samedi 15 décembre 2018

Attac Réunion et "Gilets Jaune Réunion", même combat / "Pas de transition écologique sans justice sociale." samedi 15 déc à St Paul.

Attac Gillet Jaune même combat / "Pas de transition écologique sans justice sociale."
Action de désobéissance civile devant l'agence Crédit agricole de Saint-Paul.samedi 15 déc à St Paul.


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"Dans le cadre de la mobilisation des Gilets jaunes et des marches pour le climat, Attac a souhaité affirmer que la nécessaire transition écologique ne peut se faire sans justice sociale et justice fiscale.

Le gouvernement dit chercher des milliards d’euros pour financer la transition écologique.
Par cette action, Attac montre que cet argent existe !
Les banques financent massivement les énergies fossiles, responsables des émissions de gaz à effet de serre, plutôt que les énergies renouvelables. De récents rapports d’Oxfam 1 et des Amis de la Terre 2 montrent que depuis la COP21 les banques ont réduit leurs financements des énergies renouvelables et ont augmenté les financements des énergies fossiles ! Attac demande au gouvernement de contraindre les banques à adopter des financements responsables.

Les militant·e·s dénoncent en particulier l’utilisation qui est faite par le Crédit agricole, la BNP Paribas, et la Société générale de l’épargne du livret de développement durable et solidaire (LDDS), dans le cadre de la campagne nationale #PasAvecNotreArgent, à l’initiative d’Attac France et de 350.org, et qui a déjà recueilli plus de 15 000 soutiens sur une pétition en ligne 3 .

24 millions de français détiennent un LDDS. Cette épargne est collectée à hauteur de 60 % par la Caisse des dépôts et consignations et 40 % par les banques privées. Pour les banques privées, 80 % de cet argent est fléché vers le financement des PME, qu’elles aient des activités soutenables ou pas, 10 % vers les travaux d’économies d’énergie dans les bâtiments anciens, et 10 % dont nous ne connaissons pas l’utilisation 4 .

Des actions ont été organisées tout au long de la COP24 afin de porter une exigence simple : plus un euro de plus de notre épargne ne doit aller aux énergies fossiles !

Attac dénonce la responsabilité des banques qui sont un rouage essentiel de la fraude fiscale, qui représente chaque année un manque à gagner d’au moins 100 milliards d’euros pour les caisses de l’État, et auxquels s'ajoute naturellement le montant de l'évasion fiscale. Ce sont autant de moyens en moins pour les politiques sociales et d'intérêt général. Dans ce domaine, le Crédit agricole a créé un millier de sociétés offshore dans des paradis fiscaux.

Parallèlement le gouvernement a multiplié d’énormes cadeaux fiscaux pour les très riches ainsi que les aides aux multinationales (certains ont ainsi gagné des dizaines de milliers d’euros supplémentaires par an) : suppression de l’ISF, plafonnement des taxes sur les revenus financiers, CICE, etc. pour un total de plus de 34 milliards d'euros par an.

En même temps, s’additionnait des augmentations de charges pour celles et ceux qui peinent à boucler leurs fins de mois : baisse des aides au logement, augmentation de la CSG pour les retraités, et dernièrement une taxe sur le carburant, avortée grâce à l'action des Gilets jaunes.

Depuis 20 ans, les riches sont de plus en plus riches, les autres de plus en plus pauvres, avec de plus en plus de dépenses contraintes (logement, alimentation, cantines scolaires, électricité, gaz, etc.). Et la politique libérale d’Emmanuel Macron a encore accru ces injustices.

Lors de sa dernière allocution, en refusant obstinément de réduire structurellement les inégalités fiscales et sociales dans le pays, Emmanuel Macron confirme avoir endossé son costume de président des riches au détriment des intérêts des plus pauvres et des plus précaires, mais également au détriment d’une politique de transition écologique chaque jour plus nécessaire.

A l'heure où se déroule la COP24 de Katowice (en Pologne), à l'heure où les conséquences du dérèglement climatique se révèlent dramatiques pour l'environnement et les biodiversités, à l'heure où une minorité pille les ressources naturelles à son seul profit, où les multinationales abusent de montages financiers illégaux pour éviter de contribuer aux dépenses publiques, le tout avec la complicité des grandes banques, il convient de mettre en évidence le lien entre la question sociale et les impératifs environnementaux.

« Ceux qui produisent tout n’ont rien et ceux qui ne produisent rien ont tout » 
Alexandre Jacob-1905
 
 

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