Je
définirais la "morale" d'un point de vue philosophique : l'éthique,
ethos, qui indique comment se comporter. Dans la morale chrétienne,
celle qui a été imposée par l'Eglise depuis le temps des Romains et à
travers tout le Moyen-âge jusqu'au XVIIIème siècle, la morale pourrait
se réduire à : "obéissance au Seigneur" (en arabe : Islam = soumission à
Dieu) et par extension terrestre : obéissance aux seigneurs.
Avec
la Révolution industrielle, on change de paradigme. Ce n'est plus au
Seigneur (céleste) et aux seigneurs (terrestres) -grands propriétaires
terriens- qu'il faut obéir mais aux grands bourgeois :
manufacturiers/industriels, grands marchands et banquiers. L’Église
catholique est hostile à cette nouvelle caste dirigeante. L’Église traite
les Républicains de "déicides", et leurs groupes de réflexion et
d'influence (les loges maçonniques) de "satanistes". Ces derniers ont le
pouvoir sur les ouvriers tandis que les aristocrates ont le pouvoir sur
les paysans. Finalement, la démographie, l'urbanisation, donne la
victoire interne aux grands bourgeois. Mais encore faut-il contrôler ces
ouvriers. Il n'y a plus l’Église catholique pour contrôler leurs
esprits ! Alors, on invente une "religion laïque", avec le respect non
plus de la morale chrétienne mais de la morale républicaine sous-entendu
le respect de la propriété. En gros : si vous êtes pauvres, ne vous
révoltez surtout pas, travaillez, travaillez encore plus et peut-être
que dans deux ou trois générations, vous aussi vous deviendrez riches.
Mais surtout, ne touchez pas aux richesses des autres !
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