jeudi 18 octobre 2012

Qui va incarner l'opposition à François Hollande ?

Au lendemain de l'élection présidentielle de mai 2012, dès les résultats définitifs connus, un échantillon représentatif de plus de 3 000 électeurs s'est exprimé entre dimanche 6 au soir et lundi matin. Interrogés sur les personnalités qui vont, selon eux, incarner l’opposition, les Français mettent en avant Jean-François Copé (35%) et Marine Le Pen (34%), puis Alain Juppé (22%) ou encore François Fillon (20%). Cette hiérarchie est à peu près identique auprès des électeurs du Nicolas Sarkozy, qui placent même la présidente du Front national devant le secrétaire général de l’UMP (38% et 37%).




Compte tenu des querelles de succession au sein de l'UMP, et des ralliements de plus en plus nombreux à François Fillon au détriment de Jean-François Copé (à la position affaiblie qui le pousse à vouloir imiter le discours de Marine Le Pen), on sent bien que c'est effectivement la présidente du Front National qui incarnera l'alternative à la gauche auprès des électeurs de droite. Mais oseront-ils voter pour elle ou se contenteront-ils d'écouter son discours tout en votant pour un candidat issu d'un parti plus traditionnel ?

1 commentaire:

Je a dit…

L'article s'est avéré perspicace puisque les trois rivaux de droite, Jean-François Copé, François Fillon et Alain Juppé se sont affaiblis en querelles intestines (jusqu'à oser truquer un scrutin interne) pour finalement se départager au cours d'une primaire de l'UMP au sein de laquelle François Fillon est sorti vainqueur (alors que tout le monde misait sur Alain Juppé).

De l'autre côté, c'est un inconnu en 2012, le jeune (même pas quarante ans) Emmanuel Macron, ex-banquier d'affaires de la Banque Rothschild, propulsé ministre de l'économie et des finances par François Hollande, qui sera finalement candidat de la "gauche" (hum, hum) par la non-candidature de François Hollande à sa propre succession en 2017.

Marine Le Pen continuera à incarner l'épouvantail dont les gouvernants ont besoin pour se faire réélire. "C'est nous [le capitalisme] ou le fascisme", prétendent les médias de masse en grossiers propagandistes.

L'élection présidentielle 2017 sera un véritable "coup d’État médiatique" avec un
Emmanuel Macron omniprésent à la télévision et sur les couvertures des magazines, alors qu'il ne s'était jamais présenté à une élection.

On peut même aisément soupçonner qu'il fut "un peu" aidé par le Ministère de l'Intérieur pour bénéficier de suffrages suffisants afin de se retrouver au second tour contre Marine Le Pen; opposition de pacotille qui s'auto-torpillera lors d'un débat d'entre-deux tours sur-joué ("sous-joué" plutôt).