vendredi 28 octobre 2011

Sportifs en herbe

Les enfants se blessent davantage aux genoux qu'autrefois

Une étude montre que les blessures du ligament croisé antérieur sont en forte augmentation chez les petits sportifs américains.

Une étude présentée lors de la conférence annuelle de l'American Academy of Pediatrics à Boston, montre que les blessures au ligament croisé antérieur (LCA), qui stabilise l'articulation du genou, augmentent de façon spectaculaire chez les pré-adolescents américains. La volonté de leur faire faire de la compétition très tôt, en rêvant de les transformer en futurs champions, semble être la principale raison de cette épidémie.

Lorsque les chercheurs ont examiné les dossiers d'un seul hôpital pour enfants, de 1999 jusqu'au début de cette année, ils ont trouvé seulement 155 fractures du tibia pour 996 ruptures du LCA, remarque le New York Times. Plus important encore, tandis que l'incidence des fractures du tibia a augmenté à un taux d'environ un pour cent par année durant cette période, l'incidence des ruptures du LCA a augmenté de plus de onze pour cent par année.

Cette différence ne s'explique pas par le résultat de meilleurs équipements techniques qui permettraient de meilleurs diagnostics, aux yeux du Dr Lawrence J. Todd qui a présenté l'étude « Même en 1999, la technologie d'IRM (Imagerie à Résonance Magnétique) était déjà très bonne ». Les médecins pouvaient donc faire du bon travail.

Pourquoi ce type de blessure au genou assez grave est-elle en augmentation ? Le docteur Laurence qui est chirurgien orthopédique en pédiatrie répond : "Je pense que c'est surtout parce que les enfants essayent d'imiter les athlètes professionnels. Très jeunes, ils font du sport de manière intense, à un niveau qui relève de la compétition. Ce n'était pas le cas il y a 20 ans."

Aujourd'hui, l'on commence à sélectionner les meilleurs parmi les jeunes qui aiment le sport, dès l'âge de 4 ou 5 ans, remarque Laurence qui parle d'un exemple à Philadelphie.

Une étude sur des adultes joueurs de football en Suède montre que 12 à 14 ans après la blessure, 51% des joueurs féminins, et 41% des hommes ont développé une arthrite grave sur le genou blessé. Sans oublier une autre étude, portant sur 500 sportifs australiens, qui montre que s'ils reviennent à la pratique de leur sport, leurs résultats sont moins bons. Et un tiers d'entre eux, n'est plus apte à pratiquer de sport après l'accident.

Face à cette situation, l'article du New York Times évoque des mesures préventives pour apprendre aux enfants à ne pas mettre leur genou en danger. Quant aux parents, qu'ils cessent de fantasmer leurs enfants en " Ronaldo " juniors ou " Bryant Kobe " miniatures.

jeudi 20 octobre 2011

Champions de référence en lutte et boxe ... et après?

Passés les deux ou trois premiers siècles après l'inscription des sports de combat aux Jeux Olympiques Antiques (lutte en 708 avant JC, pugilat en 688 avant JC et pancrace en 648 avant JC), tous les vainqueurs iconiques (c'est-à-dire les champions dont le règne s'est étendu sur douze années ou plus) se sont distingués en pancrace ou dans la combinaison "pancrace + un ou deux sports spécialisés".
Les règnes de référence (aux durées records), tant en lutte (26 +/-1 ans par Milon de Crotone) qu'en pugilat (16 +/-1 ans par Tisandros de Naxos en Sicile) ne seront plus battus ni même approchés durant le reste de l'Antiquité ou du Moyen-Âge.

Depuis la Révolution industrielle (au XVIIIème siècle), en passant par la renaissance des Jeux Olympiques Modernes (à la fin du XIXème siècle), de nouvelles références ont été inscrites pour la postérité :
- règne de 26 années en lutte, au Kirkpinar, par le Turc Gaddar Kel Aliço
- et règne de 14 années sur la boxe anglaise amateur par le Cubain Felix Savon-Fabre.
Ces deux durées records sont du même ordre de grandeur que celles établies dans l'Antiquité.
Si l'on en croit l'Histoire, on en restera probablement là.

Et ce sera donc vers l'équivalent moderne du pancrace, les "arts martiaux mixtes" (MMA en anglais), que les jeunes combattants s'orienteront en masse car tout, ou presque, reste à y accomplir !
En effet, pour l'instant, le plus long règne n'a duré que 7 années, par le Russe Fedor Emelianenko. C'est honorable bien sûr, mais une quinzaine de pancratiastes de l'Antiquité a fait mieux, voire nettement mieux. Deux champions ont même dominé le pancrace ou la combinaison "pancrace + pugilat" pendant une quinzaine d'années (soit le double de ce qui a été accompli par Fedor Emelianenko) : Théagènes de Thasos et Dorieos de Rhodes.
Alors, quels vont être les champions iconiques des temps modernes en MMA ?

mercredi 19 octobre 2011

Hommages dans le jeu de rôle Empire Galactique

Le jeu de rôles Empire Galactique "contient de vrais morceaux de second degré.
J'en veux pour preuve la théorie officielle des anthropologues de l'Empire Galactique quant aux causes de la présence d'humains blancs, noirs, jaunes...

Ainsi que quelques PNJ qui ne peuvent être que des clins d'oeils aux grands auteurs de SF :
- Jonas Varlet ? comprenez John Varley ;
- Ursula Lehouine ? Ursula Le Guin ;
- le tekno Asimov, père des 3 Lois de la Robotique ? je ne vous ferai pas l'affront de préciser ;
- de mémoire, je ne sais pas s'il n'y a pas non plus un PNJ du nom de Van Vogt ;
- le docteur Niven, inventeur du TASP ? Larry Niven...

Bref, Empire Galactique, c'est aussi un certain humour."

Citation de Valmyr sur le forum de la Gazette de Nuln
http://warhammer2.tharaud.net/modules.php?name=Forums&file=viewtopic&p=46271


mercredi 12 octobre 2011

Teddy Riner : la tête et les jambes

Double rentrée pour Riner


Au lendemain de sa rentrée à l'Insep après un mois et demi de vacances dans la foulée de son titre mondial décroché fin août à Bercy, Teddy Riner faisait sa rentrée ce mardi... à Sciences Po.

A l'instar d'Anne-Sophie Barthet (ski), Said Bennajem (boxe anglaise), Rose-Eliandre Bellemare (gym), Axel Clerget (judo), Jessica Cohen (tennis), Jessika Guehaseim (athlétisme), Hajnalka Kiraly-Picot (escrime), Scott Lavalla (rugby), Torann Mazeroi (taekwondo) et Charlotte Mery (voile), le quintuple champion du monde intègre la nouvelle promotion de la direction de la Formation continue de Sciences Po à destination des sportifs de haut niveau, lesquels se voient dispenser un socle de culture fondamentale avant d'avoir accès à une formation professionnalisante en vue de leur reconversion. Histoire de "se muscler la tête" comme le dit Riner…

Source : http://www.sports.fr/cmc/scanner/omnisports/201141/double-rentree-pour-riner_405387.html?popup=

mardi 11 octobre 2011

Les troubles alimentaires chez les sportifs de haut niveau

Aya Cissoko
Ex-championne du monde de boxe
Depuis mes 9 ans, période qui correspond à l'âge auquel j'ai débuté la compétition, le poids est ma hantise. Ma vie à la salle de boxe s'est souvent résumée à suer puis me peser.

Je devais m'astreindre à tenir ma catégorie de poids tout au long de l'année. Une catégorie qui, en plus, ne correspondait pas à mon poids de corps, celui que j'aurais pu conserver si j'avais fait de la pétanque.
Cette exigence m'a fait faire des choses surréalistes. Comme en 2003. Je devais disputer une finale de championnat du monde. La pesée avait lieu le matin de l'événement qui se tenait en soirée.
Faire de la corde à sauter dans un sauna
J'accusais deux kilos en trop – j'avais eu la mauvaise idée, la veille, d'étancher ma soif – et j'avais à peine une heure pour m'en délester sous peine d'être disqualifiée. Me voilà donc quinze minutes plus tard, vêtue de plusieurs couches de vêtements, à faire de la corde à sauter, dans un sauna.
Autant dire que je n'étais pas disposée à faire le spectacle lors du combat quelques heures plus tard. Je me suis contentée d'assurer le strict minimum : la victoire.
Cette anecdote prête à sourire mais qu'en est-il lorsque la question du poids devient pathologique ?
Julie, sportive grande et élancée, témoigne. Elle mesure 1,73 m pour 53 kilos. Elle a 21 ans et pratique le triathlon depuis l'âge de 16 ans. A 17 ans, elle intègre une équipe d'athlètes. Elle concède que tout a commencé par conformisme :
« J'ai pris exemple sur les meilleurs. »
« Plus tu es fine, plus tu cours vite »
Elle a adhéré alors au principe selon lequel :
« Plus tu es fine, plus tu cours vite. »
Elle s'est imposé une alimentation stricte. Finis le sucre et les matières grasses. Elle reconnaît que résister à la tentation était vécu comme une victoire. Comme l'expression de sa capacité à maîtriser, à dominer son corps et sa tête :
« On se sent le plus fort. J'exultais lorsque la balance affichait une perte de poids. »
Elle aimait se rendre à l'entraînement car elle savait qu'elle allait se dépenser et donc perdre du poids.
« C'était le seul moment de la journée où la fatigue m'abandonnait. Puis, la séance terminée, je me dépêchais de rentrer à la maison pour aller me coucher, de peur d'être rattrapée par la faim.
Parfois, le besoin de nourriture me tirait de mon sommeil. Je me contentais alors d'une pomme ou d'un biscuit diététique. »
Sa mère, inquiète de sa maigreur – « j'étais à 47 kg » – finit par la menacer de l'interner afin qu'elle se soigne. Son cas n'est pas isolé.
« On se reconnaît entre nous. On en parle entre filles concernées. On fait une distinction entre celles qui se font vomir, dont le comportement est jugé vraiment excessif, et les autres − comme elle – qui se contentent de réduire drastiquement leur alimentation. »
« Il ne se nourrissait que de pommes »
Elle insiste pour souligner que le problème ne concerne pas que les femmes.
« J'ai fréquenté un athlète, l'un des meilleurs de la discipline, qui ne se nourrissait que de pommes en période d'affûtage. Une alimentation qu'il améliorait avec des compléments afin de limiter les carences. Certains entraîneurs mettent les pieds dans le plat dès les premiers signes, d'autres trop tard, certains jamais. »
Le docteur Alexis Savigny est médecin du sport. Il reçoit en consultation privée des athlètes et des danseurs d'opéra atteints de troubles du comportement alimentaire (TCA).
« Les sportifs sont particulièrement exposés. Les TCA prévalent chez la femme encore adolescente. Mais on assiste à une augmentation manifeste chez les hommes.
Les disciplines concernées sont celles pour lesquelles s'exerce une tyrannie de l'apparence et plus encore de la minceur, comme la gymnastique, la danse classique ou encore l'endurance. »
Il ajoute :
« La problématique concerne aussi les sports avec des catégories de poids comme le judo, la lutte ou la boxe. Mais de manière plus ponctuelle. Les désordres n'apparaissent généralement qu'en période de compétition.
Lorsqu'ils veulent atteindre une catégorie de poids où ils auront l'avantage de se retrouver parmi les plus gros, les plus costauds. Ou la catégorie dans laquelle ils ont l'habitude d'évoluer.
Exemple : le judoka Benjamin Darbelet, qui a dû s'astreindre à un régime contraignant afin de participer aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004. Il devait descendre en moins de 60 kilos alors qu'il évoluait habituellement chez les moins de 66.
Il a perdu au total 12 kilos en trois mois. A cette diète succédèrent plusieurs épisodes boulimiques. Il a pris 18 kilos en sept jours. Actuellement, il évolue finalement en moins de 73 kilos.
Perdre du poids pour un sportif, un parcours en solitaire
Alexis Savigny insiste sur la nécessité de sensibiliser les athlètes, les parents et les entraîneurs. Il préconise de respecter la morphologie de l'athlète pour les sports à catégorie de poids. D'instaurer, en début de saison, un entretien avec un nutritionniste et un psychologue, afin de déceler les profils à risque. Une dernière préconisation qui a été rendue coercitive par la loi relative à la santé des sportifs de 1999, améliorée par un arrêté publié en 2006.
En dépit de ces recommandations, la gestion du poids reste principalement le problème du sportif.
Et perdre du poids est un parcours en solitaire. Je n'ai pu compter que sur moi pour y parvenir. Peu importait la méthode. J'ai moi-même souffert de TCA. J'ai connu des périodes de boulimie et de diète.
Entre 19 et 26 ans, je suis passée de la catégorie des moins de 63 kilos à celle des moins de 70, pour finalement me stabiliser à moins de 66 kilos. Il est fondamental de souligner que soumettre son métabolisme à des variations aussi violentes rend l'exercice (perdre du poids) de plus en plus difficile.
Et le temps consacré à cet effet est un temps qui n'est plus dédié à l'entraînement.
Née en 1978 de parents maliens, Aya Cissoko a été championne du monde de boxe française puis anglaise avant d'être diplômée de Sciences Po Paris. Elle est l'auteure, avec Marie Desplechin, d'une autobiographie : “ Danbé ”.
Elle y raconte la mort de son père et de sa petite soeur dans un incendie criminel lorsqu'elle avait 8 ans, sa passion pour la boxe et la fulgurance de ses succès sportifs, la fin brutale de sa carrière et sa haine de l'injustice.
Les risques
De tels comportements ne sont pas sans conséquence sur la santé de l'athlète.

Les TCA peuvent aller jusqu'à l'anorexie ou la boulimie. Et ces désordres provoquent un déficit énergétique et nutritionnel qui a pour conséquence l'apparition de pathologies telles que l'anémie (cause de fatigue), l'aménorrhée (absence de règles), l'ostéoporose (perte de masse osseuse avec un risque augmenté de fractures de fatigue) ou un affaiblissement des défenses immunitaires.
Et dans un cas extrême, la mort.

http://www.rue89.com/rue89-sport/2011/10/06/les-troubles-alimentaires-chez-les-sportifs-de-haut-niveau-225199

lundi 10 octobre 2011

Education Nationale : des statistiques objectives

L'association SOS Éducation nous apporte une version différente de la situation actuelle de l’Éducation Nationale : Information à la population/ Grève du 27 septembre 2011

Source sur cette association : SOS Education

Texte de la vidéo :

La vérité, ce qu'on peut lire dans les rapports budgétaires produits par l'INSEE ...

16.000 postes d'enseignants sont supprimés en 2011 et ce sera la même chose l'année prochaine. Si vous avez des enfants à l'école, ces chiffres sont inquiétants. Les classes vont-elles être surchargées ? Les professeurs pourront-ils encore faire cours ? Si vos enfants ont déjà des difficultés, comment pourront-ils s'en sortir ? Et s'il y a déjà de la violence ou de la drogue dans leur établissement, la situation va-t-elle encore empirer ? Si vous êtes angoissé pour vos enfants, vous avez raison. Car ce qui se passe dans les écoles est d'une extrême gravité. Les conséquences pour votre avenir personnel sont incalculables.  [...]

L’Éducation Nationale supprime des postes de professeurs . Les syndicats enseignants descendent dans la rue. Ils affirment que l’Éducation Nationale manque de moyens. Mais quand on regarde les chiffres officiels , on s'aperçoit que jamais historiquement , l’Éducation Nationale n'a eu autant de moyens à sa disposition . La vérité, ce que l'on peut lire dans les rapports budgétaires produits  l'INSEE, la Cour des comptes et l’Éducation Nationale elle-même, c'est que les dépenses d'éducation ont augmenté de 60 milliards d'euros depuis 1980 (en euros constants) alors qu'on a 600.000 élèves en moins. Les dépenses ont continué d'augmenter de plusieurs milliards d'euros chaque année y compris en 2010 et en 2011.
Si les écoles se portent si mal aujourd'hui, c'est avant tout une question de programmes, de méthodes d'enseignement imposées et (il faut bien que quelqu'un ose le dire) d'innovations pédagogiques sans queue ni tête.
Mais revenons-en d'abord à la question du "manque de moyens". Beaucoup de professeurs sur le terrain essayent de faire leur travail. Mais les dirigeants des syndicats ont conduit le système scolaire sur une mauvaise piste. On pourrait même dire une impasse. En axant leurs revendications sur la question des moyens, des moyens financiers bien entendu, ils ont fini par oublier les besoins des enfants en termes d'éducation. Ils ont fait beaucoup de tort à l’Éducation Nationale et aux professeurs depuis 40 ans,  et les premières victimes, évidemment, ce sont les enfants.
Car voici ce qui a été fait sous la pression des syndicats.
A force de grèves, de manifestations, de pressions diverses, ils ont obtenu des augmentations budgétaires continues pour l’Éducation Nationale mais alors que cet argent aurait pu être utile, voici ce qu'il est devenu .
La plupart des parents et des professeurs qui font leur travail sur le terrain imaginent que les hausses du budget de l’Éducation Nationale bénéficient à l'enseignement , qu'elles servent à améliorer ce qui se passe dans les salles de classe. Mais alors qu'on supprime des postes de professeur et que vous constatez vous-même que vos enfants sont dans des classes surchargées, voici le chiffre que vous trouverez vous-même page 26 du livre "L'état de l'école". Ce chiffre indique de façon incontestable que l’Éducation Nationale emploie maintenant 126.915 fonctionnaires non-enseignants ... non compris :
- personnel technique (ceux qui entretiennent les bâtiments, employés par les collectivités locales)
- assistants d'éducation (68949 personnes qu'on appelait autrefois les "pions" qui sont affectés à la surveillance des élèves).
Je parle bien uniquement des "administratifs" de l’Éducation Nationale, ceux qui sont dans des bureaux et qui ne voient jamais d'élèves. Pour vous représenter leur nombre, il faut que vous imaginiez la Tour Montparnasse (le plus grand gratte-ciel de Paris, immense, pratiquement aussi haute que la Tour Eiffel). Elle contient 12500 places de bureau. Si on voulait y loger les seuls administratifs de l’Éducation Nationale, il faudrait que la hauteur de la Tour Montparnasse soit multipliée par dix. Tout simplement !
Tous ces administratifs sont-ils indispensables pour que nos enfants apprennent à lire, à écrire et à calculer ? Le niveau scolaire serait-il mis en péril si le Ministère en supprimait, disons, la moitié ? Ou les trois quarts ? Pour le syndicats enseignants, ce n'est pas la question car leur seul problème est le maintien des effectifs coûte que coûte. Pour eux, c'est la priorité. Mais il y a encore pire.
Comme vous pouvez le lire en page 27 du rapport, l’Éducation Nationale emploie 852907 professeurs. C'est évidemment une masse énorme qui permettrait de remplir onze fois le Stade de France. Face à eux, il y a actuellement 12 millions d'élèves dans le primaire et le secondaire, public et privé. Avec 852907 professeurs pour 12 millions d'élèves, nos enfants devraient bénéficier d'un ratio de 1 professeur pour 14 élèves. Mais ce n'est certainement pas ce que vous observer si vous avez des enfants à l'école. Et pourtant c'est la réalité des statistiques qui paraît année après année, et qu'aucun expert sérieux ne peut contester. Alors, comment s'explique la différence ?
La différence s'explique par la gestion catastrophique des effectifs, des emplois du temps, des options et surtout par les milliers de professeurs qui bénéficient de décharges pour faire du syndicalisme au lieu de faire cours !
Nous arrivons donc au cœur du sujet.
Pour faire face à la crise la plus grave depuis 1929 et au déficit chronique qui menace de nous conduire à la faillite, le Ministre de l’Éducation a annoncé cette année qu'il allait supprimer 16000 postes d'enseignants et 16000 autres l'année prochaine. Les syndicats vous expliquent que c'est la raison pour laquelle l’Éducation Nationale ne parvient plus à instruire les enfants et cela leur donne un prétexte bien pratique pour descendre une nouvelle fois dans la rue et bloquer les écoles. Mais en réalité, cette baisse de professeur implique qu'au lieu d'avoir un professeur pour 14 élèves, on aura un professeur pour 14,3 élèves en 2012 puis un professeur pour 14,6 élèves en 2013. Autrement pour passer de 14 élèves pour un professeur à 16 élèves, à ce rythme-là, il faudrait atteindre 2018. Cette évolution risque-t-elle de changer quoi que ce soit aux conditions d'enseignement en France ? Évidemment non ! L'argument de la baisse du nombre de professeurs pour justifier les grèves est un alibi des syndicats d'enseignants pour dissimuler qu'ils n'ont plus aucune idée pour l'école. Ils n'ont pas arrêté de promouvoir des expérimentations dans tous les sens prenant nos enfants pour des cobayes et les professeurs pour des girouettes manipulables au gré de leurs "innovations". Mais l'école n'est pas un grand laboratoire où l'on peut investir des milliards chaque année pour des résultats toujours plus catastrophiques sans en payer les conséquences.
Une donnée importante est toujours oubliée. Les rapports budgétaires le disent : les dépenses d’Éducation représentent 132 milliards d'euros alors que le budget (total) de l’État est de 283 milliards d'euros. Il faut deux ans aux différents services de l'administration pour établir ce chiffre. Quand il est publié, il est déjà dépassé. Voilà pourquoi personne n'en parle.
Mais revenons sur les résultats réels de l’Éducation Nationale.
Beaucoup de parents pensent que même si tout n'est pas rose, les écoles françaises fonctionnent tout de même correctement par rapport à d'autres pays. Cela a été vrai jusqu'au début des années 1990. Par contre, depuis 1995 environ, c'est-à-dire depuis 16 ans [en 2011], nos écoles connaissent une régression rapide et extrêmement inquiétante. Je ne parle pas uniquement des écoles des quartiers défavorisés. Je parle de l'ensemble des écoles de notre pays, y compris dans les campagnes et dans les villes réputées "sans problèmes". Si vous souhaitez vous faire votre propre opinion, voici les faits et les chiffres que vous devez connaître sur les résultats de l’Éducation Nationale.
30% des élèves qui sortent de nos écoles après 18 années de scolarité en moyenne sont désormais des lecteurs mauvais ou médiocres, selon les tests réalisés lors des journées d'appel à la Défense. Durant toutes ces années, l’Éducation Nationale n'a même pas réussi à leur apprendre à lire ! Cela représente chaque année 240000 jeunes qui arrivent à l'âge adulte et qui sont à peine capables de déchiffrer les panneaux de circulation.
Le classement Shangaï 2011 des 500 meilleures universités mondiales (n°1 Harvard University ; n°2 Standford University ; Massachusetts Institute of Technology ; n°4 University of California, Berkeley ; n° 5 University of Cambridge ; n°6 California Institute of Technology ; n°7 Princeton University ; n°8 Columbia University ; n°9 University of Chicago ; n°10 University of Oxford ; n°11 Yale University ...) ne possède qu'une seule université française : Université de Paris Sud (Paris 11) à la quarantième place. Toutes les autres sont états-uniennes, anglaises, japonaises, canadiennes ou même suisses.
Chaque année, depuis quinze ans, les correcteurs du Bac reçoivent des consignes pour relever les notes des candidats. C'est le seul moyen qu'ait trouvé l’Éducation Nationale pour maintenir le taux de réussite au Bac, qui n'a plus aucune valeur sur le marché du travail. Lorsque vous donnez une dictée du Certificat d'études de 1975 à des bacheliers d'aujourd'hui, 50% d'entre eux obtiennent 0/20 ou une note négative, selon une expérience menée récemment par un groupe de professeurs de lettres. qui cherchent à réveiller la population sur l'effondrement du niveau des nouvelles générations.
Les mathématiques, qui étaient jadis le point fort de notre pays, connaissent une crise sans précédent. On s'aperçoit que la plupart des jeunes Français ne savent même plus faire une multiplication par des nombres à un chiffre. Quant à la recherche de haut niveau, on est en pleine déconfiture. Un rapport de l'OCDE de 2005 signale que "La France connaît même la baisse la plus plus forte pour les doctorats en sciences et ingénierie" du monde entier !
Alors qu'il y a le feu au bâtiment, rien de sérieux n'est envisagé actuellement pour revenir aux fondamentaux dans les écoles. Et pourtant, ce serait possible, si seulement les citoyens français décidaient enfin de se manifester tous ensemble solidairement auprès des autorités du pays.
Regardons les choses en face. Nous sommes vingt millions de parents, et des centaines de milliers de professeurs de bon sens. Nous souffrons tous de cette situation. Depuis des années, nous voyons que nos enfants, pour beaucoup, sont victimes du système scolaire. Face à nous, les quelques milliers de militants professionnels des syndicats enseignants qui bloquent la situation ne pèsent finalement presque rien. Ils ne pèsent rien sur le plan électoral. Et il s n'ont, au fond, aucune légitimité. Bien sûr, ils ont la capacité de bloquer le pays pendant un ou deux jours. Ils sont très organisés. Ils ont des relais partout dans la haute administration et au Parlement. La presse, bien souvent, leur est favorable. Mais si vous et moi, des millions de parents, des millions de grands-parents et des milliers de professeurs nous manifestons tous ensemble, nos dirigeants seront obligés de nous écouter.
C'est pourquoi je vous demande de signer la pétition [...] Il s'agit d'une initiative totalement indépendante et apolitique. En apposant votre signature, vous envoyez aux autorités un signal fort pour que l'école redevienne un lieu où les professeurs enseignent , où les enfants apprennent, et où, finalement la Nation toute entière présente et future, se remette à progresser.
Avec votre signature à notre pétition, les représentants de SOS Éducation pourront rencontrer les dirigeants de l’Éducation Nationale et obtenir, grâce à votre soutien et à des centaines de milliers de soutien comme le vôtre qu'ils arrêtent d'obéir aux syndicats et qu'ils placent enfin l'intérêt des élèves avant toute autre priorité.
Nous pouvons obtenir que nos enfants recommencent à apprendre à lire, à écrire, à compter et à calculer avec des méthodes rigoureuses et éprouvées. Qu'on arrête les expériences pédagogiques catastrophiques. Nous pouvons obtenir la fin du collège unique. Nous pouvons restaurer pour nos enfants un vrai baccalauréat sans tromperie sur le niveau et un enseignement professionnel de qualité car vraiment nous sommes des millions en France à partager la même inquiétude pour l'avenir de nos enfants. Et nous avons l'occasion aujourd'hui de nous regrouper tous ensemble. Après tout, si les choses se sont tant dégradées depuis trente ans, c'est aussi parce que nous avons laissé faire. Nous avons laissé s'exprimer à notre place une petite minorité qui ne voit dans le système scolaire qu'une éponge qu'il faut presser pour en obtenir toujours plus d'avantages. Ils ont agi avec d'autant moins de scrupules que ce n'est pas eux qui auront un problème si vos enfants et les miens sont au chômage
Mais nous pouvons en finir si nous nous mobilisons tous ensemble. Avec des méthodes de bon sens, avec plus de rigueur, avec une gestion tournée vers l'intérêt des élèves, les résultats de l’Éducation pourraient se redresser.Mais cela n'est possible que si des millions de parents, grands-parents, professeurs s'expriment enfin d'une seule voix pour le demander. Alors, s'il vous plaît, ne manquez pas cette occasion unique. Participez aujourd'hui à notre mouvement en signant la pétition ci-dessous et en transférant cette vidéo à tout votre carnet d'adresses. Votre pétition sera remise par SOS Éducation au Ministre de l’Éducation, avec copie au Premier Ministre François Fillon, au Président Nicolas Sarkozy et au Parlement. Le nombre de signatures sera également transmis aux médias. Au nom de tous les enfants qui se trouvent dans les écoles, et qui sont les grands oubliés de la politique éducative, je vous dis merci !
[12mn48s]

Les meilleurs joueurs du rugby mondial (100 sélections nationales et plus)

A ce jour, seulement 20 joueurs de rugby ont atteint la barre symbolique des 100 sélections en équipe nationale. On peut légitimement considérer qu'ils font partie des meilleurs.

139 sélections George M Gregan (Australie) sur la période 1994-2007 avec les mensurations 1m73, 76kg

123 Brian G O'Driscoll (Irlande/Lions Britanniques) 1999-2011, 1m78, 95kg

119 Jason Leonard (Angleterre/Lions Britanniques) 1990-2004, 1m78, 111kg

118 Ronan JR O'Gara (Irlande/Lions Britanniques) 2000-2011, 1m83, 83kg

118 Fabien Pelous (France) 1995-2007, 1m98, 114kg

111 Philippe JP Sella (France) 1982-1995, 1m80, 84kg

111 John W Smit (Afrique du Sud) 2000-2011, 1m88, 122kg

110 Victor Matfield (Afrique du Sud) 2001-2011, 2m, 110kg

110 George B Smith (Australie) 2000-2009, 1m83, 103kg

109 Chris D Paterson (Ecosse) 1999-2011, 1m83, 80kg

108 Stephen M Jones (Pays de Galles/Lions Britanniques) 1998-2011, 1m83, 95kg

107 John J Hayes (Irlande/Lions Britanniques) 2000-2011, 1m93, 128kg

103 Gareth Thomas (Pays de Galles/Lions Britanniques) 1995-2007, 1m91, 103kg

103 Martyn E Williams (Pays de Galles/Lions Britanniques) 1996-2011, 1m85, 100kg

102 Stephen J Larkham (Australie) 1996-2007, 1m89, 88kg

102 Percival C Montgomery (Afrique du Sud) 1997-2008, 1m85, 93kg

101 David I Campese (Australie) 1982-1996, 1m80, 89kg

101 Richard H McCaw (Nouvelle-Zélande) 2001-2011, 1m87, 106kg

101 Alessandro Troncon (Italie) 1994-2007, 1m78, 85kg

100 J Mils Muliaina (Nouvelle-Zélande) 2003-2011, 1m84, 92kg

On retrouve les grands pays du rugby mondial avec de 1 à 4 joueurs totalisant au moins 100 sélections : Australie (4), Afrique du Sud (3), Pays de Galles (3), Irlande (3), Nouvelle-Zélande (2), France (2), Angleterre (1), Ecosse (1) et Italie (1). 
 
Source : http://stats.espnscrum.com/statsguru/rugby/stats/index.html?class=1;filter=advanced;orderby=matches;template=results;type=player

lundi 3 octobre 2011

Jean-Louis Borloo renonce à se présenter à la présidentielle

"Les temps sont suffisamment troublés pour ne pas ajouter de la confusion à la confusion", a expliqué M. Borloo au journal de 20H00 de TF1 estimant qu'en "son âme et conscience", sa candidature "apporterait probablement plus de la confusion que des solutions".

Le président du parti radical qui avait réussi à fédérer les partis de centre-droit au sein de "l'Alliance Républicaine écologiste et sociale (ARES)", a estimé que "cette dynamique des centres" à laquelle il aspirait n'était "pas suffisante pour porter une candidature, non pas de témoignage mais pour être présente au second tour de la présidentielle".

"La vérité", a-t-il dit, c'est que les centres n'ont jamais été aussi éclatés".

Le 8 septembre, la première université d'été de l'Alliance avait été marquée par la rivalité entre Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, tous deux souhaitant représenter le centre à la présidentielle.

L'un des fondateurs de la confédération, Hervé de Charette, avait été absent des débats, dénonçant les "chicayas" entre partenaires centristes.

Mais les sénatoriales avaient apporté un contre-exemple à ces désunions, les centristes réussissant à se réunir dans un même groupe au Sénat.

L'ex-ministre de l'Ecologie a également justifié son renoncement par le risque de favoriser le FN, qu'il n'a pas cité, dans une période de "crise économique et sociale d'une extrême gravité".

"Dans ces périodes-là, a-t-il dit, la perte de repères, la peur, le désarroi amènent vers les extrêmes, où que cela soit en France ou en Europe. Et puis, le climat délétère, le climat des affaires, très franchement me paraît accentuer ce risque".

Depuis des mois, l'UMP évoque le risque d'un 21 avril à l'envers avec une candidature centriste à la présidentielle.

Réfutant l'argument, les radicaux expliquaient être le meilleur rempart contre Marine Le Pen qui, selon eux, se nourrit de l'absence de diversité dans le débat politique.

Soupçonné par certains d'avoir pactisé avec Nicolas Sarkozy pour empêcher les velléités d'indépendance centriste, Jean-Louis Borloo a affirmé, dans une lettre aux Valenciennois, n'avoir "rien demandé, rien négocié et surtout rien abandonné de (ses) convictions".

"Je ne suis plus à l'UMP, je ne sais pas qui sera le candidat de l'UMP et on se prononcera en fonction de la vision, des projets, des programmes, en temps utile", a-t-il dit de façon floue sur TF1.

Le renoncement de M. Borloo apparaît toutefois comme une surprise car l'homme n'arrêtait pas, depuis son départ du gouvernement après son échec pour Matignon, puis de l'UMP en novembre 2010, d'affirmer sa volonté de se s'engager dans le combat présidentiel.

Le 28 janvier, dans son fief de Valenciennes, il avait notamment dit réfléchir à un projet pour la France pour les 20 ans à venir et annoncé qu'il donnerait la primeur de sa décision (sur sa candidature) aux Valenciennois.

Le 7 avril, sur France 2, il avait annoncé: "je suis prêt" (...) Oui, on va le faire". Plus récemment, le 7 septembre sur France 2 également, il avait réaffirmé: "je crois que je suis pratiquement prêt".

Durant l'été, il avait préparé sa candidature, les noms de membres de sa future équipe de campagne circulaient déjà et une association de soutien à sa candidature "Oxygène" était lancée en grande pompe. Pour couronner le tout, un livre programme était annoncé.

Ses rivaux, Hervé Morin (NC) ou François Bayrou (MoDem), qui avaient tout deux émis des doutes sur la volonté du leader radical d'aller au bout de sa démarche, voient la route se dégager.

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