samedi 25 août 2012

Dis-moi comment tu fais l’amour, je te dirai pour qui tu votes

Renée Greusard | Journaliste


Capture d’écran du site Droite rencontre

A paraître ce vendredi dans le magazine Hot Vidéo, une enquête Ifop sonde les slips et les culottes des électeurs. Comment fait-on l’amour selon que l’on est de gauche ou de droite, vert ou rouge, bleu ou rose ?

L’échantillon des sondés est représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, 1 411 personnes ont été sollicitées pour sortir du mystère.

Les résultats sont plutôt drôles et pas si loin des clichés.

1) A droite, on a moins de partenaires dans une vie

A propos de la droite qu’elle dit « modérée », l’étude remarque :

« Les électeurs de droite modérée tendent plus que les autres à vivre en couple et ceci dans un cadre conjugal classique.

Cela se traduit par une vie sexuelle plus stable que la moyenne si l’on en juge le nombre de partenaires qu’ils déclarent avoir eu durant leur vie : sept en moyenne, contre neuf chez les sympathisants de gauche et dix chez les sympathisants d’extrême droite. »

C’est d’ailleurs chez les sympathisants de l’UMP qu’on trouve le plus grand nombre de personnes à n’avoir eu qu’un seul partenaire dans leur vie. Ils sont 23% de gens de droite à l’affirmer contre 18% dans la population globale.

2) Les électeurs de Bayrou forniquent le moins

Dans le détail, le nombre moyen de rapports est de :

• 5,9 par mois chez les électeurs de François Bayrou ;
• 6,7 par mois chez ceux de Nicolas Sarkozy ;
• 7,6 par mois chez ceux de la gauche parlementaire ;
• 7,7 par mois chez ceux de l’extrême gauche ;
• et 8 par mois chez ceux de l’extrême droite.

3) Les frontistes, ces lapins

Avec leur huit rapports en moyenne par mois, les frontistes sont à l’extrême opposé des bayrouistes. On apprend que les partisans de Marine Le Pen prennent très au sérieux leur idée de repeupler la France.

« C’est dans les rangs des sympathisants lepénistes que l’on recense le plus de personnes ayant au moins trois rapports par semaine : 16%, contre 11% en moyenne chez l’ensemble des Français. »

4) Les femmes d’extrême gauche font plus de fellations

81% des femmes sympathisantes de gauche déclarent avoir déjà fait des fellations, contre 69% des sympathisantes de la droite parlementaire. Mais :

« Cette sexualité orale est aussi plus répandue chez les femmes se situant à la gauche de la gauche (92% chez les sympathisants d’extrême gauche, 83% chez les sympathisantes du Front de gauche) ou à la droite de la droite (74% chez les sympathisantes lepénistes). »

François Kraus, directeur de l’étude, remarque que ces pratiques se recoupent aussi avec l’âge des électeurs. Ceux de gauche étant en moyenne plus jeunes que ceux de droite.

5) Quid de la sodomie ?

Roulement de tambour et verdict :

« L’expérience de la sexualité anale est également plus fréquente chez les sympathisants de gauche. »

Selon l’étude, 45% des Français s’y sont déjà essayé, mais :

• chez les sympathisants de gauche, ils sont 48% ;
• à l’UMP et au MoDem, le pourcentage descend à 43% ;
• les sympathisants du FN sont 55% à avoir déjà pratiqué la pénétration anale ;
• les partisans du Front de Gauche affichent un pourcentage de 57% ;
• les partis d’extrême gauche, de 51%.

Conclusion de l’étude sur ce point ?

« On observe un réel écart dans la pratique de la sodomie entre les électeurs des partis de gouvernement (45%) et ceux des formations protestataires (55%), comme si la contestation du système politique dominant allait de pair avec une plus grande transgression des normes sociales en matière de sexualité. »

Capture d’écran du site Gauche rencontre


6) Qui est plus infidèle ?

Tromper son conjoint est une pratique plus répandue à gauche : 35% des électeurs de gauche ont déjà eu une aventure extraconjugale. Sur ce point, c’est l’harmonie entre la droite centriste, sarkozyste et lepéniste. Les taux de pourcentages de conjoints volages sont très proches :

• 28% chez les électeurs lepénistes ;
• 27% chez les électeurs centristes ;
• et 29% chez les sarkozystes.

7) Les contestataires sont-ils d’éternels insatisfaits ?

Selon l’enquête, les électeurs mécontents de la politique des partis au pouvoir semblent aussi plus insatisfaits de leur vie sexuelle que les autres :

« En effet, ce sentiment d’insatisfaction sexuelle est plus important chez les Français votant pour des candidats soutenus par des partis contestataires à vocation tribunicienne – tels que le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon (35%) – ou totalement “ hors système ” comme le Front national (31%) et les partis d’extrême gauche (NPA, Lutte ouvrière). »

A l’inverse, les sympathisants des deux grands partis au pouvoir manifestent « un sentiment d’insatisfaction inférieur à la moyenne ». Seuls « 22% des électeurs de François Hollande et 23% des partisans de Nicolas Sarkozy se disent insatisfaits sur le plan sexuel, contre 26% auprès de l’ensemble des Français. »

8) Qui sont les plus échangistes ?

François Kraus rappelle d’abord que l’échangisme est une pratique très minoritaire chez les Français. Moins de 5% d’entre eux l’ont déjà expérimenté, et chez les sympathisants de droite, le chiffre chute à 3%.

A gauche de la gauche, on se démarque de ce point de vue : 10% des sympathisants d’extrême gauche ont déjà échangé leurs conjoints. Du côté du Front de Gauche, ils sont 9%.

Les valeurs restent sûres à gauche : générosité et partage.

Source :http://www.rue89.com/rue69/2012/03/30/dis-moi-comment-tu-fais-lamour-je-te-dirai-ce-que-tu-votes-230695

mardi 21 août 2012

1, 2, 3

Notre champion français de judo Teddy Riner a obtenu la consécration lors des Jeux Olympiques de Londres 2012 avec son 1er titre olympique (après le bronze en 2008) mais il ne faut pas oublier que, dans les autres sports de combat, d'autres grands champions ont confirmé leur titre précédent voire obtenu le statut d'icone de leur discipline avec un 3ème titre olympique.

Teddy Riner

Mijain Lopez Nunez est ainsi devenu double champion olympique de lutte gréco-romaine après avoir obtenu sa première médaille d'or en 2008, succès qui avait été précédé d'une 5ème place en 2004.

Mijain Lopez Nunez

Mieux : Artur Taimazov est devenu triple champion olympique de lutte libre après des succès en 2008 et 2004 et même une médaille d'argent dès 2000. Il égale ainsi Alexander Karelin (de la lutte gréco-romaine) au compteur des médailles olympiques (et ne sont tous deux dépassés que par les 5 médailles olympiques de Wilfried Dietrich, 1 d'or, 2 d'argent et 2 de bronze sur 4 olympiades, mais n'ayant rien obtenu lors de sa 5ème participation).

 
Artur Taimazov

 
Wilfried Dietrich en souplesse arrière face à l'énorme Chris taylor

Il faut également citer Roberto Cammarelle, le boxeur poids lourds, qui après la médaille de bronze en 2004 et l'or en 2008 a cette fois obtenu la médaille d'argent face au boxeur local Anthony Joshua (et certains observateurs de penser que Cammarelle méritait l'or ...).

 
Roberto Cammarelle (en rouge) vs Anthony Joshua (en bleu)

Les titres olympiques sont certes les plus prestigieux mais ils ne sont pas les seuls pour étalonner la valeur comparative des champions. Ainsi, les championnats du monde (annuels dans la plupart des disciplines modernes) permettent de mesurer précisément la domination d'un champion sur son sport.

En cumulant titres olympiques et mondiaux (championnats et coupes), voici le classement réel des récents vainqueurs olympiques, toutes disciplines martiales confondues :

Teddy Riner (France) : 2006 (1), 2007 (1), 2008 (2), 2009 (1), 2010 (1), 2011 (1), 2012 (1) = 7 années
Mijain Lopez Nunez (Cuba) : 2005 (2), 2006 (1), 2007 (1), 2008 (1), 2009 (2), 2010 (1), 2012 (1) = 7 années
Artur Taimazov (Ouzbékistan) : 1998 (1), 2003 (1), 2004 (1), 2006 (1), 2008 (1), 2012 (1) = 6 années
Roberto Cammarelle (Italie) : 2007 (1), 2008 (1), 2009 (1) = 3 années
Carlo Molfetta (Italie), en taekwondo : 2012 (1) = 1 année

 
 Carlo Molfetta

dimanche 12 août 2012

Beau gosse (9) : Andreas Thorkildsen

Andreas Thorkildsen (né le 1er avril 1982 à Kristiansand) est un athlète (1m88, 90kg) norvégien, champion du monde et double champion olympique 2004-2008 du lancer du javelot.










Attaques de requin : un spécialiste se confie sur le cas de la Réunion

Par Quentin Mauguit, Futura-Sciences

Une nouvelle attaque de requins sur un surfeur a mis l’île de la Réunion en ébullition ce 6 août. Face à la recrudescence d’accidents de ce genre, de vives critiques ont été émises à l’encontre de la Réserve naturelle marine, tandis que les autorités ont approuvé une prochaine chasse « scientifique » dans le but précis de tuer 20 squales. Un spécialiste revient pour Futura-Sciences sur cet événement. Pour lui, les décisions prises ne sont pas les bonnes.

Une vraie psychose touche l’île de la Réunion depuis ce lundi 6 août 2012. La cause, une nouvelle attaque de requins, celle de trop pour certains, ayant eu lieu peu de temps avant le coucher du soleil sur un spot de surf de la commune de Saint-Leu (côte ouest). En 20 mois, près d’une vingtaine d’accidents similaires, aux conséquences parfois tragiques (3 décès au cours des 13 derniers mois), ont ainsi été recensés. De nombreuses personnes se sont insurgées contre la présence de la Réserve naturelle marine de la Réunion qui constituerait un « véritable garde-manger » pour les squales.

Les autorités ont depuis décidé d’autoriser une chasse encadrée visant à abattre 20 requins (10 bouledogues et 10 tigres), sous couvert d’une « évaluation ciguatérique », c’est-à-dire la recherche des requins atteints de la ciguatéra. L’objectif étant de déterminer s’il serait possible de commercialiser de la viande issue de ces espèces, pourtant inscrites la liste rouge de l’UICN (statut « quasi menacée  »), comme l’a souligné Shark Angels France dans un communiqué. La présidente de cette association, Florentine Leloup-Meunier, rappelle également que la viande de squale est riche en une neurotoxine (la BMMA) pouvant causer des maladies dégénératives chez l’Homme. La vente de viande de requin semble donc compromise quoi qu’il arrive.

Face à toutes ces informations et polémiques, Futura-Sciences a cherché à en savoir plus auprès de Pascal Deynat, un spécialiste des poissons cartilagineux. Il est le créateur d’Odontobase, un programme dont l’objectif est de recenser les caractéristiques du revêtement cutané des requins et des raies, et l’auteur de plusieurs livres sur ces animaux.

Les attaques mortelles de requins répertoriées dans le monde depuis 2002. Par comparaison, près de 100.000 personnes meurent par an à la suite de morsures occasionnées par des serpents. © Idé

La réserve naturelle n’est pas seule en cause

Futura-Sciences : La fréquence des attaques des requins survenant chaque année à la Réunion semble augmenter ces dernières années, elle aurait été multipliée par deux depuis 1980, sait-on pourquoi ?

Pascal Deynat : La présence des requins au large de la Réunion est connue depuis toujours et des précautions élémentaires sont constamment observées par la population locale. Malgré tout, le développement de nouveaux loisirs et d’une clientèle désireuse d’en « avoir pour son argent » ont parfois induit des comportements à risque, comme pratiquer des activités aquatiques au lever ou au coucher du soleil, périodes où les requins sont les plus actifs. Les concours de surf ouverts annuellement ont drainé sur place un nombre croissant d’estivants, augmentant par là même les probabilités  de rencontres avec des prédateurs marins.

Pourquoi les requins s’attaquent-ils aux surfeurs ?

Pascal Deynat : Selon les statistiques officielles, les surfeurs ne représentent que 8 % des attaques totales dans le monde, bien loin des 34 % sur les nageurs, mais les zones de « spots » qu’affectionnent les surfeurs sont également prisées par les grands requins prédateurs, 31 % des attaques ayant lieu dans les 15 premiers mètres du rivage. Si une source puissante de nourriture les y attire, comme les colonies de phoques en Afrique du Sud, les rejets organiques, les décharges ou les abattoirs, le risque d’attaques sera démultiplié, souvent par confusion avec les proies habituelles. La zone des vagues est particulièrement dangereuse car les eaux turbides provoquent un remaniement continuel des particules en suspension, empêchant le requin de discriminer sa proie.

Les squales sont principalement attirés par l’hémoglobine, la bétaïne ou la triméthylamine, mais en l’absence de tels stimuli olfactifs, ce sont essentiellement les ondes de basses fréquences, assimilées à celles d’un poisson en détresse, qui conditionneront l’attaque et la morsure d’investigation. C’est la raison pour laquelle la majorité des surfeurs sont attaqués alors qu’ils se rendent sur les lieux de la vague en battant des mains et des pieds. À titre indicatif, les blessures se répartissent en 40 % au niveau des mollets et des genoux, 33 % sur les cuisses, 23 % sur les bras, 18 % sur les pieds et 15 % sur les mains.

L'existence de la Réserve naturelle marine de la Réunion est mise en cause, qu’en pensez-vous ?

Pascal Deynat : Contrairement à ce que l’on pense, les océans sont de véritables déserts nutritifs et la majorité de la biomasse marine est concentrée aux alentours du rivage et de la pente continentale.

Dans le cas de la Réunion, la réserve naturelle peut constituer un premier élément d’attrait pour les requins, mais également pour tous les autres prédateurs primaires ou secondaires. À partir du moment où la vie se développe sans nuisance anthropique, les relations entre proies et prédateurs s’effectuent de la même manière qu’elles le feraient sur terre. Les requins, placés au sommet de la chaîne alimentaire en tant que superprédateurs, continuent donc à se nourrir d’une manière ancestrale sans pour autant avoir la volonté d’inscrire de la viande humaine à leur menu.

Les requins tigres, dont le corps est brun-gris et strié par des zébrures verticales, peuvent atteindre 4 m de long et peser jusqu'à 500 kg. Ils seraient responsables d'environ 20 % des attaques fatales. © Willy Volk, Flickr, CC by-nc-sa 2.0

Est-ce le seul facteur pouvant expliquer la présence des requins dans les eaux concernées ?

Pascal Deynat : La surpêche et la raréfaction de la nourriture constituent également d'autres facteurs à considérer et pourraient inciter les squales à trouver leur pitance en plus grand nombre à proximité des côtes. Ce n’est pas un hasard si les deux espèces que l’on veut incriminer dans ces attaques sont le requin bouledogue Carcharhinus leucas et le requin tigre Galeocerdo cuvier, le requin blanc n’étant pas un familier de la zone. Ces deux espèces s’approchent très près des côtes car il s’agit de prédateurs opportunistes se nourrissant de tout ce qu’ils peuvent capturer.

Les déchets produits par les fermes aquacoles et les rejets organiques à partir de l’île correspondent également à des stimuli importants pour ces superprédateurs. Une ferme aquacole libère dans l’environnement des débris de poissons et d’autres éléments organiques qui sont autant de signaux que l’odorat surdéveloppé des requins détectera à plusieurs kilomètres à la ronde.

L'attirance des requins semble donc due pour une petite part à la réserve marine, mais elle est indubitablement tributaire du rejet des déchets d’origine anthropique à proximité du rivage et pour une part encore plus importante à l’augmentation des activités de surf. Ce facteur entraîne en effet une élévation de la probabilité de rencontres entre requins et surfeurs.

Que pensez-vous des mesures demandées, comme le morcellement de la réserve naturelle, ou prévues, telles que l’abattage de 20 requins ?

Pascal Deynat : Le morcellement de la réserve naturelle ne servira à rien d’autre qu’à satisfaire les surfeurs et acteurs du tourisme local au détriment de la protection de la faune sous-marine qui pourrait bien plus profiter financièrement à l’île par développement de l’écotourisme encadré. Il faut en revanche étudier avec attention les fermes aquacoles et évaluer leurs rejets de manière impartiale sur une longue distance et en fonction des courants, ainsi que raccorder la totalité de l’île au réseau du tout-à-l’égout, avec stations d’épurations obligatoires. Ne pas contrôler les sources de nourriture potentielles et ne pas modifier la manière dont les eaux usées sont rejetées en mer consisterait à sonner la cloche du déjeuner en évoquant la fatalité tout en se voilant la face pendant encore de longues années.

Il faut de même former les acteurs locaux à l’écocivisme et à la responsabilité, éduquer et enseigner la biologie de la faune locale, respecter un milieu dans lequel l’Homme n’a rien à faire et bannir les comportements à risque. Il ne viendrait en effet à l’idée de personne de pratiquer le parapente en survolant un volcan en activité ou de jouer au rugby sur un terrain miné.

Les mesures évoquées par la préfecture concernant l’extraction de 20 spécimens pour « analyse scientifique » sont démagogiques et scientifiquement inutiles. Cette manœuvre ne vise qu’à tenter de prouver que les requins ne sont pas atteints de ciguatéra pour pouvoir les chasser et les consommer, seule possibilité de les massacrer sans tomber dans les protestations des associations écologiques et en recueillant les vivats des surfeurs. La majorité des grands requins étant intoxiqués par les métaux lourds, le mercure, le PCB et les pesticides issus des activités humaines (et bien plus préoccupants pour la santé publique que la seule ciguatéra), ces mesures ne constituent que de la poudre aux yeux. Pourquoi en ces conditions ne pas éradiquer de la zone tous les consommateurs primaires et secondaires qui accumulent eux-mêmes les toxines dans leur organisme et qui sont pourtant consommés régulièrement par la population locale ?
Pour diminuer les risques d'accidents avec des requins, il est conseillé de ne pas pratiquer d'activité dans l'eau à l'aube et au crépuscule, périodes de chasse de ces animaux. De même, il faut éviter de se mettre à l'eau dans les 3 jours qui suivent de fortes pluies si le lieu de l'activité se trouve à proximité d'une embouchure, le temps que l'eau redevienne limpide. © Simon Bonaventure, Flickr, CC by-sa 2.0

L'homme fort de la boxe anglaise aux Jeux Olympiques 2012 : Anthony Joshua


En remportant le titre des plus de 91 kg, Anthony Joshua (1m98) a offert à la boxe britannique une troisième médaille d'or (hommes et femmes confondus) et la première place au classement des médailles du noble art, dimanche 12 août à Londres.

Grâce à ce titre, conquis à l'arraché face au tenant du titre l'Italien Roberto Cammarelle (18-18) après décision des juges, la Grande-Bretagne termine avec 5 médailles dont 3 d'or devant l'Ukraine, qui totalise également 5 podiums mais seulement deux du métal le plus précieux.


A 22 ans, Joshua a transformé l'argent mondial de 2011 en or olympique, le 29e titre et peut-être le dernier de la moisson britannique aux JO de Londres, en attendant la pentathlète Samantha Murray.

Joshua célébrait sa victoire sur le ring avec deux illustres prédécesseurs: Lennox Lewis, champion de la catégorie aux JO de Séoul en 1988 avant de régner chez les lourds en pros, et Audley Harrison, médaillé d'or des super-lourds en 2000 à Sydney.


L'école cubaine a totalisé deux fois moins de médailles qu'à Pékin en 2008 (4 contre 8) mais a glané cette fois deux titres, le deuxième dimanche par  Robeisy Ramirez (52 kg), permettant d'être sur la 3e marche du podiums des nations.

La Chine et la Russie ont également amélioré leur total mais n'ont pu accéder qu'une seule fois chacun sur la première marche d'un podium.

Le grand perdant du tournoi est définitivement l'équipe américaine, qui a quitté Londres sur un zéro pointé chez les messieurs, le premier de son histoire aux jeux Olympiques.

L'homme fort du taekwondo aux Jeux Olympiques 2012 : l'Italien Carlo Molfetta

En taekwondo masculin, le policier italien Carlo Molfetta (1m83, issu des -67kg, sa catégorie en 2001 et encore -68kg aux JO 2004) s’est vu décerner l’or sur décision des juges, après une finale des plus de 80 kg très serrée contre le Gabonais Anthony Obame (1m90). Avec l’argent, ce dernier a néanmoins glané la toute première médaille olympique de l’histoire du Gabon.

Obame a marqué en début de rencontre sur un coup de pied à la tête et a ensuite cherché à défendre son avantage de 6-3 dans le dernier round.

Mais malgré un autre coup de pied à la tête, finalement non validé suite à l’examen vidéo réclamé par le coin italien, Obame n’a pas pu tenir jusqu’au bout.

À 15 secondes du terme, Molfetta, champion d’Europe 2010 des -87kg, est lui aussi parvenu à scorer grâce un coup de pied à la tête et à arracher la reprise avec peine de mort subite.

Aucun des deux hommes n’ayant marqué durant cette quatrième reprise, la décision finale est revenue aux juges qui se sont prononcés en faveur de l’Italien.

Un peu plus tôt, le Malien Daba Modibo Keita (2m03), invité à ces Jeux, avait dû déclarer forfait avant son combat pour le bronze, échouant ainsi à remporter la première médaille olympique de l’histoire du Mali.

C’est donc au Cubain Robelis Despaigne (2m) que la médaille est revenue.
Le Chinois Liu Xiaobo (2m01) s’est adjugé la seconde médaille de bronze en dominant difficilement Bahri Tanrikulu (1m83)  3-2.

Evolution du poids de Carlo Molfetta dans les compétitions internationales où il a obtenu des médailles

 2001 Jeju Featherweight (-67kg)
 2003 Daegu Lightweight (-72kg)
 2004 Lillehammer Lightweight (-72kg)
 2005 Riga Lightweight (-72kg)
...
 2009 Copenhagen Middleweight (-87kg)
 2010 St. Petersburg Middleweight (-87kg)
 2011 Gyeongju Middleweight (-87kg)
 2012 Manchester Middleweight (-87kg)
 2012 London +80 kg

L'homme fort de la lutte libre aux Jeux Olympiques 2012 : l'Ouzbek Artur Taimazov

Artur Taymazov a consolidé sa place dans l’histoire de la lutte libre en battant Davit Modzmanashvili pour gagner sa troisième médaille d’or consécutive dans la catégorie des 120 kg (2004+2008+2012).

Taymazov, qui avait aussi décroché une médaille d’argent à Sydney (2000), a battu le Géorgien 1-0 1-0 pour devenir le seul lutteur de l’histoire à gagner trois médailles d’or chez les poids lourds.




Remarque : Alexandr Medved (photo en noir et blanc) avait gagné trois médailles d'or mais la première chez les moins de 97kg, les deux autres en poids lourds.

L'un des 4 hommes forts de l'athlétisme aux Jeux Olympiques 2012 (4) : Keshom Walcott de Trinité-et-Tobago

Walcott sort vainqueur d’une finale de lancer de javelot haletante

Keshom Walcott de Trinité-et-Tobago (1m83, 90kg) a épinglé l’or après une finale palpitante de lancer de javelot masculin au stade olympique.

Keshorn Walcott de Trinité-et-Tobago se réjouit après un jet

Jour 15 : Keshorn Walcott de Trinité-et-Tobago se réjouit après un jet pendant la finale de la compétition de lancer de javelot au stade olympique.
L’athlète de 19 ans a conquis le titre grâce à sept centimètres de plus qu’Oleksandr Pyatnytsya qui a dû se contenter de l’argent.
Le deuxième jet à 84,58 m de Walscott s’est révélé suffisant pour la victoire car Pyatnytsya n’a atteint que 84,51 lors de son troisième jet.
Le Finlandais Antti Ruuskanen a obtenu le bronze en atteignant 84,12 m lors de son cinquième lancer.

jeudi 9 août 2012

L'un des 4 hommes forts de l'athlétisme aux Jeux Olympiques 2012 (3) : Krisztián Pars


Le Hongrois Kristian Pars (1m88, 117 kg) a remporté la médaille d'or au lancer du marteau lors des Jeux Olympiques de Londres 2012 devant le tenant du titre Primoz Kozmus.


L'homme fort de l'haltérophilie aux Jeux Olympiques 2012 : Behdad Salimi


L'Iranien Behdad Salimi (1m97, 168 kg) remporte la médaille d'or des +105kg en haltérophilie aux Jeux Olympiques 2012 après avoir obtenu ce même métal aux championnats du monde 2010 et 2011. Il est également recordman du monde à l'arraché avec 214 kg !
C'est le nouvel homme fort de la planète et le digne successeur de son compatriote Hossein Reza Zadeh double champion olympique 2000-2004.


Son compatriote Sajjad Anoushiravani obtient la médaille d'argent devant le Russe Ruslan Albegov et démontre ainsi que l'Iran est un pays d'hommes forts (voir les performances des lutteurs en gréco-romaine ... en attendant les résultats de la lutte libre, leur spécialité) .

Profiter des Jeux malgré le dopage

Tout le monde sait que les athlètes des Jeux olympiques se dopent, mais cela n'empêche personne de les regarder. Surtout quand ils font gagner votre pays.


08.08.2012 - William Rhoden - The New York Times


© AFP Troisième du 100 mètres, l'Américain Justin Gatlin est revenu plus performant après une suspension de quatre ans pour dopage.

Spécialiste du dopage, il n'est guère étonnant que Charles Yesalis suive de près les Jeux olympiques de Londres. Ce qui est surprenant, en revanche, c'est qu'il apprécie réellement le spectacle. "Si vous me demandez si je n'ai pas honte de regarder les Jeux, je vous répondrai que non, explique l'intéressé. Seulement, je ne prends rien pour argent comptant. Je sais ce qui se cache derrière le rideau, et je sais à quoi ressemble le magicien."

Yesalis a passé près de trente ans à explorer la face cachée du sport, découvrant jusqu'où les athlètes étaient prêts à aller pour battre leurs adversaires. Les Jeux olympiques et leur longue histoire de dopage devraient donc être le dernier spectacle auquel il souhaiterait assister. Et pourtant, il n'en est rien. "Quand j'étais petit, je rêvais de participer aux Jeux olympiques", explique ce spécialiste du sport et de la santé publique, enseignant à l'université de Pennsylvanie.
Bons et mauvais tricheurs
Une fois la cérémonie d'ouverture passée, les Jeux olympiques se sont rapidement transformés en un écheveau de tentations, mêlant intérêts personnels, marchandisation éhontée, gonflette narcissique et, surtout cette année, une rivalité entre la Chine et les Etats-Unis pour la place de premier. Un jour, des joueuses chinoises de badminton sont disqualifiées pour avoir volontairement perdu des matches afin d'affronter des adversaires moins forts; le lendemain, l'équipe américaine de basket-ball remporte son match avec 83 points d'écart. La victoire est plus douce que la défaite et toute médaille qui n'est pas d'or paraît trop souvent synonyme d'échec. Au début de la compétition, Michael Phelps et Ryan Lochte se sont presque excusés de ne rapporter que de l'argent à la place de l'or.

Quand les nageurs américains reviennent les bras chargés de médailles, nous célébrons la détermination nationale. Quand, à 17 ans, Missy Franklin décroche une médaille d'or, nous célébrons la vitalité de la jeunesse américaine. Mais quand c'est la Chine qui l'emporte, nous dénonçons son système d'asservissement des athlètes. Quand une jeune Chinoise de 16 ans établit un nouveau record mondial en nageant ses 50 derniers mètres plus vite que l'un de nos meilleurs nageurs (homme), c'est qu'elle a triché. Tel est désormais le point de vue des Etats-Unis: les athlètes américains sont bons parce qu'ils sont bons, les athlètes chinois sont bons parce qu'ils trichent. La vérité est entre les deux. "C'est comme le tour de France, explique Yesalis. Tous les ans, on me demandait dans quelle mesure Lance Armstrong se dopait. Je répondais que pour moi, il était autant dopé que cinquante autres types du peloton."
"Je pars du principe que Michael Phelps et ses camarades sont à peu près tous aussi dopés les uns que les autres. Tout est une question de relativité", déclare le spécialiste, pour qui il faudrait supprimer les contrôles anti-dopage. "Ce n'est qu'une façade servant à faire croire aux gens qu'ils regardent des compétitions plus propres, mais c'est faux. Les contrôles anti-dopage existent depuis les années 60. Désolé, mais je ne crois pas que les choses se soient améliorées. Je ne pense pas que nous ayons fait le moindre progrès."

La victoire sinon rien
Peut-être sommes nous tellement habitués à ces scandales que nous n'y faisons même plus attention et que nous acceptons ces performances sans nous poser de question. "Il est plutôt rare qu'une culture glorifie les moches, les gros et les perdants, poursuit Yesalis. Le désir de l'emporter et de réussir est universel. Tout est lié, le dopage, la tricherie au badminton et ça ne se limite pas aux Jeux qui drainent de l'argent. J'en conclus que c'est dans la nature humaine, on le voit dans les affaires comme en politique. On dit que le sport est un microcosme de notre société, je suis d'accord avec ça."
Nous savons pourquoi certains athlètes trichent et, à un certain niveau, nous comprenons pourquoi: il faut trouver l'avantage. La semaine dernière, le Sud-africain Cameron van der Burgh, médaillé d'or en brasse, a reconnu avoir triché durant l'épreuve. Les vidéos prises sous l'eau montrent qu'il a effectué en début de course trois mouvements de type dauphin alors que la fédération internationale de natation (FINA) n'en autorise qu'un seul. Pour sa défense, le nageur a déclaré qu'il ne pouvait pas se permettre de ne pas tricher. Les êtres humains comprennent bien cela et, en un sens, respectent ce trait de caractère chez les athlètes, surtout quand il leur permet de donner la victoire à leur équipe.
La question n'est pas de savoir pourquoi les athlètes trichent mais pourquoi le public continue de regarder des compétitions toujours plus perverties. Qu'est-ce que cela révèle de l'âme humaine? Que faut-il faire pour sevrer un public accro à ces escroqueries? Les scandales ont ruiné l'image des compétitions d'athlétisme, et pourtant cette discipline reste au cœur des Jeux olympiques.
http://www.courrierinternational.com/article/2012/08/08/profiter-des-jeux-malgre-le-dopage

mercredi 8 août 2012

L'un des 4 hommes forts de l'athlétisme aux Jeux Olympiques 2012 (2) : Robert Harting

L’Allemand Robert Harting (2m01, 126kg) a remporté la médaille d’or dans l’épreuve de lancer de disque, à l’issue d’une soirée pleine d’action au stade olympique.


  L’athlète de 27 ans a réalisé un jet à 68,27 m pour remporter le titre, avant de faire un tour d’honneur avec le drapeau de son pays sur les épaules.

Après avoir atteint les barrières qui étaient installées en prévision du 100 m haies femmes, il a franchi ces dernières sous les acclamations du public.

L’Iranien Ehsan Hadadi s’est emparé de l’argent avec un jet à 68,18 m alors que l’Estonien Gerd Kanter s’est adjugé le bronze grâce à un jet à 68,03 m, soit son meilleur de la saison.

mardi 7 août 2012

L'homme fort de la lutte gréco-romaine aux Jeux Olympiques 2012 : le Cubain Mijain Lopez Nunez

Le lutteur Mijain Lopez Nunez (1m91, 120kg) avait déjà réussi une performance en étant porte-drapeau de Cuba, le pays des boxeurs, aux Jeux Olympiques 2008 et 2012.


En compétition, il avait fait le plus dur en battant le champion du monde en titre, Riza Kayaalp (1m81, 120kg), en demi-finale et il a obtenu une victoire facile 2-0, 1-0 sur Heiki Nabi (1m93, 114kg), conservant ainsi son titre dans la catégorie des 120 kg.


Plus tôt dans la compétition, Lopez a vaincu Kayaalp, qui l’avait délogé du titre en finale des Championnats du monde l’an passé, et s’est montré tout aussi impressionnant en finale, faisant chuter l’Estonien dans une première manche par terre.
Nabi n’a pas pu soulever son adversaire pendant la deuxième manche et Lopez s’est accroché pour finalement triompher.

Jusqu’à présent, seuls le Hongrois Istvan Kozma (1964-1968) et les Russes Alexander Kolchinsky (1976-1980) et le grand lutteur Alexandr Karelin (1988-1992-1996) étaient parvenus à conserver leur titre dans cette catégorie.


Le Turc Kayaalp et le Suédois John Euren (1m92, 118kg) se sont quant à eux contentés du bronze après avoir remporté les finales des repêchages.

Titres mondiaux et olympiques de Mijain Lopez Nunez

2012 champion olympique
2010 champion du monde
2009 champion du monde
2009 vainqueur de la coupe du monde
2008 champion olympique
2007 champion du monde
2006 vainqueur de la coupe du monde
2005 champion du monde
2005 vainqueur de la coupe du monde

Source : http://www.foeldeak.com/wrestlingdatabase.php?language=en

lundi 6 août 2012

L'un des 4 hommes forts de l'athlétisme aux Jeux Olympiques 2012 (1) : Tomasz Majewski

En attendant de connaître les vainqueurs des autres disicplines du lancer (disque, marteau et javelot), voici le premier homme fort de l'athlétisme 2012 : le champion olympique du poids.

Tomasz Majewski (né le 30 août 1981 à Nasielsk) est un athlète polonais spécialiste du lancer du poids. Ses mensurations (2m04, 142kg) sont très proches de celles de l'homme fort du judo Teddy Riner (2m04, 131kg pour Riner et 130kg pour Majewski lors de son premier titre olympique). Comme le Français, Tomasz Majewski n'est pas le plus lourd des concurrents de sa discipline mais c'est le plus grand.

Aux Jeux olympiques d'été de 2008 à Pékin, il remporte le concours du lancer du poids. Il établit à cette occasion sa meilleure marque avec un jet de 21,51 mètres.

Le 15 août 2009, Majewski décroche la médaille d'argent des Championnats du monde d'athlétisme 2009 de Berlin après avoir réalisé un meilleur jet à 21,91 m. Il est devancé de douze centimètres par l'Américain Christian Cantwell, auteur de la meilleure performance mondiale de l'année.

Il conserve son titre olympique en août 2012 à l'occasion des Jeux olympiques de Londres en établissant à son sixième et dernier essai la marque de 21,89 m, son meilleur jet de la saison.

C'est seulement le troisième lanceur de poids à conserver son titre aux Jeux Olympiques Modernes ; ses devanciers étant les Etats-uniens Ralph Rose (1904-1908) et Parry O'Brien (1952-1956).


L'homme fort du judo aux Jeux Olympiques 2012 : Teddy Riner

Après 2 titres mondiaux juniors et 5 titres mondiaux chez les seniors, Teddy Riner s'est adjugé le titre olympique des plus de 100kg en judo. Mesurant 2m04 pour 131 kg, c'est un géant avec un physique athlétique, qui semble promis à une carrière sans précédent en judo.