jeudi 5 juillet 2012

Barbares !

Youssouf Fofana : chef de gang, bourreau et meurtrier du jeune Halimi
Mohamed Merah : tueur en série (dont des enfants dans une école) à Toulouse
Abdellah Boulezaar : assassin de deux femmes-gendarmes, mères de famille
Fethi Boumaza : preneur d'otages de Toulouse
Souleymane (16 ans) : a battu et étranglé à mort Killian (13 ans)
Fayçal Mokhtari : tueur de la discothèque de Lille

Ces criminels sont tous  des Français mais une particularité est évidente : avec des noms arabes. Ils appartiennent donc à la partie de la population française d'origine maghrébine. Leur sur-représentation dans la délinquance et la grande criminalité n'est bien sûr pas liée à une culture, une religion ou une origine ethnique mais à des facteurs sociaux. Toutefois, après trois générations, à la différence d'autres vagues d'immigration qui les ont précédés (Espagnols, Portuguais, Polonais, etc.) il est évident qu'il y a un échec dans la processus d'intégration.

Le communautarisme qui se développe (inspiré peut-être de ce qui existe dans les pays anglo-saxons) est à combattre. L'histoire de France, depuis la Révolution Française, est indissociable de l'idée de nation. Les immigrés, quelle que soit leur origine, doivent s'intégrer, adopter les valeurs de laïcité notamment (ce qui veut dire pratique religieuse dans la sphère privée) et de respect des lois (a fortiori respect de la vie d'autrui !), sinon la France que nous connaissons depuis 200 ans va se désintégrer.

Le mal est profond. Il y a trop d'oisiveté en France (le revers de la médaille du RMI), trop de laxisme vis-à-vis des hors-la-loi (loi trop tolérantes, manque de moyens et de personnels, sentiment d'impunité des multirécidivistes), pas assez de structures d'éducation ou de rééducation (centres fermés, travail d'intérêt général). Et par éducation, je parle de celle fournie par la famille; pas de l'instruction offerte par l'école. A chacun sa tâche !

7 commentaires:

Je a dit…

Comme je l'écrivais en 2012, la "sur-représentation [des Français d'origine maghrébine ou sub-saharienne] dans la délinquance et la grande criminalité n'est bien sûr pas liée à une culture, une religion ou une origine ethnique mais à des facteurs sociaux."

J'aurais quand même dû essayer de donner des chiffres plus précis sur la composition ethnique de la déliquance et de la criminalité en France ... même si je sais que de telles statistiques ne peuvent exister officiellement puisque la République ne reconnaît pas d'autre communauté que la Nation.

Je a dit…

De mémoire, j'avais lu des statistiques officieuses déclarant que 60% environ de la délinquance en France (à moins que ce ne soit de la population carcérale) était constituée d'individus de type européen, 30% de type nord-africain et 10% noir-africain.

Malgré une (courte) recherche sur Internet, je n'ai pas retrouvé de tels chiffres.

Par contre, un internaute qui administre le blog "L'Occident" a présenté un graphique en camembert intitulé "Criminels les plus recherchés par ethnie/race" réalisé à partir des données (échantillon) de la gendarmerie nationale :

Source : http://loccident.blogspot.com/2009/10/proportion-de-criminels-les-plus.html

Mais encore une fois, la comparaison "criminalité/origine ethnique" est sans doute moins pertinente que la corrélation "criminilalité/origine sociale".

Je a dit…

Délinquance étrangère : les chiffres qui dérangent tout le monde
Par Tefy Andriamanana - Marianne (2012)

C’est un sujet tabou en politique. Le rapport entre immigration et délinquance est des plus explosifs. Selon la thèse défendue, on est accusé d’être soit un raciste pur et dur théorisant sur les prédispositions génétiques à la criminalité, soit un bobo bien-pensant incapable de voir la réalité des chiffres. Résultat, impossible d’avoir un débat serein. Le procès Zemmour ou les sorties de Guéant sur la délinquance des Roumains montrent qu’on entend tout et n’importe quoi dans ce débat, sauf des faits concrets.

Pourtant, des statistiques très précises existent. Elles sont tout ce qu'il y a de plus officiel et viennent du bilan annuel du ministère de la Justice. Elle sont basées sur les condamnations par la justice et non sur les infractions constatées par la police. Sans être totalement fiables, elles excluent donc a priori tous les soupçons de contrôles au faciès et d'arrestations arbitraires à l’encontre des étrangers et autres personnes issues de l’immigration.

Plus encore, elles permettent de ne retenir que les condamnations relevant de la justice pénale, ce qui exclut une large part des infractions concernant les sans-papiers (qui, par définition, ne concernent que les étrangers) qui relèvent le plus souvent de la justice administrative. Et ces statistiques prennent en compte un critère objectif : la nationalité (mais aussi le sexe, l’âge…) et non l’origine ethnique, critère difficile à mesurer.

Que disent ces chiffres ? D’une part, il y a bien une sur-représentation des étrangers dans la délinquance. En 2010, 12,64% des condamnés pour crimes (punissables de plus de 10 ans de prison) étaient des étrangers, cette proportion est de 12,58% pour les délits. Pour indication, en 2008, on comptait 5,8% d’étrangers dans la population active totale. [...]

Source : https://www.marianne.net/societe/delinquance-etrangere-les-chiffres-qui-derangent-tout-le-monde

Je a dit…

Autre question que j'aurais dû me poser : pourquoi (dans quel but de "fabrication du consentement") les médias de masse nous parlent-ils régulièrement de la délinquance issue de l'immigration ? Pourquoi stigmatiser telle communauté et pas une autre ?

Il en va sans doute :
- de la stratégie électorale (faire monter le Front National rebaptisé en Rassemblement National jusqu'à un certain seuil mais pas au-delà)
- et de la stratégie de la diversion (pointer du doigt une communauté, musulmane et/ou africaine mais pas une autre, judéo-maçonnique)
- sans oublier le classique "diviser pour mieux régner" : individus blancs-chrétiens contre individus africains-musulmans.

Je a dit…

Dans le dernier paragraphe, j'enchaînais pêle-mêle plusieurs éléments que je vais ici détailler avec le recul de 7 années (2012-2019) :

1) J'écrivais "Il y a trop d'oisiveté en France (le revers de la médaille du RMI)".

En fait, il n'y a pas assez d'emplois. Or, l'économiste néo-zélandais Alban William Phillips a démontré (dès 1958) qu'inflation (création monétaire) et chômage étaient liés. La pénurie de monnaie en circulation provoque du chômage. Mais les capitalistes financiers (dont la fortune est très majoritairement constituée de liquidités) ne veulent pas d'inflation puisque cela dévaloriserait leur capital. Donc, ils choisissent le chômage de masse. Ce qui, en plus, leur permet de mettre la pression sur les salaires et donc d'augmenter la part des dividendes.

2) J'écrivais : "trop de laxisme vis-à-vis des hors-la-loi (loi trop tolérantes, manque de moyens et de personnels, sentiment d'impunité des multirécidivistes)".

C'est un problème de budget consacré à la justice. A peine 2% du budget de l'Etat, à peine 8500 magistrats dont 6000 juges. Pour une population de 67 millions de personnes ... C'est indigne.

3) J'écrivais : "pas assez de structures d'éducation ou de rééducation (centres fermés, travail d'intérêt général).".

Ce type de structures ne fait que gérer des conséquences. Ce serait plus efficace d'agir en amont, sur les causes.

4) D'ailleurs, j'ajoutais en conclusion : "Et par éducation, je parle de celle fournie par la famille; pas de l'instruction offerte par l'école. A chacun sa tâche !".

Je viens de trouver un article qui s'intéresse à l'origine ethnique des délinquants mais non pas pour sanctionner ou dénoncer mais pour analyser les structures familiales et leur inadaptation dans la société française contemporaine alors qu'elles étaient efficaces dans le pays d'origine.

Je a dit…

Le poids des origines ethniques et la délinquance

Le sociologue Hugues Lagrange livre en exclusivité les résultats de ses recherches sur les facteurs de délinquance. Un travail qui balaie hypocrisies et idées reçues.

Attention, cet homme n'est pas un provocateur médiatique - Eric Zemmour ne compte pas parmi ses amis. Il ne se classe pas non plus au rang des bien-pensants. Tandis qu'idéologues et militants se déchirent autour des Roms, des menaces intégristes, de l'identité nationale et des banlieues sensibles, Hugues Lagrange, sociologue investi, chercheur au CNRS, spécialiste de la violence et des politiques de la ville, le dit sans tomber de sa chaise: "Refuser de s'intéresser aux origines culturelles des délinquants est une hypocrisie." Le propos est tranché, à rebours des précautions d'usage. Le spécialiste l'assume, après huit années d'une enquête inédite et scrupuleuse, au plus près des Français d'origine étrangère - du Bassin parisien à la banlieue nantaise. Surtout, il l'explique, comme personne avant lui, dans un livre limpide publié le 16 septembre, Le Déni des cultures (Seuil). Une oeuvre de salut public, en ces temps d'amalgames, sinon d'aveuglements.

En ce jour de grève nationale, l'homme qui ouvre sans un bruit les portes d'un bureau parisien étriqué, au quatrième étage de la Maison des sciences de l'homme, revient d'un footing digestif. Sans doute faut-il avoir l'estomac solide avant d'asséner autant de vérités crues. Oui, affirme ce chantre de la tolérance, les émeutiers de 2005 et 2007 sont majoritairement de jeunes Noirs ayant grandi dans les cités. Traumatisée par un passé colonial qu'elle refuse de sonder, "la France se berce de refrains antiracistes et refuse la réalité". Oui, les familles pauvres musulmanes, africaines ou encore maghrébines, sont des familles nombreuses et leurs enfants plus souvent déstructurés, séduits par l'islam radical ou tentés par la violence. Ils sont aussi plus dépressifs. Non, ils ne souffrent pas d'un manque d'autorité, mais d'un excès d'autoritarisme. Et non, l'école égalitaire et les valeurs universelles ne sont pas accessibles à tous. Pas plus que l'assimilation n'est un rêve partagé. Ni la polygamie un crime, mais une tradition désastreuse aggravée par l'exil...

Hugues Lagrange n'a que faire de heurter les bonnes âmes. Lui-même reconnaît avoir longtemps posé le problème à l'envers: "J'avais moi aussi une vision globale stupide des Français d'origine étrangère, dit-il. Je croyais qu'une politique égalitaire était la seule possible. Je réalise aujourd'hui combien les héritages culturels, la langue, la structure familiale, pèsent sur les individus." Près de dix ans passés à interroger les migrants, les enseignants de ZEP, les acteurs de terrain lui ont ouvert les yeux. Et permis de comprendre.

Source : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/le-poids-des-origines-ethniques-et-la-delinquance_919273.html

Je a dit…

Qui s'intéresse à la place des mères?

Comprendre quoi? Qu'un enfant pauvre d'origine malienne a plus de risques de décrocher que les autres au primaire, par exemple. Certainement pas parce qu'il est noir, ni musulman, ni moins doué. Mais parce qu'il s'est construit autour de valeurs familiales bancales, que la plupart de ses voisins "de souche" ignorent. "Dans les familles subsahariennes arrivées récemment en France, près de 30% des hommes mariés sont polygames", constate sobrement le spécialiste. Les femmes sont aussi jusqu'à quinze ans plus jeunes que leur mari et ont chacune, en moyenne, entre 6 et 7 enfants. Lesquels sont, culturellement encore, généralement livrés à eux-mêmes avant d'avoir atteint l'âge de trois ans... Autant dire qu'ils entrent à l'école de la République désarmés. Faute d'encadrement spécifique, ils en sortiront détruits.

Notre modèle méritocratique ne s'embarrasse pas de ce genre de nuances. Qui s'intéresse à la place des mères dans ces mêmes familles africaines, turques, maghrébines, repliées sur leurs traditions? Contrairement aux idées reçues, très peu élèvent seules leurs enfants. En revanche, à la maison, le père seul incarne l'autorité. Au pays, les solidarités villageoises rétablissent une sorte d'équilibre au sein des couples. Mais, en France, ces patriarches ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes et sombrent le plus souvent dans un autoritarisme implacable. Répétant le même scénario infernal: mères disqualifiées, filles soumises et garçons hors de contrôle.

On laisse se propager les contrôles au faciès

Bien sûr, les traditions n'expliquent pas tout. Grandir dans une tour délabrée, un logement insalubre, isolé ou sans perspectives d'emploi, ajoute au sulfureux cocktail. De même que l'exil aggrave le repli communautaire, la ségrégation et la xénophobie brisent les plus beaux élans. Certaines habitudes héritées constituent, par ailleurs, de formidables paravents - l'entraide entre générations et les solidarités féminines notamment. Il n'empêche. "Faute de s'intéresser aux individus dans leur globalité, les politiques publiques se privent de leviers essentiels", assène le chercheur, qui le déplore: à elles seules, les récentes émeutes urbaines auraient pourtant pu révéler bien des carences liées aux origines, et permis d'y répondre. Si encore les autorités avaient pris la peine de briser l'omerta. Mais les tenants du tout-sécuritaire, ceux-là même qui "laissent se propager les contrôles au faciès au mépris des règles élémentaires de déontologie", fustige l'auteur, refusent de communiquer aux chercheurs l'origine des délinquants. Comment dès lors disséquer la secrète alchimie qui pousse certains au pire, et en assagit d'autres? La gauche est tout aussi coupable à ses yeux, quand "elle prétend créer une société de Bisounours", niant au passage la diversité des valeurs. Cette dernière existe pourtant, s'étend même, et mériterait que l'on s'y intéresse. Rapidement.