jeudi 22 novembre 2012

L'humanité a frôlé l'extinction avant d'occuper la planète entière.

Le site (en anglais) de George Weber "Lonely Island" présente dans son introduction la période préhistorique allant de -100 000 ans à  - 10 000 ans.

Il rappelle notamment que l'humanité présente une si faible variation génétique malgré ses plus de 6 milliards d'individus qu'elle a très probablement connu, dans un passé "proche" (en termes d'évolution génétique) un goulot d'étranglement, comprendre : est passée tout près d'une extinction totale.

En 2007, il y avait environ 6,600,000,000 membres de l'espèce Homo sapiens vivant sur la planète terre. Aucune autre créature supérieure à un rat ne peut se vanter d'approcher ce chiffre. Dans ce nombre énorme et apparemment croissant de personnes, il y a quelques différences génétiques ("races") dans la couleur de la peau,  la forme et la couleur des yeux, la forme et la couleur des cheveux, la hauteur de la stature, etc. qui reposent sur d'infimes variations dans un génome par ailleurs presque identique. Au contraire : il a été estimé qu'une petite troupe de chimpanzés (le parent le plus proche d'Homo sapiens) contient plus de variation génétique que celle de tous les êtres humains vivants aujourd'hui. Il s'agit d'une situation étrange qui ne peut avoir qu'une explication raisonnable : il prouve l'existence d'un goulet d'étranglement génétique dans notre passé relativement récent. Un goulot d'étranglement génétique signifie que le nombre d'individus se reproduisant dans une espèce est réduit pour une raison quelconque. Un goulot d'étranglement complet est, bien sûr, une extinction. Les humains, il y a environ 100 000 ans (c'est-à-dire, sur une échelle de temps de l'évolution des espèces, très récemment) ont frôlé l'extinction de la plus petite des marges.
Dans notre article sur le l'éruption volcanique de Toba il y a 73 000 ans, nous suggérons que cette éruption aurait pu tuer la plupart des vagues des premiers migrateurs humains faisant leur chemin hors d'Afrique à l'époque et en réduisant leur variété génétique déjà faible encore en comparaison avec les populations qu'ils ont abandonnées. Toba a certainement joué un rôle dans ce drame humain au début mais le volcan n'est probablement pas la réponse entière. Les africains délaissés, ont plus de variété génétique que celles qui ont migré hors d'Afrique, mais par rapport à la plupart des animaux supérieurs, même la variété génétique africaine est très faible. Le mystère de l'absence de variété dans le génome humain n'a clairement pas encore été pleinement expliqué.

Le site présente ensuite les relations génétiques entre les différentes "races humaines" ou "populations", terme qu'utilise le généticien Luigi Cavalli-Sforza, les changements climatiques, démographiques, etc., et enfin développe la grande Migration humaine en traitant l'humanité en trois groupes principaux :
- ceux qui sont restés en Afrique
- la branche sud qui a peuplé l'Australie, la Papouasie, la Mélanésie, etc.
- et la branche nord qui a peuplé l'Europe, l'Asie et l'Amérique
puis en présentant un quatrième groupe émanant de deux branches : les Austronésiens ou Australasiatiques.

Ce site est une mine d'informations; richement documenté et illustré.
 
Source :  http://www.andaman.org/Background/Background.htm

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