dimanche 11 juin 2017

Permaculture

La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes (par exemple des habitats humains et des systèmes agricoles, mais cela peut être appliqué à n'importe quel système) en s'inspirant de l'écologie naturelle (biomimétisme) et de la tradition.

Elle n'est pas une méthode figée mais un « mode d'action » qui prend en considération la biodiversité de chaque écosystème. Elle ambitionne une production agricole durable, très économe en énergie (autant en ce qui concerne le carburant que le travail manuel et mécanique) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible.

Cette méthode a été théorisée dans les années 1970 par les Australiens Bill Mollison (biologiste) et David Holmgren (essayiste). Le terme permaculture signifiait initialement « agriculture permanente » (Permanent Agriculture), mais il a été rapidement étendu pour signifier « culture de la permanence » car les aspects sociaux faisaient partie intégrante d'un système véritablement durable5. Cette dernière signification est encore aujourd'hui sujette à polémique.

Avec ce sens étendu, la permaculture forme des individus à une éthique ainsi qu'à un ensemble de principes (design permaculturel). L'objectif étant de permettre à ces individus de concevoir leur propre environnement, et ainsi de créer des habitats humains plus autonomes, durables et résilients, et donc une société moins dépendante des systèmes industriels de production et de distribution (identifiés par Mollison comme le fondement de la destruction systématique des écosystèmes).

Elle utilise entre autres des notions d'écologie, de paysagisme, d'agriculture biologique, de biomimétisme, d'éthique, de philosophie et de pédologie. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observations réalisées sur le terrain de façon harmonieuse.

Source :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture

4 commentaires:

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Origine du mot

Le terme « permaculture » est un mot-valise. Il est issu de l'expression américaine « permanent agriculture » qu'utilisa l'agronome Américain Cyril G Hopkins dans son livre de 1910 Soil Fertility and Permanent Agriculture. Franklin Hiram King la reprit dans son livre de référence de 1911 Farmers of Forty centuries: Or Permanent Agriculture in China, Korea and Japan. L'expression « permanent agriculture » sous-entend des méthodes culturales qui permettent aux terres de maintenir leur fertilité naturelle. En 1929, Joseph Russell Smith a résumé sa longue expérience de cultures pour l'alimentation humaine et animale avec des fruits et des noix dans le livre Tree Crops: A Permanent Agriculture.

Le terme « permaculture » lui-même a été utilisé pour la première fois par Bill Mollison et David Holmgren dans leur livre Permaculture One paru en 1978.

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Mollison et Holmgren : cofondateurs de la permaculture

Au milieu des années 1970, les australiens Bill Mollison et David Holmgren commencèrent à développer des idées pouvant être utilisées pour créer des systèmes agricoles stables. Ce travail résultait de leur perception d’une utilisation toujours plus importante de méthodes agro-industrielles destructrices qui empoisonnaient l’eau et la terre, réduisant la biodiversité et érodaient des millions de tonnes de terres auparavant fertiles. Une approche appelée « permaculture » fut leur réponse et fut rendue publique pour la première fois avec la publication en 1978 du livre Perma-Culture, une agriculture pérenne pour l'autosuffisance et les exploitations de toutes tailles.

Le terme permaculture signifiait initialement « agriculture permanente » mais fut rapidement étendu à « culture permanente », tant les aspects sociaux faisaient partie intégrante d’un véritable système durable.

Après la publication de Permaculture One, Mollison et Holmgren affinèrent et développèrent leurs idées en effectuant la conception de centaines de sites selon la méthode permaculture.[pas clair] et en organisant cette information dans des livres plus détaillés. Mollison enseigna dans plus de 80 pays et son cours certifié de 72 heures fut suivi par des centaines d’étudiants. La permaculture vise à ce que le plus grand nombre d'individus se l’approprie, c’est pour cela que les principes de conception en permaculture sont le prolongement de la position qui veut que « la seule décision éthique est de prendre la responsabilité de notre propre existence et de celle de nos enfants ». L’intention étant qu'en formant rapidement les individus à un ensemble fondamental de principes, ces individus pourraient aménager leur propre environnement et construire des territoires toujours plus autonomes, interconnectés, résilients et durables.

À partir du début des années 1980, le concept avait évolué et était passé d’un système de conception de systèmes agricoles à un processus de conception plus holistique de création de sociétés humaines jugées durables.

À partir du milieu des années 1980, un grand nombre d’étudiants s’étaient transformés en pratiquants chevronnés et avaient commencé à enseigner les techniques qu’ils avaient apprises. Très rapidement des groupes, projets, associations et instituts de permaculture s’établirent dans plus d’une centaine de pays.

En 1991, un documentaire en quatre parties d’ABC production appelé ‘the global gardener’ montrait la permaculture appliquée à différentes situations à travers toute la planète, portant le concept à l’attention d’un public plus large.

Le formateur anglais en permaculture Patrick Whitefield, suggère qu’il y a deux mouvements de permaculture : la permaculture originelle et la permaculture de design.

- La permaculture originelle (agriculture permanente) est la conception consciencieuse et la gestion de systèmes agricoles productifs qui possèdent les caractéristiques de diversité, de stabilité et de résilience des écosystèmes naturels. C'est l'intégration harmonieuse de l'homme dans son environnement pour qu'il puisse en retirer ce qui lui est nécessaire, la nourriture, l'énergie, le logement, ou plus généralement tout ce dont il a besoin de matériel ou non pour vivre de manière soutenable.

- La permaculture de design considère les connexions dans un écosystème ainsi que son fonctionnement, et en dérive des principes d’efficacité énergétique applicables à tous les types de systèmes humains (transport, société, agriculture…). À travers une observation minutieuse des énergies naturelles, des systèmes de design efficaces peuvent être développés. Ceci est maintenant connu sous le nom de Design de Systèmes Naturel.

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L'éthique de la permaculture

La permaculture s'appuie sur une éthique. C'est un ensemble de valeurs fondamentales qui gouvernent la réflexion et l'action.

L'éthique de la permaculture peut être résumée ainsi :

- Prendre soin de la Nature (les sols, les forêts, l’eau et l'air)
- Prendre soin de l’Humain (soi-même, la communauté et les générations futures)
- Créer l’abondance et redistribuer les surplus.

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Les principes de la permaculture

Une des innovations de la conception en permaculture est d’apprécier l’efficacité et la productivité des écosystèmes naturels par l’observation minutieuse, et d’en dériver des principes directeurs universels, applicables par tous. Les principes de design sont vraiment au cœur de tout système de permaculture. Chaque permaculteur peut développer son propre système de principes. Certains ajoutent ainsi de nouveaux principes par rapport à ceux qui font référence (voir ceux de Bill Mollison et de David Holmgren par exemple). Ces principes, dont le nombre limite n’est donc pas fixé, évoluent au fil du temps en fonction de l’affinage des connaissances. Ils constituent une base croissante qui forme un filtre, un mode de pensée, une vision et une compréhension du monde que l’on peut avoir à un moment donné et qui accompagne le processus de design tout au long de sa création. Plus ces principes sont intégrés dans l'individu, plus ils deviennent automatiques, et font partie du mode de pensée et d’action. Ils font ainsi partie de notre culture, en nous faisant évoluer vers une « culture » permanente.