mercredi 29 juillet 2009

Gabarits moyens dans les épreuves de sprint et les épreuves combinées (3)

Gabarit moyen des champions olympiques du décathlon : 1m87, 88 kg.
(NB : C'est exactement le même que celui des lanceurs de javelot.)
Deux athlètes ont réussi à conserver leur titre : Bob Mathias (1m90, 92 kg), vainqueur en 1948 et 1952; et Daley Thompson (1m84, 92 kg), vainqueur en 1980 et 1984.
Le plus grand : Christian Schenk, 2m00 (vainqueur en 1988). Le plus petit : Bryan Clay, 1m80 (vainqueur en 2008).
Le plus lourd : Jim Bausch, 95 kg (vainqueur en 1932). Le plus léger : Harold Osborn, 73 kg (vainqueur en 1924).

Le pentathlon (5 épreuves d'athlétisme) n'a été inscrit qu'aux Jeux Olympiques de 1912, 1920 et 1924. Jim Thorpe (1m83, 86 kg), également vainqueur du décathlon, s'imposa en 1912. Eero Lehtonen (1m84, 78 kg) s'imposa en 1920 et 1924.

Le pentathlon antique (course, saut, lancers de javelot et de disque, lutte) n'a été proposé qu'en 1906 à Athènes ... lors d'une édition des Jeux qui n'a pas été reconnue par le CIO. Vainqueur Hjalmar Mellander (1m83, 80 kg) ... profitant de l'abandon sur blessure du grand favori Martin Sheridan (1m90, 88kg) vainqueur du lancer du disque et du poids lors de cette compétition ainsi que médaillé d'argent en saut en hauteur, saut en longueur et lancer de pierre !

Gabarit moyen des champions olympiques du pentathlon moderne (cross-country, natation, équitation, tir au pistolet et escrime) : 1m81, 73 kg.
Deux athlètes ont réussi à conserver leur titre : Lars Hall (?,?), vainqueur en 1952 et 1956; et Andrey Moiseyev (1m95, 83 kg), vainqueur en 2004 et 2008.
Le plus grand : Andrey Moiseyev, 1m95 (vainqueur en 2004 et 2008). Le plus petit connu : Janusz Pyciak-Peciak, 1m71 (vainqueur en 1976).
Le plus lourd : Andrey Moiseyev, 83 kg (vainqueur en 2004 et 2008). Le plus léger connu : Daniele Masala, 66 kg (vainqueur en 1984).

Source : http://www.sports-reference.com/olympics/sports/

Gabarits moyens dans les épreuves de sprint et les épreuves combinées (2)

Les athlètes grecs se doutaient déjà que la force des animaux résidait dans leurs testicules. A la fin du XIXème, un physiologiste français réputé répondant au nom d’Edouard Brown-Séquard s'enticha à le montrer. Pour ce faire, il fit un mélange de sang issu de testicules animales, de sperme, d'extraits de testicules de chien et de porc et se l'injecta en sous cutané. A ses dires, il ressentit de suite une vigueur accrue, des capacités intellectuelles revigorées.

Quarante ans plus tard (dans les années 1930), l'hormone mâle est isolée puis synthétisée. Dès lors, les sportifs disposent des clés permettant à la kyrielle "d'ouvriers" de leur organisme d'activer les machines de l'usine cellulaire. La fabrication industrielle de tissus organiques peut s'enclencher ; l'ère du dopage à la testostérone peut commencer.

Dans les années d'avant-guerre, puis dans les années 50, les rumeurs font état d'utilisation de stéroïdes anabolisants par les athlètes soviétiques. Après confirmation auprès de leurs homologues russes, les coaches américains suivent la tendance.

Dans les années 60, les records, dans les disciplines de force comme les lancers, s'envolent. Les athlètes acquièrent une nouvelle stature ; des gabarits "jamais vus" investissent les stades. Si l'effet sur les sportifs hommes est important, en ce qui concerne les femmes, il est déconcertant.

En comparant les gabarits des vainqueurs olympiques du 100m, on constate que, jusqu’en 1960, aucun champion n’avait pesé plus de 75kg (fourchette de 56 à 75 kg). Or, à partir de 1964, plus personne ne pèsera moins de 80kg (de 80 à 94 kg très exactement). Dans une moindre mesure, on peut faire la même constatation avec les vainqueurs olympiques du 200m. Un changement brutal semble s’être opéré entre 1960 et 1964. Mais au-delà, sur 400m, c’est moins net en terme de gabarit.

Parmi les champions olympiques :
Gabarits moyens jusqu’en 1960 / Gabarits moyens après 1960
100m : 1m76, 68 kg / 1m85, 84 kg
200m : 1m77, 68 kg / 1m84, 79 kg
400m : 1m82, 73 kg / 1m86, 78 kg

Source : http://www.volodalen.com/23dopage/dopage3.htm

Gabarits moyens dans les épreuves de sprint et les épreuves combinées (1)

Après avoir étudié les gabarits des hommes forts dans les épreuves "lourdes" de l'Antiquité, les sports de combat modernes, l'haltérophilie ou encore les concours de lancer en athlétisme (poids, disque, marteau et javelot), voici, à titre de comparaison, ceux des champions de vitesse (100m, 200m et 400m plats) et des épreuves combinées (décathlon mais aussi pentathlon antique ,pentahlon et pentathlon moderne).

Gabarit moyen des champions olympiques du 100m : 1m80, 75 kg.
Un seul athlète a réussi à conserver son titre : Carl Lewis (1m88, 80 kg), vainqueur en 1984 et 1988.
Le plus grand : Usain Bolt, 1m96 (vainqueur en 2008). Les plus petits : Frank Jarvis et Archie Hahn, 1m67 (vainqueurs respectivement en 1900 et 1904).
Le plus lourd : Lindford Christie, 94 kg (vainqueur en 1992). Le plus léger : Percy Williams, 56 kg (vainqueur en 1928).

Gabarit moyen des champions olympiques du 200m : 1m80, 70 kg.
Aucun n'a réussi à conserver son titre depuis la restauration des Jeux Olympiques en 1896.
Le plus grand : Usain Bolt, 1m96 (vainqueur en 2008). Le plus petit : Archie Hahn, 1m67 (vainqueur en 1904).
Les plus lourds : Usain Bolt et Shawn Crawford, 86 kg (vainqueurs respectivement en 2004 et 2008). Le plus léger : Percy Williams, 56 kg (vainqueur en 1928).

Gabarit moyen des champions olympiques du 400m : 1m84, 75 kg.
Un seul athlète a réussi à conserver son titre : Michael Johnson (1m83, 77 kg), vainqueur en 1996 et 2000.
Le plus grand : Arthur Wint, 1m94 (vainqueur en 1948). Le plus petit : Bill Carr, 1m72 (vainqueur en 1932).
Le plus lourd : Quincy Watts, 88 kg (vainqueur en 1992). Les plus légers : Tom Burke, Harry Hillman et Bill Carr, 66 kg (vainqueurs respectivement en 1896, 1904 et 1932).

Source : http://www.sports-reference.com/olympics/sports/

mardi 28 juillet 2009

Âges extrêmes en lutte ou judo, et boxe olympiques

Le plus jeune concurrent à s'être présenté en lutte aux Jeux Olympiques Modernes fut l'Indien Mahabir Singh (1m65, 54 kg). En 1980, il a obtenu la 5ème place en lutte libre dans la catégorie des poids plumes alors qu'il n'avait que 15 ans et 330 jours.
http://www.sports-reference.com/olympics/athletes/si/mahabir-singh-1.html

Le concurrent le plus âgé à s'être présenté en lutte aux Jeux Olympiques Modernes fut l'Australien Michael "Mick" Pikos (1m80, 120kg). En 1996, il a obtenu la 16ème place en lutte libre dans la catégorie des poids super-lourds alors qu'il avait 42 ans et 42 jours.
http://www.sports-reference.com/olympics/athletes/pi/mick-pikos-1.html

Le plus âgé en judo fut le Costa Ricain Orlando Madrigal (1m63, 78kg), âgé de 43 ans et 223 jours lors des Jeux Olympiques de 1964. Il termina 17ème chez les poids moyens.http://www.sports-reference.com/olympics/athletes/ma/orlando-madrigal-1.html

Le meilleur lutteur de l'Antiquité (et sans doute le meilleur combattant sportif de l'Histoire), Milon de Crotone, a obtenu son premier titre olympique à l'âge de 15 ans (en 540 avant J.-C.) et son dernier titre isthmique (en 513 avant J.-C.) à l'âge de 42 ans. Il perdit pour la première fois de sa carrière lors des Jeux Olympiques de 512 avant J.-C. à l'âge de 43 ans.
http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/search/label/Carri%C3%A8re%20du%20meilleur%20de%20tous%20les%20temps

En boxe, le plus jeune fut le Néerlandais Huub Baarsgarst (15 ans et 186 jours) lors des Jeux de 1924. Il obtint la 17ème place dans la catégorie des poids légers.
http://www.sports-reference.com/olympics/athletes/hu/huub-huizenaar-1.html

Le plus âgé fut le Pakistanais Muhammad Sadiq (41 ans et 321 jours) aux Jeux de 1976. Il termina 16ème dans la catégorie des poids plumes.
http://www.sports-reference.com/olympics/athletes/sa/muhammad-sadiq-1.html

lundi 27 juillet 2009

Vitesse, force, et combinaison des deux

Durant l'Antiquité, celui qui incarna plus que tout autre les qualités de vitesse fut Leonidas de Rhodes. Il réussit le triplé "stadion" (192m en ligne droite), "diaule" (192m aller-retour) et "hoplitodrome" (192m aller-retour avec l'équipement d'un hoplite : casque, bouclier et jambières) lors que quatre éditions successives des Jeux Olympiques : en 164, 160, 156 et 152 avant J.-C. . Nul autre athlète, y compris des Jeux Olympiques Modernes, n'a pu égaler son total de 12 titres individuels. Le seul moderne qui a réussi le doublé 200m-400m est Michael Johnson (1m83, 77kg) en 1996. Et celui qu'on considère comme le meilleur athlète moderne, Carl Lewis (1m88, 80kg), a conquis 9 titres olympiques (dont "seulement" 7 individuels) à cheval sur 4 olympiades : 1984, 1988, 1992 et 1996.
http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9onidas_de_Rhodes
http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/07/introduction.html

Celui qui incarna plus que tout autre les qualités de force, par ses nombreuses victoires en sport de combat, fut Milon de Crotone. Ce lutteur énorme d'environ 1m90, pour 130 à 160kg, resta invaincu pendant 28 années. Entre 540 et 512 avant J.-C., il conquit 6 titres olympiques, 7 pythiques, 10 isthmiques et 9 néméens. Il devance tous les autres combattants de l'Histoire, y compris les modernes.
http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/05/carrire-sur-sept-olympiades.html

Le meilleur athlète d'épreuves combinées (en pentathlon antique : stadion, javelot, disque, quintuple saut en longueur sans élan et lutte orthopale) fut Philombrotos de Sparte. Il fut couronné lors de trois olympiades successives, en 676, 672 et 668 avant J.-C. Aucun pentathlète antique ni décathlète ou pentathlète moderne n'a pu faire mieux que deux médailles d'or olympiques.
http://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2009/07/lathlete-ideal-1.html
http://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2009/07/lathlete-ideal-2.html
http://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2009/07/lathlete-ideal-3.html
http://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2009/07/lathlete-ideal-4.html

dimanche 26 juillet 2009

L'athlète idéal (5)

Quel gabarit possédaient ces champions d'épreuves combinées ? Quelle apparence peut-on leur donner ?

Jim Thorpe (1m85, de 86kg aux JO à 92kg en NFL)

Double vainqueur olympique 1912

Bob Mathias (1m90, 92kg)
Vainqueur olympique 1948-1952

András Balczó (1m81, 73kg), au centre
Meilleur pentatlhète moderne. Spécialiste de cross-country
Vainqueur olympique 1972

Daley Thompson (1m84, 92kg)
Vainqueur olympique 1980 et 1984

Moyenne des trois meilleurs décathloniens (deux fois vainqueurs olympiques) : 1m86,91kg
Si combinés avec le gabarit du meilleur pentathlète moderne : 1m85, 87kg

L'athlète idéal (4)

Qui a fait mieux que Jim Thorpe dans les épreuves combinées ? C'est-à-dire qui a régné plus de 7 années sur des épreuves combinées ?

Comme toujours, il ne faut pas oublier que le sport de compétition n'a pas commencé au XXème siècle ! Il y a peut-être des champions qui ont fait mieux que Jim Thorpe, Bob Mathias et Daley Thompson lors des douze siècles d'existence des Jeux Olympiques antiques ...

Voyons s'il y a eu des doubles vainqueurs olympiques de pentathlon antique ... en consultant l'incontournable base de donnée : http://www.fhw.gr/olympics/ancient/en/db.html

Sur la période romaine allant de 146 avant JC à 393 après JC, on trouve deux champions qui égalent les performances de Bob Mathias et Daley Thompson :
- Demetrios de Salamis, vainqueur en 229 et 233 (après JC)
- et Aelius Granianus, de Sikyon, vainqueur en 137 et 141 (après JC).
Soit à peine deux champions en cinq ou six siècles !

Si on remonte plus loin encore, à la période hellénistique (c'est-à-dire jusqu'en 323 avant JC), on ne trouve pas d'autre nom à ajouter à la liste des doubles vainqueurs olympiques en épreuves combinées. Rien en deux siècles ! Ce qui prouve que c'est un exploit digne d'être valorisé.

Plus ancien encore : la période grecque dite classique : de 480 avant JC à 323 avant JC. On ne trouve qu'un seul autre nom à ajouter à la liste des doubles vainqueurs olympiques en épreuves combinées :
- Theopompos d'Heraia, vainqueur en 484 et 480 avant JC.

Très peu d'hommes ont fait clairement mieux que Jim Thorpe, même en remontant 2500 ans en arrière. A ce stade de l'enquête, on n'a retrouvé que cinq champions (dont deux durant le XXème siècle) qui avoisinnent les 8 années de règne (estimations sur la base des seuls titres olympiques) contre 7 années avec certitude pour Jim Thorpe. Mais il reste encore une dernière chance : l'époque grecque archaïque.

Et là, enfin, on trouve celui qui les devance tous, le seul et l'unique triple vainqueur olympique en épreuves combinées, "forcément" issu du système éducatif le plus dur que l'Europe ait connu : Sparte. Le nom de cet athlète :
- Philombrotos de Sparte, vainqueur olympique en 676, 672 et 668 avant JC. Durée du règne estimée à 12 années.

L'athlète idéal (3)

Qui a fait mieux que Jim Thorpe dans les épreuves combinées ? C'est-à-dire qui a régné plus de 7 années sur des épreuves combinées ?

Quand on poursuit l'enquête (après avoir constaté que personne n'a fait mieux en pentathlon moderne, que 6 années de règne), et qu'on analyse les palmarès olympiques, on ne trouve que deux doubles champions olympiques sur l'ensemble du XXème siècle :
- l'Etatsunien Bob Mathias (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bob_Mathias ) vainqueur en 1948 (à l'âge de 17 ans seulement !) et en 1952; trois fois détenteur du record du monde; qui réalisa aussi une belle carrière universitaire en football US; et qui devint ensuite un homme politique (quatre fois élu comme représentant de la Californie au Congrès Américain);
- et surtout le Britannique Daley Thompson (http://fr.wikipedia.org/wiki/Daley_Thompson ) vainqueur des Jeux Olympiques en 1980 et 1984 (après avoir échoué en 1976 alors qu'il n'avait que 18 ans, puis finissant au pied du podium en 1988). Il établira quatre fois le record du monde et aura une période d'invincibilité de près de 9 années (jusqu'en 1987).

Le règne de ces deux hommes peut être estimé à 8 années, ce qui les place juste devant Jim Thorpe.

L'athlète idéal (2)

Qui a fait aussi bien (ou mieux) que Jim Thorpe dans les épreuves combinées ? J'entends par là : qui a dominé le décathlon, l'heptathlon masculin, le pentahlon, le penthalon moderne ou le penthalon antique sur au moins deux olympiades ?

En penthalon moderne, je n'ai trouvé qu'un seul double champion olympique sur tout le XXème siècle : le Suédois Lars Hall, vainqueur en 1952 et 1956, également champion du monde en 1950 et 1951 (mais battu en 1953, 1954 et 1955) ... donc finalement dominateur "seulement" 4 années.
Parmi les multiples champions du monde de pentathlon moderne, j'ai trouvé :
- le Soviétique Igor Nivikov (champion du monde 1957, 1958, 1959 et 1961 mais jamais champion olympique) : durée du règne = 4 années;
- le Hongrois Andras Balczo, vainqueur en 1963, 1965, 1966, 1967 et 1969 qui fut également champion olympique en 1972 (après deux tentatives infructueuses en 1964 et 1968). Durée du règne estimée à : 6 années.
- le Soviétique Pavel Lednev : champion du monde 1973, 1974, 1975 et 1978. Durée du règne = 4 années.
- le Polonais Januz Pyciak-Peciak : champion du monde 1977 et 1981 également champion olympique en 1976. Durée du règne = 3 années.
- et le Français Sébastien Deleigne : champion du monde 1995, 1997 et 1998. Durée du règne = 3 années.

L'athlète idéal (1)

Depuis la nuit des temps, face à un danger, l'homme n'a eu que deux options pour survivre : fuir ou combattre.
Transposé dans le domaine des sports, ces deux alternatives donnèrent naissance à la course à pied et à la lutte; dès les premiers grands jeux sacrés de l'Antiquité.
Les qualités de vitesse ou de force, déclinées sur différentes distances, ou dans différents styles de combat ou épreuves de force, furent associées aux épreuves "lègères" ou épreuves "lourdes".
Un coureur se devait donc d'être un poids léger, surtout sur de longues distances, voire un poids moyen, sur les plus courtes distances, tandis qu'un lutteur ou un lanceur se devait être un poids lourd.

Est-il possible de combiner ces qualités de vitesse et de force apparemment antagonistes ? C'est le défi que doivent relever les athlètes participant à des épreuves combinées. C'est donc probablement parmi eux que su trouve "l'athlète idéal".

Le premier athlète des temps modernes à s'être illustré dans les épreuves combinées fut Jim Thorpe (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jim_Thorpe). De son nom d'Amérindien "Wa Tho Huck" (Sentier Brillant), il démontre son éclectisme/sa polyvalence en étant performant en football US, en baseball, à lacrosse (jeu collectif amérindien à ne pas confondre avec la croche, lutte traditionnelle réunionnaise : http://www.lacroche.com/) et en athlétisme ! En 1912, il décroche deux médailles d'or olympiques dans les épreuves combinées d'athlétisme : décathlon et pentathlon (à ne pas confondre avec le pentathlon moderne toujours discipline olympique). Il devient ensuite professionnel de baseball puis surtout de football US où il gagne les titres de "champion du monde" 1916, 1917 et 1920.

Quels concours se cachent derrière l'appellation "épreuves combinées" ?

En athlétisme, il existe bien sûr le décathlon : http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9cathlon A cheval sur deux journées, les athlètes complets rivalisent sur :
- la course du 100m
- le saut en longueur
- le lancer du poids
- le saut en hauteur
- la course du 400m
puis :
- la course du 110m haies
- le lancer du disque
- le saut à la perche
- le lancer du javelot
- et la course du 1500m.
Le vainqueur est désigné selon un barême de points pour chaque performance mesurée dans chacune des dix épreuves. Le record du monde actuel (9026 points) est détenu par un Tchèque, Roman Sebrle : http://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_%C5%A0ebrle . Celui-ci fut champion du monde en salle 2001, 2003, champion olympique 2004 et enfin champion du monde (en plein air) en 2007.

L'épreuve combinée pour les championnats du monde en salle est l'heptathlon (mais pas avec les mêmes épreuves que pour l'heptathlon féminin) :
- la course du 60m
- le saut en longueur
- le lancer du poids
- la course du 60m haies
- le saut à la perche
- et la course du 1000m
http://fr.wikipedia.org/wiki/Heptathlon

A l'époque de Jim Thorpe (1912), il existait, parallèlement au décathlon, l'épreuve combinée du pentathlon :
- saut en longueur
- lancer du javelot
- la course du 200m
- le lancer du disque
- et la course du 1500m.

Ce pentathlon est fort proche de celui que les Grecs avaient mis en place lors des Jeux Olympiques antiques. A l'époque, on ne mesurait pas les performances. On ne considérait que les victoires. Si un athlète remportait les trois premières épreuves, le pentathlon s'arrêtait car au pire, il remporterait l'épreuve combinée : 3-2. A la différence du pentathlon de l'époque de Jim Thorpe, dans l'Antiquité, la 5ème épreuve était la lutte. Si les athlètes n'avaient pas réussi à se départager lors des quatre premières épreuves, les vainqueurs des épreuves précédentes s'affrontaient dans un tournoi de lutte orthopale (le style grec antique). C'était donc plus que de l'athlétisme puisque cela réunissait aussi un sport de combat. Il faut préciser également que les épreuves de lancer de javelot, de saut en longueur (sans élan) et de lancer du disque n'existaient pas indépendamment du penthalon. La course du stade (environ 192m) et la lutte, oui.

Pour finir, selon la volonté du Baron Pierre de Coubertin, il existe un pentathlon moderne, réunissant cinq épreuves inédites censées incarner le "soldat moderne" :
- l'escrime (arme utilisée : l'épée)
- le tir au pistolet (debout à 10m)
- la natation (200m nage libre)
- l'équitation (saut d'obstacle sur une distance d'environ 400m)
- et le cross-country (3000m).

jeudi 23 juillet 2009

Gabarit du meilleur pancratiaste de tous les temps

L’auteur Pausanias décrit dans son Elide tout un groupe de statues iconiques (littéralement «à l’image de leurs modèles»), aperçues à Olympie, qu’il désigne sous le nom de Diagorides. Il s’agit de la célèbre famille de Diagoras de Rhodes : des vainqueurs olympiques («olympioniques») en pugilat ou en pancrace sur trois générations. Diagoras, avec ses quatre coudées et cinq dactyles (doigts) est le plus grand de tous (environ 1m90). Ses fils, Damagetos, Akousilaos et Dorieus, et ses petits-fils Eukles et Peisirodos, mesuraient eux quatre coudées soit environ 1m80.

Pausanias vécut au IIème siècle après JC. L'unité de mesure qu'il utilise pour décrire les statues des Diagorides, la coudée, entre dans le système romain de mesure des longueurs. La valeur exacte du doigt romain est 1,8525 cm. Le pied romain (16 doigts) 29,64 cm et la coudée (24 doigts) 44,46 cm.

Dorieos/Dorieus de Rhodes fut le plus jeune fils mais aussi le plus titré des Diagorides en pancrace : 3 couronnes à Olympies, 4 à Pythô (Delphes), 8 à l'Isthme de Corinthe et 7 à Némée. Il mesurait 4 coudées romaines soit exactement 1m78.

On connaît donc la taille de Dorieus de Rhodes. Pour estimer son poids, il faut savoir que les pancratiastes étaient jadis désignés comme « les meilleurs lutteurs parmi les boxeurs et les meilleurs boxeurs parmi les lutteurs ». En clair, leur physique était intermédiaire aux deux morphotypes antiques. Pour s’en faire une idée, on peut utiliser les statistiques concernant :
- les boxeurs à mains nues des XVIIIèmes et XIXèmes siècles
- et les lutteurs de la même période (plus particulièrement les sumotoris de ces mêmes siècles).

Les gabarits moyens sont respectivement :

- 1m80 pour 83 kg
- 1m77 pour 135 kg.

La moyenne obtenue est : 1m78,5 (exactement la taille de Dorieus) pour 109 kg.

Le champion moderne de « pancrace » (4 fois champion du monde amateur de sambo combat et champion du monde professionnel depuis 2003 du Pride FC puis de la WAMMA en arts martiaux mixtes) qui correspond le mieux à ce physique n’est autre que Fedor Emelianenko (Russie) : 1m83, 106 kg.

Fedor Emelianenko 1m83, 106kg

Dorieos/Dorieus était trop petit pour être un des meilleurs pugilistes de son temps (comme le fut son père : 4 coudées et 6 dactyles = 1m89) et probablement trop léger (autour de 109 kg) pour être un des meilleurs lutteurs (puisqu'ils devaient dépasser les 135kg, comme les yokozuna des XVIII et XIXème siècles). Par contre, cette morphologie était idéalement à mi-chemin entre l'explosivité nécessaire aux sports de percussion et l'inertie nécessaire à l'orthopale.

Cette morphologie intermédiaire rappelle celle des lanceurs de marteau qui sont à mi-chemin entre les lanceurs de javelot et les lanceurs de poids ou de disque.

Parmi tous les champions olympiques du lancer de marteau entre 1900 et 2008, on peut en citer un dont le physique évoque celui de Dorieos/Dorieus de Rhodes. Il se nomme Karl Hein. Il fut vainqueur olympique en 1936 avec 1m79 pour 103kg.

Karl Hein 1m79, 103kg

Si on se concentre sur les meilleurs, on constate que dans l'histoire des Jeux Olympiques Modernes, il n'y a eu que trois champions capables de conserver leur titre :

- Yuri Sedykh (1m85, 106kg) : 1976-1980

- Pat O'Callaghan (1m80, 98kg) : 1928-1932

- et John Jesus Flanagan (1m78, 88kg) : 1900-1904-1908.

L'Ukrainien (citoyen de l'URSS) Yuri Sedykh (1m85, 106kg), si proche de Fedor Emelianenko (1m83, 106kg) en terme de gabarit, a été 2 fois médaillé d'or aux Jeux Olympiques (1976 et 1980) mais privé d'un troisième sacre en 1984 par le boycott de son pays aux Jeux tenu à Los Angeles, USA. C'est pourtant cette année 1984 qu'il était le plus fort (il porta le record du monde à plus de 86m). En 1988, il participa aux Jeux de Séoul et obtint la médaille d'argent. Mais il ne s'arrêta pas sur cette défaite. En 1991, il conquit l'or aux championnats du monde d'athlétisme, 15 ans après sa première médaille d'or olympique. Finalement, le seul qui l'ait vraiment battu (deux fois), aux championnats du monde 1983 et aux Jeux Olympiques 1988, fut le Russe (lui aussi citoyen d'URSS) Sergey Litvinov (1m80, 106kg).


Yuri Sedikh 1m85 106kg

Sergey Litvinov 1m80 106kg


http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/2007/05/3-pankration-pancrace-arts-martiaux.html

Le guide des bonnes manières sur Facebook



http://www.youtube.com/watch?v=g-Wm5qtFHkk&feature=player_embedded

lundi 20 juillet 2009

Message d'une fille 12 ans aux grands de ce monde


Une fille de 12 ans met une claque aux dirigeants du monde..
envoyé par dailycensorship. - L'info video en direct.

http://www.dailymotion.com/video/x90jh3_une-fille-de-12-ans-met-une-claque_news

Les très longs règnes en sports de combat (6) : Nouveau classement des meilleurs combattants de tous les temps (avec les valeurs maximum)

En prenant la valeur estimée maximum des règnes de seize champions d'exception, supérieurs même aux champions iconiques "normaux" (c'est-à-dire d'un règne long de douze années), voici ce que devient le classement des Meilleurs Combattants de Tous les Temps.

1- Milon de Crotone (lutte orthopale) : 28,1 années
2- Gaddar Kel Aliço (lutte yagli gures) : 26 années
3- Hipposthènes de Lacédémone (lutte orthopale) : 21,7 années
4- Hétoimoklès de Lacédémone (lutte orthopale) : 17,5 années
5- Torokishi Raiden (lutte sumo) : 17,2 années
6 ex aequo- Adali Halil (lutte yagli gures) : 16 années
6 ex aequo- Théagènes de Thasos (pugilat et pancrace) : 16 années
8- Tisandros de Naxos en Sicile (pugilat) : 15,1 années
9- Alexandre Karelin (lutte gréco-romaine) : 15 années
10- Dorieos de Rhodes (pancrace) : 14,6 années
11- Glaukos de Karystos (pugilat) : 14,4 années
12- Mohamed Ali (boxe anglaise amateur et professionnelle) : 14,3 années
13 ex aequo- Felix Savon-Fabre (boxe anglaise amateur) : 14 années
13 ex aequo- Titus Flavius Archibius d'Alexandrie (pancrace et lutte orthopale) : 14 années
15- Chairon de Pellene (lutte orthopale) : 13,6 années
16- Tom Cribb (boxe à mains nues) : 13,2 années

Sports de préhension

Les lutteurs, quel que soit leur style (orthopale, yagli gures, sumo, gréco-romaine ...) dominent ce classement. Ils sont 8 parmi les 16 meilleurs de tous les temps, 7 parmi les 10 meilleurs et occupent les 5 premières places ! Les trois meilleurs se démarquent même largement de tous les autres champions avec plus de 20 années de règne !
Milon de Crotone, l'Hercule du VIème siècle avant JC

Sports de percussion

Muhammad/Mohamed Ali est généralement présenté comme le plus grand sportif du XXème siècle. Pourtant, les spécialistes de boxe professionnelle lui préfèrent Joe Louis. Dans mes classements précédents, je le plaçais derrière Felix Savon Fabre car je considérais que son 1er règne chez les professionnels s'était arrêté en 1968 (quand ses titres avaient été conquis par Joe Frazier et Jimmy Ellis) et non à son retait officiel en 1970. Le règne de Mohamed Ali n'était donc "que" d'environ 13 ans, inférieur aux 14 années de Felix Savon Fabre. Mais même avec une valeur maximum de son règne (un peu plus de 14 années), il reste derrière le géant (2m15) de l'Antiquité, Glaukos de Karystos (connu pour son "coup du marteau" puis ses esquives du buste), et surtout derrière Tisandros de Naxos en Sicile, impérial pendant 15 années d'affilée.

Tisandros de Naxos en Sicile, pugiliste avec cestes du VIème siècle avant JC


Sports mixtes

Un seul pancratiaste ("pur") apparaît dans le classement des 16 meilleurs combattants de tous les temps. Il s'impose donc aisément comme le meilleur de tous les temps dans cette famille de disciplines dites "mixtes". Dorieos de Rhodes a quasiment tout gagné pendant 15 années d'affilée.

Pancratiastes

Combattants polyvalents

Théagènes/Théogènes de Thasos, pugiliste du Vème siècle avant JC, et Titus Flavius Archibius d'Alexandrie, pancratiaste à cheval sur les Ier et IIème siècles après JC, ont une particularité extraordinaire. En plus d'avoir longuement dominé leur discipline (pendant 13 ou 14 années), ils sont allés conquérir un ou deux titres majeurs dans une deuxième discipline : le pancrace pour Théagènes, et la lutte orthopale pour Archibius. Aucun athlète de l'époque moderne n'a encore accompli pareil exploit.

samedi 18 juillet 2009

Les très longs règnes en sports de combat (5) : Nouveau classement des meilleurs combattants de tous les temps (avec les valeurs arrondies)

En faisant la synthèse des différentes méthodes de calcul des durées de règne, voici le nouveau classement des meilleurs combattants de tous les temps. En gras, on retiendra la valeur arrondie ou le meilleur compromis entre les différentes durées.

1- Milon de Crotone (lutte orthopale) : 26+/-1 -> 26,9 ou 28,1 années -> 27
2- Gaddar Kel Aliço (lutte yagli gures) : 26 -> 26 années
3- Hipposthènes de Lacédémone (lutte orthopale) : 24+/-3 -> 21,4 ou 21,7 années -> 22
4- Hétoimoklès de Lacédémone
(lutte orthopale) : 20+/-3 -> 17 ou 17,5 années -> 18
5- Torokishi Raiden
(lutte sumo) : 14 -> 17 ou 17,2 années -> 17
6 ex aequo - Adali Halil
(lutte yagli gures) : 18 -> 16 années
6 ex aequo - Théagènes de Thasos (pugilat et pancrace) : 15 environ -> 15,7 ou 16 années -> 16
8 ex aequo - Tisandros de Naxos en Sicile (pugilat) : 16+/-1 -> 15 ou 15,1 années -> 15
8 ex aequo - Alexandre Karelin (lutte gréco-romaine) : 15 environ -> 14,1 ou 15 années ->15
8 ex aequo - Dorieos de Rhodes
(pancrace) : 15 environ -> 14,3 ou 14,6 années -> 15
... suivis de près par ...
11 ex aequo - Felix Savon-Fabre (boxe anglaise amateur) : 14 années
11 ex aequo - Titus Flavius Archibius d'Alexandrie (pancrace et lutte orthopale) : 14 environ -> 14 années
11 ex aequo - Chairon de Pellene (lutte orthopale) : 16+/-3 -> 13 ou 13,6 années -> 14
14 ex aequo - Mohamed Ali (boxe anglaise amateur et professionnelle) : 13 années environ -> 12,4 ou 12,5 à 14,3 années -> 13
14 ex aequo - Tom Cribb (boxe à mains nues) : 13 -> 13,2 années * -> 13
14 ex aequo - Glaukos de Karystos
(pugilat) : 13 environ -> 7,6 à 14,4 ou encore 12,6 années -> 13

Pas de changement pour les quatre premiers. Les trois premiers étant nettement devant tous les autres. Et les deux meilleurs se départageant de peu.


Sortie de Chairon de Pellene du "top10" mais entrée d'un autre lutteur : l'énorme Raiden (1m97, 169kg).

Le meilleur lutteur (et combattant toutes disciplines confondues) reste Milon de Crotone.
Le meilleur pugiliste reste Tisandros de Naxos mais avec une moindre marge.
Le meilleur pancratiaste reste Dorieos de Rhodes.
Et le meilleur combattant polyvalent Théagènes (Théogènes) de Thasos.

* De février 1809 (date de son 2ème succès contre Jem Belcher après lequel il réclame le titre mondial laissé vacant par John Gully) à mai 1822 (date de sa retraite) : 13 ans et 3 mois soit 13,25 années.

Les très longs règnes en sports de combat (4) : application de la méthode de calcul à d'autres champions

Si on applique la méthode du ratio « victoires/participations x période de domination » pour déterminer la durée du règne d'autres champions (dont le règne a précédemment été estimé entre 14 et 16 années), on réalise qu'elle apporte effectivement de la précision.

Alexandre Karelin fut au sommet mondial dès 1985 avec un titre de champion du monde « espoir » et ne se retira qu'en 2000 sur sa défaite en finale des Jeux Olympiques (alors qu'il briguait une quatrième médaille d'or). Dans cet intervalle de 16 années, outre les championnats européens, il a participé à 2 coupes du monde, 11 championnats du monde (espoirs et seniors confondus) et 4 Jeux Olympiques. Il a remporté 15 de ces 17 compétitions. La première compétition à lui échapper a été la coupe du monde 1992 (alors qu'il avait pourtant remporté les championnats d'Europe et les Jeux Olympiques cette même année) et la seconde fut les Jeux Olympiques de 2000. Le calcul de la durée du règne donne : 15/17x16=14,1... années.
Sa deuxième place à la coupe du monde 1992 doit quand même être expliquée : il n'a pas été battu mais comme il n'a participé à tous les matchs, remplacé par son compatriote Andrey Grishin, il a obtenu moins de points au total que celui qui a obtenu la médaille d'or : David Koplovitz. Si on ne tient pas compte de cette compétition, le calcul donnerait directement : 15/16x16=15 années.
En simplifiant, j'avais converti ses 15 titres en 15 années de règne (en ne prenant pas en compte sa deuxième place derrière l'Etatsunien David Koplovitz en 1992, étant donné son succès olympique bien plus prestigieux). Mais en y regardant de plus près, j'ai constaté qu'Alexandre Karelin avait réalisé un doublé en 1987 (championnats du monde « espoirs » et coupe du monde) mais qu'en 1986, il n'avait pas gagné de compétition mondiale (seulement les championnats d'Europe « espoirs » … tout de même). Les vainqueurs au niveau mondial cette année-là ne furent pourtant pas n'importe qui :
- aux championnats du monde 1986 : le Suédois Tomas Johansson (1m93, 132kg), un habitué des podiums mondiaux et olympiques
- et surtout, à la coupe du monde 1986 : son compatriote et rival de la première heure Igor Rostorotzki (1m95, 128kg) par ailleurs champion du monde « espoirs » en 1981, champion du monde « seniors » en 1985 et 1987 (parallèlement aux titres « espoirs » de Karelin) et vainqueur des coupes du monde 1986 (donc) et 1988.
En définitive, la méthode d'estimation « au ratio » qui indique 14 années de règne plutôt que 15 années a vu juste. Alexander Karelin n'aurait pas régné 15 années (comme écrit dans le livre http://www.lulu.com/content/2252321) mais « seulement » 14. Il reste néanmoins le meilleur combattant du XXème siècle mais à égalité avec Felix Savon Fabre, le boxeur cubain.

Autres règnes de grands champions sur qui appliquer la méthode "au ratio"

nom du champion / 1er titre / dernier titre / période de domination à cheval sur / estimation actuelle du règne

Tisandros de Naxos en Sicile : -572 / -558 / 15 ans / 16+/-1 années

4 titres olympiques (572, 568, 564 et 560) et 4 titres pythiques (574, 570, 566 et 562 ou 570, 566, 562 et 558) à cheval sur 15 années. S'il s'est retiré après un 8ème titre majeur, son règne doit être estimé à : 8/8x15=15 années. S'il a tenté un 9ème titre, le calcul donne 8/9x17=15,1... années. Même résultat en fait.

Dorieos de Rhodes : -438 / -424 / 15 ans / 15 années environ.

Les victoires de Dorieos en pancrace sont nombreuses : Jeux Olympiques de 432, 428 et 424, Jeux Pythiques de 438, 434, 430 et 426, tous les Jeux Isthmiques de 438 à 424 inclus (8 en tout) et tous les Jeux Néméens de 437 à 425 inclus (7 en tout). Sur toute cette période, seuls les Jeux Olympiques de 436 manquent. 22/23x15=14,3... années. Peut-être ne s'est-il pas arrêté sur un succès et a combattu aussi en 423 (lors d'une 8ème édition des Jeux Néméens, pour clôre une Période). 22/24x16=14,6... années.

Chairon de Pellene : -356 / -344 / 13 ans / 16+/-3 années

4 titres olympiques à cheval sur 13 années et à peine deux autres connus (isthmiques).
4/4x13=13 années de règne. A-t-il tenté un 5ème pour égaler Hétoimoklès ? Si oui, le calcul donne 4/5x17=13,6 années.

Titus Flavius Archibius d'Alexandrie : 94 / 106 / 13 ans / 14 années environ

De nombreux succès dans la Période (ou Circuit) étendu de l'ère romaine. Mais on retiendra surtout les 2 titres olympiques (101 et 105 après JC), les 4 pythiques (probablement en 95, 99 et 103 dont un doublé lutte-pancrace) et les 4 lors de l'Agon Capitolin à Rome (en 94, 98, 102 et 106). Peuvent alors s'intercaler ses 4 succès aux Jeux Néméens (probablement en 92, 96, 100 et 104 après JC) pour compléter la succession annuelle des grandes compétitions.
Entre 92 (premier succès néméen) et 106 (quatrième succès capitolin), Archibius aura donc dominé à cheval sur 15 années, remportant 14 titres majeurs (13 + 1, grâce au doublé pythique) sur 15 possibles : 14/15x15=14 années de règne.

Les très longs règnes en sports de combat (3) : calcul des durées selon une nouvelle méthode

Une nouvelle façon de calculer la durée des règnes, va permettre d'affiner le classement des meilleurs combattants de tous les temps, voire de révéler des champions qui n'apparaissaient pas jusqu'alors dans les dix meilleurs.

On va prendre comme base la période incluse entre les dates du premier et du dernier titre, ou mieux de la dernière tentative de conquête d'un titre. Puis on va appliquer un ratio : nombre de couronnes sur nombre de participations aux compétitions les plus importantes.

Voici, présentés chronologiquement, les champions dont la domination complète ou partielle a duré le plus longtemps (de 5 à 7 olympiades, c'est-à-dire un minimum de 17 années !) :

nom du champion / 1er titre / dernier titre / période de domination à cheval sur/ estimation actuelle du règne *
* d'après le livre http://www.lulu.com/content/2252321

Hipposthènes de Lacédémone : -632 / -608 / 25 ans / 24+/-3 années

Entre son premier succès olympique et son sixième et dernier, sept Jeux Olympiques se sont écoulés. Comme c'était la seule compétition existant à l'époque, on peut penser qu'Hipposthènes a participé aux 7. Mais il n'en a gagné que 6 sur 7 en 25 ans. 6/7x25=21,4... années. Hipposthènes a ensuite accompagné son fils Hetoimokles aux Jeux de 604 avant JC. A-t-il concouru lui aussi ? Hetoimoklès chez les « paides » et Hiposthènes chez les « andres » ? Auquel cas, il connut à nouveau la défaite. Si oui, le calcul de la durée de son règne donne : 6/8x29= 21,7... années.

Hetoimokles de Lacédémone : -604 / -588 / 17 ans / 20+/-3 années

Hetoimokles a conquis 5 titres consécutifs : 5/5x17=17 années. A-t-il tenté un 6ème titre, pour égaler son père ? Si oui, c'est en 584 avant JC qu'il a connu la défaite. Le calcul donne : 5/6x21=17,5 années de règne.

Milon de Crotone : -540 / -514 / 27 ans / 26+/-1 années

Milon est resté invaincu jusqu'en 512 avant JC mais, contrairement à Hipposthènes, il n'a sans doute pas participé aux Jeux Olympiques de 536 quand il n'était qu'un « imberbe ». Entre 540, année de son premier titre « enfant » et 512, année de sa défaite chez les « adultes » alors qu'il avait dépassé la quarantaine, sa carrière s'est écoulée à cheval sur 29 années. Il remporta 32 des 33 grands Jeux sacrés auxquels il participa : 32/33x29=28,1... années de règne. Même en ne considérant que les plus importants, les Jeux Olympiques et les Jeux Pythiques, Milon a gagné 13 des 14 auxquels il a participé, à cheval sur 15 éditions (29 années). L'estimation de son règne revient à un minimum de : 13/14x29=26,9... années.

Glaukos de Karystos : -520 / … / 18 ou 19 ans / 13 années environ

Glaukos de Karystos a conquis dix titres isthmiques et huit néméens en plus de son titre olympique de 520 avant JC et de ses trois titres pythiques. Sa carrière au sommet s'étend donc au moins sur 19 années, durant lesquelles Glaukos a remporté presque toutes les compétitions de l'Isthme de Corinthe (10 sur 10) et de Némée (8 sur 9). Mais durant cette période, sur 10 grands titres possibles (5 à Olympie et 5 Delphes), il n'en a gagné « que » 4 : un olympique et trois pythiques. On peut donc calculer la durée de s règne véritable de deux façons :
- soit en ne comptant que les principales couronnes : 4/10x19=7,6 années
- soit considérant tous les titres comme équivalents : 22/29x19=14,4... années.
L'estimation précédente de 13 années (celle du livre), obtenue en pondérant deux fois plus les titres olympiques ou pythiques que les isthmiques ou néméens (moyenne de (1+3)x2 et de (10+8)x1) se retrouve effectivement dans ce large intervalle.
Imaginons également qu'après sa victoire à Olympie (où il avait été terriblement amoché), Glaukos n'ait plus voulu y retourner. Cela impliquerait qu'il ait fait l'impasse sur 4 éditions des Jeux Olympiques et qu'en fait il ait en réalité gagné 4/6 des grands Jeux (Olympie ou Delphes) auxquels il se soit présenté. L'estimation de la durée de son règne deviendrait : 4/6x19=12,6... années.

Théogènes de Thasos : -490 / -473 / 18 ans / 15 années environ.

Théogènes a conquis deux titres olympiques (un en pugilat, l'autre en pancrace), trois titres pythiques (tous en pugilat), dix isthmiques (dont un doublé pugilat-pancrace) et neuf néméens. Sa carrière au sommet s'étend sur 18 années (période correspondant à 9 cycles isthmiques + 9 néméens). Sur une telle période de domination, quelques titres majeurs lui ont échappé : les Jeux Olympiques de 488 et 484 (battu par Euthymos de Locres Epizéphyriennes lors de ces derniers) et les les Jeux Pythiques de 490 et 486. Sur 18 années, il aurait au maximum pu remporter 4 titres olympiques, 5 pythiques, 9 isthmiques et 9 néméens. Concernant les isthmiques, il a fait mieux que le maximum puisqu'il a cumulé deux disciplines. Théoriquement, le total maximum de titres serait 27. Voici ce que donne le calcul de son règne d'après le ratio « victoires/participations*période de domination » : 24/27x18=16 années. S'il a continué sa carrière jusqu'aux Jeux Olympiques de 472 avant JC (à nouveau remportés par son rival Euthymos de Locres), le calcul devient : 24/29x19= 15,7... années.

Dategaseki/Tanikaze : 1772 / 1793 / 22 ans / 11 années complètes

Dategaseki, premier sumotori à recevoir le titre de yokozuna de son vivant, rebaptisé Tanikaze, remporta 21 basho sur les 39 auxquels il participa. A cette époque, les tournois de l'empereur (basho) n’avaient lieu qu'une ou deux fois par an. Les succès de Tanikaze s’étalent sur la période 1772 (premier basho victorieux à l’âge de 22 ans) à 1793 (dernier succès à l’âge de 43 ans). Il continuera à combattre l'année suivante, 1794, l'année de sa mort. Sur une période à cheval sur 23 années, il aura totalement ou partiellement dominé 16 années :
1772 (1), 1774 (1/2), 1775 (1/2), 1776 (1), 1777 (1/2), 1778 (1/2), 1779 (2/2), 1780 (2/2), 1781 (2/2), 1782 (1/2), 1783 (2/2), 1784 (1/2), 1786 (1/2), 1788 (1/2), 1792 (2/2) et 1793 (½).
Dans livre « Le meilleur combattant de tous les temps » (paru chez Lulu.com), c'est le nombre d'années de pleine domination qui avait été retenu (chaque titre comptant pour 6 mois). Son règne était donc estimé à 10,5 années (=21/2). Première correction : il aurait fallu compter 11,5 années puisqu'en 1772 et 1776, il n'y avait eu qu'un seul basho par an. Le calcul de son règne d'après le ratio « victoires/participations*période de domination » apporte un plus : on écarte les non-participations qu'on comptait jusque-là comme des défaites. Cela donne : 21/39x23=12,3... années.

Torokishi Raiden : 1790 / 1810 / 21 ans / 14 années complètes

Entre 1790 (date de son premier succès, à 23 ans) et 1810 (date de son dernier, à 43 ans), Raiden a remporté un total de 28 basho. En voici le détail, année après année : 1790 (1/2), 1793 (1/2), 1794 (2/2), 1795 (½), 1796 (½), 1797 (2/2), 1798 (2/2), 1799 (2/2), 1801 (½), 1802 (½), 1803 (2/2), 1804 (½), 1805 (2/2), 1806 (½), 1807 (2/2), 1808 (2/2), 1809 (2/2) et 1810 (2/2). Ainsi, il a dominé totalement ou partiellement 18 années différentes.
Au tout début de sa longue carrière, Raiden a été dans l'ombre de Tanikaze et d'Onogawa mais à partir de l'année 1793, il a régné pratiquement sans rival. Il a en effet remporté au moins un basho par an (à l'exception d'un « trou » en 1800), et, surtout, il n'en laissa échapper que 2 auxquels il participa (en 1800, battu par Sendagawa et en 1806 battu par Ookido). Les trois dernières années de sa carrière (1808,1809 et 1810), il a quand même parfois été égalé par un autre sumotori : Kashiwado, avec qui il partagera les titres dans trois bashos.
Dans le livre « Le meilleur combattant de tous les temps », en partant du principe qu'un basho équivalait à 6 mois de règne, la durée du règne de Raiden a été estimée à 14 années pleines. Mais s'il avait été un champion au règne continu, comme par exemple en boxe anglaise professionnelle, on aurait dit qu'il avait été champion :
- éphémèrement en 1790 (le temps d'un basho, après 3 victoires et avant 2 autres d'Onogawa),
- ensuite de 1793 à 1800 (7 années)
- puis de 1801 à 1806 (5 années)
- et enfin de 1806 à sa retraite en 1811 (5 années), soit un total de près de 18 années.
Un façon de trancher entre les deux estimations, 14 ou 18 années de règne, c'est de considérer la proportion de victoires par rapport aux participations à des bashos. En effet, contrairement à son maître Tanikaze, Raiden ne participa pas à tous les bashos une fois arrivé au sommet de sa carrière (1790-1810). Durant ces 21 années, il fit l'impasse sur 7 basho mais participa quand même à 34 et surtout, en remporta 28.
28/34x21=17,2... années.

Gaddar Kel Aliço : 1861 / 1886 / 26 ans / 26 années

Pour ce champion, le calcul est facile. Il gagna tous les Kirkpinar de 1861 à 1886, ne s'inclinant qu'à son 27ème, face à Koca Yusuf Ismaëlo. 26/27x27=26 années de règne.

Cassius Clay/Mohamed Ali : 1960 / 1979 / 20 ans / 13 années environ.

Cassius Clay a été champion olympique en 1960 à 18 ans. Ensuite, il est devenu boxeur
professionnel et est demeuré invaincu jusqu'à sa conquête de titre en février 1964. Il a régné comme champion du monde professionnel de 1964 à 1968 (destitué pour avoir refusé de participer à la guerre du Vietnam, puis retrait officiel en février 1970 pour laisser le titre mondial unifié au vainqueur du combat Joe Frazier-Jimmy Ellis ... mais Frazier était devenu champion NYSAC dès mars 1968 ; et Ellis champion WBA dès avril 1968), a reconquis son titre en octobre 1974 (deuxième règne jusqu'en février 1978) puis a pris sa revanche sur son tombeur Leon Spinks la même année 1978, en septembre, pour finalement se retirer en septembre 1979. Au total, il a bien régné : 4 ans et 1 ou 2 mois + 3 ans et 4 mois + 1 an soit 8 années et 5 ou 6 mois (c'est-à-dire 8,4 ou 8,5... années) comme champion du monde poids lourds parmi les professionnels.
Si on accorde une valeur de 4 années à un titre olympique, à l'époque où c'était la seule compétition en boxe amateur de niveau mondial, on a bien un total de 12,4... ou 12,5 années de règnes cumulés. Par contre, si on ne prend pas comme repère le retrait de sa licence et le partage de ses titres en février et avril 1968 mais son retrait officiel en février 1970 comme fin de son premier règne chez les professionnels, on peut monter jusqu'à 14,3... années !

Lennox Lewis : 1983 / 2004 / 22 ans / 11 années

Décrié pour son style ennuyeux, Lennox Lewis a quand même été triple champion du monde poids lourds chez les professionnels (comme Mohamed Ali), avec deux reconquêtes contre les deux seuls boxeurs à l'avoir battu. Comme Ali, il fut également champion olympique chez les amateurs, et même, en plus, champion du monde junior. Au final, ses règnes cumulés s'élèvent à 11 années, certes derrière Mohamed Ali mais uniquement parce que le titre olympique de ce dernier est pondéré de 4 années (contre une seule à Lewis).

Les très longs règnes en sports de combat (2) : périodes de domination

Les meilleurs combattants de l'Histoire (tous sports de combat confondus) ont été classés, ci-dessous par "période de domination". Cela représente des règnes complets (continus) ou partiels (discontinus), du premier titre majeur au dernier, mais qu'on pourra prolonger jusqu'à la dernière tentative de conquête d'un titre (signe que le combattant fait toujours partie des meilleurs même s'il n'est plus le meilleur).
Pour une meilleure lisibilité, les champions ont été regroupés par tranche d'une olympiade.

Règnes à cheval sur 7 olympiades (25 années ou plus) :
1er titre / dernier / à cheval sur
Hipposthènes de Lacédémone : -632 / -608 / 25 ans
Milon de Crotone : -540 / -514 / 27 ans
Gaddar Kel Aliço : 1861 / 1886 / 26 ans

Règnes à cheval sur 6 olympiades (21années ou plus) :
1er titre / dernier / à cheval sur
Dategaseki/Tanikaze : 1772 / 1793 / 22 ans
Torokishi Raiden : 1790 / 1810 / 21 ans
Lennox Lewis : 1983 / 2004 / 22 ans

Règnes à cheval sur 5 olympiades (17 années ou plus) :
1er titre / dernier / à cheval sur
Hetoimokles de Lacédémone : -604 / -588 / 17 ans
Glaukos de Karystos* : -520 / … / 18 ans
Théogènes de Thasos : -490 / -473 / 18 ans
Cassius Clay/Mohamed Ali : 1960 / 1979 / 20 ans

* Doté d'une taille et d'une force prodigieuses mais totalement frustre techniquement, ce jeune adulte s'est présenté à Olympie pour s'imposer dans la douleur. Blessé, meurtri, il n'y connaîtra plus la victoire (ou peut-être n'y reviendra-t-il plus). Par contre, il s'imposera trois fois aux Jeux Pythiques et cumulera entre 16 et 18 victoires (selon les sources) lors des Jeux Isthmiques ou Néméens.

Règnes à cheval sur 4 olympiades (13 ans ou plus) :
1er titre / dernier / à cheval sur
Tisandros de Naxos en Sicile : -572 / -558 / 15 ans
Euthymos de Locres Epizéphyriennes -484 / -472 / 13 ans
Dorieos de Rhodes -438 / -424 / 15 ans
Chairon de Pellene -356 / -344 / 13 ans
Titus Flavius Archibius d'Alexandrie : 94 / 106 / 13 ans
Jack Broughton : 1738 / 1750 / 13 ans
Tom Cribb : 1809 / 1822 / 14 ans
Adali Halil ** : 1898 / 1913 / 16 ans
Joe Louis : 1937 / 1949 / 13 ans
Masahiko Kimura : 1937 / 1949 / 13 ans
Teofilo Stevenson : 1972 / 1986 / 15 ans
Alexander Karelin : 1985 / 1999 / 15 ans
Felix Savon Fabre 1985 / 2000 / 16 ans

** La plupart des sources date la première victoire d'Halil au Kirkpinar en 1888 tout en affirmant que son règne fut continu. Or, jusqu'en 1898 (année de son décès lors d'un naufrage), le grand champion de yagli gures fut Koca Yusuf. Le règne d'Adali Halil a donc plus vraisemblablement commencé en 1898; et s'est prolongé de façon continue jusqu'à sa défaite en 1914.

Règnes à cheval sur 3 olympiades (9 années ou plus) :
1er titre / dernier / à cheval sur
Arrhichion de Phigaleia : -572 / -564 / 9 ans
Timasithéos de Delphes -518 / -510 / 9 ans
Sostratos de Sikyon : -367 / -356 / 12 ans
Astyanax de Milet -324 / -314 / 11 ans
Kleitomachos de Thèbes : -218 / -210 / 9 ans
Tiberius Claudius Patrobius d'Antioche en Syrie : 49 / 57 / 9 ans
Straton d'Alexandrie *** : 74 / 64 / 11 ans
Marcus Aurélius Demostratus Damas de Sardis : 171 / 179 / 9 ans
James Figg : 1719 / 1730 / 12 ans
Jack Slack : 1750 / 1760 / 11 ans
John L. Sullivan : 1882 / 1892 / 11 ans
Koca Yusuf Ismaëlo : 1887 / 1898 / 12 ans
Alexander Medved : 1962 / 1972 / 11 ans

*** Straton a conquis des titres olympiques en 68 et 64, probablement des titres pythiques en 70 et 66, et, bien avant, il s'était fait remarquer en réalisant un quadruplé lutte-pancrace le même jour aux Jeux Néméens, chez les “enfants” et chez les “imberbes”, alors qu'il n'était encore qu'un “enfant” selon la terminologie grecque (15-17 ans pour les épreuves lourdes, mais jusqu'à 12 ans pour les épreuves de course). Cette quadruple victoire peut être datée de 74 voire 76 avant JC.

Trois victoires aux Jeux Olympiques ou aux Jeux Pythiques (tous deux d'une périodicité de quatre années) permettaient d'obtenir le statut de champion iconique. Mais certains combattants, modernes ou anciens, ont réussi encore mieux : des règnes à cheval sur quatre olympiades. Une dizaine d'autres champions a fait beaucoup plus : des règnes à cheval sur cinq, six et même sept olympiades ! On pourrait croire à de l'exagération si le XXème siècle de recelait pas lui même de quelques rares exemples (parmi les champions d'aviron, de kayak, de voile, d'escrime, etc.).

Le maître et l'élève (4) : Gaddar Kel Aliço et Adali Halil

Le maître et l'élève.

Un règne extraordinaire de 26 années, établi grâce à 26 victoires consécutives sur le Kirkpinar d'Edirne, entre 1861 et 1886, tel est l'exploit de Gaddar Kel Aliço, surnommé « le cruel chauve ».
Vaincu en 1887 par Koca Yusuf Ismaelo (qu'il avait pourtant battu en 1885), il formera ensuite un autre prodige du yagli gures : Adali Halil (1m98, pesant de 120 à 135kg).

Le règne d'Adali Halil débutera probablement en 1898 (et non en 1888 comme l'annoncent certaines sources) après le décès de Koca Yusuf lors du naufrage de son navire qui le ramenait de sa tournée triomphale en Amérique vers la Turquie. Le règne d'Halil durera jusqu'à sa défaite en 1914 par le plus léger Hergeleci Ibrahim. De 1898 à 1913 inclus, Adali Halil aura accumulé 16 victoires consécutives dans le Kirkpinar pour autant d'années de règne !

Le maître et l'élève (3) : Tanikaze et Raiden

Le yokozuna et l'ozeki « murui » (exceptionnel).

Les traces précises des victoires dans les Bashos (tournois de l’Empereur) de sumo commencent en 1757 et c’est un certain Tanikaze (1m89, 162 kg) qui accumule les victoires vers la fin du XVIIIème siècle jusqu’à recevoir officiellement le titre de yokozuna de la part du shogun Yoshida Oikaze . Il remportera 21 Bashos à une époque où ceux-ci n’avaient lieu qu'une ou deux fois par an.
Ses succès s’étalent sur la période 1772 (premier basho victorieux à l’âge de 22 ans) à 1793 (dernier succès à l’âge de 43 ans); une période à cheval sur 22 années durant laquelle il aura totalement ou partiellement dominé 16 années :
1772 (1), 1774 (1/2), 1775 (1/2), 1776 (1), 1777 (1/2), 1778 (1/2), 1779 (2/2), 1780 (2/2), 1781 (2/2), 1782 (1/2), 1783 (2/2), 1784 (1/2), 1786 (1/2), 1788 (1/2), 1792 (2/2) et 1793 (½), après quoi, il cèdera sa place à son élève Raiden.
Ses principaux rivaux furent Inagawa, en début de carrière (entre 1774 et 1777) puis surtout Onogawa (1784-1791) qui le privèrent de plusieurs succès. En comptant de façon détaillée, année après année, son règne peut être estimé à 11 années et demi … qu'on peut arrondir à douze (faisant de lui un champion iconique).

Après le décès de Tanikaze en 1794, Raiden (1m97, 169kg) devient le 76ème oseki « est » en 1795, en remplacement de son maître. Il continuera sa carrière jusqu'en 1811 remportant 28 basho (plus que les 21 victoires de feu le yokozuna). Il dominera ainsi totalement ou partiellement 18 années entre 1790 (date de son premier succès, à 23 ans) et 1810 (date de son dernier, à 43 ans). Voici le détail de son palmarès, année après année, avec un ou deux basho par an : 1790 (1/2), 1793 (1/2), 1794 (2/2), 1795 (½), 1796 (½), 1797 (2/2), 1798 (2/2), 1799 (2/2), 1801 (½), 1802 (½), 1803 (2/2), 1804 (½), 1805 (2/2), 1806 (½), 1807 (2/2), 1808 (2/2), 1809 (2/2) et 1810 (2/2).
Au tout début de sa longue carrière, Raiden sera dans l'ombre de Tanikaze et d'Onogawa mais à partir de l'année 1793, il règnera pratiquement sans rival. Il remportera au moins un basho par an (à l'exception d'un « trou » en 1800), n'en laissera échapper que 2 auxquels il participera (en 1800, battu par Sendagawa et en 1806 battu par Ookido). Les trois dernières années de sa carrière (1808,1809 et 1810), il sera quand même parfois égalé par un autre sumotori Kashiwado, avec qui il partagera les titres dans trois bashos.
Au total, on peut estimer son règne à 14 années pleines. Mais si c'était un champion au règne continu, comme par exemple en boxe professionnelle, on aurait dit qu'il aurait été le champion en 1790 (1 année en arrondissant), de 1793 à 1800 (7 années) puis de 1801 à 1806 (5 années) et enfin de 1806 à sa retraite en 1811 (5 années), soit un total de 18 années.

Le maître et l'élève (2) : Pythagore et Milon

Le pugiliste philosophe et son disciple lutteur.

Un certain Pythagoras de Samos conquit le titre olympique de pugilat en 588 avant JC. Il s'agit peut-être du célèbre mathématicien et philosophe du VIème siècle avant JC. C'est en tout cas l'opinion d'Eratosthène et de Diogène Laërce qui estiment la naissance de Pythagore, respectivement, en 606 ou 569 avant JC (Diogène Laërce pensant que la victoire olympique survint plutôt en 552 avant JC). D'autres historiens situent la naissance de Pythagore en 590 (Jamblique), 580 (Porphyre) ou 570 avant JC.
La date de sa mort est tout aussi incertaine. Certains la situent vers 480 avant JC mais d'autres proposent 494 ou 497 avant JC à Métaponte. Mais elle pourrait bien avoir eu lieu dès 510 avant JC à Crotone. C'est en effet en 510 avant JC que la secte des pythagoriciens fut détruite par les habitants de Crotone (conduits par le postulant-pythagoricien recalé Cylon) qui craignaient que ceux-ci s'accaparent le butin de guerre pris à la cité Sybaris.

Pythagoras, vainqueur du pugilat à Olympie à l'âge de 18 ans, décida par la suite de voyager. En Ionie toute proche, il passa quelques années auprès de Thalès (625-548 avant JC) et de son élève Anaximandre (610-547 avant JC). En Syrie, il séjourna avec les sages qui l'initièrent aux mystères de Byblos. Il s'embarqua ensuite pour l'Egypte où il passa près de 20 années. Lorsque les Perses envahirent le pays, il se serait retrouvé prisonnier et emmené à Babylone où il séjourna 12 années.

Mais de retour à Samos après plus de quarante années de voyages et d'études, il découvrit la tyrannie instaurée par Polycrate (538-522 avant JC). Ne parvenant pas à y enseigner ses idées, il fit voile pour le sud de l'Italie et s'installa à Crotone, où il fonda sa secte en 532 avant JC, sous la protection de l'herculéen Milon (déjà double vainqueur olympique à cette époque).
Celui-ci devint son disciple puis son gendre en épousant sa fille Myïa.

Milon de Crotone devint le plus célèbre athlète de toute l'Antiquité. Il remporta 6 titres olympiques au total (égalant ainsi le Spartiate Hipposthènes) et y ajouta 7 titres pythiques, 9 néméens et 10 isthmiques bouclant ainsi le plus fabuleux palmarès de la lutte orthopale, ceci en demeurant invaincu dans les grandes compétitions panhelléniques de 540 jusqu'à 512 avant JC.

Milon de Crotone s'entraînait pour les grandes compétitions de lutte en soulevant un veau tous les matins jusqu'à ce qu'il devienne un taureau de 4 ans.

Le maître et l'élève (1) : Hipposthènes et Hetoimokles

Le père et le fils.

Hipposthènes de Lacédémone remporta 6 titres olympiques en lutte « orthopale » à cheval sur 7 olympiades : de 632 à 608 avant JC. Le premier chez les « paides » puis, après un intervalle d'une olympiade, cinq autres consécutivement chez les « andres ».

Son propre fils, Hétoimokles, lui succéda en remportant cinq titres olympiques consécutivement de 604 à 588 avant JC, le premier chez les « paides » et les quatre autres chez les « andres ».
Un temple leur fut consacré à Sparte, en face de celui dédié au dieu batailleur : Enyalus, c'est-à-dire Arès/Mars.

Prise de masse

Le Mongol Munkhbat Davaajargal dit "Hakuho" est devenu le 69ème yokozuna de l'Histoire en mai 2007. Il possède un physique de lutteur très massif (1m92, 153kg) obtenu grâce à un entraînement acharné mais aussi grâce à une suralimentation bien spécifique sa discipline martiale (le sumo) : entre 8000 et 10.000 kCal par jour !

Il est très intéressant de voir à quelle vitesse Hakuho a atteint sa taille et surtout sa masse actuelle.

En 2001, à 16 ans : 1m80, 80kg.
En 2002, à 17 ans : 1m85, 89kg.
En 2003, à 18 ans : 1m87, 101kg.
En 2004, à 19 ans : 1m90, 135kg.
En 2005, à 20 ans : 1m91, 141kg.
En 2006, à 21 ans : 1m92, 148kg.
En 2007, à 22 ans : 1m92, 152kg.
En 2008, à 23 ans : 1m92, 153kg.
En 2009, à 24 ans : 1m92, 153kg (stabilisé ?).

Les très longs règnes en sports de combat (1)

Le site http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/ (1ère édition) puis le livre http://www.lulu.com/content/2252321 (2ème édition) fournissent divers classements, par discipline et par époque, des plus grands champions d'arts martiaux et de sports de combat de l'Histoire.

Le classement final recense tous ceux qui ont dominé leur discipline au moins douze années; un critère suffisant pour obtenir une statue grandeur nature à son image, dite "iconique", à l'époque des grands Jeux sacrés (d'Olympie, Delphes, Corinthe et Némée).

La méthode utilisée pour estimer la durée des différents règnes s'appuie sur le nombre de titres obtenus et sur la périodicité des compétitions majeures (que ce soit tous les 4 ans, tous les 2 ans, tous les ans, ou plusieurs fois par an).

1 - Milon de Crotone (lutte «orthopale») : 26+/-1 ans (6 titres olympiques)
2 - “Gaddar Kel” Aliço (lutte «yagli gures») : 26 ans
3 - Hipposthenes de Lacédémone (lutte «orthopale») : 24+/-3 ans (6 titres olympiques)
4 - Hetoimokles de Lacédémone (lutte «orthopale») : 20+/-3 ans (5 titres olympiques)
5 - Adali Halil (lutte «yagli gures») : 18 ans
6 ex æquo - Tisandros de Naxos en Sicile (pugilat) : 16+/-1 ans (4 titres olympiques)
6 ex æquo - Chairon de Pellene (lutte «orthopale») : 16+/-3 ans (4 titres olympiques)
8 ex aequo - Dorieus de Rhodes (pancrace) : 15 ans environ (3 titres olympiques)
8 ex æquo - Alexander Karelin d’URSS puis de la CEI puis de Russie (lutte «gréco-romaine») : 15 ans (3 titres olympiques)
10 - Theogenes/Theagenes de Thasos (pugilat et pancrace) : 15 ans environ (2 titres olympiques)
11 - Felix Savon-Fabre de Cuba (boxe anglaise amateur) : 14 ans (3 titres olympiques)
12 - Titus Flavius Archibius d’Alexandrie (pancrace et lutte "orthopale") : 14 ans environ (2 titres olympiques)
13- Torikishi Raiden du Japon (sumo) : 14 années pleines
14 ex aequo - Cassius Clay alias Mohamed Ali des Etats-Unis (boxes anglaises amateur et professionnelle) : 13 ans environ (1 titre olympique)
14 ex aequo - Glaukos de Karystos (pugilat) : 13 ans environ (1 titre olympique)
16 - Tom Cribb d’Angleterre (boxe à mains nues) : 13 ans
17 ex aequo - Teofilo Stevenson de Cuba (boxe anglaise amateur) : 12 ans (3 titres olympiques)
17 ex aequo - Astyanax de Milet (pancrace) : 12+/-1 ans (3 titres olympiques)
17 ex aequo - Straton d’Alexandrie (lutte «orthopale» et pancrace) : 12+/-2 (3 titres olympiques)
20 - Kleitomachos de Thèbes (pancrace, pugilat et lutte) : 12 ans environ (2 titres olympiques)
21 ex aequo - Joe Louis des Etats-Unis (boxe anglaise professionnelle) : 12 ans
21 ex aequo - Masahiko Kimura du Japon (judo) : 12 ans
21 ex aequo - Jack Broughton d’Angleterre (boxe à mains nues) : 12 ans

Mais une autre méthode peut être utilisée pour estimer la durée des règnes. Elle s'appuiera sur la "période de domination" d'un champion, qui débute avec son premier succès dans une compétition majeure et s'achève avec sa dernière tentative de conquête d'une couronne ou ceinture. Ensuite, on appliquera un ratio correspondant à l'intensité de sa domination : c'est-à-dire le nombre de ses succès sur le nombre de participations aux plus importantes compétitions.

samedi 11 juillet 2009

Polyèdres réguliers

Des polyèdres sont dits réguliers si leurs faces sont des polygones réguliers de taille égale (triangles équilatéraux, carrés ou pentagones).

Il en existe cinq, dits "solides de Platon" :


Respectivement :
- Tétraèdre (symbole du feu) dont les faces sont quatre triangles équilatéraux
- Hexaèdre ou Cube (symbole de la terre) dont les faces sont six carrés
- Octaèdre (symbole de l'air) dont les faces sont huit triangles équilatéraux
- Dodécaèdre (symbole du monde) dont les faces sont douze pentagones
- Icosaèdre (symbole de l'eau) dont les faces sont vingt triangles équilatéraux.

mercredi 8 juillet 2009

Réaction sur un forum, suite à un meurtre barbare commis par deux mineurs, à la Réunion.

LOI N° 99-5 du 6 janvier 1999 relative aux animaux dangereux et errants.
Le Parlement a définitivement adopté, jeudi 12 juin, le projet de loi renforçant les mesures de prévention et de protection des personnes contre les animaux dangereux. Le texte vise à responsabiliser les maîtres possédant des animaux qualifiés de "dangereux". Le texte impose désormais un permis de détention, en plus d’une évaluation d’aptitude des maîtres, une évaluation comportementale de l’animal et de lourdes sanctions si l’attaque de l’animal conduit au décès. Les parlementaires obligent désormais les propriétaires à avoir un permis de détention pour les animaux d’attaque, à l’instar de la détention d’arme à feu. Les propriétaires d’animaux dangereux devront également passer un "permis pour animaux" vérifiant leur autorité sur ces animaux et leurs connaissances des règles de sécurité. Cette formation, aux frais du propriétaire, donnera droit à une attestation à remettre au maire de la commune de résidence. Les animaux, dits dangereux, devront, entre l’âge de huit et douze mois, subir une évaluation comportementale. Celle-ci sera encadrée par des professionnels qui délivreront à l’issue des tests une attestation au maître. Ce certificat sera remis au maire. Les maîtres possédant des animaux ayant attaqué une personne, quelle que soit la catégorie de l’animal, devront le déclarer en mairie. L’animal subira alors une nouvelle "étude comportementale". A l’issue de celle-ci, le maire délivrera ou non un récépissé autorisant la garde de l’animal. Le cas échéant, le chien pourrait être placé en dépôt ou s’il s’avère trop dangereux, le maire pourrait décider de son euthanasie après avis d’un vétérinaire. En cas d’homicide involontaire, suite à l’attaque du chien, le propriétaire risque cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. La condamnation peut monter jusqu’à sept ans de prison et 100.000 euros si des circonstances aggravantes sont prouvées comme la maltraitance de l’animal, le non-respect des règles précédemment énoncées ou encore si le maître était sous l’emprise de l’alcool au moment de l’attaque.

dimanche 5 juillet 2009

Comparaison des gabarits entre les différents sports d'hommes forts

Comme référence, il faut savoir que 95% des hommes de l'époque contemporaine mesurent entre 1m62 et 1m88, avec une taille moyenne de 1m75 (pour 73,5kg) ; avec des extrêmes : minimum adulte de 0m67 et maximum adulte de 2m72. Et que 95% des femmes oscillent entre 1m47 et 1m73, pour une moyenne de 1m62 (61kg) et des extrêmes : minimum 0m58 et maximum 2m41.

Maintenant, en prenant les gabarits connus des meilleurs lutteurs de tous les temps (du petit Masahiko Kimura à l'énorme Torokishi Raiden), on peut déterminer que ces champions poids lourds oscillent autour de 1m83+/-15cm (avec une moyenne de 1m89) pour un poids de 129+/-40kg.

Masahiko Kimura, Torokishi Raiden

Les meilleurs pugilistes de tous les temps (du compact Tom Cribb au longiligne Felix Savon ou au charismatique Mohamed Ali) oscillent quant à eux autour de 1m88+/-10cm pour un poids de 92+/-6kg.
Tom Cribb, Felix Savon Fabre, Mohamed Ali

Grâce à ces données, on peut aussi déterminer les taille et poids autour desquels oscillent les meilleurs pancratiastes de tous les temps; puisqu'eux mêmes se situent entre lutteurs et boxeurs : 1m85+/-13cm pour 110+/-23kg.

Fedor Emelianenko

Il est intéressant de comparer ces gabarits à ceux des autres hommes forts : les lanceurs de l'athlétisme (poids, disque, marteau et javelot) et les haltérophiles.

Les champions olympiques d'haltérophilie dont les gabarits nous sont connus mesurent 1m85 en moyenne pour 134kg (avec des extrêmes : un étonnant 83kg pour Jaroslav Skobla en 1932 et un maximum de 165-175kg pour Andrey Ivanovich Chemerkin en 1996). Si l'on ne prend que les meilleurs, les détenteurs d'au moins deux titres olympiques, on monte à 1m86 pour 141kg :
- John Henry Davis Jr (Etats-Unis), vainqueur en 1948-1952 : 99-104kg;
- Leonid Ivanovich Zhabotinsky (Ukraine, Union Soviétique), vainqueur en 1964-1968 : 1m89, 163kg;
- Vasily Ivanoch Alekseyev (Russie, Union Soviétique), vainqueur en 1972-1976 : 1m85, 160kg;
- Aleksandr Nikolayevich Kurlovich (Belarus, Union Soviétique), vainqueur en 1988-1992 : 1m85, 125kg;
- et Hossein Reza Zadeh (Iran), vainqueur en 2000-2004 : 1m85, 147-163kg.

Hossein Reza Zadeh

Les champions olympiques du lancer du poids ont une taille moyenne de 1m91 pour 113kg (de l'amateur et plus léger Robert S. "Bob" Garrett pesant à peine 81kg en 1896, jusqu'à Udo Beyer et ses 135kg en 1976). Le calcul sur les doubles champions olympiques nous donne quasiment le même résultat; avec :
- Ralph Waldo Rose (Etats-Unis), vainqueur en 1904-1908 : 1m95, 115kg
- et William Parry O'Brien Jr. (Etats-Unis), vainqueur en 1952-1956 : 1m90, 111kg.

Parry O'Brien

Les champions olympiques du lancer du disque ont une taille moyenne de 1m92 pour 108kg (de l'amateur mais néanmoins auteur du doublé en 1896 Robert S. "Bob" Garrett, 1m88, 81kg, à Virgilijus Alekna, 2m, 130kg). Le calcul sur les doubles champions olympiques nous donne quasiment le même résultat; avec :
- Martin Joseph Sheridan (Etats-Unis), vainqueur en 1904-1908 : 1m90, 88kg;
- Lemuel Clarence "Bud" Houser (Etats-Unis), vainqueur en 1924-1928 : 1m85, 85kg;
- Alfred Adolph "Al" Oerter Jr. (Etats-Unis), vainqueur en 1956-1960-1964-1968 : 1m92, 125kg;
- et Virgilijus Alekna (Lithuanie), vainqueur en 2000-2004 : 2m, 130kg.

Al Oerter

Les lanceurs de marteau possèdent de plus petits gabarits, mais sans doute plus dynamiques, que leurs homologues du poids et du disque. Alors que ces derniers s'approchent du physique des lutteurs, les lanceurs de marteau s'apparentent davantage aux pancratiastes. En calculant la taille et le poids moyen des champions olympiques, on trouve 1m83 pour 102kg; avec des extrêmes à 82kg (Imre Németh en 1948) et 1m70 (Jozsef Csermak en 1952); 1m90, 125kg (Andrey Khakimovich Abduvaliyev en 1992). Si l'on ne prend en compte que les doubles ou triples champions olympiques, on arrive même à 1m81, 97kg :
- John Jesus Flanagan (Etats-Unis), vainqueur en 1900-1904-1908 : 1m78, 88kg;
- Patrick "Pat" O'Callaghan (Irlande), vainqueur en 1928-1932 : 1m80, 98kg;
- et Yury Georgiyevich Sedykh (Russie, Union Soviétique), vainqueur en 1976-1980 : 1m85, 106kg.

Pat O'Callaghan

Alors que les lutteurs possèdent des physiques intermédiaires aux haltérophiles et aux lanceurs de poids ou de disques, et tandis que les pancratiates s'apparentent aux lanceurs de marteau, c'est avec les lanceurs de javelot qu'il faut comparer les pugilistes.
Le calcul du gabarit moyen des champions olympiques donne 1m87 pour 88kg. Même chose si l'on s'en tient aux doubles ou triples vainqueurs olympiques :
- Eric Otto Valdemar Lemming (Suède), vainqueur en 1908-1912 : 1m90, 88kg;
- Joonas "Jonni" Myyrä (Finlande), vainqueur en 1920-1924 : 1m86, 80kg;
- Jan Zelezny (République Tchèque), vainqueur en 1992-1996-2000 : 1m85, 86kg;
- et Andreas Thorkildsen (Norvège), vainqueur en 2004-2008 : 1m88, 88-90kg.

Jan Zelezny