L’écologie
sociale est un mouvement d’écologie radicale théorisé par Murray
Bookchin dès les années 60. Elle cherche à redéfinir le lien entre
l’être humain et la nature par la mise en place d’une société écologique
et décentralisée sous la forme politique d’une confédération
démocratique. Conscient que les problèmes écologiques découlent de
problèmes sociaux, elle cherche à résoudre conjointement ces deux
questions, notamment par la promotion de citoyens acteurs et
gestionnaires de leur communauté.
Ce site a pour but de proposer des
informations de bases en langue française concernant l’écologie sociale,
tout en apportant des ouvertures pour aller plus loin. dans
l’approfondissement du sujet. Bibliothèque francophone de l’écologie
sociale, de nombreux documents en français sont rassemblés ici (qu’il
s’agisse ou non de traduction), avec pour ambition d’augmenter leur
nombre au fur et à mesure.
Ecologie Sociale.ch fait la promotion
d’une écologie sociale et humaniste, en parlant de ses thèmes et en
faisant naître des réflexions à son sujet. Il cherche également à
faciliter les études, les recherches et les projets en relation avec ses
thèmes principaux.
Lien vers le site : http://www.ecologiesociale.ch/
L’écologie sociale prône un retour au local, à l’environnement naturel et social présent autour de soi. Elle propose une décentralisation à différents niveaux : géographique (retour au local) et politique (prise de décisions à partir du bas) principalement. Le lieu de vie et l’ensemble politique le plus proche de nous, nommé ici la commune, devrait rassembler les besoins élémentaires nécessaires à la vie de tous les jours (approvisionnement alimentaire, énergie, infrastructures scolaires, postales, etc.) plutôt qu’être centralisés dans des lieux uniques et de grande importance. En revanche, les structures importantes (hôpitaux, universités, etc.) doivent être partagées pour un meilleur usage. Ce retour au local ne permet pas seulement de limiter les transports, il permet surtout une meilleure gestion (en raison de leur taille humaine) plus écologique (adaptée à l’environnement local et social du lieu). Avec l’avantage de disposer de personnes habitants et travaillant sur place. En revanche, il ne s’agit pas d’une recherche d’autonomie et les échanges (commerciaux, mais pas seulement) entre les communes doivent être maintenus et encouragés. Il y a derrière ce concept de décentralisation, de changer d’échelle, celui, primordial, de dissolution du pouvoir. En empêchant des structures économiques et politiques de se développer à grande échelle, elle assure un contrôle local sur celles-ci et empêche un groupe de dominer.
Il faut un retour à une société humaine plutôt qu’à une société de marché. Aux velléités de croissance économiques, de la production pour la production et à la consommation détachée des besoins réels, l’écologie sociale prône une vision morale de l’économie, gérée en assemblées populaires par les citoyens, avec une gestion des ressources à disposition pour apporter à chacun ce dont il a besoin pour une vie décente sans porter atteinte à la nature. Surtout, elle prône la suppression du luxe inutile, du marketing, de la bureaucratie, de tous les métiers dévoués uniquement à l’économie (gestion de fortune, traders, etc.). Épurer le monde économique du travail des dérives de la compétition et relier l’économie réelle aux besoins réels permettrait de libérer des ressources et de la force de travail pour diminuer les heures de travail de façon significative et apporter à chacun ce minimum vital nécessaire.
L’écologie sociale ne s’oppose pas au progrès technologique mais prône un développement moral de celui, soit une réappropriation par l’être humain du contrôle sur la technologie. Les techniques doivent sortir l’être humain de l’aliénation, servir à le libérer au lieu de le dominer et l’en rendre dépendant. Toute technologie doit être pensée en fonction de son impact sur la nature et la société en général. Surtout, les possibilités écologiques en matière de production (d’énergie notamment) doivent être développées, décentralisées pour permettre leur utilisation. La recherche doit aller dans ce sens, toujours en se posant la question éthique : Pourquoi le faire ? Quelles en sont les répercussions ?
L’être humain, dans l’optique de l’écologie sociale, doit retrouver une place dans la nature qui permette son développement et son bonheur au niveau psychologique, physique et social, sans porter atteinte à l’environnement. Le stress résultant de l’accélération de nos modes de vie doit être combattu, tout comme la soumission et la passivité résultant de la société de masse actuelle. A l’inverse, le temps libre, le développement personnel ainsi que l’implication dans son lieu de vie doit devenir une fin en soi.
Une des particularités de l’écologie sociale tient dans son projet de mise en place d’une telle société. Désirant changer en profondeur la société occidentale actuelle, en revoir les bases mêmes pour la construire sur des bases plus saines, elle s’affiche comme révolutionnaire. L’écologie sociale considère à cette fin que les institutions libératrices souhaitées doivent être mises en place avant que la chute du système ne soit provoquée, de façon à ce que la société qui en ressort ne soit pas livrée à elle-même, voire récupérée. Elle revoit donc le concept d’insurrection lié à la révolution pour celui d’une reconstruction de la société à l’intérieur de celle-ci, amenant des bases permettant de renverser, probablement symboliquement, le modèle de société dominant.
Essais : http://www.ecologiesociale.ch/essais/
Articles téléchargeables : http://www.ecologiesociale.ch/articles-telechargeables/
Programmes politiques : http://www.ecologiesociale.ch/programmes-politiques/
Revue de presse : http://www.ecologiesociale.ch/revue-de-presse/
Vidéos : http://www.ecologiesociale.ch/videos/
L’écologie sociale
Parmi les divers penseurs qui ont
contribué au développement du mouvement écologiste, l’États-unien Murray
Bookchin fait partie de ceux qui sont allés les plus loin dans le
développement d’un projet de société écologique, politique, social et
philosophique cohérent, auquel il a donné le nom d’écologie sociale.
L’écologie sociale est avant tout un projet de
refonte de notre société. Elle revoit les fondements mêmes de nos
institutions afin de les rendre plus écologiques, démocratiques,
égalitaires et éthiques. Elle aspire à présenter une société avant tout
libérée des dominations, guidée par la raison et basée sur des valeurs
réconciliant la société avec la nature de même que l’être humain avec
lui-même et sa nature propre. Une société qui dépasserait ce qui est
pour tendre vers ce qui devrait être.
Les théories partent du lien fondamental entre
problèmes écologiques et problèmes sociaux. La domination de la nature,
responsable des problèmes actuels, découle selon l’écologie sociale de
la domination de l’humain sur l’humain et ce n’est qu’en résolvant les
deux conjointement que l’on parviendra à les résoudre. Cette théorie se
veut humaniste et écologiste, c’est à dire qu’elle croît dans les
capacités de raison de l’espèce humaine, qui doivent être retrouvées et
développées, sur l’implication de ses choix sur la biosphère et donc son
rôle à jouer dans la crise écologique. L’écologie sociale fait le
projet d’amener chacun à retrouver sa capacité à agir, à diriger la
société dans laquelle il vit, et non plus la subir passivement. Les
hommes et les femmes, considérés comme capables et responsables, doivent
reprendre en main la gestion de leur environnement local, de ce qui les
concerne.
Au final, l’écologie sociale cherche l’établissement
d’une société écologique, libre (c’est-à-dire ayant aboli les principes
de hiérarchies et de dominations), rationnelle et organique (où chaque
part à une place et forme un tout cohérent), consciente d’elle-même et
de son action. Elle promeut l’idée de l’apport de la diversité, de cette
« complexité » positive, qui apporte un gain réel à l’ensemble face à
l’uniformisation et la simplification de nos cultures. On retrouve chez
elle des principes traditionnels tels que « à chacun selon ses besoins,
de chacun selon ses moyens », de « l’unité dans la diversité » ainsi
que de « l’égalité des inégaux ».
Une société d’écologie sociale s’articule autour des points suivants :
1) la décentralisation
L’écologie sociale prône un retour au local, à l’environnement naturel et social présent autour de soi. Elle propose une décentralisation à différents niveaux : géographique (retour au local) et politique (prise de décisions à partir du bas) principalement. Le lieu de vie et l’ensemble politique le plus proche de nous, nommé ici la commune, devrait rassembler les besoins élémentaires nécessaires à la vie de tous les jours (approvisionnement alimentaire, énergie, infrastructures scolaires, postales, etc.) plutôt qu’être centralisés dans des lieux uniques et de grande importance. En revanche, les structures importantes (hôpitaux, universités, etc.) doivent être partagées pour un meilleur usage. Ce retour au local ne permet pas seulement de limiter les transports, il permet surtout une meilleure gestion (en raison de leur taille humaine) plus écologique (adaptée à l’environnement local et social du lieu). Avec l’avantage de disposer de personnes habitants et travaillant sur place. En revanche, il ne s’agit pas d’une recherche d’autonomie et les échanges (commerciaux, mais pas seulement) entre les communes doivent être maintenus et encouragés. Il y a derrière ce concept de décentralisation, de changer d’échelle, celui, primordial, de dissolution du pouvoir. En empêchant des structures économiques et politiques de se développer à grande échelle, elle assure un contrôle local sur celles-ci et empêche un groupe de dominer.
2) une démocratie directe et locale
Alors que la politique est devenue une profession, l’écologie sociale
veut en refaire une préoccupation et gestion commune à tous. Elle
promeut une société sans classe, mais de citoyens responsables de la
gestion de leur commune. En lien avec la décentralisation, l’écologie
sociale cherche l’établissement d’un système politique communautaire
sous forme d’assemblées populaires (rattachés aux communes) fonctionnant
selon un système de démocratie directe en face-à-face et liées entre
elles en tant que confédération. Cette confédération communale, appelée «
communalisme » ou « municipalisme libertaire », part ainsi du bas, avec
différents échelons d’assemblées régionales. Aux assemblées régionales
et plus larges sont envoyés des délégués des assemblées communales,
révocables, avec un mandat impératif leur imposant de défendre la prise
de position, à la majorité, de la commune sur les questions abordées.
3) une économie morale et municipalisée
Il faut un retour à une société humaine plutôt qu’à une société de marché. Aux velléités de croissance économiques, de la production pour la production et à la consommation détachée des besoins réels, l’écologie sociale prône une vision morale de l’économie, gérée en assemblées populaires par les citoyens, avec une gestion des ressources à disposition pour apporter à chacun ce dont il a besoin pour une vie décente sans porter atteinte à la nature. Surtout, elle prône la suppression du luxe inutile, du marketing, de la bureaucratie, de tous les métiers dévoués uniquement à l’économie (gestion de fortune, traders, etc.). Épurer le monde économique du travail des dérives de la compétition et relier l’économie réelle aux besoins réels permettrait de libérer des ressources et de la force de travail pour diminuer les heures de travail de façon significative et apporter à chacun ce minimum vital nécessaire.
3) des éco-technologies libératrices
L’écologie sociale ne s’oppose pas au progrès technologique mais prône un développement moral de celui, soit une réappropriation par l’être humain du contrôle sur la technologie. Les techniques doivent sortir l’être humain de l’aliénation, servir à le libérer au lieu de le dominer et l’en rendre dépendant. Toute technologie doit être pensée en fonction de son impact sur la nature et la société en général. Surtout, les possibilités écologiques en matière de production (d’énergie notamment) doivent être développées, décentralisées pour permettre leur utilisation. La recherche doit aller dans ce sens, toujours en se posant la question éthique : Pourquoi le faire ? Quelles en sont les répercussions ?
4) une réhumanisation de l’être humain
L’être humain, dans l’optique de l’écologie sociale, doit retrouver une place dans la nature qui permette son développement et son bonheur au niveau psychologique, physique et social, sans porter atteinte à l’environnement. Le stress résultant de l’accélération de nos modes de vie doit être combattu, tout comme la soumission et la passivité résultant de la société de masse actuelle. A l’inverse, le temps libre, le développement personnel ainsi que l’implication dans son lieu de vie doit devenir une fin en soi.
5) une méthode pour le changement
Une des particularités de l’écologie sociale tient dans son projet de mise en place d’une telle société. Désirant changer en profondeur la société occidentale actuelle, en revoir les bases mêmes pour la construire sur des bases plus saines, elle s’affiche comme révolutionnaire. L’écologie sociale considère à cette fin que les institutions libératrices souhaitées doivent être mises en place avant que la chute du système ne soit provoquée, de façon à ce que la société qui en ressort ne soit pas livrée à elle-même, voire récupérée. Elle revoit donc le concept d’insurrection lié à la révolution pour celui d’une reconstruction de la société à l’intérieur de celle-ci, amenant des bases permettant de renverser, probablement symboliquement, le modèle de société dominant.
Essais : http://www.ecologiesociale.ch/essais/
Articles téléchargeables : http://www.ecologiesociale.ch/articles-telechargeables/
Programmes politiques : http://www.ecologiesociale.ch/programmes-politiques/
Revue de presse : http://www.ecologiesociale.ch/revue-de-presse/
Vidéos : http://www.ecologiesociale.ch/videos/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire