dimanche 14 octobre 2012

Épicure et son école

C'est dans un jardin situé au nord-ouest d'Athènes que la petite communauté élira résidence, puis qu'elle grossira peu à peu de disciplines nouveaux et, d'ailleurs, fort divers : de ce nombre furent des esclaves, ainsi que des prostituées , en un temps où la simple présence de femmes à des discussions philosophiques donnait suffisamment de motifs de raillerie à tous les détracteurs d’Épicure et des siens.

Source : Lettres, collection Les intégrales de philo, éditions Nathan

3 commentaires:

Je a dit…

Quelle remarquable tolérance et ouverture d'esprit !

Je a dit…

L'amitié au-delà des statuts sociaux et des différences de sexe.

Je a dit…

Au sujet de la sexualité, pour faire écho à la "limitation des désirs" selon Épicure, je rappelle que :

- l'amour-passion, l'amour exclusif, l'amour de "l'amoureux transi" étant illimité, le sage épicurien l'évitera;

- il se bornera, pour sa part, à cultiver la Vénus vagabonde (volgivaga Venus), c'est-à-dire l'Aphrodite populaire des Grecs - celle-là même que Pausanias dépréciait dans Le Banquet de Platon en l'opposant à l'Aphrodite céleste. Ainsi goûtera-t-il aux jouissances de Vénus sans donner prise à la souffrance qui les suit chez celui dont le cœur s'aliène.

On pourrait dire que les amants/amantes épicuriens/épicuriennes seront plus des partenaires sexuels amicaux (vagabonds) que des amoureux transis ("engourdis d'un sentiment qui paralyse") soumis à leur passion émotionnelle, attachés (au sens propre) à leur couple.