vendredi 30 novembre 2018

Le chartalisme

"Un pays-peuple-État souverain ne s'endette pas : il crée la monnaie qui lui est nécessaire, et détruit l'éventuel excédent monétaire à travers l'impôt, dont la fonction n'est plus de financer la collectivité, encore moins d'assumer le "service de la dette".

L'obligation de rendre la monnaie créditée et le loyer de la monnaie perdent tout sens.

Ce mécanisme a un nom : le chartalisme.

Ce n'est pas une fantaisie : autour de ce type de pensée, il y a eu prix Nobel.

Ce mécanisme n'est bien sûr pas en vigueur, et l'oligarchie n'en voudrait pas, puisqu'elle a institué son contraire :
- elle a préféré accorder aux banques commerciales le monopole du crédit ex nihilo ;
- elle a préféré autoriser un système dément qui permet au créditeur privé de s'empiffrer, lui donne le pouvoir de choisir qui peut lancer un projet ou commercer ;

Souvenons nous de Fillon pleurnichant "les caisses sont vides", feignant d'ignorer la racine du mal 
- elle a préféré favoriser un système qui tôt ou tard met les États à genoux, les oblige à brader le bien commun, les condamne à une austérité qui équivaut à la fin de l'espoir, de la justice, de la fraternité institutionnelle.

Il s'agit d'une trahison, et d'un crime en bande organisée.

Pire encore, le gouvernement actuel n'est en aucun cas rendu impuissant par l'infamie de ses prédécesseurs : il s'y sent comme poisson dans l'eau, et semble prendre plaisir à enfoncer ce qui surnage.

Il serait difficile, oups, je voulais dire "impossible" aux gilets jaunes ou à tout autre mouvement contestataire d'exiger des actuels traîtres faîtiers qu'ils revoient le système monétaire en vigueur.
Il faudra donc plus qu'une négociation, beaucoup plus, tôt ou tard. "

Les 1% les plus fortunés ont accaparé 82% des richesses créées l'an dernier


Nombre de milliardaires (en vert) et leur fortune totale en milliards de dollars (courbe orange) entre 2000 et 2017 selon l'ONG Oxfam, d'après les chiffres de Forbes sur les personnalités les plus riches du monde.
Nombre de milliardaires (en vert) et leur fortune totale en milliards de dollars (courbe orange) entre 2000 et 2017 selon l'ONG Oxfam, d'après les chiffres de Forbes sur les personnalités les plus riches du monde. (Crédits : Oxfam)
L'ONG Oxfam profite du sommet de Davos pour dévoiler un rapport sur la partage de la richesse et lancer une pétition de soutien à son projet de loi contre les inégalités qu'elle souhaite présenter à Emmanuel Macron.

La concentration des richesses et l'aggravation des inégalités par le "capitalisme de rentiers" font partie des thématiques qui seront abordées au Forum économique mondial de Davos 2018 à partir de mardi. L'association internationale Oxfam, connue pour ses travaux et ses coups d'éclat contre l'évasion fiscale et les paradis fiscaux, profite du bruit médiatique entourant le sommet de la station suisse, qui réunit les grands décideurs du monde politique et économique, pour rendre public son rapport sur les inégalités.
Oxfam Statista
(Un graphique de notre partenaire Statista)
S'appuyant sur des témoignages et divers travaux, dont l'étude annuelle de Credit Suisse sur les grandes fortunes, l'ONG compile une série de chiffres affolants dans son rapport intitulé "Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent."
« Le nombre de milliardaires a connu l'année dernière sa plus forte hausse de l'histoire, avec un nouveau milliardaire tous les deux jours. On dénombre actuellement 2.043 milliardaires en dollars dans le monde. Neuf sur dix sont des hommes », relève l'ONG.

Système économique défaillant

Tout en reconnaissant que « entre 1990 et 2010, le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté (à savoir avec moins de 1,90 dollar par jour) a été divisé par deux » et qu'il continue de diminuer, Oxfam considère que faute d'action, « la crise des inégalités continue d'empirer » :
« En 12 mois, les richesses de ce groupe d'élite ont augmenté de 762 milliards de dollars, soit plus de sept fois le montant qui permettrait de mettre fin à la pauvreté extrême dans le monde. 82% de la croissance des richesses créées dans le monde l'année dernière ont profité aux 1% les plus riches, alors que la situation n'a pas évolué pour les 50% les plus pauvres. »
Sur plus longue période, au cours des dix dernières années, « les travailleurs et travailleuses ordinaires » ont vu leurs revenus augmenter de 2% en moyenne par an, tandis que la fortune des milliardaires a crû de 12% par an, soit presque six fois plus vite, pointe l'ONG.
« Ces chiffres vertigineux démontrent que le boom des milliardaires n'est pas le signe d'une économie florissante, mais d'abord le symptôme d'un système économique défaillant qui enferme les plus vulnérables dans la pauvreté et porte aussi atteinte à la prospérité économique de toutes et tous, comme le reconnaissent de plus en plus d'institutions comme le Fonds monétaire international (FMI) ou l'OCDE » plaide Manon Aubry, porte-parole d'Oxfam.

La France de Macron, plus inégalitaire ?

L'ONG consacre un chapitre à la France qui « n'échappe pas à la crise des inégalités » et où « le fossé entre riches et pauvres atteint des sommets », même s'il est moins marqué qu'au niveau mondial. Elle relève ainsi que « en 20 ans, la fortune totale des dix plus grandes fortunes françaises a été multipliée par 12, pendant que le nombre de pauvres augmentait de 1,2 millions de personnes. »
« En 2017, les 10% les plus riches détiennent plus de la moitié des richesses alors que les 50% les plus pauvres se partagent à peine 5% du gâteau. Les 1% les plus riches en sortent particulièrement gagnants: ils possèdent à eux seuls 22% des richesses en 2017 alors qu'ils n'en possédaient que 17% en 2007.
Au sommet de la pyramide, la richesse des milliardaires français a été multipliée par trois en 10 ans et seuls 32 milliardaires français possèdent désormais autant que les 40 % les plus pauvres de la population française. »
Inégalités richesses France Oxfam
[Part des richesses en fonction du niveau de vie en France en 2017. En bleu : part de la richesse nationale par décile, en orange : 1% les plus riches. Crédits : Oxfam]
Alors que le président français tient son sommet "pré-Davos" au Château de Versailles avec une centaine de grands patrons du monde entier, Oxfam lance une pétition, baptisée "Loi inégalités", de soutien à ses propositions de mesures qu'elle demande à Emmanuel Macron d'adopter afin de faire de la France « un pays pionnier dans la lutte contre les inégalités et de donner forme à une économie plus humaine, inclusive et responsable. »
Cette loi contre les inégalités comporterait notamment des dispositions limitant le versement des dividendes et les écarts démesurés de rémunérations (un maximum de 20 fois le salaire médian de l'entreprise), garantissant un salaire décent aux employés tout au long de la chaîne de production (y compris dans le textile). S'y ajouteraient des mesures de lutte contre l'évasion fiscale et de redistribution fiscale afin de « privilégier les impôts dont sont surtout redevables les plus riches, tels que l'impôt sur la fortune plutôt que des impôts injustes comme la TVA. »
Des mesures allant à rebours de la récente réforme fiscale qui a supprimé l'impôt de solidarité sur la fortune et « profitera essentiellement aux plus aisés comme Oxfam l'a révélé dans un rapport en septembre 2017 », analyse confortée par un récent rapport de l'OFCE.

Sourcehttps://www.latribune.fr/economie/les-1-les-plus-fortunes-ont-accapare-82-des-richesses-creees-l-an-dernier-765516.html?fbclid=IwAR1juG47A36uw3dhuxMU3mAMs_FpkfW32VFOAJmML1B_D7NhxCFYOCCPc8k

Le renoncement populaire est la "cause des causes"

Tout ce système repose sur notre désengagement de la chose politique. Nous laissons les hommes au pouvoir programmer dans la Constitution l'impuissance politique du peuple. Arrêtons de les laisser faire, réécrivons-la !

Parce que ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir, nous voulons une assemblée constituante démocratique, donc tirée au sort.


Et si l'homme était mauvais par nature ?

Quand on pense que "l'être humain est capable de détourner les beaux outils ou les belles idées", on ne peut absolument pas se satisfaire du régime républicain (qui est moins pire que le régime monarchique mais qui reste mauvais).

Si l'homme est vil par nature, il ne faut surtout pas donner le pouvoir à ceux qui le veulent; parce que ce sont les pires parmi les vils. 

Il faut au contraire morceler ce pouvoir entre un maximum de personnes. Surtout pas un seul (monarque), surtout pas quelques centaines (oligarques élus), mais bien toutes les citoyennes et les citoyens. 

Plus il y aura de co-décideurs, moins les abus de pouvoir seront possibles. Parce que ce qui caractérise le pouvoir, c'est la jouissance de l'abus de pouvoir.

Castaner va-t-il nous refaire le coup de l'attentat ?


Lors de la prochaine manifestation des Gilets Jaunes (demain samedi 1er décembre 2018), je crois l'exécutif français capable d'imiter ce que le chef de la police de Chicago avait fait le 1er mai de l'année 1886 (pas sûr du 6; disons dans les années 1880). Il avait organisé un attentat tuant des policiers (certains de ses propres hommes) pour incriminer les organisateurs des manifestations (qui réclamaient pour le droit de grève, pour le droit à se syndiquer, pour un maximum de 8 heures de travail par jour, etc.). Suite à l'attentat, tous les chefs de la manifestation et même certains penseurs anarcho-syndicalistes ont été arrêtés et condamnés à mort. Sentence exécutée à toute vitesse. Ce n'est qu'un siècle plus tard que des historiens ont fouillé dans les correspondance privées et ont découvert la terrifiant vérité.


Croire qu'il y a des complots tout le temps est stupide; mais croire qu'il n'y a jamais de complots est encore plus stupide.

jeudi 29 novembre 2018

Un condensé de contradictions de la part d'un élu, d'un "représentant" - Digne d'un sketch !

La ministre de l'outremer Annick Girardin poursuit son tour de l'île de la Réunion. 
Après le retard accumulé ce matin [jeudi 29 Novembre 2018] à Saint-Pierre, c'est par hélicoptère que la ministre a rejoint Saint-Benoît. Elle venait de terminer une rencontre de moins d'une heure avec les maires de l'arrondissement sud, dans une salle de réunion de l'aérogare de Pierrefonds où se réunissent habituellement les élus du syndicat mixte de Pierrefonds.

Le même type de rendez débute dans l'Est. C'est dans la préfecture de Saint-Benoît qu'elle doit à nouveau effectuer un tour de table pour évaluer encore une fois la situation particulière de la micro-région. 

Le premier des maires, Stéphane Fouassin [maire de Salazie], président de l'association des maires de La Réunion, a pris la parole avant d'entrer dans cette séance de travail avec la ministre des Outre-mer.

Il est interrogé par Samuel Irlepenne



Source : https://www.zinfos974.com/%E2%96%B6%EF%B8%8F-Annick-Girardin-dans-l-Est-Les-maires-accueillis-fraichement-par-les-Gilets-jaunes_a134562.html?fbclid=IwAR1IYg8IY34o6zv7a2H1p_adx9s9CounzkGJyK7J-SKg_mcZifZGnd1YYe8
et la vidéo  https://www.youtube.com/watch?v=w8yrDkV7JJA

En quelques phrases, le président des maires nous offre un festival de propos contradictoires.

Stéphane Fouassin parle des Gilets jaunes comme une "petite minorité"; le journaliste lui rétorque "Euh, une grosse minorité quand même", et le maire surenchérit "une grosse majorité".

Ensuite, vers 0'40'', le même élu dit que "La France est une démocratie", puis, dans la foulée "qu'il n'y a aucun pays dans la monde où le peuple gouverne" et encore que les représentants ont été "élus démocratiquement".

C'est tellement énorme d'aveux de la part d'un élu, que c'en est drôle !

A montrer absolument à tous ceux qui croient encore que la France et les républiques du monde entier sont des démocraties.

Censure sur Facebook

Les vidéos montrant un Gilet jaune se faire abattre samedi 24 novembre 2018, lors de la manifestation sur les Champs Élysées,  sont supprimées de Facebook les unes après les autres.

J'en ai quand même retrouvé d'autres sur Youtube. Combien de temps tiendront-elles  avant que la censure n'y mette un terme ? Suspens ...













PS : J'ai les sauvegardes au cas où :-)

Réflexions sur ce magnifique élan populaire des #giletsjaunes : il ne faut pas accepter d'être représentés, il faut apprendre à constituer.


Je crois que, si ce mouvement est représenté, il sera rapidement trahi et dévoyé : quel que soit leur mode de désignation (élection ou tirage au sort ou autre), les représentants ne seront pas achetés, bien sûr, mais INTIMIDÉS ET TROMPÉS (malgré leur honnêteté et leur bonne volonté) par un pouvoir qui sait très bien corrompre, à huis clos, par la PEUR et par le MENSONGE, plus que par l'appât du gain : tout ce qu'il faut au pouvoir pour corrompre cette révolution grandissante de gilets jaunes, ce sont des représentants.

Alors que, si ce mouvement sait refuser toute forme de représentation, il reste insaisissable (et donc invulnérable), ce qui lui donne le temps de faire monter, par éducation populaire, le niveau de conscience et d'exigence au sein de CHACUN des simples citoyens qui composent le mouvement.
Il faut que, sur les ronds-points et sur tous les points de rassemblement, les électeurs se transforment TOUT SEULS en citoyens constituants, de façon autonome, sans sauveur, sans leader, sans intellectuel de référence, toutes personnalités qui seraient autant de talons d'Achille pour discréditer le mouvement.

Cet immense mouvement est une chance historique, pour une *multitude* d'électeurs infantilisés, de se métamorphoser SANS L'AIDE D'AUCUNE AUTORITÉ MORALE RASSURANTE en *peuple* de citoyens dignes de ce nom, c'est-à-dire en constituants.

La colonne vertébrale de ce mouvement volontairement désorganisé (pour rester incorruptible) devrait être une et UNE SEULE IDÉE forte et radicale, qui serait une bonne cause commune, vraiment commune et vraiment capable à elle seule d'entraîner ensuite tous les bouleversements nécessaires de justice sociale.

À mon avis, cette idée centrale et décisive devrait être : "CE N'EST PAS AUX HOMMES AU POUVOIR D'ÉCRIRE LES RÈGLES DU POUVOIR ; SI ON VEUT UNE VRAIE PUISSANCE POLITIQUE POPULAIRE, IL NOUS FAUT UNE VRAIE CONSTITUTION, ET IL FAUDRA APPRENDRE À L'ÉCRIRE NOUS-MÊMES."

Les gilets jaunes semblent, ces jours-ci, choisir le RIC (référendum d'initiative citoyenne) comme cause commune et c'est déjà tout à fait inespéré et enthousiasmant -- même si ce sera sans doute insuffisant (car le fait d'avoir acheté TOUS les médias permet aux puissants d'intoxiquer l'opinion et donc de dévoyer tous les RIC). C'est déjà un pas immense vers la métamorphose en constituants que d'être d'accord pour faire de l'institution du RIC une priorité nationale non négociable.

De la même façon qu'il ne faut surtout pas élire une assemblée constituante (parce que l'élection est une démission), il ne faut pas accepter d'être représenté : il faut exiger de voter.

ÉLIRE N'EST PAS VOTER, c'en est même la négation. Un citoyen vote lui-même les lois auxquelles il consent à obéir.

Bon courage à tous, le peuple uni ne peut pas perdre : restez soudés sur l'idée.

Étienne Chouard.
#pasdedémocratiesanstirageausort
#pasdedémocratiesanscitoyensconstituants
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PS : la multiplication des gilets jaunes posés sous les pare-brises des autos est très spectaculaire à la campagne et TRÈS MOBILISATRICE, c'est vraiment une chouette idée💡
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PPS : si on mélange la revendication du RIC avec d'autres revendications, c'en est fini du RIC ! Les élus savent parfaitement que le RIC est une arme redoutable pour le peuple contre leur tyrannie, et je pense que les politiciens et les "journalistes" préféreraient tous mourir plutôt que l'accepter... DONC, si on défend plusieurs revendications, le RIC sera évidemment mis de côté et enterré par nos maîtres et nous serons "Gros-Jean comme devant"... ALORS QUE nos maîtres ne pourront pas nous tromper de la sorte si le RIC est LA SEULE REVENDICATION, absolument prioritaire et non négociable. Ils ne peuvent pas avouer pourquoi ils détestent le RIC.

Je n'aurais jamais cru ...

Je n'aurais jamais cru pouvoir assister à un soulèvement populaire de ma vie ; je pensais les Français trop anesthésiés par la télévision. Je poursuivais néanmoins mon action de Gentil Virus de la Démocratie pour les générations futures.


Je faisais le parallèle entre l'imprimerie de Gutenberg et l'internet de Tim Bernes-Lee, puis aux deux siècles de penseurs qui ont succédé (Renaissance, Siècle des Lumières) et je me disais que peut-être, dans deux cents ans, les peuples du monde entier (et le peuple français en particulier) arriveraient à franchir ce bout de chemin qui manque vers la vraie démocratie. 

Et puis, voici le mouvement des Gilets jaunes qui commence sur une broutille (une augmentation de taxe sur les carburants automobiles), une goutte d'eau par rapport à beaucoup d'injustices qui ont précédé ... Certes, c'est brouillon, désordonné, mais au fil des jours je vois apparaître des choses comme "référendum d'initiative citoyenne", "constitution écrite par les citoyens tirés au sort", etc. 

Je ne cache pas que j'en suis très très heureux. Et en même temps sincèrement inquiet car je sais que les oligarques (le petit nombre qui nous dirige) ne lâcheront rien et que ça peut finir dans un bain de sang. J'espère me tromper mais les précédents historiques sont tellement nombreux ...

D'où viennent les Gilets jaunes ? Qui sont-ils ?

Le démographe Hervé Le Bras a dressé la carte de l'engagement dans les manifestations des "Gilets jaunes". Apparaît une diagonale des départements ruraux, qui ne correspond ni à la France périurbaine [qu'on associe fréquemment aux "casseurs" et autres "kaïras"], ni au vote frontiste.


Quels Français ont le plus participé, proportionnellement à la population de leur département,  aux manifestations des "Gilets jaunes", samedi dernier [17 novembre 2018]? Le géographe Hervé Le Bras, directeur d'études à l'EHESS (École des hautes études en sciences sociales) s'est penché sur la question.
La carte de la France métropolitaine qui en ressort n'a rien à voir avec celle de l'électorat du FN (aujourd'hui RN) ou même celle de la France périurbaine : c'est celle des zones rurales les plus délaissées du pays, loin des villes, celle des habitants qui perdent leurs commerces, leurs maternités, leurs services publics... Et qui sont plus en demande d’État que de baisses d'impôts.

Quand les instituts de sondage et les grands médias annoncent que ce mouvement des Gilets jaunes est soutenu par 70 à 77% des Français (selon les jours), et avec encore 10% qui se présentent comme "neutres", malgré la tendance de ces entreprises privées à minimiser les chiffres dans le but de protéger l'homme qu'ils ont fortement contribué à atteindre le poste de président de la République, on peut se demander à quelles catégories professionnelles, à quel niveau de salaires correspondent les Gilets jaunes.


La courbe ci-dessus date d'il y a une décennie mais elle donne d'intéressantes estimations. Les Gilets jaunes, représentant les 3/4 de la population active, seraient donc ceux dont les revenus vont d'en-dessous le SMIC jusqu'à 2500 € net par mois. Et probablement au-delà. La paupérisation touche donc les Français même à ce niveau-là ! Passant sur 10% de "neutres", dont les revenus atteignent environ 3000 €, on ne commencerait à trouver des personnes hostiles qu'au-delà de 3500 €.

Sources :
- pour la carte : https://www.nouvelobs.com/politique/20181121.OBS5815/la-carte-des-gilets-jaunes-n-est-pas-celle-que-vous-croyez.html?fbclid=IwAR0mYvCsltzyggjRl-_9yPA2j5NaBlJGhT0EFvBb2omr2LPxzX1FKIFMQko
- pour les percentileshttps://www.les-crises.fr/inegalites-revenus-france-5/
ou : https://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2017/08/percentiles.html
et enfin, pour actualiser les chiffres :  http://www.revolution-fiscale.fr/simuler/distrib/index.php?pct=50&slider=50&rev=10000&champ=18&conceptrev=y&affich=visa

Samedi 1er décembre 2018


mercredi 28 novembre 2018

Les exigences des Gilets jaunes

Voici les exigences des gilets jaunes remis au président de l’intercommunalité de Bollène ce soir en salle du conseil.

Les exigences des gilets jaunes

1, Application de l’article 68 de la constitution : procédure de destitution du président de la république pour manquements à ses devoirs dans l’exercice de son mandat. (Je ne toucherai pas aux retraites,...)

2, Convocation d’une assemblée constituante par tirage au sort sur liste électorale pour réécriture de la constitution.

3, Instauration du référendum d’initiative citoyenne avec un déclenchement a 0,5 % de la population inscrite sur les listes électorales par pétition détenus en mairie.

4, Application de l’article 50 du traité européen (Frexit), pour rétablir la décision du peuple au référendum de 2005.

5, Annulation de la dette de l’État.

6, Renationalisation de la monnaie, de la Banque de France, des autoroutes, des énergies (EDF, GDF, ENDIS, etc...), de la SNCF et de son réseau.

7, Retour de l’ISF.

8, Baisse de la TVA à 10 %.

9, Augmentation de tous les salaires et prestations de 10 %.

10, Plafonner les salaires à 10 fois le salaire minimum.

11, Combattre vraiment la fraude fiscale.

12, Suppression des avantages de tous les élus et fixations de leurs salaires par référendum.

13, Contrôle des médias par des citoyens.

14, Retour à la séparation des pouvoirs.

15, Taxation des carburants de l’aviation, de la navigation et du transport au même taux que les carburants à la pompe.

16, Augmentation du minimum vieillesse de 30%

17, Suppression de la CSG

18, Retour au départ à la retraite à 60 ans à taux plein avec 37,5 annuités pour tout le monde (Public et privé).

Gilets jaunes : le Venezuela appelle Paris à respecter les «droits fondamentaux» des manifestants

Le président vénézuélien Nicolas Maduro enlace le drapeau du Venezuela lors de la clôture de la campagne pour l'élection d'une assemblée constituante à Caracas le 27 juillet 2017 (image d'illustration). 

Au lendemain de la dernière mobilisation nationale des Gilets jaunes du 24 novembre, les autorités vénézuéliennes ont fait part de leurs préoccupations face à la «répression» orchestrée, selon elles, par les forces de l'ordre françaises. 

Dans un communiqué de presse, les autorités vénézuéliennes ont exprimé, le 25 novembre, leurs vives inquiétudes face à l’attitude adoptée par l'exécutif français lors des dernières manifestations organisées par les Gilets jaunes, qui se sont notamment rassemblés à Paris le 24 novembre.

«Le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela manifeste sa préoccupation au sujet des récents événements survenus dans plusieurs villes de la République française, où des milliers de manifestants, protestant contre la mise en œuvre de mesures économiques impopulaires, ont été violemment réprimés par les services de sécurité, provoquant des dizaines de blessés et d’interpellations», peut-on lire dans un communiqué relayé sur les réseaux sociaux par le ministre vénézuélien des Relations extérieures Jorge Arreaza. Exhortant les autorités françaises au «dialogue» afin de «prévenir l'accroissement des tensions», Caracas dit souhaiter que «les institutions françaises agissent dans le respect des droits fondamentaux de sa population».

La dernière journée de mobilisation avait été entre autres marquée par des affrontements et d'impressionnants dégâts matériels, notamment sur les Champs-Elysées. Le ministre de l'Intérieur n'avait pas manqué à cette occasion de jeter la pierre à l'«ultra-droite».



Cette déclaration intervient alors que les relations entre la France et le Venezuela se sont fortement dégradées au cours des derniers mois. Lors de son discours de politique étrangère, le 29 août 2017, le président français Emmanuel Macron avait notamment fustigé la manière dont «certains», en France, avaient pu se montrer complaisants avec «le régime qui se met en place au Venezuela». Il avait qualifié le gouvernement de Nicolas Maduro de «dictature qui tente de se survivre au prix d'une détresse humanitaire sans précédent, alors même que les ressources de ce pays restent considérables». 

Paroles de Gilets jaunes (2)



"Méfiez-vous du peuple, vous l'avez mis dans la rue et vous ne savez pas si vous pourrez le faire rentrer à la sa maison."

Source : https://www.facebook.com/emilie.payet.3597/videos/149883382650146/

Paroles de Gilets jaunes (1)

24 NOVEMBRE : « CE N'EST PAS UNE MANIFESTATION, C'EST UN SOULÈVEMENT »

« Macron, maintenant tu dégages, casse-toi », « Marre d'être des vaches à lait », « Macron, on va lui faire tomber sa couronne. »

Paroles sans filtre de gilets jaunes, recueillies le 24 novembre sur les Champs-Elysées par Aude Lancelin et Robin Vollais.




Sourcehttps://www.facebook.com/LeMediaOfficiel/videos/2355579477799364/

Aucun fiché d'ultradroite ou d'ultragauche chez les manifestants gardés à vue (=le gouvernement pris en flagrant délit de mensonge)

Les interpellés de samedi ont entre 20 et 30 ans, sont des ouvriers, mécaniciens, cuisiniers, courtier en assurances ou conseiller financier. Mais aucun d'eux ne fait partie de mouvements extrémistes, de droite comme de gauche.


Aucun des gardés à vue arrêtés ce week-end à Paris lors de la fronde des «gilets jaunes» n'était fiché, que ce soit à l'ultragauche ou à l'ultradroite. L'ordre public décidément n'est pas une partie de poker. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait cru voir la main de l'extrême droite derrière ce mouvement. Son collègue Gérald Darmanin avait même parlé de «peste brune».

Des images ont bien montré des drapeaux aux insignes royalistes durant la manifestation. Et certains groupes d'extrême droite avaient effectivement appelé à manifester, comme Génération identitaire. Mais il faut croire que la police n'a pas arrêté les bons. Car le profil qui émerge de ces journées parisiennes très agitées, à la suite des interpellations, navigue aux antipodes des assertions de l'exécutif.

Les 101 gardes à vue réalisées juste après l'événement concernent une large majorité de suiveurs, souvent des provinciaux sans antécédents judiciaires. Une vingtaine d'entre eux a défilé, lundi, en comparution immédiate, devant plusieurs chambres correctionnelles mobilisées à cet effet au TGI de Paris. Leurs parcours sont divers: Anthony C., 25 ans, ressemble au comédien Pierre Niney et apprend à conduire des autobus ; Loïc A., 40 ans, habite à Fresnes, ce qui est commode car il est surveillant de prison et voulait «manifester contre la dégradation du service public», curieusement muni d'un marteau. 

Tony C., 29 ans, suit une formation pour ouvrir son cabinet de courtier en assurances, paisible activité pour laquelle il n'aura plus besoin de bombe lacrymogène ni de poing américain. «C'était pour me défendre des casseurs», justifie-t-il. Peu ou pas de mentions aux casiers judiciaires, sinon pour des délits mineurs. Ainsi Y., 27 ans, qui élève seule son petit garçon de 4 ans, fut-elle jadis condamnée à 15 jours de prison avec sursis pour conduite sans permis. Elle aurait notamment jeté de la peinture noire sur les forces de l'ordre. La plupart demandent un renvoi de leur dossier, qui reviendra en janvier. Ils sont placés sous contrôle judiciaire.

Un prévenu tranche dans cette galerie de gens modestes. Appelons-le Théo. Né en 1992, ce Haut-Savoyard est père de famille, titulaire d'un brevet des collèges et possède un Opinel dont il ne se sépare jamais - mauvaise idée quand on enfile un gilet jaune. Il est aujourd'hui «conseiller financier en Suisse» et touche environ 8000 euros par mois. «Je n'étais pas là pour casser du policier, je voulais simplement manifester mon mécontentement», explique-t-il à la présidente. Il a été condamné lundi soir à trois mois de prison avec sursis pour détention d'arme.

Les quelques meneurs interpellés ont plutôt le profil de ces gauchistes qui écument les rassemblements parisiens pour en découdre avec la police. Plusieurs tags et slogans laissés le long du parcours font d'ailleurs référence à l'ultragauche, notamment des logos anarchistes. Il faut cependant se rendre à l'évidence: la plupart de ces casseurs d'un jour sont en fait des coléreux ordinaires enhardis par l'anonymat de l'action collective.

Ils sont ouvriers, mécaniciens, cuisiniers, charpentiers, maraîchers, plombiers, âgés pour beaucoup entre 20 et 30 ans. Seulement sept mineurs ont été placés en garde à vue samedi. Trois interpellations de porteurs de gilets fluo ont également eu lieu dimanche en lien avec le mouvement de protestation. Parmi ces trois suspects placés en garde à vue figurent deux mineurs isolés marocains.

Que les trublions de samedi soient des novices n'enlève rien à la gravité des faits commis ce jour-là: 31 blessés dont sept parmi les forces de l'ordre. Et les dégâts causés par les casseurs se chiffrent en millions d'euros, avec une voiture, sept grues et chariots élévateurs incendiés, mais aussi 30 scooters, vélos et trottinettes en libre-service détruits. On ne compte pas non plus le mobilier urbain et les caméras de rue dégradées, sans parler des magasins. Une bijouterie Dior du VIIIe arrondissement déclare un demi-million d'euros de vols de bijoux et un million d'euros supplémentaires pour la casse.

Sourcehttp://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/11/26/01016-20181126ARTFIG00302-aucun-fiche-d-ultradroite-chez-les-manifestants-gardes-a-vue.php?fbclid=IwAR2wdLbm2zuM56L53eOQxhxKXildooSyDaCja8fheVBw_nOeVu4fD3m_QcE

Peut-on se fier aux chiffres du Ministère de l'Intérieur ?


Election = corruption (et/ou trahison)

Il n'y a de corruption que là où il y a du pouvoir oligarchique, et là où il y a du pouvoir oligarchique, tôt ou tard, il y a fatalement corruption.

Donc ...

Même si parfois sincérité est possible, quand les pouvoirs oligarchiques annoncent vouloir lutter contre la corruption, ce n'est que billevesée.

La corruption ne s'éteindra que quand sera abandonné le paradigme de la représentation oligarchique.

La démocratie intégralement directe est la seule organisation capable de barrer la route aux menteurs vautours et à ceux qui les achètent.

Je pourrais presque recopier le haut de page en y remplaçant corruption par trahison ......

Car si un peuple souverain peut se tromper, organiquement il ne peut être chroniquement trompé.
Certes, on me dit souvent, que la démocratie intégralement directe est impossible. C'est faux.
Elle demande seulement du travail. Conceptuel et de terrain.

Certes, on me dit que les gens sont veules, jamais ne voudront assumer ce travail. Quelle blague ! Bien sûr que si depuis 250 ans la participation est interdite, alors peu en ont le goût. De même qu'on ne pourrait expliquer le goût des cerises à qui n'en aurait jamais mangé, de même on ne peut donner le goût de la citoyenneté vraie à qui est né sans elle.

Mais souvenez vous de 2005, où pendant seulement quelques mois les gens ont cru détenir un pouvoir réel ; nous assistâmes alors à un embrasement de l'intérêt des foules. Tentez d'imaginer ce qu'il adviendrait si ce pouvoir était plus conséquent, incontournable, institutionnel et donc pérenne......


Donc, visons la démocratie.

Nous pouvons nous indigner à propos des effets secondaires de l'antidémocratie en vigueur, oui, oui, mais ce faisant, visons la démocratie. Qu'en toute occasion ou manifestation, elle soit rangée au sommet de nos consciences, jamais oblitérée par les engagements de circonstance, et au dessus d'eux.

Faut-il destituer Emmanuel Macron pour mettre un autre oilgarque à sa place ?


mardi 27 novembre 2018

Négociations ?

Les négociations entre le gouvernement et les Gilets jaunes seront-elles une réussite ?

Avant d'envisager un succès ou un échec, il faudrait déjà réfléchir à la faisabilité des négociations.

Mettons-nous un instant dans la tête de personnes comme Emmanuel Macron et tous les oligarques qui nous gouvernent depuis deux siècles.

Pour eux, nous ne sommes que du bétail, des machines organiques. Certains d'entre nous, par la promesse de miettes un peu plus grosses que les autres, jouent le rôle de chiens de garde, de chiens de berger, mais ce sont quand même des animaux aux yeux de leurs maîtres.

Imaginez-vous dans la tête d'un Macron qui se croit humain et qui voit la foule comme du vulgaire bétail. Est-ce qu'un humain négocie avec une vache qu'il va traire ou abattre ? Non, bien sûr. Il lâche ses chiens, au besoin, mais il ne négocie pas. C'est inconcevable.

Alors, après avoir fait gazer et bastonner les Gilets jaunes par leurs chiens CRS, pour calmer le troupeau, nul doute que les oligarques envisagent maintenant d'en tuer quelques-uns pour apeurer ce même troupeau.

Attention : Macron est entouré de commanditaires d'assassins et de truands professionnels (Attali, Castaner ou Benalla selon la génération) et ces gens-là ne sont pas à un "accident de la route" près ou à un "attentat terroriste" près pour faire taire les dissidents ou manipuler les foules inquiètes, prêtes à accepter des mesures dites "sécuritaires" qui sont en fait des suppressions de libertés.

Alors, après avoir prédit la violence de samedi 24 novembre 2018 (hélas), je prédis une tuerie samedi 1er décembre (j'espère me tromper cette fois).

Mais pas de négociations. Faut pas rêver !

Ce sera un rapport de force dans la durée.

Les grévistes anglais avaient perdu contre Thatcher dans les années 1980.
Par contre, en Islande, la "Révolution des casseroles" est venue à bout du gouvernement et des banquiers (ce qui est encore mieux !) après des mois de tapages hebdomadaires en 2008.

On peut gagner !

CRS

Les Compagnies républicaines de sécurité, également connues sous le sigle CRS, forment un corps spécialisé de la police nationale en France.

La Police nationale est une police d'État. Elle est rattachée au ministère de l'Intérieur. Les policiers titulaires et stagiaires qui la composent sont des fonctionnaires de l'État.

Remplaçant le corps des gardiens de la paix publique, elle naît le 14 août 1941, sous le régime de Vichy, par un décret signé par Pétain, texte d'application de la loi du 23 avril 1941 portant création de la Police nationale, décidée par le gouvernement de Vichy.

Ses missions sont la garantie des libertés individuelles et collectives, la défense des institutions de la République, le maintien de la paix et de l'ordre public et la protection des personnes et des biens.

Voyons un peu comment cette mission de protection des personnes (notamment des contribuables), des libertés individuelles (par exemple de s'exprimer) et collectives (par exemple de manifester pacifiquement) est mise en application par la police de Vichy ... en novembre 2018 :




Source :https://www.youtube.com/watch?v=SpCmbF5Y4X8

SI tous ces citoyens POLARISENT leurs volontés sur UNE SEULE CAUSE COMMUNE

Comme Léo, je trouve que ce formidable élan de révolte populaire des "Gilets Jaunes", contre le racket des prétendues "élites", ne peut servir à quelque chose QUE SI tous ces citoyens POLARISENT leurs volontés sur UNE SEULE CAUSE COMMUNE, bien choisie, radicale, décisive.
Or, puisque 80% des citoyens soutiennent les Gilets Jaunes ET QUE 80% des citoyens sont favorables à l'institution du Référendum d'Initiative Citoyenne, il me semble que c'est une occasion en or pour défendre cette idée à la fois très simple et très profondément révolutionnaire du RIC (révolutionnaire **SEULEMENT SI ce sont de simples citoyens et pas des politiciens qui en écrivent les règles**, naturellement, car vous savez bien que, si ce sont des élus qui l'instituent, ils écriront un fake RIC, comme l'actuel article 11 de notre anticonstitution).
Il me semble qu'aucun oligarque, aucun journaliste vendu aux riches, aucun collabo du système de domination parlementaire ne pourra trouver à redire publiquement à cet objectif très évidemment démocratique et irréprochable ("le peuple uni réclame le RIC, le vrai : en toutes matières"). Ils seront obligés de bredouiller de mauvaises excuses pour le refuser et leur malhonnêteté se verra plus que jamais au grand jour, comme par l'effet d'un puissant révélateur.
C'est la première fois, je crois, que je change mon image de profil, et je le fais parce que je trouve ce signe de ralliement intelligent et puissant, opportun. Il devrait devenir une priorité absolue pour les révoltés en jaune, à mon avis :
LE RIC EST UNE BONNE CAUSE COMMUNE DE RÉSISTANCE À L'OPPRESSION
Étienne.
http://www.article3.fr/informations/definition-du-ric
http://www.article3.fr/in…/proposition-loi-constitutionnelle
http://etrecitoyen.org/referendum-initiative-citoyenne
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Léo Girod : "Avec le RIC - Référendum d’Initiative Citoyenne en toutes matières, les citoyens auraient le contrôle sur leurs élus, leurs lois, leurs taxes… Ils seraient enfin souverains !
Si les gilets jaunes avaient le RIC pour unique revendication, ils l’obtiendraient, il en serait fini des taxes injustes, et si ce n'était pas le cas... au moins tous les Français en entendraient parler, et ce serait une grande avancée.
article3.fr/petition
clic-ric.org
En l’absence de revendication concrète, ces manifestations n'ont aucun sens...
Dans le meilleur des cas, le gouvernement pourrait reculer, ou inventer des petits cadeaux fiscaux pour faire passer la pilule. Mais le plus probable est encore qu’il ne se passe rien.
Exigeons le RIC !"
Vidéos sur le RIC : le-democrate.fr/videos/ric
Léo Girod
Ping Yvan Bachaud Pat Au Logis

Jean-Hugues Ratenon brandit un gilet jaune à la tribune de l'Assemblée nationale

Jean-Hugues RATENON, Député de la 5éme circonscription de La Réunion.

Lors du débat sur le PLFSS 2019, le député de la Réunion demande la tenue en urgence d'un référendum révocatoire à l'encontre du Président de la République MACRON.

NB: La Destitution du Président de La République est prévue par l'activation de l'Art. 68 de la Constitution.





Source : https://www.youtube.com/watch?v=z1baZEWZEaY

Les entrées de plusieurs centres des impôts murées pendant la nuit

Un coup des gilets jaunes ?

 (© Sean Justice via Getty Images)

"Droit dans le mur" : le message était on ne peut plus clair ce lundi 26 novembre au matin, devant le centre des impôts d’Ambérieu, dans l’Ain. Les deux entrées du bâtiment avaient été murées pendant la nuit, empêchant les employés d’y accéder à 7 h 30, comme le raconte Le Progrès, qui recense deux autres incidents de ce type dans la région.

En effet, des parpaings avaient également été empilés devant la porte de la trésorerie de Pont-d’Ain. "C’était probablement tôt lundi matin car le ciment était encore frais quand la perceptrice l’a découvert", témoigne le maire de la commune dans les colonnes du quotidien régional.

Même chose en Charente, devant la trésorerie de Roumazières-Loubert. "La porte d’entrée principale avait été murée par des apprentis maçons qui l’ont obstruée à l’aide de parpaings et de ciment", rapporte La Charente libre. 

Enfin, un incident du même type était à déplorer devant le centre des impôts de Bourg-en-Bresse, toujours dans l’Ain.

Source https://news.konbini.com/democratie/lentree-de-plusieurs-centres-des-impots-mures-pendant-la-nuit?utm_source=speech_fb&utm_campaign=socialflow&utm_medium=social&fbclid=IwAR1cHOZ-F30U_Y0sy-9dFrvz_CKdvfScgixS0vawnNDdXxPiR3yG8sNelmU

Eva Joly : « Notre malheur, c’est que la Commission est dirigée par l’ ‘évadeur’ fiscal en chef »

Eva Joly est députée européenne, vice-présidente de la Commission spéciale sur la criminalité financière, la fraude fiscale et l’évasion fiscale (TAX3) du Parlement européen. Depuis Strasbourg, elle est revenue sur les derniers scandales financiers européens, sur les difficultés de mettre en place des solutions et sur la question des lanceurs d’alerte.

Eurosorbonne : Quand est-ce que le Parlement a commencé à s’intéresser à la question de l’évasion fiscale ?

Eva Joly : Nous avions commencé notre travail après le scandale de LuxLeak en novembre 2014, où il était devenu évident pour tout le monde que 350 multinationales avaient un rescrit fiscal avec le Luxembourg. De ce rescrit, il résultait qu’elles ne payaient qu’un pourcentage très faible d’impôt. Nous avons alors pu obtenir un mandat pour une commission spéciale, qui était chargée d’étudier et comprendre l’étendue de la problématique et de proposer des réformes pour y remédier. Nous l’avions appelé TAX1, et son mandat a été prolongé. Et juste au moment où nous terminions le travail sur LuxLeak en 2016, il y a eu le scandale des Panama Papers. Nous avons alors créé la commission TAX2, qui travaillait plus précisément sur les éléments révélés par ce dernier. Mais ce n’était que la partie émergée de l’iceberg.

Que ressort-t-il de ces commissions spéciales ?

À partir des Panama Papers, nous avons enquêté et fait des propositions très concrètes à la Commission. Ce que nous voyons à travers ces leaks, c’est que la législation sur le blanchiment n’est pas suffisamment appliquée, puisqu’il avait été possible que des milliards d’euros quittent les pays européens pour aller se cacher dans les paradis fiscaux. Et ce, sans que les mécanismes anti-blanchiment soient déclenchés ! En parallèle, nous avons travaillé au renforcement des règles de lutte contre le blanchiment. Nous en sommes à la cinquième directive, dans laquelle il est prévu la création d’un registre des bénéficiaires finaux des sociétés mais aussi des trusts, ce qui manquait jusqu’à maintenant. C’est une avancée très importante. Maintenant, il va être obligatoire d’enregistrer le créateur du trust, son bénéficiaire, le protecteur, le trustee… Malheureusement, le registre n’est pas d’accès public, mais l’intérêt peut être facilement justifié. C’est quand même un grand pas en avant.
Nous avons aussi recommandé un changement complet du système de taxation des multinationales. La source du problème, c’est que les multinationales ont énormément de filiales et déplacent les bénéfices de l’une à l’autre de manière artificielle, ce qui rend les paradis fiscaux attractifs. L’Europe est seule au monde, et nous pensons que c’est une voie sans issue : on aura beau mettre des règles sur le prix des transferts, les services fiscaux n’arriveront jamais à suivre les entreprises qui ont des milliers de filiales. Nous pensons qu’il faut changer de système, qu’il faut une taxation unique, faite au siège de l’entreprise avec une répartition du produit fiscal selon des critères préétablis. Il faut tenir compte du chiffre d’affaire, qui est un indicateur qu’on ne peut pas beaucoup fausser, du lieu des investissements matériels… Nous avons aussi des critères permettant de taxer l’industrie numérique : le nombre de clics, le nombre de contrats signés par pays, la valeur des informations vendues…
Pour chaque mandat, nous avons conduit énormément d’auditions. Mais c’est presque toujours très décevant, très convenu. Il n’en ressort pas grand-chose. Nous avions juste terminé ce travail là lorsqu’il y a eu les Bahamas Leaks. Ce qui caractérise TAX3, c’est que nous nous sommes penchés sur des sujets annexes : sur le rôle de Malte et de Chypre, plus particulièrement comme des lieux de blanchiment et de vente de visas dorés.

Comment l’Europe peut-elle lutter contre ces fraudes titanesques et complexes, qui exploitent les failles du système fiscal international ?

La solution, c’est l’ACCIS (Assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés, ndlr). Ce qui fait que ces fraudes sont possibles aujourd’hui, c’est qu’on taxe chaque filiale d’une entreprise là où elle a décidé de l’établir, donc dans les paradis fiscaux. L’OCDE, dans son projet BEPS (Base Erosion and Profit Shifting, ndlr) de 2015, avait promis de s’attaquer à la problématique des paradis fiscaux. Mais ils essayent d’arranger quelque chose qui n’est pas arrangeable ! C’est une erreur de base : avec des armées d’avocats fiscalistes, les entreprises ne vont pas lâcher. Mais avant que le monde le comprenne, il va se passer encore 15 ans. D’ici là, nous aurons la révolution par l’injustice.
Quand l’Europe dit que cette voie est sans issue, ça ne plaît ni aux Américains ni à l’OCDE. Malheureusement, c’est aujourd’hui la seule institution internationale qui travaille sur la fiscalité. Les Nations Unies devraient sortir une convention fiscale, en fixant les normes internationales et en tenant compte des besoins des pays en voie de développement, mais ils n’en ont pas les capacités. Et surtout, l’OCDE a un mandat du G20 depuis 2008. Elle est donc très légitime dans ses propositions. Malheureusement, elle est l’organisation des multinationales. Si on ne comprend pas ça, on ne comprend pas le monde. Des fils d’archevêques pourront beaucoup voyager et faire des millions de réunions, cela ne changera rien à la problématique : l’OCDE travaille sur la base du consensus, et il n’y en aura jamais.

Comment vos propositions sont-elles reçues au sein des institutions ?

Ce qui est très intéressant, c’est que le vote du Parlement sur l’ACCIS en mars 2018 a recueilli une très forte majorité. Ce projet, porté par les Verts, a été rejoint par l’ensemble des forces politiques, y compris la droite. Notre malheur, c’est que la Commission est dirigée par l’ ‘évadeur’ fiscal en chef, Jean-Claude Juncker. Lorsqu’il était Premier ministre et ministre des Finances du Luxembourg, il a mis en place ce qui fait la richesse de son pays, c’est à dire le détournement des produits fiscaux des autres pays. Nous l’avions coincé avec LuxLeak au début de sa législature, mais une grande coalition le protégeait. Quand il est venu en audition à TAX3, il avait promis d’utiliser l’article 116 du Traité. Cet article rend possible, en cas de grave distorsion de concurrence, de passer en co-décision après avoir constaté l’absence d’unanimité. Cette décision dépend d’une délibération au sein de la Commission, entre Pierre Moscovici et Jean-Claude Juncker. Il a répété dans son Discours de l’état de l’Union il y a quelques mois qu’il était important de sortir de l’unanimité, mais je pense que nous sommes maintenant trop proches des élections pour qu’il le fasse. Je ne sais pas si la prochaine législature va porter ce dossier comme nous le faisons, mais je pense que les Verts seront toujours là pour le défendre. Ce combat est un combat majeur pour financer la transition énergétique.

Tous ces scandales qui ont lancé les commissions TAX ont été rendus possibles par des lanceurs d’alerte. Aujourd’hui, la directive « secret des affaires » est passée. D’un côté, le Parlement lance des commissions grâce aux lanceurs d’alerte et de l’autre, des directives sont votées qui vont empêcher ce travail. Quel impact cela va-t-il avoir ?

Les Verts ont lutté contre la directive « secret des affaires », qui est un pur scandale, mais qui a été portée par les socialistes ! Merci à eux… Nous travaillons actuellement sur la directive « protection des lanceurs d’alerte », qui est déjà une victoire. Dans le libellé, qui est encore en négociation, nous essayons de faire passer l’idée qu’on ne peut pas opposer à un lanceur d’alerte le secret des affaires dans l’ensemble des États membres. Le secret des affaires est d’un rang inférieur à la protection des lanceurs d’alertes. Ça réglerait le problème en France, parce qu’il serait dit dans un texte européen que l’un ne pourrait pas empêcher l’autre.

Selon vous, les commissions créées après les scandales ont-elles permis de réelles avancées ?

Oui, je le pense vraiment. La directive « lanceurs d’alerte » est une avancée et l’une de nos revendications. L’obligation aux intermédiaires de dénoncer aux services fiscaux les schémas de défiscalisation mis en place est très importante. Et surtout, le texte sur l’ACCIS va finir par passer ! Je pense aussi que les rapports que nous avons faits seront toujours là, dans le domaine public. Je suis fermement convaincue que lorsque l’opinion publique est éclairée, que la situation est injuste, il y a une force irrésistible pour que ça change.

Il y a pourtant une multiplication de ces affaires, et on a l’impression qu’elles font de moins de moins en bruit, passant de plus en vite dans l’actualité…

Je ne sais pas si elles passent de plus en plus vite… Je pense que l’existence de nos commissions spéciales et de nos commissions d’enquête a fait qu’on ne peut pas les oublier. Nous avons maintenu la pression et décrit le problème. Les Verts vont publier deux rapports traitant de ces questions avant la fin de l’année, et je recommande aux journalistes de les lire. Nous produisons de l’empirique, de la connaissance qui n’est pas théorique sur la fiscalité. Jusqu’à ce que nous créions nos commissions, les spécialistes savaient ce qu’il se passait mais l’opinion ne le savait pas. Aux journalistes de rapporter la bonne parole.

Propos recueillis par Apolline Garnier et Nezim Tandjaoui.
Crédit photo : Matthieu Riegler, CC-by

Sourcehttp://www.eurosorbonne.eu/2018/11/21/eva-joly-malheur-cest-commission-dirigee-l-evadeur-fiscal-chef/?fbclid=IwAR3SV1EtUkYd-MQe6Hfjiy-S8vuEo-LA5OyOc6A7YNPhCT9EvPhneMIEiMA

Le Ministère de la Propagande Nationale

Voilà ce que le ministère de l’Éducation Nationale nous demande de faire : "Ne pas aborder les motifs" mais "Juger les exactions" !

Carlos Tavares, président de PSA, propos critiques sur la voiture électrique…

« Le monde est fou.
Le fait que les autorités nous ordonnent d’aller dans une direction technologique, celle du véhicule électrique, est un gros tournant.
Je ne voudrais pas que dans 30 ans on découvre quelque chose qui n’est pas aussi beau que ça en a l’air, sur le recyclage des batteries, l’utilisation des matières rares de la planète, sur les émissions électromagnétiques de la batterie en situation de recharge ? »
« Comment est-ce que nous allons produire plus d’énergie électrique propre ?
Comment faire pour que l’empreinte carbone de fabrication d’une batterie du véhicule électrique ne soit pas un désastre écologique ?
Comment faire en sorte que le recyclage d’une batterie ne soit pas un désastre écologique ?
Je m’inquiète en tant que citoyen, parce qu’en tant que constructeur automobile, je ne suis pas audible. »
« […] On est en train d’évoluer d’un monde où la technologie était neutre vers un monde où on nous instruit d’aller dans la direction du véhicule électrique. […]
Simplement, si on nous donne l’instruction de faire des véhicules électriques, il faut aussi que les administrations et les autorités […] assument la responsabilité scientifique du fait qu’ils nous ont instruits de faire des véhicules électriques. »

Commentaire sous une vidéo critiquant François Ruffin

Le jeu politique dans ce pays, la France, ressemble de plus en plus à celui des années trente qui en 36 a vu arriver au pouvoir un cartel des gauches avec Léon Blum comme président du conseil. Ce dernier s'est immédiatement plié aux ordres du grand patronat, avant que de subir la pression de la classe ouvrière qui à l'époque existait encore en tant que classe sociale et produisait la richesse du pays. Depuis on a inventé la délocalisation et la société de services. Ce qui permet à Ruffin de faire pleurer dans les chaumières sur le cas des femmes de ménage à l'assemblée nationale et de regarder passer les industriels dans sa région. Ils viennent, ils pillent et s'en vont.

Après 36 il y a eu 1944 et le CNR, dont tout le monde se réclame (???), un parti communiste à plus de 20% et des militants armés par les mouvements de résistance FTP. Une résistance de la première heure et politisée.

Puis au sommet du cynisme 1981 est arrivé avec François Mitterrand, décoré de la francisque, ministre sous de Gaulle durant la guerre d'Algérie, créateur de la CRS et de gauche comme moi je suis de la haute. Depuis nous subissons de gauche à droite la même politique, le même diktat, les même têtes à piques, les même sermons sur l'air de : vous en avez trop profité !

François Ruffin et la France insoumise, qui se soumet à tout, y compris au "suffrage universel" et se propose d'aller à Bruxelles avec ses députés élus par son "peuple", tout en nous serinant que ce parlement ne sert à rien, est composée pour 90% d'ex socialistes qui tel les sépulcres blanchis de la parabole voudraient bien faire oublier qu'ils ont depuis trente ou quarante ans tout validé, tout entériné via leurs élus, leurs manifs, leurs pétitions et autres traînages de savates pot-au-feu-raz-de-marée.

En ça oui Ruffin est un joueur de flûte qui promet aux bourgeois de la ville d'emporter à sa suite tout ce que la ville compte de pauvres. En ça oui il est important de se méfier de ces petits enfants de Talleyrand qui disait : "L'opinion publique c'est comme un médicament, il faut l'agiter avant de s'en servir."

Le pipeautage démago du populiste François Ruffin 

La France a besoin de démocratie ! Exigeons le référendum d'initiative citoyenne !

Plus de chèques en blanc aux élus, exigeons le Référendum d'Initiative Citoyenne - Populaire !!! Le peuple décide !!!

Deuxième étape : rédigeons nous-même notre CONTRAT SOCIAL !

Comme le soulignait l’article 28 de la Constitution de 1793 : « un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer, ou de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures ».

Rédigeons-nous même notre constitution pour mettre fin aux abus du pouvoir et aux conflits d'intérêts ! Ecolos, bobos, prolos tous unis face à l'oligarchie financière et politique en place !