jeudi 1 novembre 2012

Des transformations de fond dans la famille

Les grandes transformations familiales qui affectent la plupart des grands pays occidentaux touchent pleinement la France : développement de l’union libre, des séparations et des naissances hors mariage. La diminution de la taille des ménages se poursuit : plus de 30 % d’entre eux se composent d’une seule personne, et autant de deux personnes. Le nombre d’enfants par famille est passé de 2,2 à 1,8 en trente ans, signant la diminution considérable du nombre des familles nombreuses et l’établissement d’une nouvelle norme, autour de deux enfants.

Parallèlement, les structures familiales ont beaucoup évolué. À la fin des années soixante une famille sur dix était monoparentale, et principalement par veuvage. En 2005, cette part avait presque doublé, du fait de la progression des divorces et des séparations. La mutation fondamentale, et rapide, concerne les naissances. Alors que dans les années soixante-dix moins de 10 % des enfants naissaient en dehors du mariage, c’est désormais le cas de plus de la moitié des enfants. Alors qu’auparavant il fallait se marier pour faire un enfant, aujourd’hui dans plus de la moitié des cas l’enfant précède le mariage.
 
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1,7 million de familles françaises comportent trois enfants et plus mais le modèle familial
qui progresse le plus aujourd’hui est le schéma avec deux enfants © F. de La Mure / MAEE

Cette évolution des comportements s’accompagne de la banalisation de formes familiales auparavant jugées originales, marginales voire scandaleuses. Les familles recomposées ont vu les droits sociaux s’adapter à leur situation (avec partage par exemple des allocations familiales). Les familles homoparentales (avec deux parents de même sexe) ont fini par être acceptées, par toutes les formations politiques, comme une réalité que le droit devait accompagner.

De telles mutations de comportements matrimoniaux et conjugaux sont allées de pair avec l’affaiblissement des pratiques religieuses, celles du catholicisme en particulier. Entre 1975 et 2000, le nombre des baptêmes est tombé de 600 000 à 400 000, et celui des mariages célébrés à l’église de 282 000 à 122 000. Plus généralement, les personnes vivant en France ne sont plus que 48 % à déclarer croire en Dieu, 42 % en une vie après la mort, 20 % en l’enfer et 30 % au paradis.

Sources : Ouvrage France 2008

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