Le philosophe Epicure écrivait ceci, dans sa Lettre à Hérodote, il y a plus de 2300 ans :
"Il faut admettre que le monde, et en général tout agrégat limité, se forment, par analogie avec ce que nous observons journellement, aux dépens de l'infini, tous ces mondes et tous ces agrégats limités se différenciant au sein des tourbillons grands ou petits et diversement constitués d'où ils proviennent. Puis, par une marche inverse, ils se dissolvent tous, les uns plus vite, les autres plus lentement ; les uns sous l'action de telles causes, les autres sous celle de telles autres causes.
Il ne faut pas croire que les mondes aient nécessairement une seule et même forme. On doit admettre que :
- dans tous les mondes, sans exception, il y a des animaux, des plantes et tous les autres êtres que nous observons, car personne ne saurait démontrer que tel monde est susceptible également de renfermer et de ne pas renfermer les germes des animaux, des plantes et des autres êtres que nous observons;
- et, d'autre part, que tel autre monde est absolument incapable de renfermer de pareils germes."
Page 58, de Lettres, collection Les intégrales de philo, édition Nathan, Jean Salem (maître de conférences à l'université Paris I-Sorbonne) écrit la note suivante :
"Notez la hardiesse de la réflexion : rien ne s'oppose a priori à ce que d'autres êtres vivants (et pourquoi pas pensants) puissent exister dans des mondes différents du nôtre."
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1 commentaire:
Quel philosophe ! Quelle modernité !
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