Divālī ou Dīpāvalī ("la Rangée des Lampes") est la principale fête hindoue. C'est même le "Jour de l'An" dans certains anciens calendriers hindous (par exemple le Népal, au nord, et le Gujǎrāt, à l'ouest). L'année hindoue commence plutôt en mars dans la plupart des autres calendriers, et le Divālī a alors lieu à la fin du mois des Jumeaux Aśvin (Nāsatya et Dasra) et au début du mois de Kārtika (du dieu de la guerre Kārttikeya), autour de la fin octobre.
La fête des Lampes dure 5 jours mais coïncide avec plusieurs célébrations à la fois. On y adore notamment les deux Héros Divins Rāma et Kṛṣṇa (les deux avatāra principaux de Viṣṇu), la Grande Déesse Lakṣmī (épouse de Viṣṇu et déesse de la Fortune) et le dieu Gaṇeśa, fils de Śiva et Pārvatī.
Le premier jour est la fête des Vaches, symbole de fécondité. Le second jour est le jour de Dhanvantari, le dieu de la Médecine et de la Santé. Le troisième jour est le plus important et le centre de tout le Divālī et a plusieurs associations, dont la cérémonie de Pūjā de Lakṣmī, où la Grande Déesse en personne doit descendre sur Terre. Lakṣmī, Déesse de la Prospérité et de la Chance, est alors associée à d'autres déesses comme Sarasvatī (Déesse de la Sagesse, femme de Brahma) ou Durgā (la Déesse Farouche, femme de Śiva), en plusieurs aspects de la Triade de la Grande Devī, la maîtresse de la "śakti" (énergie créatrice féminine).
Le 4e jour est la fête des Mariés et le 5e jour la fête des "frères et soeurs" (les frères doivent prendre soin de leur soeurs, en l'honneur de Yama, le premier défunt et le dieu de la Mort, et sa jumelle Yamī, la première endeuillée qui engendra le Temps pour apaiser son deuil).
La Fête annuelle du Divālī était tellement importante que même les non-Hindous y ont associé un lien symbolique.
Par exemple, pour le mouvement religieux des Jains (d'où sont sans doute extraits les Bouddhistes - les Jains sont encore quelques millions en Inde alors que le Bouddhisme y a disparu), c'est aussi la fête importante de l'année, l'anniversaire du jour où le Seigneur Vardhamāna Mahāvīra ("Le Grand Héros"), leur maître ascète du VIe siècle avant JC, aurait atteint le Mokṣa ("la Libération" spirituelle) [quelques années avant que le maître de l'école rivale, le Bouddha n'ait atteint le Nirvāṇa, l'Extinction du feu des Passions et des Illusions].
Jaipur pendant Diwali et ses feux d'artifice.
Source : http://anniceris.blogspot.com/2011/10/joyeux-divali.html
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Cela dépend de ce qu'on appelle disparaître : le recensement de 2001 donnait 0,77% de Bouddhistes en Inde. Depuis l'époque de l'Empereur Ashoka, c'est donc une quasi-disparition. 80% des Indiens sont Hindous. 13% sont Musulmans.
Certes, sur 1 milliard, 0,77% fait encore beaucoup dans l'absolu (8 millions), mais les Bouddhistes jouent un rôle négligeable par rapport aux quelques Jains, moins nombreux (0,4%), qui sont demeurés une partie importante de la société.
Le Bouddhisme est né en Inde mais maintenant il est plus une religion de l'Asie du Sud-est (dont les Theravadin Petit Véhicule) et du Tibet, de Chine ou du Japon (Grand Véhicule).
Une partie des Bouddhistes indiens sont d'ailleurs des étrangers venus en pèlerinage vers la terre natale de leur religion, par exemple des Tibétains exilés.
Pour comparer, le nombre de Chrétiens est trois fois supérieur en Inde. Les Sikhs sont peu nombreux (environ 2% au niveau fédéral) mais ils sont très concentrés dans certains Etats où ils jouent un rôle majeur.
Une forme de Bouddhisme (l'Ambedkarisme) a pu renaître avec Bhimrao Ramji Ambedkar, l'intellectuel "Intouchable" qui participa à la rédaction de la Constitution indienne et qui se convertit au Bouddhisme par dégoût du "Castisme"/racisme hindou.
Enregistrer un commentaire