
1204 - 1204 : Nicolas Kanabos empereur pour 11 jours
1204 - 1204 : Alexis V Doukas Murzuphle (aux sourcils touffus) (1140 † 1204), gendre d'Alexis III


Dynastie des Lascaris (empereurs à Nicée)
(voir, sur l'encyclopédie en ligne Wikipédia, les articles connexes traitant de : l'Empire latin de Constantinople, le Despotat d'Épire, l'Empire grec de Trébizonde et l'Empire de Nicée).


1204 - 1205 : Contantin (XI) Lascaris ( † 1205), frère aîné du suivant
1205 - 1222 : Théodore Ier Lascaris (1174 † 1222), gendre d'Alexis III
1222 - 1254 : Jean III Doukas Vatatzès (1192 † 1254), gendre du précédent
1254 - 1258 : Théodore II Lascaris (1221 † 1258), fils du précédent
1258 - 1261 : Jean IV Lascaris (1250 † 1305), fils du précédent

Dynastie des Paléologue (restaurée à Constantinople)

1259 - 1282 : Michel VIII Paléologue (1224 † 1282)
1282 - 1328 : Andronic II Paléologue l'Ancien (1258 † 1332), fils du précédent
1295 - 1320 : Michel IX Paléologue, co-empereur (1295 † 1320), fils du précédent
1328 - 1341 : Andronic III Paléologue (1297 † 1341), fils de Michel IX
1341 - 1376 : Jean V Paléologue (1332 † 1391), fils du précédent
1347 - 1355 : Jean VI Cantacuzène, co-empereur (1295 † 1383), beau-père du précédent
1353 - 1357 : Mathieu Cantacuzène, co-empereur (1323 † 1391), fils de Jean VI
1376 - 1379 : Andronic IV Paléologue (1348 † 1385), fils de Jean V
1379 - 1391 : Jean V Paléologue, restauré
1390 - 1390 : Jean VII Paléologue, usurpateur (1370 † 1408), fils d'Andronic IV
1391 - 1425 : Manuel II Paléologue (1350 † 1425), fils de Jean V
1393 - 1397 : Andronic V Paléologue, co-empereur (1390 † 1397), fils de Jean VII
1399 - 1402 : Jean VII Paléologue, co-empereur (1370 † 1408), de nouveau
1425 - 1448 : Jean VIII Paléologue (1392 † 1448), fils de Manuel II
1448 - 1453 : Constantin XI Paléologue Dragasès (1405 † 1453), frère du précédent
N.B. Certains byzantinistes considèrent l'un ou l'autre des co-empereurs Constantin dans la liste numérotée des empereurs du même nom, si bien que Dragasès devient le douzième du nom.

La chute de Constantinople a lieu le 29 mai 1453 et marque la fin de l’empire byzantin, ainsi qu'une nouvelle ère d'expansion pour l’empire ottoman. Elle fait suite aux tentatives ottomanes infructueuses de 1391-1392, 1394-1402 et 1422.
Les historiens considèrent parfois que cette date marque aussi la fin du Moyen Âge (pour l'Europe de l'Ouest) et le début de la Renaissance (toujours pour l'Europe de l'Ouest, autrement dit : ce qui fut l'Empire romain d'Occident).

Belle (14) : Jessica Biel

Jessica Biel, née le 3 mars 1982, est une actrice américaine d'origine allemande, algérienne, française et britannique. Elle a passé son enfance dans différents endroits comme le Connecticut, ou encore à Boulder au Colorado. Sa carrière de comédienne a commencé alors qu'elle était mannequin.

dimanche 25 avril 2010

Le meilleur athlète des Jeux Olympiques d'hiver

Bjørn Erlend Dæhlie, 1m84, 76-78kg, né le 19 juin 1967 à Elverum, est un skieur de fond norvégien.
Voulant devenir aussi bon que la légende norvégienne Vegard Ulvang, il le dépassera pour devenir le plus grand skieur de fond de tous les temps.
Il a dominé sa discipline durant les années 1990 comme le prouvent ses 8 titres olympiques qui en font l'athlète des Jeux olympiques d'hiver le plus titré. Ces 8 titres ont été obtenus en 3 olympiades, les jeux de 1992 à Albertville, jeux de 1994 à Lillehammer et jeux de 1998 à Nagano. À cela, 9 titres mondiaux pour un total de 17 médailles mondiales et 6 coupes générales de coupe du monde.
C'est le seul athlète d'hiver à se glisser parmi les dix meilleurs (les plus médaillés) des Jeux Olympiques Modernes. Il se classe 6ème exaequo aux côtés de l'Allemande Birgit Fischer (canoë-kayak) et n'est devancé que par Carl Lewis (athlétisme), Mark Spitz (natation), Paavo Nurmi (athlétisme), Larissa Latynina (gymnastique) et Michael Phelps (natation).

samedi 17 avril 2010

Démiurge

Le démiurge, ou le créateur, est la déité responsable de la création de l'univers physique dans diverses cosmogonies.
On attribue à Platon la première mention du démiurge, qu'il définit comme le dieu organisateur qui créa le monde à partir de la matière préexistante. Dans le gnosticisme, c'est une divinité, Yaldabaoth, têtue, irascible et ignorante, émanée du vrai Dieu, et la cause du mal par sa création désastreuse qui mêla la matière à l'étincelle divine.

Dans la mythologie égyptienne, le démiurge est l'entité créatrice de l'Univers issue du Noun (l'océan primordial). Il vient à la vie en prenant conscience de son existence et, par le verbe et la pensée, il crée toutes choses. Si ce principe est commun (avec quelques variantes) à toutes les cosmogonies égyptiennes, le rôle de démiurge est généralement dévolu au dieu tutélaire de chaque grand centre religieux.
Les démiurges égyptiens :
- -Atoum à Héliopolis,
- Thot à Hermopolis,
- Ptah à Memphis,
- Amon- à Thèbes.

mercredi 14 avril 2010

Pharaon / Empereur

Deux empires ont successivement dominé l'Antiquité :

- l'Egypte de 3000 avant JC à 30 avant JC, avec environ 300 pharaons (dont seulement 5 femmes parmi lesquelles Hatschepsout et Cléopâtre VII)

- et Rome, de 27 avant JC jusqu'à 476 si on considère seulement l'Empire d'Occident mais jusqu'à 1453 si on considère aussi l'Empire d'Orient ou Empire byzantin.

Deux titres suprêmes furent décernés aux monarques de ces empires. Mais quels furent leurs pouvoirs spécifiques ?

Le terme pharaon désigne a posteriori les souverains d'Égypte durant l'antiquité égyptienne. Le pharaon était à la fois l'administrateur principal, le chef des armées, le premier magistrat et le prêtre suprême de l'Égypte antique. Il est le fils de Rê. Le mot, se basant sur une expression égyptienne, est un emprunt biblique et n'a jamais servi de titre pour désigner les rois d'Égypte à leur époque et ne se rencontre d'ailleurs pas dans le protocole des souverains égyptiens[1].
D'après l'historiographie égyptienne, la monarchie fut créée par le démiurge qui la transmit aux dieux ses successeurs, puis à des créatures divines, les suivants d'Horus qui, dans les listes royales, précèdent immédiatement les rois historiques. Donc, Pharaon avait une mission à remplir : mettre en œuvre la règle de Maât sur terre c'est-à-dire assurer l'harmonie entre les hommes et le ciel, être garant de la morale de son peuple, contribuant ainsi à assurer son éternité et la prospérité de l'Égypte. Maintenir l'ordre du monde (Maât) et combattre le Mal (Isfet) sous toutes ses formes, c'est satisfaire les divinités qui « vivent de Maât ». Aussi Pharaon se doit-il de bâtir, de restaurer et d'agrandir les temples, d’assurer le bien-être de ses sujets et de veiller à l’accomplissement correct des rites. Dans la pratique, il délègue l'exercice du culte au clergé qu'il supervise.
Il revenait à Pharaon de choisir seul la politique à mener. Comme pour le culte, il déléguait l'exécution de ses décisions à une cohorte de scribes, de conseillers et de fonctionnaires :
* au(x) vizir(s), sorte de premier ministre, de faire exécuter ses décisions et rendre la justice en son nom ;
* au général des armées d'organiser et de mener les campagnes militaires qu'il décide ;
* au grand prêtre de veiller aux rites et de gérer les biens du clergé ;
* aux scribes de répertorier les décrets, les transactions, les récoltes ;
* aux simples prêtres de rendre hommage aux dieux en ses lieu et place.

Empereur romain désigne les dirigeants de la Rome antique, depuis Auguste jusqu'à l'effondrement de l'Empire romain d'Occident et à la chute de l'Empire byzantin. Ce terme ne définit pas une fonction précise et légale mais plutôt un conglomérat de pouvoirs qui ont pu s'ajouter, se soustraire ou changer aux cours des siècles. Le plus fameux de ces pouvoirs est l'Imperium, le pouvoir militaire.
Comme l'écrit Paul Veyne : « Le rôle d'empereur romain était d'une ambiguïté à rendre fou (...). Un César devait avoir quatre langages : celui d'un chef dont le pouvoir civil est de type militaire et qui donne des ordres ; celui d'un être supérieur (mais sans être un dieu vivant) vers lequel monte un culte de la personnalité ; celui d'un membre du grand conseil d'Empire, le Sénat, où il n'est que le premier parmi ses pairs, qui n'en tremblent pas moins pour leur tête ; celui du premier magistrat de l'Empire qui communique avec ses citoyens et s'explique devant eux. »[1]. Il n'est pas propriétaire de son trône, mais est un simple mandataire de la collectivité, chargé par elle de diriger la République[2].

Le meilleur pugiliste de tous les temps


D'après le livre de référence
"Le meilleur combattant de tous les temps",
le meilleur pugiliste de tous les temps (tous sports de percussion confondus) est à compter parmi les champions qui ont dominé leurs contemporains pendant au moins douze années. Ils ne sont que huit dans toute l'Histoire à avoir accompli pareil exploit, dont quatre pendant le seul XXème siècle :

- Tisandros de Naxos en Sicile, au VIème siècle avant JC
- Glaukos de Karystos, au VIème siècle avant JC
- Jack Broughton, au XVIIIème siècle
- Tom Cribb, au XIXème siècle
- Joe Louis, de 1937 à 1949
- Mohamed/Muhammad Ali, entre 1960 (son titre olympique) et 1979 (son retrait provisoire des rings professionnels)
- Teofilo Stevenson, entre 1972 et 1986
- et Felix Savon-Fabre, entre 1985 et 2000.

Ces champions sont classés, après conversion de leurs titres majeurs en "années de règne", selon la durée de leur domination sur les contemporains :

1er : Tisandros de Naxos, avec 16+/-1 années
2ème : Felix Savon-Fabre, avec 14 années
3èmes ex aequo : Tom Cribb et Glaukos de Karystos, avec 13 années
5èmes ex aequo : Jack Broughton, Joe Louis, Mohamed Ali et Teofilo Stevenson, avec 12 années.

Ces informations s'appuient sur diverses sources historiques, livres et/ou sites internet. Pourtant, d'autres sources apportent des informations sensiblement différentes qui peuvent modifier ce classement.

Par exemple, le site Cyber Boxing Zone présente une liste des champions de boxe à poings nus (http://www.cyberboxingzone.com/boxing/barenuk.htm) dans laquelle le règne de Jack Broughton (http://www.cyberboxingzone.com/boxing/broughton-jack.htm) ne commence pas en 1738 (comme indiqué dans d'autres anthologies de la boxe) mais en 1736. Comme son règne se termine en 1750, cela représente 14 années de domination.

Ce même site considère que Tom Cribb (http://www.cyberboxingzone.com/boxing/cribb.htm) est devenu champion non en 1809, après sa deuxième victoire contre Jem Belcher, mais en 1808, année du retrait du précédent champion John Gully. Cela porterait son règne à 14 années.

Alors que le propre site de Mohamed/Muhammad Ali affiche (http://www.ali.com/legend_stats.php) les règnes suivants en tant que professionnel (1964-1967, 1974-1978 et 1978-1979), celui de Cyber Boxing Zone (http://www.cyberboxingzone.com/boxing/achamp.htm) considère que les règnes professionnels réels d'Ali ont été : 1964-1970, 1974-1978 et 1978-1979. Cela représente une différence de 3 années, celles pendant lesquelles Ali s'est battu contre la justice de son pays à cause de son refus de participer à la guerre du Vietnam. En conséquence, il avait été destitué de son titre par les principales fédérations dès 1967, avant de se retirer de la boxe (provisoirement) en 1970. En comptant ces 3 années supplémentaires, son règne cumulé chez les professionnels passe à 11 années qui, ajoutées aux 4 que représente son titre olympique, font de lui un champion en titre pendant 15 années.

Le classement deviendrait ainsi :

1er : Tisandros de Naxos, avec 16+/-1 années
2ème : Mohamed/Muhammad Ali, avec 15 années
3èmes ex aequo : Jack Broughton, Tom Cribb et Felix Savon-Fabre, avec 14 années
6ème : Glaukos de Karystos, avec 13 années
7èmes ex aequo : Joe Louis et Teofilo Stevenson, avec 12 années.

Le magazine The Ring va plus loin encore en proposant une chronologie des "champions linéaires" indépendante des fédérations mondiales si critiquées aujourd'hui. (http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_The_Ring_world_champions).

Cette liste considère que le règne de Joe Louis ne s'est pas arrêté à son retait en 1949 mais lors de sa défaite contre Ezzard Charles, à son retour sur les rings en 1950. Son règne serait alors porté à 13 années.
Quant à Mohamed/Muhammad Ali, ses règnes professionnels sont portés à 1964-1971 (jusqu'à sa défaite contre Joe Frazier, à son retour à la compétition), 1974-1978 et 1978-1980 (jusqu'à sa défaite contre Larry Holmes, lors d'un nouveau et pathétique retour à la compétition). En cumulant ces trois règne professionnels (13 années) et son titre olympique (4 années) on arrive à un total de 17 années !

Le classement deviendrait alors :

1er : Mohamed/Muhammad Ali, avec 17 années
2ème : Tisandros de Naxos, avec 16+/-1 années
3èmes ex aequo : Jack Broughton, Tom Cribb et Felix Savon-Fabre, avec 14 années
6èmes ex aequo : Glaukos de Karystos et Joe Louis, avec 13 années
8ème : Teofilo Stevenson, avec 12 années.

mardi 13 avril 2010

Nations victorieuses aux Jeux Olympiques d'hiver

Les Jeux Olympiques d'hiver existent depuis 1924. Ils sont l'occasion pour certains pays nordiques de s'exprimer bien mieux qu'aux traditionnels Jeux Olympiques d'été. Voici ceux qui se sont imposés au classement général des médailles.

JO de 1924 à Chamonix (France) : 1er Norvège
JO de 1928 à Saint-Moritz (Suisse) : 1er Norvège
JO de 1932 à Lake Placid (Etats-Unis) : 1er Etats-Unis
JO de 1936 à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne) : 1er Norvège
JO de 1948 à Saint-Moritz (Suisse) : 1er ex aequo Norvège et Suède
JO de 1952 à Oslo (Norvège) : 1er Norvège
JO de 1956 à Cortina d'Ampezzo (Italie) : 1er URSS
JO de 1960 à Squaw Valley (Etats-Unis) : 1er URSS
JO de 1964 à Innsbruck (Autriche) : 1er URSS
JO de 1968 à Grenoble (France) : 1er Norvège
JO de 1972 à Sapporo (Japon) : 1er URSS
JO de 1976 à Innsbruck (Autriche) : 1er URSS
JO de 1980 à Lake Placid (Etats-Unis) : 1er URSS
JO de 1984 à Sarajevo (Yougoslavie, actuelle Bosnie-Herzégovine) : 1er RDA
JO de 1988 à Calgary (Canada) : 1er URSS
JO de 1992 à Albertville (France) : 1er Allemagne
JO de 1994 à Lillehammer (Norvège) : 1er Russie
JO de 1998 à Nagano (Japon) : 1er Allemagne
JO de 2002 à Salt Lake City (Etats-Unis) : 1er Norvège
JO de 2006 à Turin ( Italie) : 1er Allemagne
JO de 2010 à Vancouver (Canada) : 1er Canada

On constate que, jusqu'aux années 1950, la Norvège est quasiment toujours arrivée en tête (à l'exception des JO de 1932 où la palme est revenue au pays organisateur : les Etats-Unis).
Mais ensuite, comme ce fut le cas aux JO d'été, l'URSS (réduite ensuite à la Russie) s'est imposée comme la nation majeure. Le sommet de sa domination s'est exprimé en 1994 lorsque cette première place fut obtenue en Norvège, ancienne nation dominante et cette fois pays organisateur (ce qui donne un avantage supplémentaire) !
Ce fut hélas un baroud d'honneur pour l'ancien empire soviétique aujourd'hui démantelé puisque désormais, il semble que ce soit l'Allemagne qui entame un nouveau règne, esquissé dès 1984 avec la RDA, mais moins écrasant que celui de ses prédécesseurs (une victoire sur deux éditions en moyenne).

mardi 6 avril 2010

Les champions du monde de boxe "poids lourds" issus des "poids moyens" (voire encore plus légers)

L'article Little Big Men (http://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2010/04/little-big-men.html) avait pour but de répondre à la question : "L'Histoire a-t-elle connu d'autres champions "toutes catégories" aussi légers, voire plus légers que Masahiko Kimura ?" (84kg lors de la conquête de son titre; de champion de judo/ju-jitsu du Japon ... et donc du monde, à son époque).

Dans les sports de percussion, et la boxe anglaise en particulier, les noms de Bob Fitzsimmons (pour la boxe avec gants, à partir de 1892) et de Daniel Mendoza (pour la boxe à poings nus, à partir de 1719) ont été cités comme ceux des premiers "poids moyens" (c'est-à-dire autour de 70-75kg) à s'emparer du titre "poids lourds". Mais la liste ne se prétendait pas exhaustive et, de plus, l'article ne précisait pas forcément à quel poids exact le champion issu des "moyens" était devenu le champion "toutes catégories".

Commençons à détailler cette liste avec les champions de boxe de l'époque "barenuckle" en énumérant tous ceux qui pesaient (au moins à un moment donné de leur carrière) moins de 170 pounds/livres anglaises (1 lb = 0,453 kg), soit moins de 77kg (source : http://www.cyberboxingzone.com/boxing/barenuk.htm) :
- Daniel Mendoza (champion du monde 1794-1795) : 1m70, 72 à 76kg
- Thomas Owen (1796-1797) : 1m72, 76kg
- Jack Bartholomew (1797-1800) : 1m76, 76 à 79kg
- Jem Belcher (1800-1805) : 1m81, 69 à 82kg, disputant son premier combat à 12 ans (en 1793) et devenant champion des poids moyens six ans plus tard (en 1799) puis champion "toutes catégories l'année suivante (source : http://www.cyberboxingzone.com/boxing/belcher-jem.htm).
- Henry Pearce (1805-1807) : 1m74, 75 à 83kg
- Tom Cannon (1824-1825) : 1m76 (ou 1m81), 75 à 79kg
- Peter Crawley (1827) : 1m84, 74 à 75kg
- William "Bendigo" Thompson (1839-1840 puis 1845-1850) : 1m76, 74 à 76kg
- Harry Broome (1851-1856) : 1m78 (ou 1m76), 62 à 81kg, était meilleur lutteur que boxeur, ce qui ne l'a pas empêché de devenir d'abord champion des poids welters en boxe (à un poids probablement inférieur à 66-67kg) de 1843 à 1846 puis champion "toutes catégories" en 1851(source : http://www.cyberboxingzone.com/boxing/broome-h.htm)
- Tom Paddock (1856-1858) : 1m78, 75 à 76kg
- Tom Sayers (1858-1860) : 1m73, 51 à 70 kg, perdit d'abord un combat pour le titre des poids moyens en 1853 (alors qu'il ne pesait que 63kg selon certaines sources) avant de s'emparer du titre "toutes catégories" en 1858 (autour de 67-69kg) et de se retirer en 1860 après un match nul contre le champion des Etats-Unis (JOhn Camel Heenan, d'1m88 pour 88kg, alors que Tom Sayers ne pesait que 69kg) (source : http://www.cyberboxingzone.com/boxing/sayers.htm)
- Jem Mace (1861-1862 puis 1866-1871) : 1m76, 62 à 79kg, il perdit d'abord un combat pour le titre des poids moyens ou des poids welters en 1858 avant de finalement conquérir ce titre des poids moyens ou welters à sa troisième tentative en 1860. Dès l'année suivante, il devenait champion "toutes catégories" (alors qu'il ne pesait que 71 à 75kg selon les sources). En 1863, Mace (re)devient champion des poids moyens avant de reconquérir le titre poids lourds en 1866. Sa carrière dura bien au-delà puisqu'en 1890, il disputa (mais perdit logiquement) le championnat poids lourds d'Angleterre à l'âge de 59 ans (!) contre Charlie Mitchell (celui qui signa deux matchs nuls, en 1883 et 1888, contre John L. Sullivan, le champion du monde de 1882 à 1892) (source : http://www.cyberboxingzone.com/boxing/mace-j.htm).

Cette liste présente tout de même une douzaine de noms dont on peut légitimement penser que les deux tiers ont conquis le titre "toutes catégories" en pesant moins de 77kg au moment de leur sacre. Ce sont donc 8 champions sur les 42 que détaille CyberBoxingZone (à l'adresse http://www.cyberboxingzone.com/boxing/barenuk.htm) entre 1719 et 1871.

Cette liste peut encore être complétée par les champions de boxe à poings nus des Etats-Unis, bientôt considérés comme les héritiers du titre de "champion du monde de boxe". Le site CyberBoxingZone propose une liste qui court de 1841 à 1889( http://www.cyberboxingzone.com/boxing/bare-am.htm), après le pionnier, Tom Molineaux, qui évolua dans les années 1810-1815.

- Joe Coburn (1863-1865) : 1m75, 70 à 86kg, signe un match nul en 160 reprises (?!) lors du championnat des poids moyens en 1856, et s'empare du titre poids lourds d'Amérique en 1863, avant de signer deux matchs nuls face au champion du monde Jem Mace en 1871.
- Tom Allen (1869-1870) : 1m75 (ou 1m76), 62 à 86kg, perd le championnat des poids welters en 1864, gagne celui des poids moyens en 1865, puis celui des poids lourds d'Amérique en 1869 (voir à http://www.cyberboxingzone.com/boxing/allen-t.htm)
- Joe Goss (1876-1880) : 1m73, 63 à 74kg, champion des poids moyens en 1862, puis des poids lourds en 1876 (http://www.cyberboxingzone.com/boxing/goss-j.htm)

D'après cette recherche, en tout, c'est une dizaine de "poids moyens" ou "mi-moyens" (welters), sur 46 champions du monde recensés, ont conquis le titre mondial "toutes catégories" de boxe à poings nus. Le plus léger de tous fut Tom Sayers qui, parti de 51 kg, ne dépassa jamais les 70kg dans sa carrière pugilistique !


Dans la boxe moderne, avec la multiplication des catégories de poids (17 pour les principales fédérations mondiales, parfois encore plus pour d'autres de moindre importance !), les hommes aux gabarits modestes ne prennent plus que rarement le risque de défier de vrais poids lourds.
http://www.cyberboxingzone.com/boxing/achamp.htm

- Bob Fitzsimmons (1897-1899) : 1m81, 68 à 79kg, fut champion poids moyens d'Australie dès 1890 puis du monde en 1891, et des poids lourds en 1897, enfin, en 1903, il conquit le titre nouvellement créé des lourds-légers (à - de 79kg). (http://www.cyberboxingzone.com/boxing/fitz.htm)
- Roy Jones Junior (2003) : 1m80, 69 à 87kg, s'empara du titre WBA des poids lourds face à John Ruiz au poids de 87kg, après avoir conquis des titres mondiaux en poids moyens (72kg), super-moyens (76kg) et lourds-légers (79kg) (voir sa carrière à http://boxrec.com/list_bouts.php?human_id=1758&cat=boxer)
- James Toney (2005) : 1m78, 71 à 107kg, champion des poids moyens en 1991 et des super-moyens en 1993, pour l'IBF, puis lourd-léger en 1995, cruiser (- de 86kg) en 1997, supercruiser (92kg) en 2001 pour des fédérations mineures, et cruiser IBF en 2003. En 2005, il obtient brièvement le titre WBA des poids lourds contre John Ruiz (le même boxeur battu par l'autre ex-poids moyen, Roy Jones !) à 106kg mais le résultat est vite changé en "no contest" car Toney est contrôlé positif aux anabolisants. Toney s'emparera tout de même d'un autre titre mineur poids lourd en 2005 et signera un match nul contre le champion WBC en 2006 (http://boxrec.com/list_bouts.php?human_id=1437&cat=boxer).


Pour rendre exhaustif ce panorama des ex-"poids moyens" à être devenus champions poids lourds (ou "toutes catégories"), il faut encore étudier une dernière liste : celle des boxeurs noirs ou "de couleur", interdits de "vrai" championnat du monde, entre les années 1880 et 1930. (voir à : http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/04/bare-knucle-boxe-poings-nus-tous-les.html).

- George Godfrey (champion du monde 1883-1888) : 1m78, 75 à 80 kg
- "Professeur" Charles Hadley (1883) : 1m75 (ou 1m78), 72 à 79 kg, champion parallèlement à Godfrey,
- Frank Childs (1898) : 1m76, 72 à 84 kg
- George Byers (1898-1901) : 1m73, 54 à 75 kg, champion poids moyens "de couleur" en 1897 puis "poids lourds" l'année suivante (http://www.cyberboxingzone.com/boxing/GeorgeByers.htm)
- Sam Langford (plusieurs fois champion du monde : 1909-1911; 1912-1914; 1914-1915; 1916-1917 et 1917-1918) : 1m72 (ou 1m68 selon les sources), 63 à 93 kg, combattit une fois contre Jack Johnson qui refusa ensuite de l'affronter, c'est-à-dire de lui donner une chance de conquérir le vrai titre mondial (Blancs et Noirs confondus), ce qui n'empêcha pas ce puncheur extraordinaire, issu des poids légers, de conquérir cinq titres mondiaux poids lourds "de couleur" (carrière consultable en détail à : http://boxrec.com/list_bouts.php?human_id=11023&cat=boxer).


Les deux plus légers furent donc le Blanc Tom Sayers (de 1858 à 1860) dont le poids de corps évolua de 51kg à moins de 70kg, pour 1m73, et le Noir George Byers (1898-1901) qui se hissa de 54kg à 75kg, pour la même taille : 1m73.
Reste à savoir à quel poids exact l'un et l'autre conquirent le titre suprême.
Pour Sayers, certaines sources (livres sur les anthologies de la boxe) évoquent la fourchette 67-69kg.
Pour Byers, on trouve plus de détails à l'adresse suivante (http://boxrec.com/list_bouts.php?human_id=40088&cat=boxer), sur le site Boxing Records Archives. Le seul poids connu est justement celui de 1898, son combat pour le titre contre Frank Childs : 165 lbs soit 74,7kg (son poids maximum).
Le record revient à Tom Sayers !

Le palais de l'Elysée s'est doté d'un logiciel « d'aide à la décision »

A prendre au conditionnel mais la politique-fiction est souvent vite rejointe par la réalité ...

Depuis 2007, l'Elysée utiliserait un programme informatique pour l'aider à décider des réformes. Le PS pourrait réclamer une enquête.
Alors que le nouveau site de l'Elysée a bénéficié d'une couverture médiatique habilement orchestrée par Nicolas Princen, l'« oeil de l'Elysée » sur la Toile, rien n'a filtré sur B-6, un puissant logiciel d'aide à la décision, comparable à un super logiciel de gestion d'entreprise, régulièrement utilisé par Nicolas Sarkozy et son équipe depuis 2007.
Retraites, fonction publique, immigration, fiscalité, réforme territoriale. rien n'a été décidé sans « faire tourner » B-6. Un conseiller de Nicolas Sarkozy rapporte que le Président, pourtant grand débutant en informatique, refuse la moindre réunion hors du Salon vert, où le B-6 a été installé : « Les réunions du matin du Président et des proches conseillers commencent toujours par une synthèse de B-6. Au départ, bien sûr, on trouvait tous ça bizarre, d'autant que l'ERP [le progiciel de gestion intégré, ndlr] est moins performant qu'on ne l'affirme.
Sur l'âge des retraites, l'une de ses propositions a quand même été d'allonger la durée de travail jusque 82 ans ! Comme tout est fondé sur des calculs, la machine prend la meilleure décision en fonction du but qu'on s'est fixé et met de côté les questions humaines, émotionnelles et sociales. »

« S'adapter rapidement aux exigences des électeurs »

Rue89 a été mis sur la piste en consultant une enquête des Renseignements généraux, portant sur une toute autre affaire, et évoquant l'utilisation du logiciel par les services de la présidence. Selon cette note :« [Le B-6 a pour objectif de] mieux coordonner les opérations et la stratégie du gouvernement, d'augmenter la productivité française et d'obtenir une vision globale des réformes sur le pays.
Il permettra au gouvernement de s'adapter rapidement aux exigences et aux changements des électeurs. »L'auteur de la note s'interrogeait : « Est-il prudent que le PR poursuive une action dictée par un logiciel d'intelligence artificielle, d'origine étrangère, dont les tests n'ont pas été achevés ? »
Le logiciel n'est en effet qu'un prototype. Il a été mis à disposition de l'Elysée gratuitement, permettant ainsi aux chercheurs de mesurer son efficacité.

Henri Guaino super-méfiant face au super-ordinateur

Dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, le poids de plus en plus important que prend B-6 dans les prises de décision du président, n'est pas du goût de tous. Selon un conseiller, si Henri Guaino n'assiste plus aux réunions matinales, c'est en raison d'une dispute violente avec Raymond Soubie au sujet de l'utilisation de B-6 qu'il jugeait « trop systématique ».
Cet hiver, raconte notre témoin, la réforme des lycées avec la proposition de suppression des cours d'histoire-géo a ainsi été soufflée par le logiciel. Henri Guaino, favorable à leur maintien, avait manifesté bruyamment son désaccord avec cette « idée ». Depuis, c'en est fini du salon vert pour lui. « Il risquait de casser l'ordinateur », s'amuse-t-on au Château.
 Pas franchement humaniste, B-6 a sorti le fameux chiffre de 27 000 expulsions de personnes sans-papiers à atteindre, un seuil nécessaire selon ses calculs pour atteindre le point critique susceptible d'attirer des voix du Front National. Chiffre qu'Eric Besson, a eu beaucoup de mal à justifier. Sur Europe 1, il avait répondu, embarrassé : « Le chiffre n'est pas tombé du ciel. »
En 2008, le secret du B-6 avait failli être éventé par une déclaration de Carla Bruni :« Il [Nicolas Sarkozy, ndlr] a cinq ou six cerveaux parfaitement irrigués. Je n'ai pas connu de crétins auparavant, ce n'est pas mon genre, mais lui ça va très, très vite. »

Les « six cerveaux » de Nicolas, private joke de Carla

Cette sortie mystérieuse de Carla Bruni était une allusion au nom complet du B-6 « Six brains » ou « Six cerveaux ». L'épouse de Nicolas Sarkozy, qui a l'habitude de plaisanter sur l'attachement grandissant de son mari à l'ordinateur du Salon vert, était dans le registre « private joke ».
Le rapport des RG est aussi arrivé entre les mains du Parti socialiste, qui entendait le rendre public la semaine prochaine. Mercredi dernier, une réunion s'est tenue à Solférino sur le sujet. Mais le PS est divisé sur la riposte. Selon Razzy Hammadi, le secrétaire national aux Services Publics, le parti devrait demander la constitution d'une commission d'enquête parlementaire : « Certains éléments tendent à montrer que les réformes Bachelot et Dati (.) ont été partiellement inspirées par les modélisations de ce robot. On assiste à une déshumanisation de la politique fondée uniquement sur la logique du chiffre. C'est une dérive de notre civilisation. »
Conçu dès les années 80 par une équipe de chercheurs américains et japonais de l'université Waseda, à Tokyo, B-6 est un outil capable d'analyser une situation et d'apporter une réponse à un problème. Martin Melva, l'un des concepteurs de B-6 a accepté de nous en expliquer le mécanisme : « C'est assez simple. Ce logiciel, comme tous les logiciels d'aide à la décision, repose sur deux éléments : une grosse base de données et un moteur d'inférence. Ça veut dire qu'à partir de certaines règles, des pronostics vont être établis si on change tel ou tel paramètre.
Ces logiciels sont utilisés dans la plupart des secteurs, surtout en finance, en médecine. Mais B-6 est le seul à pouvoir être utilisé par un gouvernement. C'est actuellement le seul capable d'assimiler des données aussi complexes et complètes que celles d'un pays entier ! »

« C'est totalement dingue de l'appliquer à la France »

Le logiciel B-6 travaille sur un modèle à la fois économétrique et « sociométrique » : il simule les conséquences de différentes actions sur ce modèle. Interrogé par Rue89, un chercheur en intelligence artificielle, qui tient à garder l'anonymat, s'insurge :« C'est scandaleux de travailler ainsi ! La meilleure manière de prendre une décision, c'est certes de tester plusieurs actions sur un modèle. Mais c'est totalement dingue de l'appliquer à la France ! Il y a des choses qu'on ne peut pas modéliser. ».
Le gouvernement espagnol, à qui le logiciel a aussi été présenté, a finalement décliné la proposition de test. Andrés Pérez, correspondant à Paris du journal espagnol Público, raconte :« Le gouvernement espagnol avait reçu il y dix mois une proposition pour un prétendu "logiciel d'aide à la décision politique de haut niveau". Mais les conseillers ont pondu une note défavorable pour des raisons éthiques, parce qu'il ne leur semblait pas raisonnable d'introduire un robot dans les équipes de gouvernement.
Pendant la démo, les chercheurs ont expliqué que B-6 avait conseillé le chef de la sécurité de Areva, l'amiral Thierry d'Arbonneau, dans les prises de décision pour les opérations au Niger et les déclarations sur la rebellion touareg. Tout cela faisait un peu trop pour Zapatero, qui est plutôt un mec genre éolien ou solaire. »

Contacté par Rue89, l'Elysée a démenti faire usage d'un tel logiciel.

http://www.rue89.com/2010/04/01/lelysee-sest-dote-dun-logiciel-daide-a-la-decision-145383

Esquimau ou Inuit

Le terme Esquimau (qui peut aussi s'orthographier Eskimo) signifie "mangeur de poisson/viande cru(e) " tandis que celui d'Inuit signifie "être humain".
On comprend que le premier soit perçu péjorativement par les personnes concernées et qu'elles préfèrent donc qu'on les nomme par le second terme.

Le Tahtib ou l'Art Martial Egyptien



Fann al Nazaha wal Tahtib, connu comme « Tahtib » est peut-être l'art martial le plus ancien (mis à part la lutte) encore pratiqué de nos jours.
« Fann » veut dire art, « Nazaha » signifie droit, intègre, souple, présent et incorruptible, « Tahtib » signifie joute avec le bois à brûler (hatab). Il s’agit de l’art de l’homme accompli et du bâton.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tahtib



vendredi 2 avril 2010

Champion linéaire à la façon du magazine The Ring

Le magazine The Ring qui existe depuis 1922 est une référence dans le monde de la boxe.

En 2002, tellement excédés par la prolifération de fédérations dites "mondiales", les journalistes de The Ring ont décidé de remettre une ceinture aux boxeurs réellement dignes de porter le titre de champion du monde. Leur façon de les désigner : "l'homme qui a battu l'homme", le "champion linéaire".

A posteriori, on peut retracer la liste des champions du monde poids lourds, jusqu'en 1922 (liste officielle d'après The Ring) mais aussi au-delà, en appliquant la même méthode; un champion restant champion tant qu'il n'a pas été battu, même s'il est destitué, ou s'il prend sa retraite, jusqu'à son retour et une défaite entre les quatre cordes.

1- Jack Dempsey 1922-1926
2- Gene Tunney 1926-1928 (retraite définitive)
3- Max Schmeling (vainqueur de Jack Sharkey) 1930-1932
4- Jack Sharkey 1932-1933
5- Primo Carnera 1933-1934
6- Max Baer 1934-1935
7- James J. Braddock 1935-1937
8- Joe Louis 1937-1950 (jusqu'à son retour de retraite)
9- Ezzard Charles 1950-1951
10- Jersey Joe Walcott 1951-1952
11- Rocky Marciano 1952-1956 (retraite définitive)
12- Floyd Patterson (vainqueur d'Archie Moore) 1956-1959
13- Ingemar Johansson 1959-1960
14- Floyd Patterson 1960-1962
15- Sonny Liston 1962-1964
16- Muhammad Ali 1964-1971 (malgré sa destitution en 1968, jusqu'au "combat du siècle" entre champions invaincus contre Frazier en 1971)
17- Joe Frazier 1971-1973
18- George Foreman 1973-1974
19- Muhammad Ali 1974-1978
20- Leon Spinks 1978
21- Muhammad Ali 1978-1980 (malgré son retrait en 1979, jusqu'à son retour de retraite)
22- Larry Holmes 1980-1985
23- Michael Spinks 1985-1988 (malgré son retrait en 1986, jusqu'à son retour de retraite)
24- Mike Tyson 1988-1990
25- James Douglas 1990
26- Evander Holyfield 1990-? (règne discontinu marqué par des conflits entre fédérations)
27- Lennox Lewis 2002-2004 (retraite définitive)
28- Vitali Klitschko 2004-2005 (retraite)
29- Wladimir Klitschko (vainqueur de Ruslan Chagaev) 2009-aujourd'hui

Référence : http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_The_Ring_world_champions

En remontant dans le passé de la boxe selon les règles du Marquis de Queensbury, au-delà de Jack Dempsey, on retrouve :
- Jess Willard 1915-1919 (qui sera battu par Jack Dempsey)
- Jack Johnson 1910-1915
- James J. Jeffries 1899-1910 (malgré son retrait en 1905, jusqu'à son retour de retraite)
- Bob Fitzsimmons 1897-1899
- Gentleman Jim Corbett 1892-1897

Grâce à cette chronologie, on identifie plus clairement les champions les plus dominateurs sur leurs contemporains :

1er ex aequo- Muhammad Ali : 13 années (7+4+2)
1er ex aequo- Joe Louis : 13 années
3- James J. Jeffries : 11 années

PS : Le site CyberBoxingZone (référence sur internet) propose une liste plus "classique" de champions linéaires http://www.cyberboxingzone.com/boxing/achamp.htm en détaillant notamment la période 1990-2002 qui reste floue pour The Ring et en diminuant légèrement les règnes de Muhammad Ali : 1964-1970, 1974-1978 et 1978-1979 (11 années au total) et nettement celui de James J. Jeffries : 1899-1905 (6 années seulement).

La conjuration des imbéciles

La Conjuration des imbéciles (titre original : A Confederacy of Dunces) est un roman humoristique de John Kennedy Toole, non publié de son vivant. Le titre est une référence à une citation de Jonathan Swift, mise en exergue :

« Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. »

L’accord de Matignon sera discuté mi-avril

C’est ce jeudi 1er avril 2010 que Didier Robert a rencontré à Paris Nicolas Sarkozy et François Fillon. Le président de la Région a exposé ses requêtes concernant trois dossiers principaux, à savoir la renégociation de l’accord de Matignon, la continuité territoriale et la continuité numérique. Une nouvelle rencontre est prévue avec le Premier ministre dans le courant du mois d’avril.

Concernant l’accord de Matignon, Didier Robert a demandé sa renégociation. L’accord d’origine fait des projets tram-train et route du littoral des priorités pour lesquelles l’Etat s’engage à participer financièrement. Dans la renégociation voulue par l’élu de droite, il n’est plus question du tram-train. La route du littoral reste la priorité. S’ajoutent un projet de « transport en commun en site propre » et la création d’une « société aéroportuaire » qui regrouperait l’aéroport Roland Garros et celui de Pierrefonds.

Concernant la continuité territoriale, La Réunion devrait être intégrée au sein d’un Groupement d’intérêt public (GIP) qui permettra de proposer 40 000 billets d’avion pour moins de 500 euros. Enfin, concernant la continuité numérique, l’objectif de Didier Robert est d’offrir aux Réunionnais un meilleur débit à un meilleur tarif. Un partenariat Etat/Région devrait être bientôt acté pour financer les infrastructures.

http://reunion.orange.fr/news/reunion/l-accord-de-matignon-sera-discute-mi-avril,559141.html

jeudi 1 avril 2010

Little big men

Parmi la vingtaine de champions iconiques repérés dans toute l'histoire des arts martiaux et des sports de combat (voir le livre "Le meilleur combattant de tous les temps" : http://www.lulu.com/product/hardcover/le-meilleur-combattant-de-tous-les-temps/6077074), on peut distinguer :

- des pugilistes pesant entre 90 et 100kg (sauf l'exception Glaukos de Karystos : 2m15, 130kg)
- des pancratiastes ou combattants polyvalents pesant autour de 100-110kg
- et des lutteurs encore beaucoup plus lourds (de 110 jusqu'à 170kg).

Une exception toutefois : Masahiko Kimura, indétrônable champion de judo et de ju-jitsu de 1937 à 1949, ne mesurait qu'1m68 pour à peine 84kg dans les années 1937-39. Ce "little big man" remportait pourtant ses titres en "toutes catégories", comme les champions antiques.

L'Histoire a-t-elle connu d'autres champions "toutes catégories" aussi légers, voire plus légers que Kimura ? Si l'on ne s'embarrasse pas de la durée du règne, la réponse est : oui !

Commençons par les sports de préhension spécialisés dans le combat au sol.

A l'instar de son père Hélio qui n'hésita pas à défier Masahiko Kimura, justement, mais aussi Joe Louis (champion du monde poids lourds de boxe de 1937 à 1949), Royce Gracie s'engagea en 1993 dans l'Utimate Fighting Championship, premier tournoi multidisciplinaire depuis que les Jeux Olympiques (et l'un de ses sports : le pancrace) avaient été abolis en 393 par l'empereur romain Théodose Ier. Royce remporta ce tournoi avec le physique athlétique, mais modeste pour un combattant, de 1m86 et 80kg.


Le premier champion "toutes catégories" de jiu-jitsu brésilien (spécialisé dans les ne-waza du judo) s'appelait Amaury Bitetti. Il remporta les championnats du monde 1996 et 1997 alors qu'il ne pesait que 78kg (puis 84kg en arts martiaux mixtes) pour 1m75.


Toujours dans les sports de préhension mais plutôt ceux axés sur la lutte debout, il faut citer l'Allemand Carl Schuhmann vainqueur aux Jeux Olympiques de 1896 dans le style de lutte gréco-romaine en "toutes catégories de poids". Pourtant, son adversaire en finale, le Grec Yeoryios Tsitas le dépassait d'une bonne tête et pesait probablement 20 à 30kg de plus. L'agileté de Schuhmann (en réalité un gymnaste, triple vainqueur olympique : aux barres parallèles, à la barre fixe et au saut de cheval) avait eu raison de la force du lutteur traditionnel grec. Le physique de Schuhmann n'était pourtant que de 1m59 pour 70kg ! (référence : http://www.sports-reference.com/olympics/athletes/sc/carl-schuhmann-1.html). Schuhmann à gauche sur la photographie ci-dessous.


Du côté des sports de percussion, c'est en boxe anglaise qu'on trouvera plus léger encore.
Il d'abord faut citer Bob Fitzsimmons, premier poids moyen sous les règles du marquis de Queensbury (boxe avec gants) à s'emparer du titre poids lourds. Mesurant habituellement 1m82 pour moins de 71kg, c'est au poids de 75,7kg qu'il détrônera James J. Corbett en 1897.
Voir sa carrière à : http://boxrec.com/list_bouts.php?human_id=10552&cat=boxer


Quelques années plus tard, deux Canadiens aux gabarits modestes connaîtront eux aussi leur heure de gloire.

Le Blanc Tommy Burns, mesurant à peine 1m70 pour environ 80kg deviendra champion du monde poids lourds en 1906. Il défendra une dernière fois son titre face à Jack Johnson en 1908 en ne pesant que 76kg.

Carrière consultable à l'adresse : http://boxrec.com/list_bouts.php?human_id=10744&cat=boxer
Le Noir Sam Langford mesurant 1m68 à 1m72 (selon les sources) et ayant pesé 61kg à l'origine avant de grimper à 71kg puis au-delà de 80-90kg en fin de carrière, alla défier les meilleurs poids lourds de couleur de son époque "parce qu'il y avait plus d'argent à gagner". Il décrocha le premier de ses 5 titres mondiaux "de couleur" chez les poids lourds en 1909, ne pesant alors que 71kg ! Sa petite taille et son poids modeste étaient compensés par un punch exceptionnel, seulement dépassé par celui de Joe Louis d'après les historiens de la boxe.
Carrière consultable en détail à : http://boxrec.com/list_bouts.php?human_id=11023&cat=boxer



Et si l'on remonte encore plus loin, à l'époque de la boxe à poings nus, on trouvera un certain Daniel Mendoza que les poids lourds naturels craignaient et essayaient d'éviter tellement son style était frustrant pour ces hommes forts. Il devint le premier poids moyen champion "toutes catégories" en 1792 avec une taille de 1m70 pour un poids d'environ 72kg. (http://cyberboxingzone.com/boxing/mendoza-daniel.htm) !



D'autres suivront mettant en avant la technique pour compenser un poids inférieur aux standards de l'époque (80-95kg pour des boxeurs poids lourds) :

- William "Bendigo" Thompson (74kg) : http://www.cyberboxingzone.com/boxing/thompson.htm,

Jem Mace (73kg au moment de la conquête du titre mondial poids lourd) : http://www.cyberboxingzone.com/boxing/mace-j.htm

et, le plus léger de tous : Tom Sayers (69kg lors de sa dernière défense, contre le champion des Etats-Unis, John Camel Heenan, 1m88, 88kg !) : http://www.cyberboxingzone.com/boxing/sayers.htm