Une musulmane rouée de coup car elle ne respectait pas le Ramadan.
Elle a été prise à partie par sept hommes alors qu'elle rentrait d'une fête vendredi soir dans l'Aveyron.
La jeune femme d'origine marocaine passait une agréable soirée vendredi à Decazeville, invitée à une fête. Mais au moment de rentrer chez elle, sa voiture s'est faite coincer entre deux véhicules. En sont sortis sept hommes qui l'ont rouée de coups.
Les insultes ont également fusé : "Tu es une mauvaise musulmane", lui ont-ils reproché, avant d'ajouter : "Tu es la honte de l’Islam, car tu vas faire la fête un jour de Ramadan". Une enquête est ouverte.
Lu sur Midi Libre
Source : http://www.atlantico.fr/pepites/musulmane-rouee-coup-car-elle-ne-respectait-pas-ramadan-436695.html
mardi 31 juillet 2012
Obésité : la sédentarité mise hors de cause dans l’épidémie
Par Janlou Chaput, Futura-Sciences
Parmi les causes de l’épidémie d’obésité, on pointe souvent le manque d’activité physique, en plus d’une nourriture trop calorique. Une nouvelle étude menée auprès d’une tribu de chasseurs-cueilleurs en Tanzanie disculpe la sédentarité, les dépenses énergétiques quotidiennes de ces nomades étant les mêmes que celles des Occidentaux. Ne reste plus qu’un seul responsable possible…
Le calcul paraît simple. Pour se maintenir à son poids, il suffit d’équilibrer les entrées énergétiques et les dépenses. Or, depuis quelques décennies, le monde est confronté à une épidémie d'obésité. Certaines sources estiment qu’en 2015, une personne sur dix sera obèse et une personne sur trois sera en surpoids. Cela signifie donc que les apports alimentaires sont supérieurs aux dépenses physiques.
Pour contrer ce phénomène, il existe deux solutions pragmatiques : manger moins calorique ou se dépenser davantage. La sédentarité croissante, due notamment à la modernisation des techniques, est pointée du doigt dans l’émergence de l’épidémie.
Pourtant, cette théorie pourrait bien s’ébranler avec les travaux récents parus dans Plos One. Des chercheurs du Hunter College de New York démontrent, à partir d’une population tanzanienne de chasseurs-cueilleurs, que le problème ne provient pas d’un déficit d’activité mais plutôt d’une alimentation trop riche.
Les chasseurs-cueilleurs et les origines de l’obésité
Les Hadzas forment une ethnie d’environ un millier d’individus, parmi lesquels plusieurs centaines optent toujours pour le même mode de vie que leurs ancêtres (et les nôtres) : celui de chasseur-cueilleur. Ils ne possèdent pas notre équipement technologique : ni voiture ni arme à feu. Leurs déplacements s’effectuent à la force des jambes et leurs proies sont abattues par les flèches de leurs arcs. Les tâches sont partagées : les hommes partent à la chasse tandis que les femmes récoltent les fruits et les baies, qui composent l’essentiel de leur alimentation.
Les Hadzas forment des petits groupes en Tanzanie. Ces chasseurs-cueilleurs vivent très probablement de la même façon que le faisaient nos ancêtres. © Idobi, Wikipédia, cc by sa 3.0
L’activité physique et les dépenses caloriques ont été estimées chez 30 de ces individus (17 femmes et 13 hommes). Comme attendu, les Hadzas sont bien plus actifs que les Occidentaux. Mais de manière plus surprenante, leurs dépenses énergétiques ne sont pas supérieures aux nôtres. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’ils marchent en permanence qu’ils brûlent davantage de calories.
La part des dépenses physiques dans le métabolisme énergétique global est faible : elle représente seulement 10 à 15 %. Le reste est utilisé par l’organisme pour nourrir les organes (le cerveau étant très gourmand par exemple), pour aider à la digestion ou réguler la température corporelle. L’inactivité physique, qui caractérise le mode de vie à l’occidentale, n’a finalement que peu d’influence sur les dépenses globales. Ne reste plus qu’un coupable possible : une alimentation trop riche.
La sédentarité à bannir malgré tout
Les suggestions émanant de ce travail de recherche ne se limitent pas à cela. Il sous-entend également que les différentes populations humaines pourraient avoir un métabolisme plus ou moins similaire, faisant appel à autant de ressources pour fonctionner. De plus, il met en évidence que la prise de poids est un phénomène plus complexe qu’une simple soustraction entre les entrées et les dépenses d’énergie et nous rappelle qu’on ignore encore de nombreux éléments sur les interactions existant entre métabolisme, activité physique et environnement.
Attention malgré tout à l’interprétation du message. Les auteurs ne font aucunement l’apologie de la sédentarité. En effet, la dépense physique reste nécessaire pour maintenir un corps en bonne santé car elle évite, ou au moins limite, le développement de certaines maladies. C'est plutôt l'occasion d'alerter quiconque voulant garder la ligne d'être plus vigilant sur ce qu'il mange.
Source : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/obesite-la-sedentarite-mise-hors-de-cause-dans-lepidemie_40364/#xtor=RSS-8
Parmi les causes de l’épidémie d’obésité, on pointe souvent le manque d’activité physique, en plus d’une nourriture trop calorique. Une nouvelle étude menée auprès d’une tribu de chasseurs-cueilleurs en Tanzanie disculpe la sédentarité, les dépenses énergétiques quotidiennes de ces nomades étant les mêmes que celles des Occidentaux. Ne reste plus qu’un seul responsable possible…
Le calcul paraît simple. Pour se maintenir à son poids, il suffit d’équilibrer les entrées énergétiques et les dépenses. Or, depuis quelques décennies, le monde est confronté à une épidémie d'obésité. Certaines sources estiment qu’en 2015, une personne sur dix sera obèse et une personne sur trois sera en surpoids. Cela signifie donc que les apports alimentaires sont supérieurs aux dépenses physiques.
Pour contrer ce phénomène, il existe deux solutions pragmatiques : manger moins calorique ou se dépenser davantage. La sédentarité croissante, due notamment à la modernisation des techniques, est pointée du doigt dans l’émergence de l’épidémie.
Pourtant, cette théorie pourrait bien s’ébranler avec les travaux récents parus dans Plos One. Des chercheurs du Hunter College de New York démontrent, à partir d’une population tanzanienne de chasseurs-cueilleurs, que le problème ne provient pas d’un déficit d’activité mais plutôt d’une alimentation trop riche.
Les chasseurs-cueilleurs et les origines de l’obésité
Les Hadzas forment une ethnie d’environ un millier d’individus, parmi lesquels plusieurs centaines optent toujours pour le même mode de vie que leurs ancêtres (et les nôtres) : celui de chasseur-cueilleur. Ils ne possèdent pas notre équipement technologique : ni voiture ni arme à feu. Leurs déplacements s’effectuent à la force des jambes et leurs proies sont abattues par les flèches de leurs arcs. Les tâches sont partagées : les hommes partent à la chasse tandis que les femmes récoltent les fruits et les baies, qui composent l’essentiel de leur alimentation.
Les Hadzas forment des petits groupes en Tanzanie. Ces chasseurs-cueilleurs vivent très probablement de la même façon que le faisaient nos ancêtres. © Idobi, Wikipédia, cc by sa 3.0
L’activité physique et les dépenses caloriques ont été estimées chez 30 de ces individus (17 femmes et 13 hommes). Comme attendu, les Hadzas sont bien plus actifs que les Occidentaux. Mais de manière plus surprenante, leurs dépenses énergétiques ne sont pas supérieures aux nôtres. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’ils marchent en permanence qu’ils brûlent davantage de calories.
La part des dépenses physiques dans le métabolisme énergétique global est faible : elle représente seulement 10 à 15 %. Le reste est utilisé par l’organisme pour nourrir les organes (le cerveau étant très gourmand par exemple), pour aider à la digestion ou réguler la température corporelle. L’inactivité physique, qui caractérise le mode de vie à l’occidentale, n’a finalement que peu d’influence sur les dépenses globales. Ne reste plus qu’un coupable possible : une alimentation trop riche.
La sédentarité à bannir malgré tout
Les suggestions émanant de ce travail de recherche ne se limitent pas à cela. Il sous-entend également que les différentes populations humaines pourraient avoir un métabolisme plus ou moins similaire, faisant appel à autant de ressources pour fonctionner. De plus, il met en évidence que la prise de poids est un phénomène plus complexe qu’une simple soustraction entre les entrées et les dépenses d’énergie et nous rappelle qu’on ignore encore de nombreux éléments sur les interactions existant entre métabolisme, activité physique et environnement.
Attention malgré tout à l’interprétation du message. Les auteurs ne font aucunement l’apologie de la sédentarité. En effet, la dépense physique reste nécessaire pour maintenir un corps en bonne santé car elle évite, ou au moins limite, le développement de certaines maladies. C'est plutôt l'occasion d'alerter quiconque voulant garder la ligne d'être plus vigilant sur ce qu'il mange.
Source : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/obesite-la-sedentarite-mise-hors-de-cause-dans-lepidemie_40364/#xtor=RSS-8
Jeux Olympiques de Londres 2012 : La natation française, les secrets d'un triomphe
Mais comment font-ils pour être aussi bons ? s'interroge le quotidien suisse, après la nouvelle médaille d'or remportée par Yannick Agnel sur le 200 m nage libre le 30 juillet. Le Temps a enquêté sur le chemin parcouru depuis les JO d'Atlanta en 1996.
31.07.2012 Isabelle Musy Le Temps
© AFP Le nageur français Yannick Agnel après sa victoire au 200 mètres nage libre lundi 30 juillet.
Ils y avaient échappé pour huit centièmes à Pékin, au terme d'une finale qui avait mis le feu au cube d'eau du Parc olympique chinois. Les foules avaient retenu le succès américain, gravant un titre de plus pour Michael Phelps alors en quête du grand huit en or. Les nageurs français, eux, n'avaient pas oublié. Et rêvaient depuis quatre ans de transformer l'argent en un métal encore plus précieux.
Ils avaient du beau monde en face d'eux, dimanche soir [29 juillet], quand sonna l'heure de la revanche avec la finale de ce relais 4 x100 m. Une équipe américaine pesant 20 médailles d'or olympiques et des noms comme Phelps et Lochte. Des Australiens armés d'un Eamon Sullivan et d'un James Magnussen, nouvelle star du sprint depuis son titre mondial sur 100 m.
Ils auraient pu se sentir petits, les Français, avec dans leur rang un jeune bizuth inconnu du nom de Clément Lefert. Ils auraient pu, ces Bleus qu'on disait plombés par des frictions, se laisser tétaniser par le gabarit de la concurrence. Rien de cela. Les Tricolores y ont cru. Et sont allés au bout de leur certitude, cueillir l'or regretté de Pékin.
Groggy, les Phelps, Magnussen, Lochte et Sullivan se sont pincés. Le monde entier s'est extasié devant la bravoure de ces "Frenchies". Cette fois, plus aucun doute. Avec ce relais en or, qui suivait de peu le titre sur 400 m d'une Camille Muffat, la France est venue en une soirée confirmer son statut de grande nation de la natation aux côtés des Etats-Unis et de l'Australie. Et a enfoncé le clou lundi 30 juillet avec une autre médaille. De l'or encore, sur 200 m nage libre pour Yannick Agnel.
Que s'est-il passé ? Comment la France a réussi en huit ans, depuis le sacre athénien de Laure Manaudou, à se constituer un tel magot aux JO? A devenir une équipe capable de s'offrir le luxe de laisser son champion olympique du 100 m sur le banc des remplaçants [Alain Bernard, vainqueur à Pékin en 2008]. Derrière cette lente révolution, une philosophie insufflée par un homme, Claude Fauquet, longtemps directeur technique national (DTN) de la Fédération de natation, désormais directeur adjoint de l'INSEP. "Ce qui s'est passé dimanche soir prouve que tout est possible dans la vie, confie-t-il au bout du fil. On a essayé de faire passer ce que j'appelle l'idée d'excellence et de culture. Les discours sur le sport sont d'une pauvreté sans nom avec un concept suranné de type 'le corps et le mental', et l'idée d'un corps qui serait séparé en parties qu'il faudrait tailler séparément en vue de la performance. Celle de dimanche au relais est une œuvre d'art qui se construit au fur et à mesure que se fait la prise de conscience qu'elle peut exister.»
Pour Fauquet, tout a commencé à Atlanta et un constat d'échec après le zéro pointé des nageurs tricolores: "Nous sommes partis de très bas. Ce jour-là, j'avais dit : nous n'existons plus." Ce jour-là, son désarroi fut nourri aussi par les plaintes de Franck Esposito, qui lui confiait en avoir marre de croiser au petit matin des athlètes rentrant de boîte de nuit. Ce jour-là, Fauquet réalisa qu'il fallait élever le niveau d'exigence et changer les mentalités. Il décida d'entamer une révision profonde du système. "Depuis Atlanta 1996, ce sont seize ans de travail permanent, de progrès réalisés pas à pas." Reprenant cette célèbre phrase de l'écrivain Antoine Houdar de la Motte - 'L'ennui un jour naquit de l'uniformité' -, l'ancien DTN a renoncé au concept souvent répandu de regroupement des meilleurs. "Le sport n'est rien d'autre que l'expression de la société où chacun a quelque chose à apporter. Convaincus que la richesse vient de la diversité culturelle, nous avons refusé l'idée d'une méthode française à laquelle adhérer. Nous avons valorisé les clubs. Nous en avons dix en compétition entre eux avec des entraîneurs ayant tous la capacité d'atteindre le plus haut niveau mondial." Cette absence de pôle national génère d'inévitables guerres de clochers entre clubs et entraîneurs. "Peu importe, tant que cela reste de l'émulation et de la motivation."
Depuis Atlanta, la Fédération a changé les calendriers, revu les modes de sélection et les méthodes d'entraînement, mis en place une cellule de recherche. Dès 1996, Fauquet a instauré l'idée de minima et d'une sélection aux Européens, Mondiaux et JO basée sur une seule compétition, les Championnats de France. Pour habituer les nageurs à performer le jour J. "Aux Mondiaux de 1998 à Perth, ils n'étaient que neuf athlètes sélectionnés. Tout le monde se moquait de l'équipe de France, se souvient Benoît Lallement, chef du groupe olympique à L'Equipe, qui fut pendant longtemps le correspondant natation. Mais à neuf, ils ont décroché quatre médailles, trois d'argent et une en or avec le titre historique de Roxana Maracineanu. Ce fut un premier déclic. Une source d'inspiration. Plein de gens ont vu que c'était possible. Ce d'autant plus que Roxana avait certes du talent, mais ce n'est pas Manaudou ou Agnel." Parallèlement, les critères de sélection se sont aussi durcis à la base chez les juniors. Denis Auguin, l'entraîneur d'Alain Bernard, dit que tout le monde avait hurlé au scandale. "Mais on s'est vite rendu compte que ce serait une source de motivation", confie l'Antibois.
Le succès ne se construit pas en un jour et le chemin de l'équipe de France a encore été bafouillant à Sydney avec une seule médaille, et aux Mondiaux 2001 d'où les Bleus sont revenus bredouilles. Puis Laure Manaudou est arrivée. Bousculant les mentalités avec cet aplomb qui lui fit clamer à 15 ans qu'elle allait devenir championne olympique. La suite, on la connaît. L'histoire de la môme d'Ambérieu, aussi complexe fût-elle, a eu un effet indéniable sur la suite du parcours des Bleus. Elle a influencé des nageuses comme Muffat et Coralie Balmy.
Manaudou, championne précoce, paie aujourd'hui le prix d'une pause salutaire et d'une grossesse épanouissante. Alain Bernard paie la déperdition d'énergie d'un titre olympique parfois lourd à porter. Mais ces deux-là auront été les fondations de ce qui se trame ces jours dans le centre aquatique des Jeux de Londres. "Je n'aime pas l'idée d'exemple mais d'ouverture de portes. Laure et Alain ont montré que c'était possible, insiste encore Claude Fauquet. La génération actuelle est née de l'exigence et la croyance qu'aucun nageur n'est invincible. Il a suffi dimanche que Magnussen rate son premier 100 m pour que les Français sautent sur l'occasion." Il insiste, ce qui s'est passé à Pékin a été fondamental. Le fait d'avoir raté l'or de 8 centièmes est resté dans les esprits. "Quand on mobilise et qu'on crée les conditions de la confiance, plus rien n'est impossible. Nous avons là une vraie machine de guerre avec analyses vidéo en direct et logisticiens. C'est aujourd'hui le fruit d'un long travail qui se perpétue et s'améliore." La France appartient bel et bien au club restreint des tout grands de la natation.
Source : http://www.courrierinternational.com/article/2012/07/31/la-natation-francaise-les-secrets-d-un-triomphe
31.07.2012 Isabelle Musy Le Temps
© AFP Le nageur français Yannick Agnel après sa victoire au 200 mètres nage libre lundi 30 juillet.
Ils y avaient échappé pour huit centièmes à Pékin, au terme d'une finale qui avait mis le feu au cube d'eau du Parc olympique chinois. Les foules avaient retenu le succès américain, gravant un titre de plus pour Michael Phelps alors en quête du grand huit en or. Les nageurs français, eux, n'avaient pas oublié. Et rêvaient depuis quatre ans de transformer l'argent en un métal encore plus précieux.
Ils avaient du beau monde en face d'eux, dimanche soir [29 juillet], quand sonna l'heure de la revanche avec la finale de ce relais 4 x100 m. Une équipe américaine pesant 20 médailles d'or olympiques et des noms comme Phelps et Lochte. Des Australiens armés d'un Eamon Sullivan et d'un James Magnussen, nouvelle star du sprint depuis son titre mondial sur 100 m.
Ils auraient pu se sentir petits, les Français, avec dans leur rang un jeune bizuth inconnu du nom de Clément Lefert. Ils auraient pu, ces Bleus qu'on disait plombés par des frictions, se laisser tétaniser par le gabarit de la concurrence. Rien de cela. Les Tricolores y ont cru. Et sont allés au bout de leur certitude, cueillir l'or regretté de Pékin.
Groggy, les Phelps, Magnussen, Lochte et Sullivan se sont pincés. Le monde entier s'est extasié devant la bravoure de ces "Frenchies". Cette fois, plus aucun doute. Avec ce relais en or, qui suivait de peu le titre sur 400 m d'une Camille Muffat, la France est venue en une soirée confirmer son statut de grande nation de la natation aux côtés des Etats-Unis et de l'Australie. Et a enfoncé le clou lundi 30 juillet avec une autre médaille. De l'or encore, sur 200 m nage libre pour Yannick Agnel.
Que s'est-il passé ? Comment la France a réussi en huit ans, depuis le sacre athénien de Laure Manaudou, à se constituer un tel magot aux JO? A devenir une équipe capable de s'offrir le luxe de laisser son champion olympique du 100 m sur le banc des remplaçants [Alain Bernard, vainqueur à Pékin en 2008]. Derrière cette lente révolution, une philosophie insufflée par un homme, Claude Fauquet, longtemps directeur technique national (DTN) de la Fédération de natation, désormais directeur adjoint de l'INSEP. "Ce qui s'est passé dimanche soir prouve que tout est possible dans la vie, confie-t-il au bout du fil. On a essayé de faire passer ce que j'appelle l'idée d'excellence et de culture. Les discours sur le sport sont d'une pauvreté sans nom avec un concept suranné de type 'le corps et le mental', et l'idée d'un corps qui serait séparé en parties qu'il faudrait tailler séparément en vue de la performance. Celle de dimanche au relais est une œuvre d'art qui se construit au fur et à mesure que se fait la prise de conscience qu'elle peut exister.»
Pour Fauquet, tout a commencé à Atlanta et un constat d'échec après le zéro pointé des nageurs tricolores: "Nous sommes partis de très bas. Ce jour-là, j'avais dit : nous n'existons plus." Ce jour-là, son désarroi fut nourri aussi par les plaintes de Franck Esposito, qui lui confiait en avoir marre de croiser au petit matin des athlètes rentrant de boîte de nuit. Ce jour-là, Fauquet réalisa qu'il fallait élever le niveau d'exigence et changer les mentalités. Il décida d'entamer une révision profonde du système. "Depuis Atlanta 1996, ce sont seize ans de travail permanent, de progrès réalisés pas à pas." Reprenant cette célèbre phrase de l'écrivain Antoine Houdar de la Motte - 'L'ennui un jour naquit de l'uniformité' -, l'ancien DTN a renoncé au concept souvent répandu de regroupement des meilleurs. "Le sport n'est rien d'autre que l'expression de la société où chacun a quelque chose à apporter. Convaincus que la richesse vient de la diversité culturelle, nous avons refusé l'idée d'une méthode française à laquelle adhérer. Nous avons valorisé les clubs. Nous en avons dix en compétition entre eux avec des entraîneurs ayant tous la capacité d'atteindre le plus haut niveau mondial." Cette absence de pôle national génère d'inévitables guerres de clochers entre clubs et entraîneurs. "Peu importe, tant que cela reste de l'émulation et de la motivation."
Depuis Atlanta, la Fédération a changé les calendriers, revu les modes de sélection et les méthodes d'entraînement, mis en place une cellule de recherche. Dès 1996, Fauquet a instauré l'idée de minima et d'une sélection aux Européens, Mondiaux et JO basée sur une seule compétition, les Championnats de France. Pour habituer les nageurs à performer le jour J. "Aux Mondiaux de 1998 à Perth, ils n'étaient que neuf athlètes sélectionnés. Tout le monde se moquait de l'équipe de France, se souvient Benoît Lallement, chef du groupe olympique à L'Equipe, qui fut pendant longtemps le correspondant natation. Mais à neuf, ils ont décroché quatre médailles, trois d'argent et une en or avec le titre historique de Roxana Maracineanu. Ce fut un premier déclic. Une source d'inspiration. Plein de gens ont vu que c'était possible. Ce d'autant plus que Roxana avait certes du talent, mais ce n'est pas Manaudou ou Agnel." Parallèlement, les critères de sélection se sont aussi durcis à la base chez les juniors. Denis Auguin, l'entraîneur d'Alain Bernard, dit que tout le monde avait hurlé au scandale. "Mais on s'est vite rendu compte que ce serait une source de motivation", confie l'Antibois.
Le succès ne se construit pas en un jour et le chemin de l'équipe de France a encore été bafouillant à Sydney avec une seule médaille, et aux Mondiaux 2001 d'où les Bleus sont revenus bredouilles. Puis Laure Manaudou est arrivée. Bousculant les mentalités avec cet aplomb qui lui fit clamer à 15 ans qu'elle allait devenir championne olympique. La suite, on la connaît. L'histoire de la môme d'Ambérieu, aussi complexe fût-elle, a eu un effet indéniable sur la suite du parcours des Bleus. Elle a influencé des nageuses comme Muffat et Coralie Balmy.
Manaudou, championne précoce, paie aujourd'hui le prix d'une pause salutaire et d'une grossesse épanouissante. Alain Bernard paie la déperdition d'énergie d'un titre olympique parfois lourd à porter. Mais ces deux-là auront été les fondations de ce qui se trame ces jours dans le centre aquatique des Jeux de Londres. "Je n'aime pas l'idée d'exemple mais d'ouverture de portes. Laure et Alain ont montré que c'était possible, insiste encore Claude Fauquet. La génération actuelle est née de l'exigence et la croyance qu'aucun nageur n'est invincible. Il a suffi dimanche que Magnussen rate son premier 100 m pour que les Français sautent sur l'occasion." Il insiste, ce qui s'est passé à Pékin a été fondamental. Le fait d'avoir raté l'or de 8 centièmes est resté dans les esprits. "Quand on mobilise et qu'on crée les conditions de la confiance, plus rien n'est impossible. Nous avons là une vraie machine de guerre avec analyses vidéo en direct et logisticiens. C'est aujourd'hui le fruit d'un long travail qui se perpétue et s'améliore." La France appartient bel et bien au club restreint des tout grands de la natation.
Source : http://www.courrierinternational.com/article/2012/07/31/la-natation-francaise-les-secrets-d-un-triomphe
Elle filme les insultes machistes ordinaires
«Salope», «chienne», «t'as un beau cul»... Une étudiante belge a réalisé un film à partir de tous les propos irrespectueux prononcés à son égard.
Des regards appuyés, des sifflements, des propositions irrespectueuses, des insultes. Quand elle a déménagé dans un quartier populaire de Bruxelles, ces incivilités sont devenues le quotidien de Sofie Peeters, étudiante en dernière année de cinéma. «La première question que je me suis posée c'est, “est-ce que c'est moi? Mes vêtements?”», confie-t-elle à la RTBF.
Lasse de se faire harceler, Sofie Peeters a décidé de faire de cette violence ordinaire son projet de fin d'études. A l'aide d'une caméra cachée, elle enregistre toutes ces réflexions désobligeantes qu'elle entend sur son passage: «Je t'emmène à l'hôtel», «si tu donnes envie, c'est normal, non?», «belles petites fe-fesses», «salope», «chienne».
Diffusé jeudi dernier au cinéma à Bruxelles et relayé par un grand nombre de médias belges, le travail de l'étudiante, Femmes de la rue, a ouvert le débat sur le harcèlement. Philippe Close, échevin (magistrat) à la commune de Bruxelles, a expliqué à la RTBF que ces insultes devraient être bientôt sanctionnées par des amendes administratives. Cette nouvelle loi devrait entrer en vigueur dès le 1er septembre.
Un travail raciste?
D'autres ont vu dans le travail de l'étudiante un penchant raciste, car les séquences sont tournées majoritairement dans un quartier maghrébin. Interrogée à ce sujet par la chaîne de la télévision flamande la VRT, la réalisatrice répond : «C'était une l'une de mes grandes craintes, comment traiter de cette thématique sans tourner un film raciste? Car c'est une réalité: quand on se promène à Bruxelles, 9 fois sur 10, ces insultes sont proférées par un allochtone (un étranger, ndlr.) Mais ces personnes ne sont pas représentatives de toute la communauté maghrébine.»
Se faire insulter quand on se promène seule est aussi le lot commun des Françaises, à en croire les réactions des internautes. Suite à la diffusion du documentaire, un forum a notamment été ouvert sur le site très populaire Doctissimo . «Dans mon quartier ce genre de méchancetés, c'est tous les jours. Et c'est pas «t'es belle», c'est «salope» «sale chienne» «on va te serrer», etc», confie Doctridrolerie. Sofie Peeters a elle décidé de changer de quartier.
Par lefigaro.fr
Source : http://www.lefigaro.fr/international/2012/07/30/01003-20120730ARTFIG00581-elle-filme-les-insultes-machistes-ordinaires.php=
Des regards appuyés, des sifflements, des propositions irrespectueuses, des insultes. Quand elle a déménagé dans un quartier populaire de Bruxelles, ces incivilités sont devenues le quotidien de Sofie Peeters, étudiante en dernière année de cinéma. «La première question que je me suis posée c'est, “est-ce que c'est moi? Mes vêtements?”», confie-t-elle à la RTBF.
Lasse de se faire harceler, Sofie Peeters a décidé de faire de cette violence ordinaire son projet de fin d'études. A l'aide d'une caméra cachée, elle enregistre toutes ces réflexions désobligeantes qu'elle entend sur son passage: «Je t'emmène à l'hôtel», «si tu donnes envie, c'est normal, non?», «belles petites fe-fesses», «salope», «chienne».
Diffusé jeudi dernier au cinéma à Bruxelles et relayé par un grand nombre de médias belges, le travail de l'étudiante, Femmes de la rue, a ouvert le débat sur le harcèlement. Philippe Close, échevin (magistrat) à la commune de Bruxelles, a expliqué à la RTBF que ces insultes devraient être bientôt sanctionnées par des amendes administratives. Cette nouvelle loi devrait entrer en vigueur dès le 1er septembre.
Un travail raciste?
D'autres ont vu dans le travail de l'étudiante un penchant raciste, car les séquences sont tournées majoritairement dans un quartier maghrébin. Interrogée à ce sujet par la chaîne de la télévision flamande la VRT, la réalisatrice répond : «C'était une l'une de mes grandes craintes, comment traiter de cette thématique sans tourner un film raciste? Car c'est une réalité: quand on se promène à Bruxelles, 9 fois sur 10, ces insultes sont proférées par un allochtone (un étranger, ndlr.) Mais ces personnes ne sont pas représentatives de toute la communauté maghrébine.»
Se faire insulter quand on se promène seule est aussi le lot commun des Françaises, à en croire les réactions des internautes. Suite à la diffusion du documentaire, un forum a notamment été ouvert sur le site très populaire Doctissimo . «Dans mon quartier ce genre de méchancetés, c'est tous les jours. Et c'est pas «t'es belle», c'est «salope» «sale chienne» «on va te serrer», etc», confie Doctridrolerie. Sofie Peeters a elle décidé de changer de quartier.
Par lefigaro.fr
Source : http://www.lefigaro.fr/international/2012/07/30/01003-20120730ARTFIG00581-elle-filme-les-insultes-machistes-ordinaires.php=
lundi 30 juillet 2012
Le maire de Saint-Leu autorise la pêche aux requins
«La chasse au requin bouledogue est autorisée, par tous moyens, y
compris par chasse sous-marine, de jour comme de nuit, sur tout le
territoire maritime de la commune de Saint-Leu, placé sous la
responsabilité du maire au regard du code général des collectivités
territoriales (du rivage jusqu'à une limite fixée à 300 mètres à compter
de la limite des eaux)», dit l’arrêté.
Il est précisé que «les requins bouledogues devront être remis aux services de la commune sur le port de plaisance de la ville» et que «la commune achète les requins bouledogues de plus d'un mètre cinquante obtenus par tous pêcheurs ou chasseurs, au départ de la ville de Saint-Leu, au prix de deux euros par kilogramme de poids vifs, dans la limite de trente requins bouledogue à compter de la publication du présent arrêté».
Dans son arrêté, le député-maire de Saint-Leu explique autoriser la chasse au requin suite à «la recrudescence des attaques mortelles ou mutilantes des requins bouledogues sur les usagers du rivage de l’Ouest de La Réunion depuis 2011» et suite à «la présence de requin bouledogue dans la ravine du Grand Etang, du centre-ville de Saint-Leu en 2012». Il signale aussi qu’il y a «urgence d’assurer une protection minimum des usagers de la mer le long du littoral de la commune de Saint-Leu, à défaut d’être contraint d’interdire totalement l’accès à la mer aux usagers en raison des risques établis d’attaques mortelles de requin de type bouledogue».
Pourtant l'arrêté du maire saint-leusien va à l'encontre du dispositif légal de protection mis en place par l'État dans le cadre de la protection de la réserve marine. Interrogé par Imaz Press Réunion ce lundi 30 juillet, Thierry Robert se défend : «j’ai eu le courage d’avoir essayer quelque chose. Si un accident se produit à Saint-Leu, ma responsabilité n’est plus engagée. En effet, un moment précis, j’ai pris une décision. Le plus important est d’assumer».
Le maire de Saint-Leu dit également croire en «très peu de solutions concrètes» malgré les nombreuses études sur les squales en cours.
À la question de savoir si l’autorisation de la pêche aux requins bouledogues est la meilleure des solutions, Thierry Robert considère qu’«il n’y en a pas de bonnes ou mauvaises». «C’est très simple, entre la vie d’un homme et un requin, je choisis la vie. C’est un avis que j’assume parfaitement. Je comprends les critiques, j’écoute, je prends et j’analyse», poursuit-il.
Par ailleurs, les réactions suite à cet arrêté ne se sont pas faites attendre. «C’est du grand n’importe quoi», s’indigne Mickaël Rard, président de l’observatoire marin de La Réunion. Il pointe du doigt un «arrêté qui va à l’encontre de celui pris par le préfet interdisant le rejet en mer de produits de la mer à l'intérieur des 2,5 milles nautiques dans les eaux territoriales de La Réunion». Il indique ensuite que «tuer les requins ne servira à rien puisque ces derniers reviendront» et «les tuer sur place les attireront davantage». «Dans le cadre du développement durable, l’activité de l’homme doit se faire en harmonie avec la nature», ajoute-t-il.
«Pourquoi cet acharnement sur la réserve marine et sur les requins bouledogues ? Pourquoi autant de virulence et un tel retour de force alors que des programmes sont en cours et des fonds ont été investis ?, s’interroge, pour sa part, Stéphane Girard, coordinateur de l'organisation non gouvernementale Sea Sheperd à La Réunion. Il cite notamment l’étude CHARC qui porte sur les comportements des squales et le projet BIOTOP du conseil régional. «Où est l’urgence d’un tel arrêté?», note-t-il encore, avant de souligner «comprendre la mort du jeune Alexandre à Trois-Bassin». «Cela n’amuse personne, y compris Sea Sheperd», déplore-t-il.
Le coordinateur de l’ONG se dit ensuite très surpris que le député-maire de Saint-Leu veuille «acheter les requins bouledogues au prix de deux euros par kilo». Il rappelle que si «cela à consiste à revendre, la chair de requin est interdite à la consommation». «Une partie de la viande sera destinée aux scientifiques pour des prélèvements dans le cadre d'études et le reste à l'équarrissage», explique, pour sa part, Thierry Robert.
Stéphane Girard précise «avoir contacté la responsable de Sea Shepherd France qui a alerté les services juridiques». «Nous laissons le soin au préfet de prendre une décision et nous tiendrons informer nos concitoyens, à commencer par les pêcheurs qui se retrouveraient dans l’illégalité», explique-t-il, avant d’ajouter : «Est-ce une grande provocation pour faire bouger les lignes ou un test à destination du préfet ?».
À noter que la préfecture n'a pas encore réagi officiellement. Toutefois, on prône que si l'illégalité de cet arrêté est prouvé, ce sera au tribunal administratif de trancher.
Pour rappel, le jeudi 26 juillet 2012, à l’appel de la ligue de surf, et des associations Prévention Requin Réunion et Océan Prévention, environ 300 personnes sont venues manifester devant la préfecture pour réclamer le lancement d’une campagne de prélèvement de requins dans les eaux réunionnaises. Ce dimanche 29 juillet 2012, ces mêmes usagers de la mer avaient renouvelé leur appel lors d'un rassemblement sur la plage des Brisants à Saint-Gilles. Thierry Robert était venu leur apporter son soutien. C'est la mort d'Alexandre Rassiga, un surfeur de 21 ans, tué par un requin ce lundi à Trois Bassins qui était à l'origine du mouvement de protestation.
Source : Imaz Press Réunion
Il est précisé que «les requins bouledogues devront être remis aux services de la commune sur le port de plaisance de la ville» et que «la commune achète les requins bouledogues de plus d'un mètre cinquante obtenus par tous pêcheurs ou chasseurs, au départ de la ville de Saint-Leu, au prix de deux euros par kilogramme de poids vifs, dans la limite de trente requins bouledogue à compter de la publication du présent arrêté».
Dans son arrêté, le député-maire de Saint-Leu explique autoriser la chasse au requin suite à «la recrudescence des attaques mortelles ou mutilantes des requins bouledogues sur les usagers du rivage de l’Ouest de La Réunion depuis 2011» et suite à «la présence de requin bouledogue dans la ravine du Grand Etang, du centre-ville de Saint-Leu en 2012». Il signale aussi qu’il y a «urgence d’assurer une protection minimum des usagers de la mer le long du littoral de la commune de Saint-Leu, à défaut d’être contraint d’interdire totalement l’accès à la mer aux usagers en raison des risques établis d’attaques mortelles de requin de type bouledogue».
Pourtant l'arrêté du maire saint-leusien va à l'encontre du dispositif légal de protection mis en place par l'État dans le cadre de la protection de la réserve marine. Interrogé par Imaz Press Réunion ce lundi 30 juillet, Thierry Robert se défend : «j’ai eu le courage d’avoir essayer quelque chose. Si un accident se produit à Saint-Leu, ma responsabilité n’est plus engagée. En effet, un moment précis, j’ai pris une décision. Le plus important est d’assumer».
Le maire de Saint-Leu dit également croire en «très peu de solutions concrètes» malgré les nombreuses études sur les squales en cours.
À la question de savoir si l’autorisation de la pêche aux requins bouledogues est la meilleure des solutions, Thierry Robert considère qu’«il n’y en a pas de bonnes ou mauvaises». «C’est très simple, entre la vie d’un homme et un requin, je choisis la vie. C’est un avis que j’assume parfaitement. Je comprends les critiques, j’écoute, je prends et j’analyse», poursuit-il.
Par ailleurs, les réactions suite à cet arrêté ne se sont pas faites attendre. «C’est du grand n’importe quoi», s’indigne Mickaël Rard, président de l’observatoire marin de La Réunion. Il pointe du doigt un «arrêté qui va à l’encontre de celui pris par le préfet interdisant le rejet en mer de produits de la mer à l'intérieur des 2,5 milles nautiques dans les eaux territoriales de La Réunion». Il indique ensuite que «tuer les requins ne servira à rien puisque ces derniers reviendront» et «les tuer sur place les attireront davantage». «Dans le cadre du développement durable, l’activité de l’homme doit se faire en harmonie avec la nature», ajoute-t-il.
«Pourquoi cet acharnement sur la réserve marine et sur les requins bouledogues ? Pourquoi autant de virulence et un tel retour de force alors que des programmes sont en cours et des fonds ont été investis ?, s’interroge, pour sa part, Stéphane Girard, coordinateur de l'organisation non gouvernementale Sea Sheperd à La Réunion. Il cite notamment l’étude CHARC qui porte sur les comportements des squales et le projet BIOTOP du conseil régional. «Où est l’urgence d’un tel arrêté?», note-t-il encore, avant de souligner «comprendre la mort du jeune Alexandre à Trois-Bassin». «Cela n’amuse personne, y compris Sea Sheperd», déplore-t-il.
Le coordinateur de l’ONG se dit ensuite très surpris que le député-maire de Saint-Leu veuille «acheter les requins bouledogues au prix de deux euros par kilo». Il rappelle que si «cela à consiste à revendre, la chair de requin est interdite à la consommation». «Une partie de la viande sera destinée aux scientifiques pour des prélèvements dans le cadre d'études et le reste à l'équarrissage», explique, pour sa part, Thierry Robert.
Stéphane Girard précise «avoir contacté la responsable de Sea Shepherd France qui a alerté les services juridiques». «Nous laissons le soin au préfet de prendre une décision et nous tiendrons informer nos concitoyens, à commencer par les pêcheurs qui se retrouveraient dans l’illégalité», explique-t-il, avant d’ajouter : «Est-ce une grande provocation pour faire bouger les lignes ou un test à destination du préfet ?».
À noter que la préfecture n'a pas encore réagi officiellement. Toutefois, on prône que si l'illégalité de cet arrêté est prouvé, ce sera au tribunal administratif de trancher.
Pour rappel, le jeudi 26 juillet 2012, à l’appel de la ligue de surf, et des associations Prévention Requin Réunion et Océan Prévention, environ 300 personnes sont venues manifester devant la préfecture pour réclamer le lancement d’une campagne de prélèvement de requins dans les eaux réunionnaises. Ce dimanche 29 juillet 2012, ces mêmes usagers de la mer avaient renouvelé leur appel lors d'un rassemblement sur la plage des Brisants à Saint-Gilles. Thierry Robert était venu leur apporter son soutien. C'est la mort d'Alexandre Rassiga, un surfeur de 21 ans, tué par un requin ce lundi à Trois Bassins qui était à l'origine du mouvement de protestation.
Source : Imaz Press Réunion
L'Effroyable Imposture
L’Effroyable Imposture est un livre écrit par Thierry Meyssan, président du Réseau Voltaire, qui développe une théorie du complot à propos des attentats du 11 septembre 2001. Il attribue la responsabilité de ces attentats à « une faction du complexe militaro-industriel ».
Résumé de la thèse
Résumé de la thèse
- Première partie : « Sanglante mise en scène ». Les attentats qui ont provoqué l’effondrement des tours jumelles au cœur de New York et la destruction d’une partie du Pentagone n’auraient pas été réalisés par des kamikazes étrangers, mais seraient un coup monté par une partie du complexe militaro-industriel des États-Unis, un complot interne destiné à manipuler les opinions publiques et à forcer le cours des choses (Stratégie connue sous le nom de false flag).
- Deuxième partie : « Mort de la démocratie en Amérique ». La guerre d’Afghanistan ne serait pas une riposte aux attentats du 11 septembre, mais aurait été longuement préparée à l’avance avec les Britanniques. Le président Bush s’appuierait sur des groupes évangéliques pour lancer une croisade contre l’islam, dans le fil de la stratégie dite de « choc des civilisations ». La « guerre au terrorisme » serait un artifice pour suspendre les libertés individuelles aux États-Unis, puis dans les pays alliés, et instaurer une forme de régime militaire.
- Troisième partie : « L’Empire attaque ». Oussama Ben Laden serait une fabrication de la CIA et n’aurait jamais cessé de travailler pour les services secrets américains. La famille Ben Laden et la famille Bush gèreraient ensemble leur patrimoine, via le Groupe Carlyle. Le gouvernement des États-Unis aurait été confisqué par quelques groupes industriels (armement, pétrole, pharmacie) dont il défendrait les intérêts au détriment de tous. La CIA développerait un programme d’ingérence tous azimuts, incluant le recours à la torture et l’assassinat politique.
Les femmes en bande dessinée par Fred Beltran
Fred Beltran (Frédéric Beltran), né le 15 septembre 1963 à Levallois-Perret en France, est un dessinateur, peintre et musicien.
Il est musicien avec plusieurs groupes dont Stylbop, Washington Dead Cats, Jive Swing & Snails.
Beltran dessine notamment les séries Megalex et Les Technopères.
Megalex
Les Technopères
Pin Up Girls
Il travaille aussi sur ordinateur infographiste et en 1995 avec l'éditeur japonais Kodansha.
Il est musicien avec plusieurs groupes dont Stylbop, Washington Dead Cats, Jive Swing & Snails.
Beltran dessine notamment les séries Megalex et Les Technopères.
Megalex
Les Technopères
Pin Up Girls
L'amitié jusqu'à la mort
Vous rappelez-vous ?
Peter Norman, Tommie Smith et
John Carlos, sur le podium du 200 m, aux JO de Mexico en 1968 (AP/Sipa)
« Les deux athlètes américains qui ont été médaillés olympiques aux Jeux de Mexico en 1968, Tommie Smith et John Carlos…
Arrivés premier et troisième de cette course, ils avaient manifesté et dénoncé la condition des Noirs aux USA.
Pour certains d’entre nous, lors de notre jeunesse, cette image a servi de poster et a orné les murs de nos chambres d’étudiants…
Je dois vous avouer, je n’avais jamais fait attention à l’athlète blanc qui était arrivé deuxième.
Il s’agit d’un Australien dont le nom est : Peter Norman.
Cet athlète, Peter Norman, est mort le 3 octobre 2006 à Melbourne. Et ce décès est la raison qui a motivé cet envoi. »
La paire de gants
« Voici l’histoire :
Après la course, dans l’attente de la remise des médailles, les deux athlètes noirs américains se seraient rapprochés de Norman et lui auraient demandé :
“Crois-tu aux droits de l’homme ?
– Oui, je crois.
– Et en Dieu ?
– Oui, de tout mon cœur.”
Aussi, lui faisant confiance, les deux Noirs lui ont expliqué leur plan qui a séduit Norman, jusqu’à le faire participer à cette protestation…
“Dites-moi ce qu’il convient de faire et je le ferai”, ajouta Norman.
L’idée d’une paire de gants en cuir noir vient de Norman, qui s’arrange pour se procurer ces gants et les donner à ses deux comparses… La main droite sera utilisée par Tommie et la main gauche par John… De plus, pour symboliser la pauvreté de leurs conditions, les athlètes se présenteront pieds nus.
Vous connaissez la suite… La remise des médailles, les poings levés, et aussi, pour montrer sa solidarité, Norman qui affiche sur sa poitrine une cocarde où est inscrit : “Un projet olympique pour les droits de l’homme”…
Tout ceci, durant l’hymne national américain… »
Les funérailles de Peter Norman
« Ce qu’on sait moins, c’est que depuis cet instant, et grâce aux pressions et diktats des comités olympiques américains et australiens, ces trois athlètes ont été obligés de mettre fin à leur carrière… On n’a jamais plus entendu parler d’eux, et ils ont été considérés, chacun dans leur pays, comme des parias…
Ceci étant, ces trois personnes, ces trois hommes d’exception, durant 38 ans, sont restés en contact… Ils sont devenus les meilleurs amis du monde… Et ceci a duré tout au long de leurs vies…
Norman est décédé à 64 ans d’une crise cardiaque survenue chez lui…
Et maintenant… regardez bien la photo qui suit.
Tommie Smith et John Carlos portent
le cercueil de Peter Norman, à Melbourne le 9 octobre 2006
(Stringer/AP/Sipa)
Durant les obsèques qui ont eu lieu à Melbourne, le cercueil de l’athlète blanc est sur les épaules de Tommie Smith et John Carlos…..
Les trois amis sont encore réunis… Comme il y a 38 ans… »
Source : http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2012/07/29/jeux-olympiques-une-histoire-vraie-et-emouvante-228112
dimanche 29 juillet 2012
Liste des médaillés aux Jeux olympiques d'été de 2012
Pour suivre sur l'encyclopédie en ligne Wikipédia l'évolution des Jeux Olympiques 2012, consulter régulièrement la Liste des médaillés aux Jeux olympiques d'été de 2012.
On suivra plus particulièrement les résultats dans les sports de combat :
- boxe
- escrime
- judo
- lutte
- taekwondo
Voir aussi le site officiel des JO de Londres : http://fr.london2012.com/fr/
On suivra plus particulièrement les résultats dans les sports de combat :
- boxe
- escrime
- judo
- lutte
- taekwondo
Voir aussi le site officiel des JO de Londres : http://fr.london2012.com/fr/
Female Fitness Models (1)
Une femme peut-elle être sportive sans paraître masculine ? Une femme peut-elle être sensuelle sans rondeurs excessives ? La réponse tient en quelques photographies extraites du site (page Facebook) Female Fitness Model.
samedi 28 juillet 2012
Information diffusée par Laurence Havel de l'Institut de la Justice
Un gendarme vient d'écrire à l'Institut pour la Justice. Il réagit au meurtre de deux de ses
collègues par un multirécidiviste à Collobrières.
Son texte (ci-dessous) mérite d'être lu. Si les juges avaient prononcé la peine plancher prévue par la loi, deux femmes, deux gendarmes seraient encore en vie aujourd'hui.
Laurence Havel
******
Son texte (ci-dessous) mérite d'être lu. Si les juges avaient prononcé la peine plancher prévue par la loi, deux femmes, deux gendarmes seraient encore en vie aujourd'hui.
Laurence Havel
******
Bonsoir à tous les membres de l’association ainsi qu’à ceux qui font qu’elle
existe.
Je souhaitais évacuer l’immense peine qui m’envahit depuis l’annonce du décès de mes deux collègues féminins gendarmes.
Je ne peux m’empêcher d’être en colère et d’avoir le goût du sang dans la bouche. Il n’y a plus aucune limite chez cette partie de la population qui semble avoir acquis ses valeurs dans un univers virtuel ; mais tellement réel pour les familles de leurs victimes !
J’apprends que Abdallah Boumezaar pourrait être mis en examen avec sa compagne. Il était incarcéré jusqu’au mois de septembre dernier ! Il s’agit d’un multirécidiviste incontrôlable qui bénéficie de l’abandon d’une justice étouffée par un pouvoir politique bien-pensant ! Quel est l’intérêt d’une information judiciaire face à de tels actes ? Demander à des gendarmes d’auditionner des membres de sa famille afin de pouvoir dire que c’est un adulte qui a connu une enfance difficile ? Lui trouver des circonstances atténuantes ou un début d’explication à son acte barbare ? Dépenser une fois de plus l’argent du contribuable pour influer sur la décision de la cour d’assises ? Connaître, à travers des expertises et contre-expertises, les angles de pénétration des balles avec lesquelles il a tué les gendarmes ? Avec un peu de chance les délais des expertises lui permettront de ressortir avant son jugement et de pouvoir fuir ; voire faire de nouvelles victimes pour devenir une star du petit écran !
Le ministre de l’intérieur nous explique que la nation va rendre hommage à nos deux collègues décédées alors que dans le même temps M. HOLLANDE souhaite abolir les peines plancher qui « sont contraires au principe de l'individualisation des peines». La justice publique est venue brider la justice privée en lui promettant d’être dissuasive et de protéger l’individu. Où en sommes-nous aujourd’hui ? 90€ pour un dépassement de 6 km/H en agglomération avec un système de recouvrement plus onéreux que la créance et une violence galopante épargnée par un pouvoir condescendant...
Je suis chef de groupe enquêteur en unité de recherches au sein de la gendarmerie nationale (l’Institut pourra relayer vos messages car je me suis clairement identifié auprès de lui et il a pu vérifier mon appartenance à l’institution). Je sors de mon devoir de réserve et de mon anonymat pour crier ma colère. Je suis âgé de 40 ans et cela fait maintenant 18 ans que j’accompagne les victimes. Je me suis investi corps et âme durant plusieurs années de mon existence pour mon métier et au détriment de ma famille. Je ne regrette aucun de ces moments offerts aux victimes et à leur famille. Aujourd’hui je ne me reconnais plus dans ce système régenté par les statistiques et qui permet aux délinquants de faire partie du paysage audiovisuel entre deux sujets d’information au journal télévisé ; quand ce n’est pas entre deux publicités !
Nos représentants ont le devoir de nous protéger des prédateurs qui menacent la cité. Je me tourne vers chacun d’entre vous messieurs et mesdames nouvellement élus. Rappelez-vous que vous avez promis de défendre les intérêts et de garantir les droits de chacun de vos concitoyens. Comment pouvez-vous tolérer et permettre de telles choses qui durent maintenant depuis de si nombreuses années ! Les policiers et les gendarmes sont-ils en guerre ? Doivent-ils mener le combat de la paix publique seuls ? Ne serions-nous pas en droit de brûler des voitures ou des containers à poubelles pour être entendus à notre tour ? Est-ce ainsi que vous apportez votre soutien aux garants des libertés individuelles ?
Je croise les doigts régulièrement pour que l’un de mes proches ne soit pas victime d’un tel individu car je sais que cela aura pour conséquence de m’anéantir. Dois-je prendre les armes pour protéger ceux qui me sont chers ?
Je crains malheureusement que notre justice ne soit de plus en plus défaillante dans les années à venir. J’invite donc toute personne, qui aura pris connaissance de ce mail, à rejoindre l’Institut pour la justice et à inviter les membres de son entourage à faire de même.
Ma colère et mon inquiétude ne sont malheureusement pas apaisées à l’issue de ce message mais mes pensées vont aux proches de mes deux collègues décédées.
Je laisse ce texte à la pertinence de l’Institut qui pourra en faire l’usage le plus opportun à ses yeux.
Un citoyen qui veut croire
***********
Pour aider financièrement l'association : https://soutenir.institutpourlajustice.org/b/mon-don
Je souhaitais évacuer l’immense peine qui m’envahit depuis l’annonce du décès de mes deux collègues féminins gendarmes.
Je ne peux m’empêcher d’être en colère et d’avoir le goût du sang dans la bouche. Il n’y a plus aucune limite chez cette partie de la population qui semble avoir acquis ses valeurs dans un univers virtuel ; mais tellement réel pour les familles de leurs victimes !
J’apprends que Abdallah Boumezaar pourrait être mis en examen avec sa compagne. Il était incarcéré jusqu’au mois de septembre dernier ! Il s’agit d’un multirécidiviste incontrôlable qui bénéficie de l’abandon d’une justice étouffée par un pouvoir politique bien-pensant ! Quel est l’intérêt d’une information judiciaire face à de tels actes ? Demander à des gendarmes d’auditionner des membres de sa famille afin de pouvoir dire que c’est un adulte qui a connu une enfance difficile ? Lui trouver des circonstances atténuantes ou un début d’explication à son acte barbare ? Dépenser une fois de plus l’argent du contribuable pour influer sur la décision de la cour d’assises ? Connaître, à travers des expertises et contre-expertises, les angles de pénétration des balles avec lesquelles il a tué les gendarmes ? Avec un peu de chance les délais des expertises lui permettront de ressortir avant son jugement et de pouvoir fuir ; voire faire de nouvelles victimes pour devenir une star du petit écran !
Le ministre de l’intérieur nous explique que la nation va rendre hommage à nos deux collègues décédées alors que dans le même temps M. HOLLANDE souhaite abolir les peines plancher qui « sont contraires au principe de l'individualisation des peines». La justice publique est venue brider la justice privée en lui promettant d’être dissuasive et de protéger l’individu. Où en sommes-nous aujourd’hui ? 90€ pour un dépassement de 6 km/H en agglomération avec un système de recouvrement plus onéreux que la créance et une violence galopante épargnée par un pouvoir condescendant...
Je suis chef de groupe enquêteur en unité de recherches au sein de la gendarmerie nationale (l’Institut pourra relayer vos messages car je me suis clairement identifié auprès de lui et il a pu vérifier mon appartenance à l’institution). Je sors de mon devoir de réserve et de mon anonymat pour crier ma colère. Je suis âgé de 40 ans et cela fait maintenant 18 ans que j’accompagne les victimes. Je me suis investi corps et âme durant plusieurs années de mon existence pour mon métier et au détriment de ma famille. Je ne regrette aucun de ces moments offerts aux victimes et à leur famille. Aujourd’hui je ne me reconnais plus dans ce système régenté par les statistiques et qui permet aux délinquants de faire partie du paysage audiovisuel entre deux sujets d’information au journal télévisé ; quand ce n’est pas entre deux publicités !
Nos représentants ont le devoir de nous protéger des prédateurs qui menacent la cité. Je me tourne vers chacun d’entre vous messieurs et mesdames nouvellement élus. Rappelez-vous que vous avez promis de défendre les intérêts et de garantir les droits de chacun de vos concitoyens. Comment pouvez-vous tolérer et permettre de telles choses qui durent maintenant depuis de si nombreuses années ! Les policiers et les gendarmes sont-ils en guerre ? Doivent-ils mener le combat de la paix publique seuls ? Ne serions-nous pas en droit de brûler des voitures ou des containers à poubelles pour être entendus à notre tour ? Est-ce ainsi que vous apportez votre soutien aux garants des libertés individuelles ?
Je croise les doigts régulièrement pour que l’un de mes proches ne soit pas victime d’un tel individu car je sais que cela aura pour conséquence de m’anéantir. Dois-je prendre les armes pour protéger ceux qui me sont chers ?
Je crains malheureusement que notre justice ne soit de plus en plus défaillante dans les années à venir. J’invite donc toute personne, qui aura pris connaissance de ce mail, à rejoindre l’Institut pour la justice et à inviter les membres de son entourage à faire de même.
Ma colère et mon inquiétude ne sont malheureusement pas apaisées à l’issue de ce message mais mes pensées vont aux proches de mes deux collègues décédées.
Je laisse ce texte à la pertinence de l’Institut qui pourra en faire l’usage le plus opportun à ses yeux.
Un citoyen qui veut croire
***********
Pour aider financièrement l'association : https://soutenir.institutpourlajustice.org/b/mon-don
Du lourd pour Riner
Les tableaux du tournoi olympique de judo ont été tirés au sort ce jeudi. En
poids lourds, le Français Teddy Riner affrontera au premier tour un Polonais,
Janusz Wojnarowicz, 170 kg sur la balance.
Teddy Riner est un colosse, sans nul doute. Mais au premier tour des JO de Londres, le 3 août prochain, il affrontera une montagne : Janusz Wojnarowicz, un Polonais d’1,98m pour… 170 kg ! Le tirage au sort, effectué ce jeudi, a donc réservé une lourde entrée en matière pour le quintuple champion du monde français. Au-delà de la morphologie de son adversaire, ce combat ne devrait pas empêcher Riner d’avancer dans le tableau. Il a déjà vaincu deux fois le Polonais sur ippon dans sa carrière. En quarts de finale, il pourrait rencontrer le Cubain Oscar Brayson, médaillé de bronze lors des derniers JO à Pékin. S’il se hisse en demi-finales, le Japonais Kamikawa (qui l’avait battu en finale du Mondial 2010) ou l’Egyptien El Shehaby pourraient se dresser sur sa route. Mais ses principaux concurrents sont dans l’autre partie de tableau. L’Allemand Andreas Tölzer, le Russe Alexander Mikhaylin ou encore le Brésilien Rafael Silva n’auront qu’un seul objectif : se qualifier pour la finale, et gagner ainsi le droit d’affronter probablement Teddy Riner.
Teddy Riner est un colosse, sans nul doute. Mais au premier tour des JO de Londres, le 3 août prochain, il affrontera une montagne : Janusz Wojnarowicz, un Polonais d’1,98m pour… 170 kg ! Le tirage au sort, effectué ce jeudi, a donc réservé une lourde entrée en matière pour le quintuple champion du monde français. Au-delà de la morphologie de son adversaire, ce combat ne devrait pas empêcher Riner d’avancer dans le tableau. Il a déjà vaincu deux fois le Polonais sur ippon dans sa carrière. En quarts de finale, il pourrait rencontrer le Cubain Oscar Brayson, médaillé de bronze lors des derniers JO à Pékin. S’il se hisse en demi-finales, le Japonais Kamikawa (qui l’avait battu en finale du Mondial 2010) ou l’Egyptien El Shehaby pourraient se dresser sur sa route. Mais ses principaux concurrents sont dans l’autre partie de tableau. L’Allemand Andreas Tölzer, le Russe Alexander Mikhaylin ou encore le Brésilien Rafael Silva n’auront qu’un seul objectif : se qualifier pour la finale, et gagner ainsi le droit d’affronter probablement Teddy Riner.
vendredi 27 juillet 2012
Une punition exemplaire
L'athlète grecque Papachristou exclue pour propos raciste
Le Monde.fr avec AFP |
Le Monde.fr avec AFP |
Voula Papachristou, le 29 juin à Helsinki. | AP/Matt Dunham
La spécialiste grecque du triple saut Voula Papachristou a été exclue
mercredi par son comité olympique des Jeux de Londres qui s'ouvrent vendredi, en
raison d'un propos raciste tenu sur internet.
"La triple sauteuse Paraskevi (Voula) Papachristou a été exclue de l'équipe grecque pour les jeux Olympiques en raison de commentaires contraires aux valeurs et aux idéaux du mouvement olympique", a indiqué le Comité olympique grec dans un communiqué.
Plus tôt mercredi, l'athlète de 23 ans avait écrit sur sa messagerie Twitter qu'"avec autant d'Africains en Grèce, au moins les moustiques du Nil occidental mangeront de la nourriture maison." Elle a ensuite effacé ses mots après avoir reçu de nombreuses critiques et a publié un communiqué où elle a dit regretter ses propos.
"Je demande pardon à tous mes amis et mes coéquipiers si je les ai mis dans l'embarras. (...) Les Jeux étaient mon rêve", a-t-elle déclaré.
"La triple sauteuse Paraskevi (Voula) Papachristou a été exclue de l'équipe grecque pour les jeux Olympiques en raison de commentaires contraires aux valeurs et aux idéaux du mouvement olympique", a indiqué le Comité olympique grec dans un communiqué.
Plus tôt mercredi, l'athlète de 23 ans avait écrit sur sa messagerie Twitter qu'"avec autant d'Africains en Grèce, au moins les moustiques du Nil occidental mangeront de la nourriture maison." Elle a ensuite effacé ses mots après avoir reçu de nombreuses critiques et a publié un communiqué où elle a dit regretter ses propos.
"Je demande pardon à tous mes amis et mes coéquipiers si je les ai mis dans l'embarras. (...) Les Jeux étaient mon rêve", a-t-elle déclaré.
Le tweet de Papachristou. | DR
"Physiquement, Teddy Riner est un extra-terrestre"
Par Propos recueillis par Florent
Bouteiller (Le Monde.fr )
Armelle O'Brien est la kiné de l'équipe de France de judo. | Florent
Bouteiller.
Armelle O'Brien est kinésithérapeute de l'équipe de France de judo. Entre
autres athlètes, elle manipule Teddy Riner. Nous l'avons rencontrée au Tournoi
de Paris, début février. Elle explique au Monde.fr
la spécificité de son travail avec le quintuple champion du
monde.
2,04 mètres pour 130 kilos... Teddy Riner est-il un lourd comme les autres ?
Armelle O'Brien : Sûrement pas. C'est un athlète très musclé et qui a très peu de matière grasse comparé aux autres combattants de sa catégorie. Chose exceptionnelle, il possède le déplacement et les automatismes d'un lourd-léger (voire d'un léger) dans un corps de lourd. Il se déplace comme un boxeur, court aussi bien qu'un mi-lourd (environ 81 kg). Bref, c'est un extra-terrestre.
Est-ce difficile de manipuler un athlète comme lui ?
Au début, quand je commençais juste à travailler sur lui, ce qui était difficile, c'était de l'étirer efficacement. Il a une telle masse musculaire que j'avais besoin d'un assistant pour lui étirer le dos. Maintenant, les choses se sont améliorées et j'ai trouvé une stratégie pour le manipuler seul. Ce qui facilite la tâche, c'est que ses muscles ne sont pas raides. Au contraire, ils sont très souples pour un lourd.
Quelles genres d'interventions faites-vous sur Teddy Riner ?
Je m'assure qu'il s'étire bien pendant les entraînements et le guide dans certains exercices. Si un athlète ne s'étire pas, ses muscles perdent très vite en qualité. L'important, c'est de garder l'extensibilité du muscle. Il s'oxygène ainsi plus facilement et permet une meilleure récupération. Deux fois par semaine, je lui prodigue des massages pour qu'il soit moins crispé, plus détendu.
En compétition, votre travail est différent ?
Oui, l'essentiel de mes interventions consiste à faire des massages au niveau des avant-bras. Le judo est un sport de grippe qui sollicite beaucoup cette partie du corps. Dans des combats très engagés, comme ceux de Teddy, où la puissance déployée est phénoménale, les avant-bras engorgent, c'est-à-dire qu'ils produisent de l'acide lactique. Parfois, j'ai vu Teddy revenir de certains combats avec des bras aussi durs que du bois, tétanisés. Si je n'interviens pas rapidement, il aura du mal à combattre car sa préhension ne sera pas bonne.
Y a-t-il d'autres astuces pour qu'un athlète récupère plus vite ?
Oui, on donne aussi du Sporténine, des compléments vitaminiques en cachets ou des sels minéraux qui favorisent la récupération et aident à surmonter les crampes, la fatigue. Enfin, élément de base que certains athlètes ont tendance à oublier : on s'assure qu'ils se réhydratent bien après chaque combat.
A-t-il des exigences particulières ?
Jamais. Teddy, c'est un bonheur de travailler avec lui. Il se laisse faire et il n'a jamais rien à redire. C'est vraiment une bonne pâte et un athlète très facile à vivre. En fait, il est dans la vie comme à la télé. Sympa, accessible, humble. Le courant passe très bien entre nous. On se raconte nos vies, on rigole. On n'a pas à avoir d'exigences avec ce type de champion dans la mesure où il intègre très rapidement tout ce qu'on lui montre. Il enregistre tout dans sa tête. Teddy, c'est un nounours dans la vie. Après, c'est sûr, il vaut mieux être remontée à bloc pour l'affronter sur un tatami.
Propos recueillis par Florent Bouteiller
2,04 mètres pour 130 kilos... Teddy Riner est-il un lourd comme les autres ?
Armelle O'Brien : Sûrement pas. C'est un athlète très musclé et qui a très peu de matière grasse comparé aux autres combattants de sa catégorie. Chose exceptionnelle, il possède le déplacement et les automatismes d'un lourd-léger (voire d'un léger) dans un corps de lourd. Il se déplace comme un boxeur, court aussi bien qu'un mi-lourd (environ 81 kg). Bref, c'est un extra-terrestre.
Est-ce difficile de manipuler un athlète comme lui ?
Au début, quand je commençais juste à travailler sur lui, ce qui était difficile, c'était de l'étirer efficacement. Il a une telle masse musculaire que j'avais besoin d'un assistant pour lui étirer le dos. Maintenant, les choses se sont améliorées et j'ai trouvé une stratégie pour le manipuler seul. Ce qui facilite la tâche, c'est que ses muscles ne sont pas raides. Au contraire, ils sont très souples pour un lourd.
Quelles genres d'interventions faites-vous sur Teddy Riner ?
Je m'assure qu'il s'étire bien pendant les entraînements et le guide dans certains exercices. Si un athlète ne s'étire pas, ses muscles perdent très vite en qualité. L'important, c'est de garder l'extensibilité du muscle. Il s'oxygène ainsi plus facilement et permet une meilleure récupération. Deux fois par semaine, je lui prodigue des massages pour qu'il soit moins crispé, plus détendu.
En compétition, votre travail est différent ?
Oui, l'essentiel de mes interventions consiste à faire des massages au niveau des avant-bras. Le judo est un sport de grippe qui sollicite beaucoup cette partie du corps. Dans des combats très engagés, comme ceux de Teddy, où la puissance déployée est phénoménale, les avant-bras engorgent, c'est-à-dire qu'ils produisent de l'acide lactique. Parfois, j'ai vu Teddy revenir de certains combats avec des bras aussi durs que du bois, tétanisés. Si je n'interviens pas rapidement, il aura du mal à combattre car sa préhension ne sera pas bonne.
Y a-t-il d'autres astuces pour qu'un athlète récupère plus vite ?
Oui, on donne aussi du Sporténine, des compléments vitaminiques en cachets ou des sels minéraux qui favorisent la récupération et aident à surmonter les crampes, la fatigue. Enfin, élément de base que certains athlètes ont tendance à oublier : on s'assure qu'ils se réhydratent bien après chaque combat.
A-t-il des exigences particulières ?
Jamais. Teddy, c'est un bonheur de travailler avec lui. Il se laisse faire et il n'a jamais rien à redire. C'est vraiment une bonne pâte et un athlète très facile à vivre. En fait, il est dans la vie comme à la télé. Sympa, accessible, humble. Le courant passe très bien entre nous. On se raconte nos vies, on rigole. On n'a pas à avoir d'exigences avec ce type de champion dans la mesure où il intègre très rapidement tout ce qu'on lui montre. Il enregistre tout dans sa tête. Teddy, c'est un nounours dans la vie. Après, c'est sûr, il vaut mieux être remontée à bloc pour l'affronter sur un tatami.
Propos recueillis par Florent Bouteiller
Pourquoi les Blancs courent moins vite
Pourquoi les blancs courent moins vite
Depuis 1984, aucun blanc ne s'est qualifié pour une finale du 100m aux Jeux olympiques. Dans un livre, le journaliste Jean-Philippe Leclaire a tenté d'éclaircir le mythe.
Par Yannick Cochennec | publié le 25/07/2012 à 12h14, mis à jour le 25/07/2012 à 12h20
Les championnats d’Europe d’athlétisme récemment organisés à Helsinki ont permis à Christophe Lemaitre de confirmer sa suprématie actuelle sur le sprint du Vieux Continent.
Dans quelques jours, le coureur d’Aix-les-Bains aura affaire à plus forte partie à l’occasion des Jeux olympiques de Londres. Sa qualification pour la finale du 100m sera un objectif difficile à atteindre s’il décide bien de tenter sa chance sur la distance suprême –il devrait privilégier le 200m et le relais 4x100m dans la mesure où ses chances paraissent plus réduites sur 100m.
Christophe Lemaitre ne semble pas, en effet, encore de taille pour rivaliser avec les deux Jamaïcains Usain Bolt et Yohan Blake, probables favoris de la grande finale du 5 août. S'il persistait dans l'idée (peu probable) de s’aligner sur 100m, le sympathique Français pourrait tenter de décrocher une première médaille honorifique: devenir le premier blanc depuis 32 ans à disputer une finale olympique sur la distance reine.
Depuis 1984, en effet, toutes les finales ont été monopolisées par des hommes de couleur. Pour retrouver un champion olympique blanc sur 100m (l’Ecossais Allan Wells), il faut remonter à 1980 aux Jeux de Moscou boycottés, il est vrai, par les sprinters américains en raison de la décision de leur président d’alors, Jimmy Carter.
Un livre pour répondre au cliché
«Pourquoi les Blancs courent moins vite». Sans point d’interrogation, c’est le titre du livre, écrit par Jean-Philippe Leclaire, ancien rédacteur en chef de L’Equipe Magazine devenu producteur télé. Malgré le côté casse-gueule du sujet et les commentaires électriques voire nauséabonds qu’il entraîne régulièrement, l’auteur s’attaque à ce tabou du sport et de la couleur de peau.
Dans cet essai-enquête, Jean-Philippe Leclaire, par ailleurs grand expert de l’athlétisme, écrit:
«Si je possède en revanche une absolue certitude, c’est bien que la question noirs-blancs dans le sport ne devrait pas être ignorée, fuie ou méprisée au nom du politiquement correct ou par peur de réveiller les fantômes de Berlin 36. Dans les pays anglo-saxons, de nombreux scientifiques se penchent chaque jour sur le sujet, des articles et des livres ont déjà provoqué de vastes débats. En France, associer performance sportive et couleur de peau reste largement tabou. Il n’est à voir le nombre de chercheurs et de champions que j’ai sollicités (certains d’habitude très bavards) et qui ont “oublié” de me rappeler.»
Le livre, qui retrace différents événements historiques ayant jalonné le sport mondial et cristallisé le concept de «race», n’apporte pas de réponse définitive à la question de la prétendue domination des noirs sur les blancs dans les courses brèves à l’instar des nombreux scientifiques interrogés qui ne disent pas détenir LA vérité et contredisent les résultats de leurs recherches respectives.
Une question de gènes?
La deuxième partie de l’ouvrage, très technique, est intitulée: «C’est dans les gènes». Y est notamment évoqué avec précision le «gène du sprint» comme a été appelé l’ACTN3, l’alpha-actinine 3, qui favoriserait l’explosivité des fibres musculaires.
Il existe trois formes de ce gène: forte (RR), faible (RX) et nulle (XX). Les deux premières formes démontreraient une inclinaison pour le sprint, la troisième une incapacité à devenir un homme ou une femme très rapide. Selon Rachel Irving, chercheuse à l’université des West Indies en Jamaïque, 75% des 120 athlètes locaux analysés (parmi lesquels Usain Bolt) seraient dotés de la forme RR. Mais le mythe du «gène du sprint» a été remis en cause par d’autres études qui ont notamment prouvé que les Kenyans étaient encore mieux pourvus en RR que les Jamaïcains alors que les coureurs de cette partie de l’Afrique sont pour ainsi dire invisibles dans les épreuves de sprint à l’inverse de leurs triomphes sur les longues distances.
Dans ce document où l’humain reste le cœur de l’affaire au-delà des études et des pourcentages, Jean-Philippe Leclaire s’attarde plus longuement sur deux cas particuliers emblématiques, Usain Bolt et Christophe Lemaitre, qu’il a rencontrés à diverses reprises et dont il rapproche les trajectoires en dépit de leurs différences évidentes. Paradoxalement, leurs points communs sont multiples selon l’auteur:
«La taille à quelques centimètres près, la longueur des foulées, l’explosivité, la vélocité, mais aussi le manque d’endurance, la galère en salle de musculation, le fait qu’ils n’aient pratiquement pas besoin de s’échauffer avant une course ou puissent se permettre de défier les lois de la nutrition en mangeant n’importe quoi, quitte à être rattrapés un jour par les blessures.»
Le mystère Lemaitre
Surnommé «coton-tige» chez les juniors parce qu’il était filiforme et avait un teint laiteux, Christophe Lemaitre est un blanc à part sous bien des aspects au point que selon le professeur Gérard Dine, «sa signature génétique est plus répandue chez les Jamaïcains ou les Afro-Américains que chez les Européens ».
Un autre chercheur, Jean-René Lacour, trouve aussi au sprinter de l’Ain plus de points communs avec les sprinters sénégalais qu’avec les sprinters italiens qu’il avait étudiés à la fin des années 1990:
«Lemaitre a des jambes plus longues que l’Européen moyen, souligne-t-il. Son rapport longueur jambes/tronc est à 50/50 comme les Sénégalais de mon étude. Ses extrémités son aussi très légères: nous avons mesuré son tour de cheville à 23cm contre 22,5cm pour les Sénégalais et 26 pour les Italiens.»
Lemaitre serait donc un mystère, «un Ouest-Africain égaré sur les rives du Lac du Bourget», s’amuse Jean-Philippe Leclaire qui relève que même Usain Bolt n’avait pas explosé aussi vite chez les jeunes. Il reprend également un commentaire de Nicolas Herbelot, spécialiste de l’athlétisme au sein du quotidien L’Equipe au lendemain du premier passage du «coton-tige » sous les 10’’en juillet 2010:
«S’il est une incongruité dans toute cette histoire, ce n’est pas tant qu’un blanc soit descendu hier sous les 10’’, mais bien qu’aucun autre ne l’ait fait avant lui.»
Yannick Cochennec
À lire aussi sur Slate.fr:
Christophe Lemaitre, cricrisdu01 pour les intimes
Christophe Lemaitre, de la race des champions
http://www.slate.fr/life/58785/lemaitre-bolt-blancs-courent-moins-vite=
Depuis 1984, aucun blanc ne s'est qualifié pour une finale du 100m aux Jeux olympiques. Dans un livre, le journaliste Jean-Philippe Leclaire a tenté d'éclaircir le mythe.
Par Yannick Cochennec | publié le 25/07/2012 à 12h14, mis à jour le 25/07/2012 à 12h20
Les championnats d’Europe d’athlétisme récemment organisés à Helsinki ont permis à Christophe Lemaitre de confirmer sa suprématie actuelle sur le sprint du Vieux Continent.
Dans quelques jours, le coureur d’Aix-les-Bains aura affaire à plus forte partie à l’occasion des Jeux olympiques de Londres. Sa qualification pour la finale du 100m sera un objectif difficile à atteindre s’il décide bien de tenter sa chance sur la distance suprême –il devrait privilégier le 200m et le relais 4x100m dans la mesure où ses chances paraissent plus réduites sur 100m.
Christophe Lemaitre ne semble pas, en effet, encore de taille pour rivaliser avec les deux Jamaïcains Usain Bolt et Yohan Blake, probables favoris de la grande finale du 5 août. S'il persistait dans l'idée (peu probable) de s’aligner sur 100m, le sympathique Français pourrait tenter de décrocher une première médaille honorifique: devenir le premier blanc depuis 32 ans à disputer une finale olympique sur la distance reine.
Depuis 1984, en effet, toutes les finales ont été monopolisées par des hommes de couleur. Pour retrouver un champion olympique blanc sur 100m (l’Ecossais Allan Wells), il faut remonter à 1980 aux Jeux de Moscou boycottés, il est vrai, par les sprinters américains en raison de la décision de leur président d’alors, Jimmy Carter.
Un livre pour répondre au cliché
«Pourquoi les Blancs courent moins vite». Sans point d’interrogation, c’est le titre du livre, écrit par Jean-Philippe Leclaire, ancien rédacteur en chef de L’Equipe Magazine devenu producteur télé. Malgré le côté casse-gueule du sujet et les commentaires électriques voire nauséabonds qu’il entraîne régulièrement, l’auteur s’attaque à ce tabou du sport et de la couleur de peau.
Dans cet essai-enquête, Jean-Philippe Leclaire, par ailleurs grand expert de l’athlétisme, écrit:
«Si je possède en revanche une absolue certitude, c’est bien que la question noirs-blancs dans le sport ne devrait pas être ignorée, fuie ou méprisée au nom du politiquement correct ou par peur de réveiller les fantômes de Berlin 36. Dans les pays anglo-saxons, de nombreux scientifiques se penchent chaque jour sur le sujet, des articles et des livres ont déjà provoqué de vastes débats. En France, associer performance sportive et couleur de peau reste largement tabou. Il n’est à voir le nombre de chercheurs et de champions que j’ai sollicités (certains d’habitude très bavards) et qui ont “oublié” de me rappeler.»
Le livre, qui retrace différents événements historiques ayant jalonné le sport mondial et cristallisé le concept de «race», n’apporte pas de réponse définitive à la question de la prétendue domination des noirs sur les blancs dans les courses brèves à l’instar des nombreux scientifiques interrogés qui ne disent pas détenir LA vérité et contredisent les résultats de leurs recherches respectives.
Une question de gènes?
La deuxième partie de l’ouvrage, très technique, est intitulée: «C’est dans les gènes». Y est notamment évoqué avec précision le «gène du sprint» comme a été appelé l’ACTN3, l’alpha-actinine 3, qui favoriserait l’explosivité des fibres musculaires.
Il existe trois formes de ce gène: forte (RR), faible (RX) et nulle (XX). Les deux premières formes démontreraient une inclinaison pour le sprint, la troisième une incapacité à devenir un homme ou une femme très rapide. Selon Rachel Irving, chercheuse à l’université des West Indies en Jamaïque, 75% des 120 athlètes locaux analysés (parmi lesquels Usain Bolt) seraient dotés de la forme RR. Mais le mythe du «gène du sprint» a été remis en cause par d’autres études qui ont notamment prouvé que les Kenyans étaient encore mieux pourvus en RR que les Jamaïcains alors que les coureurs de cette partie de l’Afrique sont pour ainsi dire invisibles dans les épreuves de sprint à l’inverse de leurs triomphes sur les longues distances.
Dans ce document où l’humain reste le cœur de l’affaire au-delà des études et des pourcentages, Jean-Philippe Leclaire s’attarde plus longuement sur deux cas particuliers emblématiques, Usain Bolt et Christophe Lemaitre, qu’il a rencontrés à diverses reprises et dont il rapproche les trajectoires en dépit de leurs différences évidentes. Paradoxalement, leurs points communs sont multiples selon l’auteur:
«La taille à quelques centimètres près, la longueur des foulées, l’explosivité, la vélocité, mais aussi le manque d’endurance, la galère en salle de musculation, le fait qu’ils n’aient pratiquement pas besoin de s’échauffer avant une course ou puissent se permettre de défier les lois de la nutrition en mangeant n’importe quoi, quitte à être rattrapés un jour par les blessures.»
Le mystère Lemaitre
Surnommé «coton-tige» chez les juniors parce qu’il était filiforme et avait un teint laiteux, Christophe Lemaitre est un blanc à part sous bien des aspects au point que selon le professeur Gérard Dine, «sa signature génétique est plus répandue chez les Jamaïcains ou les Afro-Américains que chez les Européens ».
Un autre chercheur, Jean-René Lacour, trouve aussi au sprinter de l’Ain plus de points communs avec les sprinters sénégalais qu’avec les sprinters italiens qu’il avait étudiés à la fin des années 1990:
«Lemaitre a des jambes plus longues que l’Européen moyen, souligne-t-il. Son rapport longueur jambes/tronc est à 50/50 comme les Sénégalais de mon étude. Ses extrémités son aussi très légères: nous avons mesuré son tour de cheville à 23cm contre 22,5cm pour les Sénégalais et 26 pour les Italiens.»
Lemaitre serait donc un mystère, «un Ouest-Africain égaré sur les rives du Lac du Bourget», s’amuse Jean-Philippe Leclaire qui relève que même Usain Bolt n’avait pas explosé aussi vite chez les jeunes. Il reprend également un commentaire de Nicolas Herbelot, spécialiste de l’athlétisme au sein du quotidien L’Equipe au lendemain du premier passage du «coton-tige » sous les 10’’en juillet 2010:
«S’il est une incongruité dans toute cette histoire, ce n’est pas tant qu’un blanc soit descendu hier sous les 10’’, mais bien qu’aucun autre ne l’ait fait avant lui.»
Yannick Cochennec
À lire aussi sur Slate.fr:
Christophe Lemaitre, cricrisdu01 pour les intimes
Christophe Lemaitre, de la race des champions
http://www.slate.fr/life/58785/lemaitre-bolt-blancs-courent-moins-vite=
Demi-finales de la Coupe du Monde de Rugby 2011
En 2011, 24 ans après la première Coupe du Monde de Rugby, on retrouvait les mêmes nations présentes en demi-finales : la Nouvelle-Zélande (pays organisateur), l'Australie, la France et le Pays de Galles (qui n'avait plus atteint ce niveau de compétition depuis 24 ans).
La première demi-finale opposa les deux meilleures nations mondiales du rugby : la Nouvelle-Zélande (classée numéro 1 par l'IRB, vainqueur en 1987) et l'Australie (classée n°2, vainqueur des deux éditions 1991 et 1999).
La Nouvelle-Zélande n'a perdu que 6 fois en 7 éditions de la Coupe du Monde : 2 fois contre l'Australie (0-2 dans cette compétition), 2 fois contre l'Afrique du Sud (1-2 en Coupe du Monde) et 2 fois contre la France (3-2).
La Nouvelle-Zélande s'imposa, cette fois, 20 à 6, mais ô que le combat fut acharné !
Dans la seconde demi-finale, la France s'imposa d'extrême justesse face au Pays de Galles pourtant dominateur : 9 à 8.
Mais en finale, contre le pays hôte, elle prouva qu'elle méritait sa place en ne s'inclinant que d'un tout petit point : 7 à 8.Les "Black" ont eu chaud.
La première demi-finale opposa les deux meilleures nations mondiales du rugby : la Nouvelle-Zélande (classée numéro 1 par l'IRB, vainqueur en 1987) et l'Australie (classée n°2, vainqueur des deux éditions 1991 et 1999).
La Nouvelle-Zélande n'a perdu que 6 fois en 7 éditions de la Coupe du Monde : 2 fois contre l'Australie (0-2 dans cette compétition), 2 fois contre l'Afrique du Sud (1-2 en Coupe du Monde) et 2 fois contre la France (3-2).
La Nouvelle-Zélande s'imposa, cette fois, 20 à 6, mais ô que le combat fut acharné !
Dans la seconde demi-finale, la France s'imposa d'extrême justesse face au Pays de Galles pourtant dominateur : 9 à 8.
Mais en finale, contre le pays hôte, elle prouva qu'elle méritait sa place en ne s'inclinant que d'un tout petit point : 7 à 8.Les "Black" ont eu chaud.
Richie McCaw (1m87, 107kg) brandit la coupe Webb Ellis. Il la soulèvera une deuxième fois en 2015 avant de prendre sa retraite. Avec les All Blacks, il détient deux records : le nombre de sélections (148) et celui des capitanats (111).
jeudi 26 juillet 2012
Nouveau compteur par drapeau
Le site Flag Counter permet d'ajouter un compteur gratuit à toute page Web et d'y associer les drapeaux du monde entier. Chaque fois que quelqu'un d'un pays nouveau visite votre site, un drapeau est ajouté à votre compteur. C'est non seulement intéressant pour le gestionnaire du site, mais en cliquant sur le compteur, il révéle d'autres renseignements et des cartes.
Je l'intègre à Juste mon opinion le 26/07/2012 !
Je l'intègre à Juste mon opinion le 26/07/2012 !
mercredi 25 juillet 2012
mardi 24 juillet 2012
Notre époque n'est pas la seule à être fanatique de sport.
[La population de Constantinople] se passionnait pour les discussions religieuses et pour les courses de chars. En 532, la victoire d'un cocher dans l'hippodrome amena une formidable révolte qui ensanglanta la ville pendant huit jours, coûta la vie à 30.000 personnes et manqua de renverser du trône [l'empereur] Justinien lui-même !
Source : L'Histoire, de Malet et Isaac, édition Marabout, 1994, page 109
Source : L'Histoire, de Malet et Isaac, édition Marabout, 1994, page 109
vendredi 20 juillet 2012
Magnus
- Nom : Raviola
- Prénom : Roberto
- Pseudo : Magnus
- Scénariste Dessinateur
- Né le 31/05/1939 (ITALIE)
- Décédé le 05/02/1996
- Site Internet : www.magnusonline.it
Biographie
Né à Bologne en 1939, Roberto Raviola réalise ses premières bandes dessinées en 1958. Mais c'est en 1964, après avoir fréquenté l'Académie des Beaux-Arts et tâté divers métiers, que Magnus, comme il signe à présent, entre véritablement dans la carrière avec la rencontre du scénariste Luciano Secchi, alias Max Bunker. En onze ans, ils vont créer une myriade d'anti-héros couvrant tous les genres, de Jézébel l'amazone de l'espace au comique Alan Ford. Mais c'est dans la BD sexy qu'ils s'affirment particulièrement, avec des séries comme Kriminal et Satanik. À partir de 1975, Magnus se consacre à des projets plus personnels, alternant aventure contemporaine, avec notamment le sérial Lo Sconosciuto (auquel il se consacrera jusqu'à sa mort en 1996), et fantaisies orientales, avec Les Brigands (adapté du roman chinois Au bord de l'eau) ou Les 110 Pilules, sommet de l'érotisme qui sera son best-seller. En 1981, l'éditeur Edifumetto lui propose de dessiner un nouveau personnage sur des textes de Ilaria Volpe. Conçu au départ comme un porno-horreur dans la ligne de la maison, NECRON va vite être transfiguré par la ligne claire de Magnus, son outrance et son art de bouleverser les lois du genre. À partir de 1989, il entame un travail qui durera jusqu'à sa mort, en 1996, sur la série Tex, dont il dessinera un épisode de 224 pages.
Ses principales séries - Voir sa bibliographie détaillée
110 pilules (Les) | en 1986 | En cours |
Alan Ford | en 1975 | Terminée |
Alan Ford (Coffre à BD) | de 1973 à 2006 | En cours |
Femmes envoûtées | en 1991 | One shot |
Inconnu (L') | en 2007 | One shot |
Internat féminin (L') | en 2011 | One shot |
Milady 3000 | en 1986 | One shot |
Navaja | en 1974 | Terminée |
Necron | de 1983 à 2010 | En cours |
Partisans (Les) | de 1990 à 1991 | Terminée |
Rayon Lambda | en 1975 | Terminée |
Spécialiste (Le) | en 1985 | One shot |
SS 018 | en 1966 | Terminée |
Source : http://www.bedetheque.com/auteur-1485-BD-Magnus.html
Sur "Les Partisans" : lire l'article sur "Au bord de l'eau" qui en a inspiré l'histoire.
Du Pro-Père au Démiurge (dans le gnosticisme)
À l’origine de tout,
Il y a un Éon parfait, invisible, inconcevable et éternel, habité par un Être absolu et immuable, le Pro-Père, replié sur lui-même et coexistant avec sa Pensée qui est, elle, Silence absolu.
De cette unité primitive du Pro-Père et de sa Pensée émane une seconde image du Père. Cette première émanation est dégagée de l’isolement primordial et capable d’engendrer. Elle suscite alors l’apparition des trente éons hiérarchisés du Plérôme.
La présence du Plérôme
Le Plérôme est un terme grec signifiant "plénitude" et qui désigne le monde céleste formé par l'ensemble des éons, que le gnostique atteindra à la fin de son aventure terrestre. On y retrouve : Monogène, Logos, Mère céleste, Homme primordial, Fils de cet Homme (ou Seth céleste), grande Génération des Fils de l’Homme primordial, Sophia (Sagesse, parfois qualifiée de lascive), etc. Ces éons vont par couples, féminin/masculin, appelés syzygies. Les éons sont, en même temps que des personnifications de concepts, des univers à part entière, infinis et éternels, reproduisant le schéma général du Plérôme tout entier et de l’Inengendré suprême.
Dualisme radical ou mitigé
L’opposition entre le monde idéal de la Lumière et celui, imparfait, des Ténèbres et de la Matière peut suivre 3 schémas.
Les plus radicaux situent, à l’origine de la création du monde matériel, une subite agression des eaux ténébreuses préexistantes contre la Lumière d’en haut, attaque qui se déroule dans l’espace intermédiaire d’un troisième principe, air ou vide. On retrouve ce thème chez les bogomiles et les manichéens.
Plus fréquemment, la Lumière d’en-haut préexiste seule à toute création. Un accident survenu dans le monde supérieur engendre une puissance difforme et ignorante, Ialdabaôth, autour de qui se forme un éon ténébreux, notre bas monde. La Lumière entreprend une œuvre salvatrice pour anéantir cet éon maléfique. Selon une première variante, Sabaôth, le fils d’Ialdabaôth, va découvrir la Lumière et sera mis par les puissances supérieures à la place de son père pour engager le cosmos vers le salut. Une seconde variante montre Ialdabaôth revenant lui-même au bien .
Les diverses divinités sont considérées comme perverses, liées au monde matériel, tel le Démiurge de la Bible. Les gnostiques n’emploient pas le terme « Dieu » pour désigner l’Être infini dont tout le monde supérieur émane.
La rédemption
Ainsi, Sophia est prise d’égarement, elle s’éprend d’amour pour la matière vers laquelle elle descend et où elle s’enlise. Une autre version dit que Sophia, emportée par sa vanité, voulait ressembler à l’Entité suprême en engendrant seule sans sa contrepartie masculine. S’ensuit l’apparition d’un être difforme, Ialdabaôth, que Sophia cacha sous un voile qui formera le ciel, limite entre les mondes supérieurs et le monde matériel. Sous ce voile, Ialdabaôth ignorait tout de la Lumière, ne disposant en son sein que d’une étincelle céleste héritée de sa mère. Sophia fut exilée du monde supérieur après sa faute. Du fond de l’abîme Ialdabaôth engendra la matière, il est le Démiurge. Il s’unit à sa propre Ignorance pour engendrer les archontes correspondant aux zodiaques et aux planètes. Des archanges et anges leur sont associés. Le repentir de Sophia touche les puissances suprêmes qui la tirent de l’abîme et l’établissent aux abords inférieurs du monde de la Lumière, purgatoire où elle attendra d’être plus complètement relevée de sa déchéance.
L'éternel féminin
Le principe féminin a un rôle important dans les éons, des figures féminines vont jouer des rôles prophétiques, les gnostiques ne semblent pas considérer la femme comme inférieure à l’homme. Mais le retour de l’élément féminin à sa contrepartie masculine reste une condition indispensable à l’accès à la perfection céleste, et Sophia est responsable de l’erreur qui a conduit la chute vers la matière. Par exemple, l'Évangile de Marie-Madeleine accordera à la figure de celle-ci une place au moins aussi importante qu'aux apôtres.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnosticisme
Il y a un Éon parfait, invisible, inconcevable et éternel, habité par un Être absolu et immuable, le Pro-Père, replié sur lui-même et coexistant avec sa Pensée qui est, elle, Silence absolu.
De cette unité primitive du Pro-Père et de sa Pensée émane une seconde image du Père. Cette première émanation est dégagée de l’isolement primordial et capable d’engendrer. Elle suscite alors l’apparition des trente éons hiérarchisés du Plérôme.
La présence du Plérôme
Le Plérôme est un terme grec signifiant "plénitude" et qui désigne le monde céleste formé par l'ensemble des éons, que le gnostique atteindra à la fin de son aventure terrestre. On y retrouve : Monogène, Logos, Mère céleste, Homme primordial, Fils de cet Homme (ou Seth céleste), grande Génération des Fils de l’Homme primordial, Sophia (Sagesse, parfois qualifiée de lascive), etc. Ces éons vont par couples, féminin/masculin, appelés syzygies. Les éons sont, en même temps que des personnifications de concepts, des univers à part entière, infinis et éternels, reproduisant le schéma général du Plérôme tout entier et de l’Inengendré suprême.
L’opposition entre le monde idéal de la Lumière et celui, imparfait, des Ténèbres et de la Matière peut suivre 3 schémas.
Les plus radicaux situent, à l’origine de la création du monde matériel, une subite agression des eaux ténébreuses préexistantes contre la Lumière d’en haut, attaque qui se déroule dans l’espace intermédiaire d’un troisième principe, air ou vide. On retrouve ce thème chez les bogomiles et les manichéens.
Plus fréquemment, la Lumière d’en-haut préexiste seule à toute création. Un accident survenu dans le monde supérieur engendre une puissance difforme et ignorante, Ialdabaôth, autour de qui se forme un éon ténébreux, notre bas monde. La Lumière entreprend une œuvre salvatrice pour anéantir cet éon maléfique. Selon une première variante, Sabaôth, le fils d’Ialdabaôth, va découvrir la Lumière et sera mis par les puissances supérieures à la place de son père pour engager le cosmos vers le salut. Une seconde variante montre Ialdabaôth revenant lui-même au bien .
Les diverses divinités sont considérées comme perverses, liées au monde matériel, tel le Démiurge de la Bible. Les gnostiques n’emploient pas le terme « Dieu » pour désigner l’Être infini dont tout le monde supérieur émane.
La rédemption
Ainsi, Sophia est prise d’égarement, elle s’éprend d’amour pour la matière vers laquelle elle descend et où elle s’enlise. Une autre version dit que Sophia, emportée par sa vanité, voulait ressembler à l’Entité suprême en engendrant seule sans sa contrepartie masculine. S’ensuit l’apparition d’un être difforme, Ialdabaôth, que Sophia cacha sous un voile qui formera le ciel, limite entre les mondes supérieurs et le monde matériel. Sous ce voile, Ialdabaôth ignorait tout de la Lumière, ne disposant en son sein que d’une étincelle céleste héritée de sa mère. Sophia fut exilée du monde supérieur après sa faute. Du fond de l’abîme Ialdabaôth engendra la matière, il est le Démiurge. Il s’unit à sa propre Ignorance pour engendrer les archontes correspondant aux zodiaques et aux planètes. Des archanges et anges leur sont associés. Le repentir de Sophia touche les puissances suprêmes qui la tirent de l’abîme et l’établissent aux abords inférieurs du monde de la Lumière, purgatoire où elle attendra d’être plus complètement relevée de sa déchéance.
L'éternel féminin
Le principe féminin a un rôle important dans les éons, des figures féminines vont jouer des rôles prophétiques, les gnostiques ne semblent pas considérer la femme comme inférieure à l’homme. Mais le retour de l’élément féminin à sa contrepartie masculine reste une condition indispensable à l’accès à la perfection céleste, et Sophia est responsable de l’erreur qui a conduit la chute vers la matière. Par exemple, l'Évangile de Marie-Madeleine accordera à la figure de celle-ci une place au moins aussi importante qu'aux apôtres.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnosticisme
Gnosticisme historique
Le gnosticisme est un mouvement religieux regroupant des doctrines variées du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient qui se caractérisent généralement par la croyance que les hommes sont des âmes divines emprisonnées dans un monde matériel créé par un dieu mauvais ou imparfait appelé le démiurge.
Christoph Markschies propose une typologie en huit points pour caractériser les textes et mouvements gnostiques de l'antiquité :
Christoph Markschies propose une typologie en huit points pour caractériser les textes et mouvements gnostiques de l'antiquité :
- l'existence d'un Dieu suprême complètement distant et en dehors du monde
- l'introduction d'autres figures divines plus proches des humains que le Dieu suprême
- l'idée que le monde et la matière sont des créations mauvaises, et constituent donc une aliénation
- l'introduction d'un Dieu créateur (appelé démiurge dans la tradition platonicienne), décrit parfois comme surtout ignorant, mais parfois comme mauvais
- l'explication de cet état des choses par un drame mythologique dans lequel une étincelle divine est tombée de sa sphère dans le monde mauvais et s'est endormi dans certains êtres humains et peut en être libérée
- la connaissance (Gnose) de cet état ne peut être obtenue que par l'intermédiaire d'un rédempteur qui descend de sa sphère supérieure et y retourne
- la rédemption des êtres humains passe par la connaissance de ce Dieu ou de cette étincelle en eux.
- une tendance vers différents types de dualisme.
jeudi 19 juillet 2012
"365 Days of Clones" par David Eger
David Eger est professeur d'arts non-traditionnels à Mississauga,
Ontario, Canada. Mais il est aussi un photographe, passionné de la
première heure par l'épopée Star Wars.
Sources : La vie secrète des Stormtroopers
et http://www.flickr.com/photos/egerbver/sets/72157625608756741/with/5399378972/
Sources : La vie secrète des Stormtroopers
et http://www.flickr.com/photos/egerbver/sets/72157625608756741/with/5399378972/
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