- Andromeda (2000-2005)
Résumé : Dans un lointain futur, le vaisseau Andromeda de la High Guard sort d'une dilatation temporelle dans une Singularité. Pendant son absence qui a duré 300 ans, la République galactique (Systems Commonwealth) s'est effondrée, détruite par les Humains OGM appelés les Nietzschéens. C'est la Longue Nuit et l'Andromeda part refonder le Commonwealth et réunir la galaxie avec un petit équipage . Par la suite, l'intrigue devient moins politique et plus "mystique" quand une des personnages mystérieuse de l'équipage se révèle être l'Avatar d'une étoile vivante qui lutte en fait contre l'Esprit des Abysses qui veut faire revenir l'univers à sa Singularité initiale.
Qualités : J'aime beaucoup le thème de la restauration de la Civilisation après la Longue Nuit, comme dans Foundation ou comme dans le jeu de rôle Traveller: The New Era.
J'aime aussi beaucoup le vaisseau, l'Andromeda, et son Intelligence artificielle sexy, Rommie.
L'univers a quelques originalités. Le Commonwealth déchu n'était pas humanocentrique et était dirigé par une race de Centaures bleus, les Vedrans. La race des Nietzschéens, humains sélectionnés pour devenir supérieurs génétiquement et complètement amoraux, sont une race intéressante.
Défauts : Les maquillages et costumes sont parfois ridicules.
La race des Magogs, créatures agressives qui tuent et pondent leurs oeufs dans les cadavres, est caricaturale, même si un des membres de l'équipage est le classique "Bon Magog".
Le capitaine du vaisseau, joué par Kevin Sorbo (Hercules), est assez agaçant.
Tout le thème des Etoiles pensantes et de l'Esprit des Abysses a transformé une série de sf en série de fantasy. - Babylon 5 (1993-1998)
Résumé : Au XXIIIe siècle, la station spatiale de Babylon 5 de l'Alliance terrienne sert de carrefour à plusieurs races, les étranges et plus développés Vorlons, les ritualisés Minbarri, les décadents Centauri, les agressifs Narns qui haïssent les Centauri. Au fil des 5 saisons, les héros de Babylon 5 découvrent le complot d'une autre race, les Ombres qui ont infiltré la Terre et son Corps Psi et les Centauri, ce qui va déclencher une nouvelle guerre.
Qualités : A part la première saison qui était encore un peu "épisodique", la série a une intrigue continue, qui s'est un peu effondrée pendant la 4e saison où l'auteur avait dénoué son histoire et n'arrivait plus à relancer l'intrigue.
Les personnages n'étaient pas manichéens (à part les Ombres) et il y a eu des retournements à travers la série. L'épisode où Babylon 5 fait sécession de la Terre après l'assassinat du Président est l'un de mes favoris.
Défauts :
La série est très marquée par la fantasy et semble souvent être très tolkienesque (avec les Minbari comme elfes et les Narns comme nains) et non pas de la science fiction.
La série saute complètement sur le Requin dans la dernière saison (à cause des départs d'acteurs et des improvisations face à la déprogrammation) et le spin-off Excalibur où les héros sont censés lutter contre un Virus en explorant des donjons avec un voleur et un magicien (si, si)... - Battlestar Galactica (la série originale de 1978)
Résumé : Une flotte de vaisseaux exilés voyage à travers l'univers pour fuir les robots Cylons. Leur but est de retrouver la dernière colonie, la Terre.
Qualités : Le centre est une flotte diverse et non pas seulement un vaisseau, et il y a quelques thèmes politiques intéressants qui sont esquissés comme la différence entre pouvoir civil (souvent accusé de lâcheté) et pouvoir militaire (les héros de la série).
La série fait des efforts pour créer un univers différent, avec tout un jargon ("centons" à la place de "minutes" par exemple).
Défauts : La série était un peu cheap et réutilisait les mêmes trucages, qui semblaient souvent être des plagiats de Star Wars.
Il y avait tout un arrière-fond crypto-Mormon ("Kobol" étant une allusion à des textes de cette secte débile).
Les Cylons étaient des vilains caricaturaux et un épisode impliquait même que leur dirigeant était en fait Satan ("Iblis", nom arabe du Djinn déchu) et que la Flotte serait protégée par des Anges, ce qui fit basculer toute la série dans le ridicule religieux.
On avait l'impression qu'ils passeraient leur temps à fuir sans jamais changer d'objectif.
Le spin-off, Galactica 1980 - où ils arrivaient sur Terre à notre époque - est encore plus atroce. - Battlestar Galactica (la série actuelle de 2003-2008)
Résumé : Une flotte de vaisseaux exilés voyage à travers l'univers pour fuir les robots Cylons (qu'ils ont créés et qui se sont rebellés). Ils finissent par s'installer sur une planète mais ils tombent ensuite dans l'Occupation sous les Cylons.
Qualités : Les trucages sont bien sûr meilleurs et c'est plus sombre.
Les Cylons peuvent maintenant se faire passer pour des Humains, ce qui change complètement l'atmosphère dans un côté plus "Blade Runner" où n'importe quel personnage peut se révéler être un "réplicant".
Ok, Tricia Helfer (Numéro 6) est mignonne.
La série a aussi ajouté toute une nouvelle thématique post-11 septembre où les Cylons sont des fondamentalistes religieux, puis où les Humains se servent d'attentats-suicides contre les Occupants.
Défauts : A force de vouloir faire une métaphore politique contemporaine sur la Guerre, cette série me laisse complètement froid. J'ai l'impression de voir encore une version de 24 avec un vague prétexte de sf. Oh, et c'est fondamentalement un film de guerre, pas un film de sf.
Le thème de la trahison de Balthar m'agace et je ne vois pas vraiment l'ambiguïté du personnage (il est vrai que j'ai abandonné assez vite). - Il était une fois l'espace (1982)
Résumé : Les héros Pierrot, Mercédès (dite Psi) et le robot Metro sont des agents de la Confédération d'Omega. En enquêtant sur les agissements de la dictature militaire de Cassiopée (membre de la Confédération qui se prépare à l'envahir de l'intérieur), ils découvrent une autre force, bien plus terrible qui manipule les Cassiopéens, les Humanoïdes, des êtres artificiels.
Qualités : Un joli dessin animé en 26 épisodes qui traite tous les thèmes de la SF. Il y a une intrigue et un vrai suspense. Certains épisodes comme les #19-26 sont vraiment de bonne qualité, même pour adultes.
Défauts : La série a un prétexte pédagogique et certains épisodes sont inutilement didactiques. - Farscape (1999-2003)
Résumé : Un astronaute humain voyage par un Trou de Ver et se retrouve à l'autre bout de l'univers, dans un vaisseau organique vivant avec tout un équipage hétéroclite composé d'un petit Empereur déchu, une prêtresse végétale et un guerrier. Ensuite, le héros rencontre les Anciens qui implantent en lui le secret du Trou de Ver, qui va servir de McGuffin pendant le reste de la série.
Qualités : Il y a de jolies marionnettes Henson et pas seulement des trucages.
Oh, et les vaisseaux vivants, c'est toujours chouette.
Défauts : Je ne vois vraiment pas l'intérêt et je n'aime aucun des personnages et aucun élément de l'univers (à part le vaisseau vivant).
La série a aussi souffert des problèmes de séries comme Babylon 5. La saison 4 s'est terminée avec un cliffhanger et il a fallu ensuite un DVD pour le conclure. - Firefly (2002-2003)
Résumé : Le capitaine Malcolm Reynolds dirige le Serénité, un petit vaisseau de transport de classe "Luciole" qui fait de la contrebande dans le système de l'Alliance. Vétéran de la Guerre de réunification (il était du côté des systèmes indépendants contre l'Alliance), il a réuni un petit équipage composé d'une camarade de combat, d'un pilote, une mécanicienne, un mercenaire, un chapelain et une Courtisane de luxe qui possède sa propre navette. Ils accueillent aussi deux fuyards, un médecin et sa soeur, une étrange télépathe devenue schizophrène et qui est poursuivie par l'Alliance.
Qualités : Les personnages sont attachants (j'aime surtout Inara la courtisane, qui est amoureuse du capitaine, et Kaylee la mécanicienne (Jewel Staite), qui est amoureuse du docteur Simon Tam).
Il y avait une intrigue d'arrière-fond sur les secrets de River Tam, la télépathe, qui trouve son dénouement dans le film Serenity (2005).
L'Alliance n'est pas un Empire maléfique, me semble-t-il, mais plutôt simplement un Etat un peu bureaucratique avec les défauts de toute administration.
L'utilisation constante du chinois donne une impression agréable d'étrangeté.
Avec Andromeda, cette série est l'une des plus proches de celle du jeu de rôle Traveller.
Il n'y a pas de FTL, ce qui est aussitôt un gain de réalisme scientifique (le FTL impliquant aussitôt la possibilité de voyage dans le temps). Le Serenity n'a d'ailleurs pas d'armes spatiales et il n'y a jamais de son dans l'espace.
Défauts : Je déteste les westerns et donc toute l'ambiance de cette série m'agace. La couche superficielle d'influence chinoise n'empêche pas qu'en gros c'est un western dans l'espace, avec même des transports de vaches...
Le fait que le capitaine ait combattu dans un équivalent de la Guerre civile du côté des Confédérés me le rend toujours antipathique (même si les planètes indépendantes ne sont pas la Confédération).
Quoi que fasse Mal Reynolds, on se dit toujours qu'il est un clone de Hal Solo.
River est vraiment agaçante dans la série et elle vole la vedette à tous les autres dans le film.
Le Pasteur est tout aussi pénible dans ses sermons (on le croirait sorti d'une série prêchi-prêcha de David Kelley). Et d'ailleurs pourquoi diable le capitaine voudrait-il un chapelain dans son vaisseau ??
Toutes les histoires se passent dans des douzaines de planètes terraformées dans le même système (puisqu'il n'y a pas de FTL). J'ai du mal à croire qu'on puisse terraformer autant de mondes dans le même système. - Star Trek TNG (1987-1994)
Résumé : Le capitaine Picard dirige un vaisseau de la Flotte spatiale, l'Entreprise, et patrouille aux frontières de la Fédération avec un équipage composé notamment de Data, un androïde qui veut devenir humain, Worf, un guerrier Klingon, Troi, une Betazoïde qui peut comprendre les émotions des autres.
Qualités : La série qui a relancé le space opera contemporain.
L'univers de Star Trek a l'originalité d'être très utopique et optimiste, ce qui n'est plus très à la mode pour y écrire des histoires (la Fédération étant sans racisme, sans discrimination, et, dans l'ensemble, hautement morale).
A partir de la saison 3-4, une intrigue commence à se construire avec l'invasion des Borgs (qui seront même dirigés par Lore, le double de Data) et les conflits entre les Bajorans religieux et les Cardassiens militaristes, qui vont devenir le centre de la série Star Trek Deep Space 9.
Le thème du "Maquis" (les Humains qui refusent l'ordre de la Fédération de se retirer pour un traité de paix avec les Cardassiens) met enfin un peu de complexité politique puisqu'il n'est jamais clair si ces "colons" ont raison ou non.
Défauts : La série a vieilli et a encore cette structure très "épisodique" (les épisodes pourraient souvent être vus dans le désordre, sans impression de progrès ou de changement) qu'on a fini par abandonner par la suite.
Les épisodes se ressemblent trop : l'équipage trouve une anomalie, vont sur place, affrontent un dilemme, l'anomalie est résolue. - Star Trek Deep Space 9 (1993-1999)
Résumé : Le Commandant Sisko dirige la station DS9, construite au-dessus de Bajor, planète théocratique libérée de l'occupation cardassienne, et près d'un Trou de Ver qui permet d'accéder à un autre point reculé de l'univers, le "Quadrant Gamma". DS9 devient dès lors le carrefour entre les Cardassiens (qui jouent un peu le rôle qu'avaient les Klingons avant que ceux-ci ne rejoignent la Fédération) et le Dominion, vaste nouvel empire du Quadrant Gamma dirigé par une race de polymorphes.
Qualités : L'univers Star Trek n'avait jamais été aussi complexe et ambigu. L'idée d'une station fixe à la place d'un vaisseau spatial permettait en fait plus d'histoires de types différents.
Défauts : Au fil des saisons, quand le commandant Sisko découvre qu'il est le Messie des Prophète bajorans, les thèmes pseudo-mystiques finissent par étouffer les thèmes de SF, comme cela arrive décidément souvent dans les séries américaines (voir Andromeda, ou Babylon 5). - Star Trek Voyager (1995-2001)
Résumé : Un vaisseau de l'univers Star Trek se retrouve perdu très loin (dans le Quadrant Delta à 75 000 années-lumière) de la Fédération. Il cherche un moyen de revenir.
Qualités : L'univers Star Trek n'a plus la dimension de mystère et d'exploration et changer ainsi de milieu aurait dû permettre de retrouver l'impression de nouveauté.
Défauts : La plus mauvaise des séries Star Trek, de l'avis général. Le fait qu'ils soient perdus et que leur seul but est de revenir chez eux empêche une impression de progression ou de changement.
Dans toutes ces séries, mes favorites restent 1) Babylon 5 (saisons 2-4), 2) Il était une fois l'espace (en sautant les épisodes didactiques) 3) Andromeda (du moins le concept initial avant que cela ne se gâte avec toutes ces histoires de Soleils pensants), 4) Star Trek DS9 (du moins quelques épisodes d'espionnage assez sombres) et 5) Firefly (surtout les personnages, qui sont parmi les meilleurs). Je n'ai pas mis ni Star Trek original (c'est difficile de juger une série aussi canonique avec nos critères actuels) ni Star Trek: Enterprise (je n'ai jamais accroché et je ne peux donc pas juger, on m'a dit que les saisons suivantes s'amélioraient).
Une série parfaite serait relativement Hard SF (pas de dieux par exemple), des personnages aussi attachants que ceux de Firefly, pas de races ET (les maquillages sont toujours grotesques), un univers aussi complexe et divers que celui de Star Trek.
2 commentaires:
Dans la série "Andromeda", la République galactique (Systems Commonwealth) s'est effondrée, détruite par les Humains "OGM" appelés les Nietzschéens ... Intéressant ! Voilà une occasion originale de découvrir ou redécouvrir certains concepts du philosophe Friedrich Nietzsche.
Le MacGuffin est un prétexte au développement d'un scénario. C'est presque toujours un objet matériel et il demeure généralement mystérieux au cours de la diégèse [récit], sa description est vague et sans importance. Le principe date des débuts du cinéma mais l'expression est associée à Alfred Hitchcock, qui l'a redéfinie, popularisée et mise en pratique dans plusieurs de ses films. Pour Yves Lavandier (dans La Dramaturgie), le MacGuffin n'est pas toujours un objet, il peut aussi s'agir d'un secret qui motive les méchants (mais pas nécessairement le protagoniste) et qui est de peu d'intérêt pour le spectateur, car celui-ci ne doute pas que les méchants ont d'excellentes raisons de mettre le protagoniste dans l'embarras. L'objet lui-même n'est que rarement utilisé, seule sa récupération compte.
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