samedi 15 mai 2010

Les éditions des Jeux Mondiaux

En attendant la prochaine édition des Jeux Mondiaux qui vont se tenir en 2013 à Cali, Colombie, voici les dates et lieux des précédentes éditions :
1981 : Santa Clara, Californie, États-Unis
1985 : Londres, Angleterre
1989 : Karlsruhe, Allemagne
1993 : La Haye, Pays-Bas
1997 : Lahti, Finlande
2001 : Akita, Japon
2005 : Duisburg, Allemagne
2009 : Kaohsiung, Taïwan

jeudi 13 mai 2010

Jeux Mondiaux

Les Jeux mondiaux (World Games en anglais), qui se sont tenus pour la 1ère fois en 1981, sont un évènement multi-sports, regroupant des sports qui ne sont pas inscrits aux Jeux olympiques. Les Jeux mondiaux sont organisés par l'Association Internationale des Jeux Mondiaux (International World Games Association - IWGA), dirigée, elle, par le Comité international olympique (CIO).
Certains de ces sports furent présents au programme des Jeux olympiques en démonstration (comme le triathlon) ou furent même disciplines olympiques dans le passé (comme le tir à la corde). Depuis le 12 août 2004, avoir participé aux Jeux mondiaux précédents fait partie des critères d'évaluation utilisés pour sélectionner les nouveaux sports olympiques adoptés par le CIO.

Parmi les sports présents aux Jeux mondiaux, citons, le squash, le bodybuilding, le roller, le rugby, la course d'orientation, le sport-boules… Les disciplines incluses aux Jeux mondiaux doivent s'adapter aux infrastructures présentes dans la ville hôte, aucune nouvelle infrastructure ne doit être construite pour les Jeux. En général, 25 à 35 sports sont présents par édition. Une compétition est organisée pour les sports classés comme "démonstration" mais aucune médaille n'est remise. Même si un sport est reconnu par l'IWGA, il peut toujours être classé "démonstration" par la ville hôte.

En ce qui concerne les sports de combat, sont présents dans cette antichambre des Jeux Olympiques, et par ordre alphabétique :

* sports officiels :
- le Ju-Jitsu, membre depuis 1994, au programme depuis 1997 (Duo System et Fighting System : catégories messieurs : -62 kg, -69 kg, -77 kg, -85 kg, -94 kg, 94+ kg; catégories dames : -55 kg, -62 kg, -70 kg, 70+ kg).
- le Karaté, au programme depuis 1981 (Kata (Hommes, Femmes); Kumite Hommes : -60, -65, -70, -75, -80, +80 kg, Open; Kumite Femmes : -53, -60, 60+, Open)
- et le Sumo, au programme en 2005 et 2009 (Hommes et Femmes, en 4 catégories de poids : Légers, Moyens, Lourds et Toutes catégories)

* sport de démonstration :
- l'Aikido
- le Wushu

* ancien sport :
- Sambo - présent en 1985 et 1989 ou 1993 (peut revenir aux Jeux)

A noter que le Taekwondo, au programme des Jeux Mondiaux dès 1981, devenu sport olympique en 2000, n'est plus éligible aux Jeux Mondiaux.

Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeux_Mondiaux
et http://www.worldgames-iwga.org/vsite/vorg/page/home/0,10822,1044-16941-18091-34802-160789-custom-item,00.html

Le sumo amateur

L'histoire du sumo s'étend sur près de 2000 années. Aujourd'hui, c'est un sport professionnel au Japon. Mais le sumo est aussi un sport amateur, avec des participants au collège, au lycée et à l'université. Au Japon, en plus des tournois scolaires, il existe des tournois amateurs. Le sport est alors dépouillé de l'essentiel du cérémonial shintoïste.
Les plus performants lutteurs/sumotori amateurs au Japon peuvent être autorisés à entrer dans le sumo professionnel directement dans la division makushita (troisième division) plutôt que de commencer tout en bas de l'échelle. Ce rang est appelé makushita tsukedashi, et les lutteurs sont habituellement nommés makushita 10 ou 15, selon le niveau atteint dans la carrière amateur. Beaucoup de lutteurs/sumotori de la première division sont devenus professionnels par cette voie.
Toutes les entrées d'athlètes amateurs dans les rangs professionnels sont sujettes à une limite d'âge (moins de 23 ans) pour satisfaire toutes les conditions, et les qualifications comme makushita tsukedashi à moins de 25 ans.

Il existe aussi une fédération internationale de sumo amateur (International Sumo Federation), qui encourage le développement de ce sport à travers le monde, et organise régulièrement des championnats internationaux. Le but de cette fédération est d'obtenir le statut de sport olympique pour le sumo.
Les tournois amateurs sont divisés en catégories de poids :
- poids légers hommes "jusqu'à 85kg",
- poids moyens "jusqu'à 115kg"
- poids lourds "au delà de 115kg"
- et "toutes catégories" (sans aucune restriction de poids).
Ces tournois amateurs incluent aussi des compétitions féminines :
- poids légers femmes "jusqu'à 65kg"
- poids moyens "jusqu'à 80 kg"
- poids lourds "jusqu'à 80kg"
- et "toutes catégories".
Les clubs de sumo amateur ont de plus ne plus de succès aux Etats-Unis où des compétitions sont régulièrement organisées dans les principales villes tout autour du pays. Ce sport a longtemps été populaire sur la Côte Ouest et à Hawaï, où de nombreux festivals étaient organisés par les communautés d'origine japonaise. Mais maintenant, ce sport a pris de l'ampleur au delà de la simple sphère de la diaspora japonaise. Des athlètes proviennent désormais de diverses origines ethniques, culturelles et sportives.
Le sumo amateur est particulièrement fort en Europe. Beaucoup d'athlètes viennent à ce sport avec un passé en judo, lutte libre (freestyle wrestling), ou divers styles de préhension (grappling) notamment tels que le sambo. Certains Européens de l'Est ont eu assez de succès dans le sumo amateur pour être embauchés en professionnel au Japon, comme leurs homologues nippons. Le plus performant d'entre eux est le Bulgare Kotooshu, de son vrai nom Kaloyan Stefanov Mahlyanov (2m03, 153kg), qui a atteint le plus haut rang pour un européen : ozeki (champion), juste en dessous du titre suprême de yokozuna (grand champion).

Il faut également savoir que le sumo est le 6ème sport de combat (ou art martial) le plus diffusé dans le monde, présent dans plus de 80 pays selon les chiffres du Comité International Olympique (81 en 1998; 85 selon les dernières informations de l'IWGA sous l'égide du CIO).
Le sumo n'est devancé que par 5 autres disciplines (dont 4 sont déjà "sport olympique") :
1- la boxe (190 pays)
2- le judo (182 pays)
3- le taekwondo (157 pays)
4- le karaté (150 pays)
5- la lutte, comprendre : « les deux styles de lutte olympique » (136 pays)

Sources : http://en.wikipedia.org/wiki/Sumo
et http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/07/choix-des-disciplines.html
ainsi que http://www.worldgames-iwga.org/vsite/vcontent/page/custom/0,8510,1044-167464-184682-20397-75282-custom-item,00.html

Le mystère des Cyclopes résolu.

Des éléphants fossiles nains donnèrent naissance, au cours de la période antique, au mythe du Cyclope. C'est en effet en retrouvant des crânes fossiles d'éléphants nains en Sicile que le mythe prit sans doute vie; situant ainsi près de l' île l'antre des monstres à l'oeil unique. Oeil imaginé en examinant la perforation nasale des crânes des pachydermes.


Source : extrait de l'article "C'est quoi un mammouth ?" sur http://archeoblog.over-blog.com/article-3335157.html

samedi 8 mai 2010

3èmes Championnats de la Réunion de Croche : dimanche 16 mai 2010

La troisième édition des Championnats de la Réunion de Croche (la lutte traditionnelle réunionnaise) auront lieu dimanche 16 mai 2010, à la Salle des Sports (ancien gymnase) de Saint-Paul, de 9h à 18h.

Contrairement aux deux premières éditions réservées aux adultes confirmés (issus de tous les arts martiaux et sports de combat), cette troisième édition s'ouvre aux plus petites catégories d'âge; mais avec des règles adaptées pour préserver la santé des plus jeunes.

* Les poussins (de 6 ans ...) et les benjamins (... jusqu'à 13 ans) se mesureront avec des règles identiques à celles de la lutte libre olympique (projections, immobilisations).

* Les minimes et les cadets (jusqu'à 17 ans) verront l'introduction de techniques de renoncement (des prises permettant d'obtenir la victoire avant la limite du temps règlementaire).

* Enfin, les juniors et seniors débutants pourront s'essayer aux règles complètes de la croche. Cette année en effet, les championnats privilégient les jeunes et les adultes en formation, selon la volonté de Patrick Blanca, responsable de la commission "lutte traditionnelle" au sein du Comité Régional de Lutte(s) de la Réunion (présidé par Mickaël Morel).

le tapis de lutte, avec l'arbitre régional Jean-Pierre Tarley

lors des 6èmes interclubs, de novembre 2009, combat de poussins en tenue officielle : technique de projection debout et de défense au sol

lors des 2èmes championnats de la Réunion, de mai 2009, combat chez les -de 96kg : Patrick-Louis Ferdinand (vice-champion de Madagascar de lutte libre en 2001) arrache Nicolas Godin (champion du monde de kempo karaté en 2007 et 2010)

jeudi 6 mai 2010

Les gabarits extrêmes pour des champions "toutes catégories"

Depuis que les sports de combat sont organisés en compétition (c'est-à-dire depuis la plus haute Antiquité; par exemple : dans le programme des Jeux Olympiques dès 708 avant JC avec la lutte orthopale), il est bien connu que le poids avantage beaucoup les compétiteurs. On parle d'ailleurs "d'épreuves lourdes" pour désigner la lutte, le pugilat ou le pancrace parmi les Grecs.

Reconstitution de combat de pugilat avec cestes à Olympie

Les Britanniques, conscients de l'avantage que donne le poids, créeront, au XIXème siècle, des catégories de poids pour permettre à des hommes légers ou de corpulence moyenne de pratiquer quand même la boxe anglaise en compétition. Finalement, ce sont les Japonais qui innoveront encore, avec l'introduction de catégories de poids et de taille combinés en karaté daido juku (un style mixant le karaté kyokushinkai et le judo/ju-jitsu), un art martial fondé par Azuma Takashi. En effet, dans les sports de percussion, l'allonge est un avantage au moins aussi important que le poids.

En prenant en compte cette notion de poids et de taille combinés, on peut identifier quels furent les champions aux gabarits extrêmes dans l'Histoire, par famille de discipline (préhension, percussion et sports de combat hybrides).

Sport de combat de préhension

Gabarit maximum

Dans la cour du sanctuaire de Tomioka Hachimangu, dans le quartier tokyoïte de Koto, se trouve le célèbre monument des yokozuna érigé par le douzième yokozuna Jinmaku Kyoguro (1829-1923). Jinmaku y grava tous les noms de yokozuna connus depuis Akashi Shiganosuke jusqu’à maintenant, et elle porte aujourd’hui 45 noms jusqu’à Wakanohana Kanji (il existe également une nouvelle pierre à partir du 46ème yokozuna Asashio Taro III).

Le monument des yokozuna

D’autres monuments entourent la pierre des yokozuna – un monument des ozeki, un monument des tegata, et il y a aussi un monument des Rikishi Géants. Sur celui-ci sont gravés les noms de légendaires rikishi de grande taille. On y trouve Shakadake Kumouemon (1749-1775), qui mesurait 2m26; un autre était Ikezuki Geitazaemon (1828-1850), dont on dit qu’il mesurait 2m30 (à quelques centimètres près). Parmi un groupe de rikishi de plus de deux mètres, on trouve le nom d’un rikishi de l’ère Showa (1926-1989). Son nom est Dewagatake Bunjiro, qui faisait 2m06 et pesa jusqu’à 200 kilos. Au Japon, à l’époque, il n’y avait personne d’aussi grand et lourd que Dewagatake, et sa taille fut un élément déterminant de sa destinée. Par chance pour le sumo il arriva à une époque où la popularité du sport était à son plus bas niveau historique. Il en devint le sauveur, ce doux géant frappant les esprits à travers le Japon tout entier. Mais malheureusement pour Dewagatake, il n’eut d’autre choix que de mener une destinée qui fut tracée pour lui par d’autres. Il était un géant, mais il était trop gentil pour véritablement avoir du succès dans des sports de combat tel que le sumo.

Dewagatake Bunjiro

Il faudra donc bien faire la distinction entre les gabarits extrêmes et ceux des champions aux gabarits extrêmes (la valeur ne se mesurant pas seulement en cm ou en kg ... même si cela aide en sports de combat).
Voici la liste des rikishi géants légendaires :
1. Ikezuki Geitazaemon (1827 -1850); Haridashi Maegashira; Tamagaki beya; 2m30, 169 kg
2. Ozora Takezaemon (1827 - ?); pas de données disponibles ; 2m27, 146 kg
3. Shakadake Kumouemon (1749 - 1775); Ozeki (23 victoires - 3 défaites - 1 nul - 1 suspendu); 2m26, 172 kg
4. Ryumon Kougoro (1820? - ?); Haridashi Maegashira; Jinmaku-beya; 2m26, 169 kg
5. Mitsuo Fudoiwa (1924-1964); Sekiwake; Tokitsukaze-beya; 2m14, 126 kg
Il faut toutefois noter que ces données sont parfois mises en doute. Par exemple, la taille d'Ozora Takezaemon, pourtant désigné par le Guiness Book des Records comme le plus grand lutteur de l'histoire, est ramenée à "seulement" 2m20 et non 2m27. Quant à celle du premier yokozuna, Akashi Shiganosuke (1600-1649), qui aurait mesuré jusqu'à 2m52 voire 2m58 (selon certaines sources), elle est généralement considérée comme ayant plutôt avoisiné les 2m05 pour un poids de 184kg. Mais l'existence même d'Akashi est sujette à caution.
Dans une autre discipline de préhension, le yagli gures (lutte turque à l'huile), on trouve également des gabarits extrêmes. Au XIXème siècle par exemple, Turc Ottoman Filiz Nurullah participa à une tournée européenne en compagnie du multiple champion du Kirkpinar Koca Yusuf (1m88, 115kg). Nurullah aurait mesuré 2m18 pour 175kg !
Dans les luttes olympiques, malgré la limite maximum de 130kg imposée aux combattants dans les années 1980, on eut également le temps de voir apparaître d'énormes gabarits. Parmi eux, il faut citer deux médaillés olympiques (respectivement en 1972 et 1980) : le plus lourd Chris Taylor (1m96 et 187kg) et le plus grand Adam Sandursky (2m14, 135kg).
Du côté des plus massifs, on trouve des hommes de 200kg et plus quelques fois en judo (Ricardo Blas Junior, de Guam, pesait 210kg pour 1m83 lors des Jeux Olympiques de Beijing en 2008) mais plus généralement en sumo. Certains parmi eux ont même été ozeki (champion) ou yokozuna (grand champion) :
- Onokuni (yokozuna 1987-1991) : 1m89, 203kg
- Akebono (yokozuna 1993-2001) : 2m04, 233kg
- Musashimaru (yokozuna 1999-2003) : 1m92, 235kg.
Pourtant le plus lourd des sumotori, un ozeki, fut Konishiki, de son vrai nom Saletaa Atisanoe : 275kg pour 1m84 !
Mais c'est encore un autre sumotori qui doit être considéré comme le plus gros gabarit de l'histoire. Contemporain des champions professionnels Akebono, de son vrai nom Chad Rowan (dont il égale la taille) et Konishiki (dont il égale pratiquement le poids), il fut champion du monde amateur de sumo en 1995 : Emmanuel Yarborough.

Emmanuel Yarborough (à gauche) face à un concurrent de pourtant 1m88 et 115kg

Avec 2m04 et 273kg (en 1998), il atteint un total record (cm+kg) de 477. Au sommet du sumo amateur entre 1992 et 1996 (1 médaille d'or, 3 d'argent et 1 de bronze), Yarborough s'essaya aussi aux arts martiaux mixtes (1 combat en 1994 et 2 en 1998) sans grand succès. Depuis, étant toujours en activité à plus de 40 ans, son poids n'a pas cessé d'augmenter : 321kg, 363kg et même 402kg en 2008 !

Gabarit minimum

La référence pour les "petits" parmi les colosses reste le judoka Masahiko Kimura qui régna sur sa discipline de 1937 à 1949 malgré un gabarit de seulement 1m68 pour 84 à 86kg.
Pourtant, un homme encore plus petit et plus léger parvint à briller au plus haut niveau en "toutes catégories". Il s'agit de l'Allemand Carl Schuhmann, le gymnaste multiple médaillé olympique (barre fixe, barres parallèles et saut de cheval), qui remporta le tournoi de lutte gréco-romaine lors des Jeux Olympiques de 1896.

Carl Schuhmann porté en triomphe par ses compatriotes

Il ne mesurait qu'1m59 pour 70kg (soit un total cm et kg d'à peine 229) ! Bien plus léger que la plupart de ses concurrents, Schuhmann obtient une première victoire contre le Britannique Launceston Elliot (pourtant champion olympique en haltérophilie) avant de battre en finale le Grec Yeóryios Tsítas, spécialiste de lutte traditionnelle.

Sports de combat de percussion

Gabarit maximum

Bien que deux boxeurs du XXème siècle aient été mesurés à 2m23 (Gogea Mitu et John Rankin), ils ne furent jamais champions. Par contre, une dizaine de centimètres moins grands, on trouve trois champions renommés :
- à 2m15 (et probablement autour de 130kg), le vainqueur olympique de pugilat avec cestes de l'année 520 avant JC : Glaukos de Karystos. Il accumula tant de titres panhelléniques pendant son règne que son nom devint ensuite synonyme de champion;
- à 2m13 (pour un poids ayant varié de 141 à 148kg, titre mondial en jeu), le Russe Nikolay Valuev, champion du monde WBA de boxe anglaise professionnelle en 2005-2007 puis 2008-2009;
- enfin, à 2m12 (pour un poids étant passé de 120 à 133kg), le Néerlandais Semmy Schilt quadruple vainqueur du K1 Grand Prix en 2005, 2006, 2007 et 2009 après des titres mondiaux en karaté daido juku et pancrase.

Nikolay Valuev avec son homme de coin

En additionnant cm et kg, c'est Nikolay Valuev qui s'impose comme le plus énorme gabarit (213+148=361), d'autant plus qu'il lui est déjà arrivé de peser jusqu'à 158kg (en 1997).

Gabarit minimum

Parmi la douzaine de champions du monde de boxe anglaise (à mains nues ou avec gants) "poids lourds" n'ayant en réalité jamais dépassé la limite mathématique des poids moyens (77kg), le plus léger de tous fut le Britannique Tom Sayers (règne : 1858-1860). Il accusait 67 à 69kg sur la balance lors de ses championnats du monde pour une taille de 1m73.

Tom Sayers


D'autres champions furent mesurés en dessous de 1m73 :
- Daniel Mendoza (champion du monde 1794-1795) : 1m70, 72 à 76kg
- Thomas Owen (1796-1797) : 1m72, 76kg
- Tommy Burns (1906-1908) : 1m70, 76 à 84kg, titre mondial en jeu
- et Sam Langford (plusieurs fois champion du monde "de couleur" : 1909-1911; 1912-1914; 1914-1915; 1916-1917 et 1917-1918) : 1m71 (mais 1m68 à 1m72 selon les sources), 71kg (en 1906) à 92 kg (en 1916), titre mondial en jeu.
De peu devant Sam Langford, qui fut l'un des deux plus puissants puncheurs de l'histoire de la boxe avec Joe Louis, c'est tout de même Tom Sayers qui demeure le plus petit gabarit pour un champion du monde poids lourds. En additionnant cm et kg, on ne trouve que 173+67=240.

Sports de combat mixtes (préhension et percussion)

Gabarit maximum

Polydamas de Skotoussa fut vainqueur olympique en pancrace lors des Jeux Olympiques de 408 avant JC. Il fut décrit comme "le plus grand mortel ayant jamais vécu" par le périégète (historien et géographe grec) Pausanias.
Même s'il n'atteignit probablement pas les 2m72 de Robert Wadlow (mort à 22 ans des causes de son gigantisme), le gabarit de Polydamas doit être comparé à ceux des plus grands sportifs de l'époque contemporaine :
- entre les rikishi géants évoluant autour de 2m20 (Ozora Takezaemon et tous ceux décrits plus haut)
- les boxeurs de 2m23 tels que Gogea Mitu (1935) et John Rankin (1967)
- et surtout des combattants d'arts martiaux mixtes comme Paolo Cesar "Giant" Silva (2m18, 175kg) et Hong-Man Choi (2m18, 160kg).
A la différence que Polydamas fut un champion, vainqueur olympique, tandis que les combattants cités ci-dessus n'obtinrent jamais ce statut.
Par contre, à l'époque contemporaine, d'autres combattants d'arts martiaux mixtes très lourds ou très grands ont été champions pour des organisations telles que l'UFC ou la fédération de Pancrase :
- Josh Barnett : pour l'UFC et le Pancrase : 1m90, 113kg;
- Semmy Schilt : pour le Pancrase : 2m12, 116kg à l'époque;
- Tim Sylvia : pour l'UFC : 2m03, 118kg;
... mais c'est vraisemblablement insuffisant pour devancer Polydamas.


Polydamas de Skotoussa

On peut considérer qu'il mesurait environ 2m20 pour un poids autour de 168kg (d'après la table des morphotypes et des pancratiastes en particulier), ce qui correspond parfaitement à la fourchette 160-175kg entre Hong-Man Choi et "Giant" Silva.
Total pour Polydamas de Skotoussa : 220+168=388.

Gabarit minimum

Renzo Gracie (1m78, 77kg) remporta le World Combat Championship (WCC) en 1995 face à James Warring (ex-champion du monde poids lourds de full-contact et champion du monde IBF des poids cruisers de boxe anglaise). A l'instar de ses cousins Royce Gracie (1m86, 80kg) et Rickson Gracie (1m78, 84kg), respectivement vainqueurs de trois UFC (en 1993 et 1994) et de deux Japan Vale Tudo (en 1994 et 1995), il démontra que les petits gabarits pouvaient s'imposer en arts martiaux mixtes (MMA) s'ils maîtrisaient parfaitement le combat au sol grâce au jiu-jitsu brésilien.



Renzo Gracie en judogi

Renzo Gracie démontra sa maîtrise du sol face à ses pairs en s'imposant également lors de deux championnats du monde de lutte de soumission (grappling) à Abu Dhabi en 1998 et 2000 dans la catégorie des "- de 77kg".
Total en cm+kg pour ce combat : 178+77=255.


Sources :
* sur les pierres des yokozuna et des rikishi géants : http://www.sumofanmag.com/content/Issue_11/Rikishi_of_Old_French.htm
* fiche de la fédération de sumo amateur sur Emmanuel Yarborough : http://www.amateursumo.com/champions/yarbrough.htm
* palmarès d'Emmanuel Yarborough en arts martiaux mixtes (MMA) : http://www.sherdog.com/fighter/Emmanuel-Yarborough-39
* article Emmanuel Yaborough le plus lourd champion de sumo : http://www.megaportail.com/Sport/3381-emanuel-yarbrough-le-plus-lourd-champion-de-sumo.html
* Portrait de Carl Schuhmann sur l'encyclopédie Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Schuhmann
* Gabarit de Carl Schuhmann sur Sports Reference : http://www.sports-reference.com/olympics/athletes/sc/carl-schuhmann-1.htm
* Sur Glaukos de Karystos et les champions de l'Antiquité : le site http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/07/2-en-pugilat.html et le livre http://www.lulu.com/product/couverture-rigide/le-meilleur-combattant-de-tous-les-temps/6077074
* Palmarès de Nikolay Valuev : http://boxrec.com/list_bouts.php?human_id=19904&cat=boxer
* Gabarit de Semmy Schilt : http://www.k-1.co.jp/en/fighter/player.php?SO=s&country=Holland&weight=&weight2=&index=schilt
* Article sur Les champions du monde de boxe "poids lourds" issus des "poids moyens" (voire encore plus légers) à http://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2010/04/les-champions-poids-toutes-categories.html
* Carrière de Sam Langford : http://boxrec.com/list_bouts.php?human_id=11023&cat=boxer
* Morphotypes en sports de combat dans l'article "Les gabarits antiques comparés aux modernes" : http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/06/les-gabarits-antiques-compars-aux.html

* Athlètes antiques et archéologie expérimentale : http://www.acta-archeo.com/html/1-11610-Athletes-du-stade.php

samedi 1 mai 2010

Asashoryu se retire.


Asashoryu (1m84, 146 à 154kg), de son vrai nom Dolgorsuren Dagvadorj, vient de mettre un terme à sa prestigieuse carrière de sumotori à l'âge de 30 ans.

Premier Mongol à obtenir le titre de yokozuna (grand champion), il a régné sans partage sur le sumo professionnel de 2003 à 2007.

Mais cette année 2007 est un tournant, d'une part parce qu'il est rejoint par son compatriote Hakuho (1m92, 152kg) au rand prestigieux de yokozuna et d'autre part parce qu'il est pris dans un scandale qui le déshonore et perturbe sa carrière.

Il remporte toutefois encore 1 basho en 2008 (mais Hakuho en remporte 4), 2 en 2009 (mais Hakuho 3) et se retire sur une ultime victoire en janvier 2010 lors de l'Hatsu Basho, par 13 combats gagnés et 2 perdus (dont celui contre Hakuho ... mais qui, de son côté, n'a obtenu que 12 victoires sur 15 combats dans ce même tournoi).
Hakuho remporte le tournoi suivant en mars (avec 15 victoires, 0 défaite) et semble débuter une domination sans partage sur la discipline.

Au total, Asashoryu fut 25 fois yusho (c'est-à-dire vainqueur des tournois de l'empereur, les basho) ce qui est mieux que Takanohana II (22 yusho, yokozuna entre 1995 et 2003) et même que Kitanoumi (24 yusho, yokozuna entre 1974 et 1985). Seuls deux yokozuna des 50 dernières années le devancent au nombre de succès : Taiho (32 fois yusho, yokozuna de 1961 à 1971) et Chiyonofuji (31 fois yusho, yokozuna de 1981 à 1991).

On peut donc légitimement classer Asashoryu parmi les 8 ou 9 meilleurs sumotori de l'Histoire; le meilleur restant tout de même Raiden (même s'il ne fut jamais promu yokozuna) qui remporta à son époque 28 basho alors qu'à peine 2 étaient organisés chaque année (contre 6 par an de nos jours).

Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Akinori_Asash%C5%8Dry%C5%AB (biographie sur l'encyclopédie en ligne Wikipedia), http://www.sumofr.net/ (le site français du sumo) et http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/05/9-les-meilleurs-lutteurs-turcs-mongols.html (la première édition, en ligne, du livre Le meilleur combattant de tous les temps ... dont la 3ème édition vient de sortir en 2009). Enfin, sur les scandales auxquels est lié Asashoryu : http://www.leparisien.fr/flash-actualite-sports/japon-asashoryu-l-enfant-terrible-du-sumo-tire-sa-reverence-04-02-2010-803682.php