dimanche 7 octobre 2012

Corrélation

Les informations anxiogènes dans la presse française font souvent la corrélation entre "criminel" et "musulman". Mais est-ce recevable d'un point de vue scientifique, statistique ? Je ne pense pas !

Effectivement, quand on cite les auteurs de crimes barbares, on trouve souvent des noms de consonnance arabe, c'est-à-dire des Français dont les parents ou grands-parents sont originaires d'Algérie, ou en moindre proportion de Tunisie ou du Maroc. Généralement, ces personnes sont de confession musulmane.

Mais peut-on alors considérer qu'ils sont de "bons musulmans", comme on dirait "bons chrétiens" ? Je ne pense pas !

Et peut-on en déduire que tous les musulmans sont des criminels ou même des délinquants ? Mais sûrement pas !

Il faut chercher les corrélations ailleurs : la délinquance est beaucoup plus associée à l'oisiveté, au chômage, au mal de vivre, à l'exclusion du monde du travail parce que l'échec scolaire y est plus fréquent, parce que les situations familiales sont chaotiques.

Qui n'a pas joué son rôle ? Les familles qui n'ont pas assez cadré leurs jeunes, pas assez encouragé à s'élever socialement par les études ? Peut-être.

Mon parcours est l'exemple inverse : mon grand-père espagnol est arrivé en France dans les années 1920 parce que sa famille et lui ne pouvaient pas manger à leur faim. Ils ont dormi dans la rue, puis se sont serrés à 7 dans une seule pièce pendant des années. Mon grand-père a travaillé dès l'âge de 7 ans pour que ses petits frères et sœurs puissent aller à l'école. Il a encouragé mon père à étudier pour éviter les travaux pénibles. Mon père est allé à l'école jusqu'à 16 ans. Puis m'a encouragé à mon tour et je suis devenu ingénieur et enseignant.

Peut-être aussi que les maîtres à penser, les chefs religieux en l'occurrence, qui disposent d'une autorité morale, n'ont pas assez encouragé les jeunes musulmans désœuvrés à utiliser la langue française, à travailler au mieux de leurs capacités à l'école et dans les formations professionnelles; et aussi à pratiquer leur culte dans la sphère privée puisque la France laïque accepte toutes les religions à condition d'être discret.

Mais il y a aussi une entité que je blâme personnellement : l'Etat français. On encourage des familles à faire des enfants (avec les allocations familiales) sans obligation de les élever pour qu'ils s'intègrent comme citoyens. En quoi les lois responsabilisent-elles les parents ? Au contraire : on gagne plus si on est une femme seule (accès au logement social favorisé) ! L'Etat encourage donc les familles monoparentales, c'est-à-dire avec deux fois moins d'adultes que la famille de base pour cadrer et stimuler les enfants ! Aujourd'hui, la moitié des naissances a lieu, en France, dans ce type de famille (avec "officiellement" seulement la maman). Et puisque beaucoup d'immigrés sont pauvres, et donc en besoin de revenus, de plus en plus d'enfants naissent également dans des familles de culture non-francophone. En France, la moitié des naissances d'ici 10-15 ans devrait survenir dans ces familles de culture non-francophone. Comment espérer une intégration de tous ces jeunes une fois devenus adultes ?  Ou même adolescents ?

La preuve que la religion musulmane n'est pas en cause dans ces problèmes français : à la Réunion, les musulmans d'origine indienne qu'on appelle "Zarabes" sont les notables, de riches commerçants. C'est chez les catholiques, les "Cafres", qu'on retrouve la plupart des personnes défavorisées, peu instruites et donc, pour une partie d'entre eux, les délinquants (avec les mêmes caractéristiques que les délinquants de France métropolitaine : familles monoparentales, drogue et/ou alcool, éducation parentale négligée, instruction scolaire ratée ...).

Il faut changer les lois pour changer les comportements ! C'est juste mon opinion ...

2 commentaires:

Je a dit…

Quand on parle d’État, il faut bien comprendre qu'il s'agit d'une institution, d'une organisation hiérarchisée qui exerce un pouvoir de domination sur l'ensemble de la population.

Tant que la Constitution qui représente le "contrat social" n'a pas été écrite par l'ensemble de la population, ou par des échantillons statistiquement représentatifs de la population (c'est-à-dire par tirage au sort), rien n'obligera cet État à être bienveillant.

Au contraire, les oligarques de l’État feront tout pour affaiblir politiquement la population afin de mieux la dominer selon l'adage "diviser pour mieux régner". On divisera la population en "communautés religieuses" antagonistes, en "partis politiques" rivaux, et, à l'extrême, on scindera les familles dans le but de créer des individus sans repère, plus facilement manipulables.

Je a dit…

L'Islam est aussi un instrument de soumission dans les mains de certains.

C'est le cas des dirigeants de l'Arabie saoudite et de la secte wahhabite au pouvoir depuis les années 1930. Ce sont les Wahhabites qui financent (avec les pétrodollars) la formation des imams et leur vision sectaire de l'Islam. Elle est très influente en France comme dans de nombreux autres pays.