jeudi 31 octobre 2019

Pédocriminels, nous ne vous laisserons aucun répis !




Les journalistes de l'époque ont étouffé l'affaire révélée par le documentaire de "Viols d'enfants. La fin du silence, par Élise Lucet". Les juges, n'en parlons pas. Et la Garde des Sceaux de l'époque (Elisabeth Guigou 1997-2000) a même mis en prison pour quatre années la personne qui lui avait apporté les DVD prouvant que ce qu’Élise Lucet expliquait dans son documentaire était vrai. Quant à cette courageuse journaliste (eh oui il en existe encore !) Élise Lucet, elle a plusieurs fois été menacée de mort. Alors oui, les pédocriminels (violeurs d'enfants, tueurs d'enfants lors de sacrifices rituels à d'obscures divinités lucifériennes) existent bel et bien et contrôlent le monde occidental.  

Source : https://www.youtube.com/watch?v=iUMCY7u3FlY

Voir aussihttps://www.youtube.com/watch?v=moR96l8DqNE

samedi 26 octobre 2019

Interview d'un ami kurde par Ana Sailland 25 10 2019

Pour des raisons évidentes, nous nous sommes arrangés pour que l'interviewé ne soit pas facilement identifiable Filmé avec la caméra d'un ordinateur portable bas de gamme ; le son laisse à désirer, veuillez nous en excuser.



Source :https://www.youtube.com/watch?v=H7FASJganIY

Durant les 22 premières minutes, le Kurde interrogé par Ana Sailland raconte l'histoire de son peuple (population estimée à 40 ou 50 millions de personnes actuellement) partagé entre quatre pays : l'Iran, l'Irak, la Syrie et surtout la Turquie. C'est le plus grand peuple sans pays. Peuple qui a subi de nombreuses exactions de la part des gouvernements successifs des quatre États sous la tutelle desquels il a été placé lors d'un traité entre l'Empire Ottoman et les puissances coloniales anglaise et française.

Ensuite, il parle du Rojava et de son expérience de municipalisme libertaire commencé il y a 40 ans. Ce témoin s'exprime aussi sur la géopolitique, les luttes d'influence entre les quatre États mais aussi et surtout les grandes puissances qui veulent mettre la main sur le pétrole et le gaz naturel du Proche et du Moyen Orient. 

COMMENT SE FINANCE UNE DEMOCRATIE ? par Etienne Chouard

"Devenons Citoyens" a rencontré Étienne Chouard, enseignant en économie-gestion. Ce blogueur et conférencier est devenu célèbre en 2005 à l'occasion de la campagne du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe en argumentant pour le « non ».



Source : https://www.youtube.com/watch?v=VZrMdW2_5vc

mardi 22 octobre 2019

A réinscrire dans la Constitution de la Vème République

Dans l'article 68 de la Constitution de la Vème République l'incrimination de "complot contre la sûreté de l'État" a été supprimée de la Constitution en 1993 (année de l'apparition dans les médias du mot "complotisme") juste après la ratification du Traité de Maastricht.

Ainsi que l'incrimination de "haute trahison" du président de la République, supprimée le 23 février 2007 quelques semaines avant l'élection de Sarkozy (sous Jacques Chirac donc).

jeudi 17 octobre 2019

A propos d'Extinction Rebellion - Partie III - La 4ème révolution industrielle (par Kim Hill)

Le premier volume de cette série d’articles exposait les intérêts industriels et étatiques derrière l’objectif d’Extinction Rebellion d’atteindre la neutralité carbone. Dans le deuxième, nous regardions les objectifs, tactiques et solutions à la crise climatique auxquels renvoie Extinction Rebellion, et qui servent la société industrielle au détriment de la nature. Dans cette troisième partie, nous nous intéresserons à l’histoire du mouvement pour le Climat, aux tactiques utilisées par les élites pour coopter les mouvements sociaux et les amener à servir l’agenda étatico-industriel, ainsi qu’à la nature de cet agenda.
Le présent article est en grande partie une synthèse de l’enquête de Cory Morningstar visant à mettre au jour les manipulations du mouvement Climat par d’importantes entreprises et ONG. Enquête que ceux qui tiennent à pleinement saisir les acteurs impliqués dans toute cette affaire, ainsi que les tactiques qu’ils emploient, devraient lire sur le site de Cory, « Wrong Kind of Green ».

La fabrication du consentement

Le secteur des grandes entreprises, avec son réseau de think-tanks, de groupes de pression (lobbies), d’associations commerciales, de fondations « philanthropiques », de forums et sommets mondiaux et d’organisations environnementales corrompues, oriente le « mouvement climat » en direction de ses propres intérêts depuis plus de dix ans. Ainsi que cette vidéo le formule, « une jeunesse idéaliste est simplement cooptée au sein de mouvements préétablis afin de fabriquer l’illusion d’un soutien populaire en faveur de ce que les classes dirigeantes prévoient de faire depuis longtemps pour perpétuer leur domination. »
Les industriels construisent le consentement dont ils ont besoin au moyen de diverses tactiques :
– Présenter certains de leurs produits comme étant « verts », « écologiques », afin de rassurer les citoyens préoccupés, de les amener à se concentrer sur des efforts quotidiens de consommation, de micro-modifications de leur style de vie, plutôt que sur des efforts d’organisation en vue du démantèlement de l’économie mondiale.
– Avancer des solutions basées sur l’économie de marché pour résoudre des problèmes créés par l’économie de marché, comme des plans de désinvestissement des énergies fossiles qui ne font en réalité aucune différence pour le système économique, qui est intégralement alimenté par des énergies fossiles.
– Promouvoir, dans les médias de masse, des livres, des auteurs et des documentaires qui présentent diverses micro-modifications de nos modes de vie, nouvelles technologies et réformes néolibérales comme les solutions aux problèmes écologiques actuels, et qui ne mentionnent jamais l’action directe ou le changement politique systémique comme des solutions. Exemple : Une vérité qui dérange de Al Gore, Tout peut changer de Naomi Klein, Après le déluge de Leonardo DiCaprio, etc.
– Proposer des formations aux activistes afin de les amener à entreprendre des campagnes bénéfiques pour certains intérêts industriels. Al Gore, qui considère la crise climatique comme « la plus grande opportunité d’investissement jamais apparue dans l’Histoire », le fait depuis des années avec son « Climate Reality Leadership Corps » (Corps de Leadership de la Réalité Climatique, quel nom à la noix, NdE).
– Placer les dirigeants ainsi formés à la tête de mouvements environnementaux, des jeunes sans expérience préalable dans les mouvements activistes populaires (grassroots movements). On en revient au Climate Reality d’Al Gore, mais il y a aussi le Sunrise Movement, 350.org, The Youth Climate Coalitions, Zero Hour, et d’autres qui, à travers des programmes de formation au leadership pour les jeunes, offrent des opportunités de carrières, et dans certains cas, des chances de rencontrer les dirigeants mondiaux lors de quelque sommet.
– Proposer à des activistes réputés de participer et d’intervenir lors d’événements organisés par des industriels, afin qu’ils aient l’air de se préoccuper de la situation. Le statut de célébrité de Greta Thunberg est un exemple récent de cette approche. Je ne juge aucunement son choix d’avoir accepté ces invitations ; j’aurais probablement fait pareil si j’avais été à sa place. Ce qu’il est important de souligner sont les motivations derrière sa médiatisation : détourner l’attention du public de leur programme fondamental, qui demeure inchangé, de promouvoir la croissance économique.
– Assurer une couverture médiatique favorable à des actions symboliques et à des mouvements non-conflictuels. À l’instar de la manière dont la BBC et The Guardian couvrent les manifestations et actions d’Extinction Rebellion.
– Offrir à des activistes de terrain des emplois dans leurs fondations et ONG afin de les orienter vers (et afin qu’eux-mêmes orientent vers) des solutions réformistes, de les écarter des voies plus radicales. Même le lobby pétrolier recrute, cherche à « exploiter le pouvoir des jeunes activistes, et à intégrer l’industrie des énergies fossiles dans le mouvement ».
– Inciter les citoyens préoccupés à rejoindre et soutenir de grandes ONG environnementales liées aux intérêts industriels, capitalistes, à l’instar de Greenpeace, d’Avaaz, du WWF, ou encore de 350.org, mais aussi à financer ces organisations. Ce qui a pour effet de détourner les fonds et l’attention du public de collectifs véritablement populaires, hostiles aux intérêts industriels et capitalistes.
– Écarter des mouvements les individus promouvant un changement systémique, afin de les rendre inefficaces. L’entraînement d’Extinction Rebellion inclut des stratégies spécifiquement conçues pour y parvenir.
– Orienter les activistes vers des stratégies électoralistes, afin de rester dans le cadre du système actuel. Le Parti travailliste du Royaume-Uni soutient XR et les Démocrates, aux USA, soutiennent des groupes d’activistes climatiques.
– Distribuer des bourses et des subventions, à condition que les bénéficiaires alignent leurs objectifs avec ceux de leurs sponsors. On pouvait ainsi lire, dans un article de The Guardian en date du 12 juillet 2019 : « Un groupe de riches philanthropes et investisseurs américains a donné près d’un demi-million de livres sterling pour soutenir les grèves scolaires pour le Climat et le mouvement Extinction Rebellion – avec la promesse de dizaines de millions supplémentaires le mois suivant. »
À condition, bien entendu, qu’ils continuent à organiser des campagnes non-conflictuelles et « corporate-friendly » (favorables au monde industriel). Parmi ces riches philanthropes, on retrouve, quelle ironie, de gros bonnets de l’industrie pétrolière.
– Soutenir directement un mouvement et accéder à certaines de ses exigences, en usant de cette tactique à des fins d’autopromotion, dans le but d’obtenir une image écolo sans véritablement changer de pratiques. Cela amène les activistes à travailler, en réalité, pour les intérêts industriels. L’activisme devient une campagne publicitaire pour différents secteurs industriels.
– Diviser les mouvements entre ceux qui acceptent les promesses du capitalisme vert, et ceux qui voient clair à travers les mensonges du greenwashing. De cette manière, les industriels créent des tensions entre les militants, qui perdent leur énergie à se combattre les uns les autres au lieu de travailler ensemble au démantèlement de la société industrielle. Les activistes qui soutiennent les promesses du capitalisme vert se retrouvent à promouvoir ce contre quoi luttent les militants qui défendent le monde naturel [le déploiement de parcs éoliens, de centrales solaires, etc., soutenu par une large partie du « mouvement écologiste », du « mouvement climat », dévaste directement et indirectement l’environnement, implique toutes sortes de pollutions, dégradations ou destructions environnementales, auxquelles s’opposent d’autres militants écologistes, NdE].
Le but du « mouvement (pour le) climat » est au bout du compte de promouvoir la perpétuation et l’expansion du système industriel, la domination du monde de l’entreprise, ce qui s’oppose directement aux objectifs de tout mouvement écologiste digne de ce nom : démanteler le système économique, protéger et régénérer la nature sauvage. Les Rebelles sont des lobbyistes d’entreprises — mais bénévoles. Les industriels ont réussi — réussissent — à détourner une partie des inquiétudes et des colères populaires qui s’expriment à leur encontre, et à les rediriger de manière à ce qu’elles soutiennent tout de même le système qui les génère — qu’elles devraient chercher à démanteler.

Gouvernance d’entreprise

Au cœur de l’équipe dirigeante d’Extinction Rebellion se trouvent des lobbyistes professionnelles : Gail Bradbrook et Farhana Yamin, notamment.
Pendant 14 ans, de 2003 à 2017, Gail Bradbrook a travaillé pour Citizens Online, un groupe de lobbying de l’industrie des télécommunications qui promeut « l’inclusion digitale », c’est-à-dire qui essaie d’inciter autant de personnes que possible à utiliser ses produits, et qui encourage le déploiement de la 5G. Elle a utilisé sa position au sein d’Extinction Rebellion pour lancer « Extinction Rebellion Business », un réseau d’entreprises qui voit la crise climatique comme — bien évidemment — une formidable opportunité pour faire du profit. Mais qui a vite disparu après que de nombreuses et virulentes critiques (tout de même, c’était un peu gros). La série d’articles intitulée « Astroturfing the way for the Fourth Industrial Revolution » (en français, plus ou moins « Désinformer le public afin de promouvoir la quatrième révolution industrielle ») examine les liens de Gail Bradbrook avec le monde industriel et leur influence sur la rébellion.
Farhana Yamin dirige « Track 0 », une ONG qui soutient les objectifs des Accords de Paris de la COP21 (totalement déconnectés des enjeux réels auxquels nous faisons face), selon laquelle : « Se mettre en route vers une économie décarbonée est un impératif économique autant que scientifique. Cela offre de formidables opportunités d’innovation, cela incite à la conception d’une myriade de nouvelles technologies et d’idées qui permettront d’alimenter la croissance économique, cela permet de créer des emplois, en vue d’un futur économique lumineux. » Selon sa biographie, « c’est en grande partie à elle que l’on doit l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050 que comporte l’accord de Paris ». Elle est également membre du « Global Agenda Council on Climate Change » (Conseil sur le programme mondial pour le changement climatique) du Forum économique mondial de Davos, et « collaborateur associé » à la « Chatham House », un important think-tank du milieu des affaires.
[Texte de l’image : les dirigeants d’entreprises s’unissent pour soutenir l’accord de Paris.] Au cas où vous vous demanderiez qui considère les accords de Paris comme une bonne chose, comme une belle opportunité de faire du profit.
Qui a fait entrer le renard dans le poulailler ? Que ces personnes soient à la tête du mouvement Extinction Rebellion signifie clairement que le mouvement n’a pas été coopté par des intérêts industriels en cours de route, mais qu’il a été conçu, dès l’origine, comme une campagne de propagande. Il s’agit exactement de ce que désigne l’astroturfing. Les bonnes intentions et les efforts de plusieurs milliers de rebelles valent bien peu dès lors que ce sont ces personnes-là qui mènent la danse.
Les industriels qui soutiennent ainsi la rébellion cherchent à faciliter le transfert de billions de dollars d’argent public vers leurs poches. Il s’agit d’une gigantesque tentative de relance d’une économie mondiale qui tombe en ruines. Depuis la crise financière de 2007–2008, les populations ne souhaitent pas soutenir un autre plan de sauvetage. Il fallait donc nous le présenter comme une nécessité, comme une condition pour nous sauver des catastrophes liées aux changements climatiques. L’argent nécessaire est ponctionné sur le travail des travailleurs sous la forme de fonds de pension, taxes carbone et impôts d’urgence climatique. Et investi dans les infrastructures des industries énergétiques et des technologies dites « vertes » ou « propres », ce qui participe à l’empirement inexorable de la situation écologique.
L’association pour les investissements et marchés du climat (Climate Markets and Investment Association) déclare : « Beaucoup de choses ont été écrites à propos de la nature et de l’échelle de cette opportunité économique. Tout récemment, le rapport sur la Nouvelle Économie Climatique (New Climate Economy) a calculé qu’une action climatique massive génèrerait 26 billions de dollars d’opportunités économiques et 65 millions de nouveaux emplois d’ici 2030, qui n’existeraient pas si le scénario du business-as-usual (des affaires normales) se prolongeait. » Il est intéressant de noter que le montant des profits potentiels est du même ordre que les investissements demandés aux gouvernements.
La crise qui inquiète les capitalistes est celle de l’économie, que « l’action climatique » doit pallier. Pour le monde naturel, qui comprend tout être humain s’identifiant comme être vivant plutôt que comme unité de production économique, la crise désigne le fait que le capitalisme nous détruit, et « l’action climatique », qui vise à perpétuer ce système, désigne la continuation de la catastrophe.
Camarade, choisis ta crise.

De l’antimondialisation au capitalisme inclusif

Dans les années 90 et 2000, des manifestations massives secouèrent le monde, contre le Forum économique mondial de Davos, la Banque mondiale, Le Fond Monétaire International, l’Organisation Mondiale du Commerce. Ces corporations, qui visent à préserver et favoriser les intérêts des industriels au détriment de tout, qui ne sont pas élues, qui ne disposent d’aucun mandat populaire, dépensent des millions pour la sécurité et la présence policière lors de la tenue de leurs principaux événements annuels afin d’assurer leur propre protection. Les manifestants appelaient à les démanteler, à les remplacer par des organisations qui représentent réellement la population. Loin d’accéder à ces demandes, les élites ont infiltré, soutenu financièrement et coopté la résistance, construit leur propre mouvement de masse, qu’elles peuvent contrôler et diriger comme bon leur semble.
Les manifestions sont devenues des marchandises, un produit marketing que le milieu des affaires peut acheter, et que les ONG sont heureuses de vendre en échange de subventions, d’attention médiatique et de boniments. Les protestataires eux-mêmes sont à la fois des produits remplaçables et les destinataires des slogans des manifestations, qu’on leur propose afin d’apaiser leur culpabilité, ou au travers de la peur, ou de la vertu, ou encore du besoin d’agir.
Durant les prémisses des grèves étudiantes pour le climat de mars 2019, le Forum économique mondial a diffusé une vidéo promotionnelle encourageant les jeunes à rejoindre les grèves. Ces grèves étaient un produit, et les jeunes les clients-cibles. Pensez-y un instant. Une des institutions qui étaient la cible de manifestations massives il n’y a pas si longtemps, en raison de sa promotion de pratiques destructrices de l’environnement, fait maintenant directement la promotion d’un mouvement de protestation qui semble avoir exactement les mêmes préoccupations.
Au lieu d’identifier le système économique comme la cause du désastre écologique, ce nouveau mouvement est incité à diriger ses protestations contre le changement climatique. Un mouvement international massif manifeste actuellement contre des molécules de carbone. Et, de quelque manière, l’histoire selon laquelle les entreprises sont la solution, selon laquelle le secteur privé pourrait tout réparer si seulement nous demandions aux gouvernements de sauver l’économie qui s’effondre et de leur donner quelques billions de dollars pour investir dans de nouvelles infrastructures et sources d’énergie, est rarement remise en question. Le tout étant promu sous couvert d’appellations abstraites comme « action climatique », largement acceptées comme un objectif crucial et honnête, tandis que presque personne ne cherche à comprendre de quoi il retourne au bout du compte.
Le Forum économique mondial vise un « capitalisme inclusif ». Mais étant donné que le capitalisme est un système économique qui considère tout et tout le monde comme des ressources à exploiter, être inclus dedans ne devrait pas être le souhait de tout le monde. Notre imagination, notre créativité, nos compétences et nos souhaits de rendre le monde meilleur sont transformés en innovation, entreprenariat et ressources humaines. Nos insécurités, ambitions et besoins de base sont des ressources à capter et à nous revendre sous forme de produits, services et expériences.
Chaque être vivant, chaque caractéristique naturelle et tout ce dont le monde a besoin pour survivre et vivre bien, doit être intégré dans le capitalisme.
Dans une économie qui considère tout ce qui existe (et même ce qui n’existe pas) comme des ressources à vendre ou acheter, à faire fructifier, les mouvements de protestation ne font pas exception.
We Mean Business (littéralement : Nous voulons du business) est “une coalition mondiale d’ONG qui travaillent avec les plus importantes entreprises du monde pour encourager l’action climatique et la prise de décisions politiques importantes”. Pour eux, le désespoir des enfants qui craignent pour leur futur et pour la planète n’est qu’une ressource de plus à changer en profits, à utiliser pour faire tourner la machine. D’où leur promotion de Greta Thunberg, des grèves pour le climat, etc. Christiana Figueres, qui travaille pour Me Wean Business, entre autres choses, a largement participé à la médiatisation de Greta Thunberg, voir : https://www.partage-le.com/2019/09/greta-thunberg-extinction-rebellion-et-le-mouvement-pour-le-climat-developpement-durable-par-nicolas-casaux/

La 4e Révolution industrielle

Tout comme le dioxyde de carbone est capté et utilisé comme ressource pour extirper les dernières gouttes de pétrole de la planète, la résistance (un sous-produit potentiellement lucratif du système économique mondial) est cooptée et utilisée pour perpétuer l’exploitation des ressources humaines. Les dominants savent d’ailleurs très bien ce qu’ils veulent faire de ces ressources humaines.
Selon un article publié par Klaus Schwab, le fondateur et président du Forum économique mondial de Davos, sur le site internet du Forum : « Le Forum économique mondial fournit une plate-forme pour aider les 1 000 principales entreprises du monde à façonner un meilleur futur ». Je ne veux vraiment pas imaginer quel genre de futur un millier d’entreprises multinationales pourraient concevoir si elles s’y mettaient ensemble. Mais je n’ai même pas à le faire, puisqu’ils l’ont décrit en détail. Cela s’appelle la 4e Révolution industrielle.
D’après les mots de Klaus Schwab, toujours : « La 4e Révolution industrielle est caractérisée par la fusion de technologies qui transcendent les frontières entre les sphères de la physique, du digital et de la biologie. Par les possibilités de milliards de personnes connectées par des outils mobiles, avec des processeurs d’une puissance sans précédent, une capacité de stockage et d’accès au savoir illimité. Possibilités qui seront multipliées par des avancées technologiques majeures dans des secteurs tels que l’intelligence artificielle, la robotique, l’Internet des objets, les véhicules autonomes, l’impression 3D, la nanotechnologie, la biotechnologie, la science de la matière, le stockage d’énergie et l’information quantique. »
Plus loin, Schwab ajoute : « Cette révolution pourrait créer de plus grandes inégalités, notamment en raison de son potentiel de perturbation du marché du travail. À mesure que l’automation se substitue au travail humain dans l’économie, le remplacement net d’humains par des machines pourrait exacerber le fossé entre retour sur capital et retour sur main-d’œuvre. » Les riches deviendraient plus riches, et les pauvres plus pauvres. Reprenons : « Les gouvernements obtiendront de nouveaux pouvoirs technologiques leur permettant de renforcer leur contrôle sur les populations, au travers de systèmes de surveillance étendue et d’un contrôle accru des infrastructures digitales. » Enfin : « la 4e Révolution industrielle va également profondément impacter la nature de la sécurité nationale et internationale, affectant aussi bien la probabilité que la nature des conflits […]. Au fur et à mesure de son développement et de l’expansion de nouvelles technologies telles que les armes autonomes ou biologiques, des individus et des petits groupes humains égaleront les États en termes de capacité à provoquer des destructions massives. […] la 4e Révolution industrielle pourrait en effet avoir le potentiel de robotiser l’humanité, et donc de nous priver de notre cœur et de notre âme. »
[NdE : Petit aparté, voici la citation complète du paragraphe dans lequel Schwab écrit cela : « Au bout du compte, tout repose sur les gens et les valeurs. Nous devons façonner un futur qui fonctionne pour nous tous en faisant passer les gens avant tout, et en leur donnant le pouvoir. Dans sa forme la plus pessimiste, la plus déshumanisée, la 4e Révolution industrielle pourrait en effet avoir le potentiel de robotiser l’humanité, et donc de nous priver de notre cœur et de notre âme. Mais en complément des meilleures parties de la nature humaine — la créativité, l’empathie, la guidance — elle peut aussi élever l’humanité jusqu’à une nouvelle conscience morale collective basée sur un sentiment de destinée partagée. Il nous revient de nous assurer que cette dernière possibilité triomphe. »
On retrouve ici le baratin habituel des illuminés (ou des menteurs professionnels, cela revient au même) qui considèrent que jusqu’ici le développement de la civilisation techno-industrielle, c’est super, et que de toute façon le progrès, le développement, constituent une force que l’on n’arrête pas, et que tout ce que « nous » pouvons faire, c’est essayer d’en tirer le meilleur parti.]
Quel argument de vente ! Pauvreté extrême, guerre, surveillance, contrôle gouvernemental et corporatiste, et déshumanisation. Et ce sont des gens comme lui qui promeuvent les grèves pour le climat, et utilisent le message de Greta Thunberg pour atteindre leurs objectifs [Greta Thunberg a été conviée à Davos, il est important de rappeler qu’elle n’y a pas fait irruption clandestinement, NdE].
Jane Goodall et Greta Thunberg se rencontrent au Forum économique mondial de Davos en Janvier 2019, un évènement organisé pour promouvoir la quatrième révolution industrielle (c’est écrit sur le panneau qui se trouve derrière elles, THE FOURTH INDUSTRIAL REVOLUTION, soit : La quatrième révolution industrielle).
Vous remarquez le logo en haut à droite (Salesforce, une entreprise d’informatique) ? On le retrouve aussi sur l’image précédente.
La célèbre citation attribuée à tort à Mussolini, qui pourrait être de Giovanni Gentile, selon laquelle le fascisme est « l’association de la puissance de l’État et de celle des industriels », constitue une description assez juste de cette dernière phase de la mondialisation.
Un autre événement, organisé en septembre 2018, promouvant la 4e Révolution industrielle : le « Global Climate Action Summit » (Sommet pour l’Action Climatique Mondial), impliquait beaucoup de ces mêmes organisations (le Forum économique mondial de Davos, etc.), et était sponsorisé par Google, Facebook et Amazon. Voici ce que stipulait son « Itinéraire exponentiel d’actions climatiques » (Exponential Climate Action Roadmap) :
« Diviser par deux les émissions d’ici 2030 requiert le recours étendu à une série de technologies qui sont à différents stades de leur développement. L’internet mobile, le cloud, le big data, les applications, les appareils intelligents et la première génération d’automation industrielle sont des technologies matures qui peuvent servir de fondation pour accroître l’efficacité de toutes les industries en procurant connectivité et gestion informatique. Les prochaines technologies à venir sont l’intelligence artificielle, les réseaux 5G, la fabrication digitale, les capteurs intelligents, le déploiement à large échelle de l’internet des objets et les drones. Cela permettra un niveau supplémentaire de diminution des émissions avant 2030. Enfin viennent les technologies qui sont actuellement à une phase relativement précoce de leur développement – la blockchain, l’expérience d’immersion virtuelle et de réalité augmentée, les impressions 3D, l’édition de gènes, la robotique avancée et les assistants digitaux. À ce stade, il est impossible de quantifier leur impact potentiel sur les émissions, mais on peut l’estimer très important. »
Notez le mot « exponentiel » dans le titre. Croissance exponentielle. Action climatique exponentielle. Taux d’extinction exponentiel. On estime que toute cette nouvelle technologie utilisera jusqu’à 1/5 de l’électricité mondiale d’ici 2025, ce qui rend absurde leur prétention selon laquelle l’augmentation de l’efficacité énergétique permettra une diminution de la consommation ou des émissions. En outre, la plupart de ces choses sont des armes et des technologies de surveillance. Ce plan n’a rien à voir avec une décroissance de la pollution et de la destruction industrielle du vivant, et tout à voir avec la guerre, la surveillance, la manipulation et le contrôle des populations. Je sens qu’il me faut répéter, en lettres majuscules que CES CHOSES SONT DES ARMES. Et tout cela est avancé sous l’égide de l’action climatique.
La fabrication d’armes serait une réponse tout à fait appropriée à la dévastation environnementale en cours si ces armes étaient utilisées par des êtres vivants pour leur autodéfense. Si elles servaient à mettre hors d’état de nuire les industriels en train de ravager le monde dont nous dépendons. Mais ici, c’est le contraire qui se produit : les industriels utilisent des armes pour atrophier notre humanité, contrôler nos actions et nos pensées, et même nos gènes. Voici l’ultime dystopie panoptique : des smart cities (villes « intelligentes »), des compteurs intelligents, des réseaux électriques intelligents, des appareils connectés, la reconnaissance faciale, l’enregistrement de nos moindres mouvements, de chaque interaction et chaque transaction. Un monde où nous parlons à des machines plus souvent qu’avec des humains, et où nous ne parlons définitivement plus avec les arbres et les esprits. Un monde où même les lampadaires parlent avec vous, et où les arbres sont remplacés par des arbres « intelligents ». Aucune possibilité de dissidence ou de résistance. Nous avons été amenés à quémander notre propre subjugation et oppression [ce dont traite l’excellent livre de Jaime Semprun et René Riesel, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, NdE].
Si cela se produisait dans le monde réel, celui où des personnes pensent par elles-mêmes et agissent dans leur propre intérêt, la population se soulèverait et brûlerait chacune de ces mille entreprises, et détruirait tout leur attirail et leurs infrastructures. Mais ici, dans ce monde d’écrans, de propagande techno-fantaisiste, où les seules pensées disponibles sur le marché sont des illusions d’entreprises produites en masse, on nous présente un enfant dont le message est : « Je veux que vous paniquiez », et nous nous exécutons.
Même si le discours de Greta était adressé aux délégués industriels présents au Forum économique mondial de Davos, et même si son intention était d’en appeler à mettre un terme à l’avarice entrepreneuriale et à la croissance économique (ce qu’elle fit en Pologne, quelques semaines auparavant, avant que ses « conseillers » ne se mettent à plus sérieusement cadrer ses discours), la vidéo de son discours a été promue par le Forum économique afin de promouvoir un sentiment de peur et d’urgence, qui leur sert à promouvoir leurs plans basés sur le marché, l’industrie et la technologie en guise de solution aux problèmes environnementaux. Encore une fois, la résistance est cooptée et transformée en profits.
Ainsi que l’écrit Cory Morningstar : « Quel meilleur moyen de créer une demande pour quelque chose qui nuise à la fois à l’environnement et à la population que de la présenter comme une solution aux changements climatiques, au travers du doux et innocent visage de Greta Thunberg. La réalité sens dessus dessous, l’industrie n’a plus à imposer sa volonté à la population – qui se charge elle-même de se l’imposer via Avaaz & Co. Les gens sont ainsi amenés à demander les fausses solutions que le milieu des affaires prépare et promeut depuis des années, des décennies. »
[Soit la définition même, encore une fois, de l’astroturfing, lié au concept de fabrication du consentement développé par Edward Herman, Noam Chomsky et d’autres, NdE].
Kim Hill

La partie IV se penchera sur les façons dont la rébellion pourrait être retournée pour servir la Vie plutôt que le Profit, sur les bases d’une action efficace.
Traduction : Olivier Lennerts, William Blake
Édition : Nicolas Casaux
Correction : Lola Bearzatto


samedi 12 octobre 2019

vendredi 11 octobre 2019

Opération Article 3



Les participants à l’opération Article 3 sont de simples citoyens qui habitent dans toutes les régions et territoires de France. Étant donné que nous voulons que le référendum d’initiative citoyenne (RIC) fasse partie de la vie politique française, il va sans dire que toutes les opinions politiques sont représentées parmi nous.

Nous devrons respecter le mode d’organisation suivant ainsi que quelques règles pour pouvoir mener à bien l’opération Article 3 :
  • dans chacune des 577 circonscriptions législatives de France, 40 citoyens (au minimum) devront se présenter à la permanence parlementaire du député administrant leur circonscription pour lui remettre une proposition de loi constitutionnelle inscrivant le RIC dans la Constitution. Cette opération médiatisée sera menée simultanément dans toutes les circonscriptions afin de faire pression sur les députés. La simultanéité de cette action citoyenne nationale est la condition sine qua non pour que, quelque temps plus tard, le Parlement réuni en Congrès approuve la proposition de loi constitutionnelle du peuple français. Ces milliers de citoyens seront les délégués du peuple français ;
  • les 40 citoyens doivent réellement résider dans la circonscription législative où ils prétendent habiter et s’engagent à être présents le jour J de l’opération ;
  • dix coordonnateurs nationaux sont chargés de veiller au bon déroulement de cette opération au niveau national. Ces coordonnateurs ne sont ni des représentants des Gilets jaunes, ni des supérieurs hiérarchiques ;
  • les recruteurs et les recruteurs-adjoints ont pour mission principale de recruter des citoyens qui iront remettre une proposition de loi constitutionnelle au député de leur circonscription. Il est également possible d’être un(e) simple participant(e) au jour J ;
  • la proposition de loi constitutionnelle qui sera remise aux députés est celle qui aura été sélectionnée par les citoyens à l’issue d’une votation numérique appliquant  la méthode de vote par jugement majoritaire.  Pour en savoir plus, veuillez vous rendre sur le site Web de l’équipe du projet Objectif RIC : https://objectif-ric.org/ ;
  • la date du  jour J sera annoncée lorsque le nombre de participants minimum requis, à savoir 22 651, aura été atteint.
À l’instar des 1 700 participants à ce jour, si vous avez compris que nous devons absolument reconstruire notre démocratie, nous vous invitons à remplir le formulaire ci-dessous (ATTENTION de bien valider le captcha/test défi-réponse qui nous permet de vérifier que l’utilisateur n’est pas un robot).
Chargement en cours…
Un coordonnateur national vous contactera pour valider votre bel engagement citoyen et vous intégrer au groupe de votre circonscription législative en tenant compte du niveau de participation souhaité.
Vos données personnelles ne seront utilisées que pour coordonner l’opération du mieux possible.

Sourcehttp://operationarticle3.fr/?fbclid=IwAR3hllize0Pd5enKGUB2siOyOyGFpAWIbMFVLQ5z0TRIUGs0Y4s5Kl0POn8

Bienvenue dans 1984


Cela s'appelle tout simplement le totalitarisme. Pire que la dictature physique, c'est en plus la dictature mentale. Finie la dictature "soft" façon "Le meilleur des mondes". Bienvenue dans la dystopie "1984".

Contacts OVNI

Interview de Jean Claude Bourret par Jacques Carletto 

13 minutes d'entretien avec une star de la TV qui avait déjà été la seule à déclarer que le nuage de Tchernobyl ne s'était pas arrêté aux frontières de la France .

Journaliste qui a été démis du 20H de TF1 parce qu'il avait osé déclarer - en reprenant les chiffres du ministère de l'Intérieur - que la manifestation pour l'école libre de 1984 était la plus importante depuis la libération de la France en 1945. Ce jour-là en effet, parce qu’il est le seul à annoncer un chiffre officiel « censuré par l’Agence France presse » – 800.000 personnes présentes à la manifestation – Jean Claude Bourret s’attire les foudres du pouvoir socialiste de l’époque.

L’auteur 

Jean Claude Bourret est Journaliste , grand reporter, ancien rédacteur en chef de France Inter et FR3- TF1- La Cinq et RMC, . Après sa rubrique « dossier OVNI » dans l'émission de Claude Villers "Pas de Panique". Il obtient son principal scoop avec l'interview du Ministre de la Défense de l'époque, Robert Galley, qui admet que l'armée française est confrontée parfois à des phénomènes de type OVNI. Le lendemain cela fera la "une" de la presse internationale. Cette déclaration accélérera la création, en 1977, d'une structure officielle d'enquêtes sur ce sujet : le GEPAN (Groupe d'Étude des Phénomènes Aérospatiaux Non Identifiés), qui dépend du CNES En juin 1974, Jean-Claude Bourret sort son premier ouvrage OVNI. Il a consacré trois autres ouvrages à ce sujet. Il a participé à de nombreuses émissions de télévision et de radio consacrées à ce sujet. Il vient de publier en 2016 et 2017 avec le chercheur Jean Pierre Petit: deux ouvrages sur ce sujet.

L’ouvrage 

"Contacts cosmiques" est le second ouvrage aux éditions Tredaniel sur le phénomène OVNI qu’il a publié avec Jean Pierre Petit, ancien directeur de recherches au CNRS et auteur de plus de cent publication à "referee" dans les domaines de l’astrophysique, de la cosmologie, de la physique théorique et de la physique des plasmas. Cet opus reprend les informations transmises par des étrangers « venus d’ailleurs » qui ont permis la mise au point du modèle cosmologique Janus explicatif des voyages exoterrestres dans un espace cent fois plus court parcouru par une lumière à déplacement dix fois plus rapide ce qui permet des voyages spatiaux mille fois plus immédiats.



Source de la vidéohttps://www.youtube.com/watch?v=rq8dz3lxwHc

jeudi 10 octobre 2019

La peine de mort a-t-elle été supprimée en 1981 ?


Avec le soulèvement des « gilets jaunes », un mouvement empiriquement anarchiste et résolument démocratique, qui secoue la France depuis novembre 2018 (soit 11 mois à ce jour), on constate avec peine que le gouvernement français n'hésite pas à tuer, éborgner, mutiler des manifestants pacifistes.

Ainsi, ce n'est pas la société (le peuple) qui se comporte criminellement mais son propre gouvernement. La peine de mort a été supprimée comme punition ultime contre les criminels, mais elle continue d'être appliquée contre les travailleurs pauvres qui remettent en cause la légitimité de la hiérarchie étatique. L’État s'octroie donc le monopole de la violence, y compris de la mise à mort.

Il faut lire et relire « La société contre l’État » de l'anthropologue et ethnologue français Pierre Clastres.

Confédéralisme Démocratique du Rojava: De l’État à la démocratie… Anatomie d’un changement de paradigme

En regard de la situation des Kurdes du Rojava, il est important de comprendre que si de mauvaises décisions de terrain ont été récemment prises, du moins depuis 2016, notamment de faire “alliance” avec les Américains (qui du reste a vraiment pris cette décision?… Les assemblées populaires des communes ?… ou quelques leaders financièrement inféodés, corrompus, par les Américains ?…), ce que représente le Rojava en terme de progrès politique est expliqué ci-dessous, de l’intérieur, dans une chronologie du développement politique du PKK (Parti Ouvrier du Kurdistan) d’origine marxiste, ayant vu le jour en Turquie au milieu des années 1970 et avec son adhésion en 1999 à un modèle de communalisme, municipalisme libertaire, non étatique et non exclusif aux communes kurdes, mais ouvert à tout à chacun, inspiré des travaux de l’ex-marxiste devenu anarchiste américain Murray Bookchin.

Mis en place dès 2005 au Rojava sous la forme de l’organisation du YPG, extension dans la zone du PKK, le confédéralisme démocratique préconisé par Abdullah Öcalan, leader du PKK et prisonnier politique en Turquie, se renforça en 2011 avec le début des troubles en Syrie et la lutte armée contre l’EIIL, armée d’ingérence mercenaire salafiste, financées par le Qatar et l’Arabie Saoudite et aidé logistiquement par la Turquie, les Etats-Unis, Israël, la Grande-Bretagne et la France. N’oublions pas que l’EIIL est une création des Etats-Unis en Irak pour perpétrer la guerre civile et diviser une population dirigée par un gouvernement d’obédience chiite, aidé par l’ennemi juré des Yanks dans la région: l’Iran.

En 2011, Öcalan publia son “Manifeste du Confédéralisme Démocratique”, comme feuille de route politique des communes libres confédérées.

Depuis 2016, un grand flou règne au Rojava, l’EIIL a été vaincu sur le terrain, par les forces kurdes seules jusqu’à récemment, et devant les pressions syrienne mais surtout turque, certains éléments influents pactisèrent avec le fourbe empire américain, plaçant ainsi le Rojava entre le marteau et l’enclume, dans une configuration politique hybride, celle de la “charte du Rojava”, ayant trahi en grande partie le Confédéralisme Démocratique ; ce qui fit dire à Hassan Nasrallah, SG du Hezbollah, en 2018:

Les États-Unis ne font qu’exploiter les Kurdes afin de réaliser leurs plans ; les Américains n’hésiteront à trahir les Kurdes, une fois qu’ils auront fini leur travail …
Nous savons que le Pentagone reçoit un budget de 500 à 700 millions de dollars sous couvert de l’appui aux Kurdes de Syrie…À quoi est destiné ce budget ? Cette somme, devra-t-elle être dépensée pour instaurer la démocratie en Syrie ou pour soutenir les Kurdes qui sont censés tirer la leçon de l’expérience du passé… Vous devez savoir qu’à l’heure actuelle, les États-Unis vous utilisent comme un instrument pour faire avancer leurs plans, y compris le cadre de leur lutte contre la Syrie, l’Iran, la Russie et l’axe de la Résistance. Mais finalement, ils ne se préoccupent que d’assurer leurs propres intérêts. Ils vous vendront tout simplement et vous laisseront seuls. »

Nasrallah avait raison bien entendu, la preuve en est faite depuis quelques jours, mais il y a néanmoins une chose à dire: Il ne peut y avoir de démocratie en Syrie, ni dans toute la région, ni dans le monde, sous l’égide d’un régime politique étatique quel qu’il soit. La voie du futur pour les peuples, l’émancipation et la liberté est celle du Confédéralisme Démocratique, bien compris et intégré par les peuples où qu’ils soient pour servir leurs intérêts en toute autonomie politique.
Le fait est que l’expérience politique du Confédéralisme Démocratique kurde et de toute initiative politique mondiale tendant à mettre l’Etat et la dictature marchande sur la touche, voient systématiquement une coalition de tous les Etats se lever pour préserver les intérêts des privilégiés au pouvoir. Aujourd’hui, nous voyons tout le monde, des traîtres yankees, aux Russes en passant par les Iraniens, demander aux Kurdes du Rojava de “s’en remettre à l’autorité du gouvernement syrien”. En cela, cette affaire de l’autonomie confédérale non étatique kurde commence à singulièrement ressembler  à celle menée par les Espagnols entre 1936 et 1939, qui vit une coalition étatique multinationale de l’URSS marxiste à l’Allemagne nazie en passant par l’Italie fasciste et la France “modérée” de Front Populaire ne l’oublions pas, se liguer contre les collectifs autonomes de Catalogne, d’Aragon et du Levant pour éradiquer le seul type d’organisation politique fondamentalement létale pour l’État et les oligarchies en place, la société libre émancipée, qu’on l’appelle “confédéralisme démocratique”, ou quoi que ce soit d’autre. Ils le firent en soutenant directement ou indirectement la réaction franquiste qui finît par l’emporter.

Ce scénario est en train d’être rejoué au Rojava, situé dans le nord de l’actuelle Syrie résultat d’un découpage colonial arbitraire et donc par essence oppresseur, via les rouages étatiques toujours en vigueur. C’est ce qu’a finalement magnifiquement compris le leader du PKK Abdullah Öcalan lorsqu’il émit l’idée du confédéralisme démocratique en 1999.

Pour mieux comprendre la position fondamentale des Kurdes du Rojava et du PKK tel qu’il est pensé depuis 1999 et non pas au travers du prisme des délires propagandistes turcs, occidentaux et moyen-orientaux, il est important de lire ce qui suit, ce texte de la Commune Internationaliste du Rojava, que nous avons scindé en deux parties pour en alléger la lecture.

Vive les Communes Libres Confédérées pour que vive enfin la Société des Sociétés   au Rojava, au Moyen-Orient, partout dans le monde!…

~ Résistance 71 ~

« Quiconque se fie aux Américains ou mise sur les accords conclus avec eux finira par être trahi . c’est le destin de quiconque  voudrait miser sur les Etats-Unis.”
 
~ Hassan Nasrallah ~

Pour qui en doute… Demandez aux nations originelles amérindiennes ce qu’elles en pensent…


De l’État à la démocratie: anatomie d’un changement de paradigme

Komun
Commune Internationaliste du Rojava

Juin 2018

Source: https://komun-academy.com/2018/06/27/the-new-paradigm/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~ Octobre 2019 ~

1ère partie


Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, Partiya Karkêren Kurdistan)  a émergé au milieu des années 1970 comme un mouvement de libération nationale, largement inspiré par les idées d’un socialisme réellement existant. Mais, au cours du processus de développement du parti, le fondateur et le leader de ce parti, Abdullah Öcalan, préféra développer une compréhension du socialisme et de la révolution allant au delà de celle, centralisée, trouvée en Russie et en Chine. Au travers de ce processus, le PKK fut transformé d’un petit groupe idéologique en une des forces politiques et militaires les plus puissantes au Moyen-Orient. Tandis que la lutte armée de guérilla qui continue depuis 1984 est une des plus longues et endurantes luttes armées au monde, les zones d’organisation du PKK se sont étendues du nord-Kurdistan aux autres parties du Kurdistan (ouest, est et sud) et englobent les diasporas kurdes de l’Australie aux Etats-Unis en passant par la Russie et l’Europe.
A la fin des années 1990, le PKK est devenu le plus grand et le plus dynamique des mouvements kurdes. Alors que tout ceci prit forme sous l’égide d’un mouvement de libération nationale et une compréhension du socialisme qui fut cadrée lors du processus fondateur du parti ; au début des années 90, Ocalan intensifia ses efforts pour renouveler ses buts idéologiques et organisationnels. Son but fut de développer une nouvelle approche, en particulier avec une critique radicale de la compréhension du socialisme existant et en ouvrant la question de la femme dans la société. Bien que le congrès du PKK en 1995 fit quelques progrès sur ce sujet, il n’y eut pas de changement d’échelle signifiant à ce niveau.

Le PKK entreprit alors une régénération radicale après que son leader et fondateur Abdullah Öcalan fut enlevé au Kenya par l’entremise d’une conspiration internationale et fut livré à la Turquie en 1999. Öcalan, qui est détenu en QHS et en isolation dans la prison de l’île de Imrali en Mer de Marmara depuis le jour de sa capture, a créé un changement de paradigme au PKK au moyen de ses écrits de défense légale soumis à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, écrits préparés sur l’île de sa détention. De fait, le seul rare contact qu’Öcalan puisse avoir avec l’extérieur, sont ses contacts, souvent empêchés, avec ses avocats.. Dans les premières années de sa détention, il était autorisé de voir ses avocats une fois par semaine pendant deux heures, temps réduit pas la suite à une heure. Il était aussi autorisé de recevoir la visite de proches pendant une heure une fois par mois. Au cours de ses rencontres hebdomadaires avec ses avocats, Öcalan produisit deux groupes de textes qui formeront l’idéologie fondamentale du parti.


Le premier groupe de textes fut celui de sa défense légale en regard de ses procès en Turquie et à la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), textes qui étaient manuscrits et passés à ses avocats, ils devinrent une référence idéologique fondamentale pour le PKK. Le second groupe de textes était composé de notes prises par ses avocats lors de leurs rencontres. Ceci fut autorisé jusqu’en 2005, puis interdit, ce qui obligea les avocats à écrire ces notes juste après les réunions. Ces notes furent communiquées au public au travers des chaînes de télévision, des agences de presse et des journaux kurdes. Ces textes de manière générale traitaient de questions politiques spécifiques. Après des années d’obstruction, les réunions d’Öcalan avec ses avocats prirent fin en 2011. Depuis 2014, à part une visite, Öcalan n’a plus la permission même de recevoir les membres de sa famille.
Mais le véritable travail en profondeur qui détermina la transformation idéologique du PKK eut lieu sur une période de douze ans entre 1999 et 2011, fondée sur les textes qui constituèrent sa défense légale, soumise aux tribunaux par Ôcalan. Ces textes peuvent être divisés en deux groupes : ceux soumis aux tribunaux turcs et ceux soumis aux tribunaux européens, en fait à la CEDH de Strasbourg et à un tribunal en Grèce s’occupant de son extradition depuis la Grèce. Ces textes de défense ont été publiés en kurde, en turc et dans d’autres langues. Le premier groupe de ces textes consistent en deux textes fondamentaux: le texte principal envoyé au tribunal d’Imrali et ses appendices soumis à la Cour de Cassation (Haute Cour d’Appel turque) en 1999 et à un tribunal de district d’Urfa en 2001. Les titres, tels qu’ils sont publiés de ces deux textes sont: “‘Resolution Declaration in the Kurdish Question’ and ‘Urfa: a symbol of history, sanctity and malediction in the Tigris-Euphrates basin’.
Quant au second groupe de texte soumis à la CEDH en 2001, la cour d’Athènes en 2003 et à la grande chambre de la CEDH en 2004, il consiste en deux livres de trois volumes. Le titre du premier livre en deux volumes est :  From the Sumerian Priest State towards the People’s Republic I-II’ (2001), le second livre connu sous le vocable de “la défense d’Athènes”, porte le titre : ‘Free Human Defence’ (2003) and ‘To Defend a People’ (2004). Dû au fait d’une autre affaire enregistrée avec la CEDH sur la base qu’il n’y avait pas eu de juste procès, Öcalan prépara une nouvelle défense. Ce travail, définit par Öcalan comme ‘The Problematisation of Capitalist Modernity’ fut publié en turc en cinq volumes entre 2009 et 2012. Ces textes de défense furent publiés par le PKK et furent acceptés en congrès du parti après 1999 comme étant la ligne officielle du PKK.

Öcalan en général résume sa position sur le premier groupe de textes soumis à la cour d’Imrali puis à la Haute Cpur d’Appel de cette façon: “[Pour ma défense], je n’ai pas de vue pour un nationalisme kurde classique ni pour une interprétation de gauche de celui-ci. L’ère s’en est allée bien au-delà de tout cela.” (Ocalan, 1999:10)

Dans le second groupe de textes envoyé à la CEDH, Öcalan approfondit son approche théorique. Le premier des trois volumes s’engage dans une analyse historique de la civilisation, commençant au Moyen-Orient, focalisant sur la civilisation sumérienne comme étant la “première société étatique”. Bien que plus loin dans le livre, Öcalan parle d’autres sociétés et d’autres périodes, son but principal est d’analyser l’État comme étant le “pêché originel” de l’humanité. Ceci est stupéfiant, car il est un leader politique d’une société largement décrite comme “le plus grand peuple du monde sans état”. Quoi qu’il en soit, Öcalan maintint sa critique de l’État, y ajoutant l’expérience du socialisme, disant que la libération ne peut pas être acquise en construisant un état, se faisant au contraire l’avocat du fait que la démocratie devrait être renforcée. Comme sa première défense, ceci fut accepté comme un nouveau manifeste qui prit le titre de “Manifeste pour le Confédéralisme Démocratique” au VIIIème congrès du PKK de Serxwebûn en 2002.


Dans le second volume soumis à la CEDH, Öcalan analyse en détail la société kurde, son histoire et en particulier, le rôle du PKK dans celle-ci. Tout en positionnant la société kurde dans l’histoire de la civilisation, Öcalan la présente comme uns société naturelle ou comme une communauté vis à vis des sociétés à état. Il attribue ce naturalisme à l’existence d’une culture néolithique profonde assumée avoir longtemps continuer dans les tribus kurdes. D’après Öcalan, les société de classe (état) et la modernisation ont amené la ruine aux Kurdes, le PKK devenant ainsi le dernier rempart de résistance à ce processus. Dans ce cadre précis, Öcalan a entrepris de montrer les limites et le point de congestion du PKK. Les restrictions idéologico-politiques de la guerre froide ont conditionné le PKK, même 10 ans après la fin de ce conflit. Avec cette analyse, Öcalan visait à évaluer l’histoire du PKK et à adresser ses erreurs passées.

Dans ses écrits de défense légale à la Cour d’Athènes et à la Grande Chambre de la CEDH, Öcalan transforma ses idées théoriques en une conceptualisation pour une démocratie radicale (NdT: ancrée dans ses racines profondes). Cette idée de démocratie radicale fut développée dans le contexte de trois projets connectés: une répubique démocratique, une autonomie démocratique et un confédéralisme démocratique. Ces trois projets politiques fonctionnent comme “un déterminant stratégique”. En d’autres termes, elles sont des idées et des instruments, moyens par lesquels les demandes politiques des Kurdes sont redéfinies et réarrangées. Cette idée de démocratie radicale est radicale parce qu’elle analyse le concept de démocratie au-delà de la nation et de l’État.
Le concept d’une république démocratique envisage une réforme dans la république turque dans laquelle la citoyenneté est séparée du nationalisme. De cette façon, la démocratie retournera à la “compréhension de la démocratie du début de l’époque moderne” et à son pouvoir radical de transformation. En fait, la démocratie fut formulée au XVIIIème siècle sur la base des droits des citoyens et que chacun gouvernerait chacun. Mais aux XIXème et XXème siècles avec la perte dominante de la notion de démocratie radicale, celle-ci perdit de sa substance et gagna une signification culturelle. Cette veine, qui émergea de la pensée moderne, considéra l’homogénéité culturelle être nécessaire pour l’état moderne et affirma la forme nationaliste de ceci comme étant indispensable.

Cette condition “nationale” de modernité est exclusive et intolérante ; elle ne permet pas une quelconque alternative à ceux qui ne possèdent pas les caractéristiques culturelles “correctes” et ne laissent pas d’autre choix que l’assimilation (réelle ou fictive, superficielle) ou l’émigration. Les autres options dans ce contexte pour l’État en plus de l’assimilation sont le déplacement forcé, le nettoyage ethnique ou le génocide. En Turquie, le kémalisme fut formulé d’un point de vue de projet de modernisation, résultant en des politiques d’assimilation dures et drastiques envers les Kurdes.
Ôcalan, en proposant une république démocratique, se fait l’avocat de la démocratie dans le contexte des droits citoyens.


L’idée de Confédéralisme Démocratique, dans des écrits de sa défense ultérieurs, fut développé avec l’idée d’autonomie démocratique, est défini comme un modèle “d’auto-gouvernement démocratique” (Öcalan, 2008: 32). La démocratie radicale d’Öcalan est intrinsèque au concept de confédéralisme démocratique qui est emprunté à Murray Bookchin. Celui-ci, qui appela son idéologie, le municipalisme, proposa une nouvelle politique radicale. Il reconnut “les origines de la démocratie dans les communautés de villages et dans les tribus” et arriva éventuellement à formuler son projet de Municipalisme Libertaire.

Dans ce projet, Bookchin envisageait la mise en place de structures démocratiques locales comme des “assemblées communales, des réunions de ville et des conseils de voisinages”. Afin de prévenir du danger que ce projet ne s’épuise ou ne soit utilisé que pour des buts purement locaux, Bookchin proposa le principe du confédéralisme. Par ceci il voulait dire “un réseau consistant en des conseils administratifs directement élus par des assemblées de membres ou de délégués de villageois, des villes et même de voisinages pour les grandes villes. Ôcalan fut influencé par ces idées et des principes du confédéralisme, développa une compréhension toute similaire.

En parallèle à son analyse historique de la civilisation fondée sur une critique de l’État, Öcalan insiste également sur les échecs du socialisme existant et des mouvements de libération nationale. Selon lui, les deux tombèrent dans le piège de l’idée de la création d’un état. Au lieu de cela, Öcalan puise dans les influences toujours existantes des valeurs communales de la société néolithique qui n’ont pas été entièrement éradiqués par le développement d’une société hiérarchique fondée sur l’état. Ces valeurs communales peuvent être résumées comme la socialisation fondée sur le genre, une vie en harmonie avec la nature et une société fondée sur le collectivisme et la solidarité. Ceci constitue la base de la compréhension d’Öcalan sur la démocratie prenant la forme du confédéralisme démocratique.

Basé sur ces valeurs, le confédéralisme démocratique est organisé sur quatre niveaux. En bas se situent les communes des villages et des districts. Ces communes sont inter-reliées dans une ville et aussi au niveau régional. Puis il y a les catégories sociales comme les enfants et les femmes. Un autre niveau d’organisation émerge au niveau culturel dans un cadre d’interaction des différents groupes ethniques, religieux et culturels. Le quatrième et dernier niveau est celui des organisations de la société civile. Le confédéralisme démocratique organisera la société au travers d’assemblées au niveau des villages, des villes et des régions, via une organisation horizontale. En d’autres termes, le confédéralisme démocratique se définit comme un modèle “d’auto-gouvernement démocratique”.
D’après Öcalan “ce projet est fondé sur l’auto-gouvernement des communautés locales, de parlements locaux et de congrès plus larges. Les agents directs de cet auto-gouvernement sont les citoyens eux-mêmes et non pas des fonctionnaires d’état.

De ce point de vue, Öcalan insiste constamment pour que la structure confédérale de ce projet n’ait absolument rien à voir avec la “communauté des états membres dirigeant”. Au contraire, le confédéralisme démocratique vise à consolider, à approfondir les communautés fondées sur la démocratie. En plus de cela, il y a un besoin de refaçonner les processus politiques et judiciaires et la structure politique dans le pays. En conséquence,  le modèle d’organisation des gens par delà l’État, c’est définir leur relation avec l’état existant ou l’autorité.

Öcalan propose une république démocratique comme forme de gouvernement à cet égard. Il sera possible de trouver une résolution de la question kurde sous cette forme de gouvernement. Il a ensuite développé le concept d’autonomie démocratique comme une forme de relation. Le confédéralisme démocratique est en même temps un complément de l’autonomie démocratique pour la position des gens sur un plan économique, culturel et social. L’autonomie démocratique exprime la forme de relation avec l’état et ses fonctionnaires. (NdT: ceci est un concept développé par Gustav Landauer dans les années 1910). En ce qui concerne la Turquie, une alternative pour une résolution politique démocratique de la question kurde lui est offerte et cette résolution nécessite la reconnaissance constitutionnelle de l’identité nationale kurde.

Quoi qu’il en soit, cette reconnaissance n’est pas proposée par le PKK comme une façon de dessiner une ligne séparant le système confédéral démocratique kurde et l’état turc. Au lieu de cela, une relation inclusive est envisagée exprimée de la sorte: “l’autonomie démocratique est un concept qui définit le relation avec l’état, cela peut-être réalisé au sein d’un état unitaire ou dans un système fédéral.

Mais cette relation inclusive n’exclut pas une sorte “d’unité” entre les kurdes dispersés dans bien des pays du Moyen-Orient. Comme Öcalan a proposé la mise en place de corps de gouvernement partout au Kurdistan et où les Kurdes vivent, le confédéralisme démocratique deviendra le mécanisme principal pour unifier le Kurdistan et les Kurdes. D’après Öcalan, le mouvement de libération kurde devrait s’attacher à établir un tel système d’auto-gouvernement.
A suivre…

Source :  https://resistance71.wordpress.com/2019/10/10/confederalisme-democratique-du-rojava-de-letat-a-la-democratie-anatomie-dun-changement-de-paradigme-1ere-partie/

mardi 8 octobre 2019

Invasion imminente du Rojava par les Turcs

L'opération militaire turque, désormais imminente après la volte-face de Trump, va annuler des années de combats fructueux des Forces démocratiques syriennes (FDS, alliance de combattants kurdes et arabes) contre Daesh et ouvrir la voie à une nouvelle épuration ethnique dans la région.

Ce serait l'éradiction d'une des rares applications du "municipalisme libertaire" (anarchisme politique, et écologiste).

"Extinction Rebellion"

"Extinction Rebellion" ... ça "fleure bon" l'opposition contrôlée ça. Avec un financement de ce mouvement par des richissimes pétroliers. La diversion sur le climat (réchauffement, CO2) comme cause de l'extinction de masse (alors qu'il a fait plus chaud au Moyen-âge, au début de l'Empire romain, à l'époque mycénienne ...) en occultant l'empoisonnement des sols et mers par le plastique (pétrochimie), par les engrais chimiques (pétrochimie), par les néonicotinoïdes et autres pesticides, par les perturbateurs endocriniens, les OGM de Monsanto-Bayer (rappelez-vous de Bayer qui faisait des expériences sur les femmes prisonnières des camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale) ... Les gouvernements arrêtent certains militants écologistes comme de vulgaires terroristes (cf. ce qui s'est passé à Paris avant la COP 21) et en mettent d'autres (instrumentalisés/téléguidés) à la tribune de l'ONU (cf. Greta Thunberg). Je disais au début de ce billet que ça "fleure" l'opposition contrôlée mais j'aurais dû écrire "ça pue la manipulation".

lundi 7 octobre 2019

Le deux poids deux mesures insupportable ! Soral, Dieudonné, Le Pen condamnés, Moix, Zemmour relaxés



Source : https://www.youtube.com/watch?v=KTDIeRcgaxQ&feature=youtu.be&fbclid=IwAR1cDYsNxAw2VRn61raLnQ5cl1PZ_YHj1L880PuMJQQjLtxevVMgxgUimhU

Elire ne présente aucun intérêt en soi.

Sarko aurait dépassé de plus de 20 millions d'€ le financement de sa campagne et n'a même pas été élu en 2012. En 2007, on parle de 50 millions d'€ fournis par Kadhafi pour sa campagne.
Pour Macron, ses comptes ne sont pas clairs du tout ! On ne parle pas trop de Hollande, peut-être n'a-t'il pas eu trop besoin de dépasser les 24 millions autorisés mais 24 millions quand-même ! L'élection de Chirac aurait dû être annulée pour irrégularités des comptes par le Conseil Constitutionnel en 1995.
Tout ça pour dire que sans pognon, vous n'avez aucune possibilité de gagner une élection nationale. Donc c'est une caste friquée qui se le partage : les plus riches aident les candidats, les candidats une fois élus renvoient l'ascenseur, toujours, quoi que vous vouliez.

Nous ne sommes pas en démocratie, il y a d'autres possibilités de nommer des responsables politiques (nous parlons ici de "responsabilité", pas de "pouvoir") mais tant que les règles de nomination seront aux mains des élus (c'est l'article 89 de la Constitution), nous resterons impuissants. A nous, organisons notre VOTATION pour notre PROCESSUS CONSTITUANT :
=> ici : https://bit.ly/2Vd1vMI


dimanche 6 octobre 2019

Interdit d'interdire - Raphaël Kempf & Philippe Bilger : La justice est-elle instrumentalisée ?



Source : https://www.youtube.com/watch?v=DNEI8Inh4M8

Le dernier "délire" de Jacques Attali


Personne n'est réellement souverainiste en France, à part l'UPR, parce qu'il n'y aucune souveraineté possible à l'intérieur de l'UE.

Mais comme le sentiment national français n'a (heureusement) pas disparu, beaucoup de gens se prétendent souverainistes sans en assumer la logique.

Sur le fond, Attali n'est ni fou ni sénile. Il répète un peu brutalement la ligne qui a été celle de BHL et du plus gros de la gauche "radicale" depuis les années 80 avec l'imposture de la menace fasciste, de SOS racisme etc.

Cette ligne consiste à considérer comme raciste ou antisémite tout sentiment identitaire français et à tenter de culpabiliser le peuple français tout entier pour des événements passés, de façon à lui faire accepter sa disparition dans un magma bureaucratique appelé l'UE.

Je ne suis pas étonné que cette déclaration d'Attali soit applaudie par des indigènes de la République: ils ont un ennemi commun, le peuple français, en tant qu'il est encore français.

Cette idéologie, très populaire parmi les intellectuels "de gauche" exprime en fait un incroyable mépris et une haine de la petite bourgeoise à l'égard du peuple.

Ce qui est vrai, c'est qu'Attali s'énerve, vu que ses rêves de disparition des peuples européens suscite une révolte généralisée en Europe (qu'il appelle populisme et que moi j'appelle retour à la démocratie).

Jean Bricmont

Des anarchistes aux Gilets Jaunes… Retour aux lois scélérates, entretien avec l’avocat Raphaël Kempf

Résistance 71

6 octobre 2019

Excellent entretien de l’avocat des Gilets Jaunes (entre autre) Raphaël Kempf avec la journaliste Aude Lancelin pour Quartier Libre (vidéo ci-dessous), une des toutes dernières de cette profession qui pose encore des questions pertinentes mais surtout, surtout, qui laisse parler ses interlocuteurs sans les couper et sans réduire le débat à une bouillie inculte pré-digérée pour public infantilisé et dépolitisé de la société marchande.

Kempf, dans son dernier livre « Ennemis d’État, les lois scélérates des anarchistes aux terroristes » (La Fabrique, 2019) fait un juste parallèle entre ces lois anti-anarchistes de 1893 et 1894 et la dérive liberticide prise par les gouvernements français successifs depuis au moins Sarkozy. Sachons que la dernière de ces lois scélérates du 28 juillet 1894, interdisant tout prosélytisme anarchiste, ne fut officiellement abrogée qu’en décembre 1992, dans le second septennat de Mitterrand.

Il est grand temps de nous organiser pour mettre un terme à la dictature en marche qui se durcit semaine après semaine et ce n’est pas le dernier évènement sanglant récent de la préfecture de police de Paris qui va nous faire sortir de l’engrenage totalitaire pris depuis déjà un bon moment, c’est l’évidence même. Gageons que quelques projets de lois liberticides sont même déjà sous le coude, prêts à être passés par la fine équipe de clampins inutiles siégeant dans cette parodie, cette insulte, au concept même de démocratie, qu’est l’Assemblée Nationale, nid de parasites à la solde des intérêts particuliers du plus petit nombre.
Plus que jamais il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! Qu’on se le dise !
A voir et à diffuser sans modération…



Source : https://youtu.be/dAxW__bZ7BU

La 4ème de couverture du livre de R. Kempf:
« Le 9 décembre 1893, l’anarchiste Auguste Vaillant lance une bombe dans la Chambre des députés en pleine séance parlementaire, faisant quelques blessés légers. Deux jours plus tard, la même Chambre vote à la hâte la première des « lois scélérates » réprimant la presse et les opinions anarchistes, dont certaines dispositions – le délit d’apologie par exemple – sont promises à un long avenir. On doit à La Revue blanche d’avoir mené la bataille contre les lois scélérates de 1893-1894 en rassemblant dans une brochure éponyme les plumes de Francis de Pressensé (fondateur de la Ligue des droits de l’homme), d’Émile Pouget et d’un jeune juriste, Léon Blum.
Lecteur averti de ces textes, Raphaël Kempf revient sur l’élaboration et l’application de ces lois d’exception et nous en livre la formule : votées dans l’émotion, elles donnent un pouvoir extraordinaire à l’État, à la police et au ministère public pour réprimer des adversaires politiques, avant de cibler peu à peu tous les citoyens. De la loi « contre les menées anarchistes » au XIXe siècle, aux lois « anticasseurs » et « antiterroristes » d’aujourd’hui, ce sont là autant d’indices des scélératesses législatives. »

Sourcehttps://resistance71.wordpress.com/2019/10/06/des-anarchistes-aux-gilets-jaunes-retour-aux-lois-scelerates-entretien-avec-lavocat-raphael-kempf/
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