Au cours du « grand débat » organisé par BFMTV et CNews le mardi 4
avril 2017 avec les 11 candidats à l'élection présidentielle, j’avais eu
l’occasion d’expliquer que la plupart des promesses électorales des
autres candidats étaient impossibles à appliquer, du fait des traités
européens et de l’impossibilité concrète de les modifier puisque cela requiert l’unanimité.
J’avais notamment évoqué l’affaire des « travailleurs détachés » en
expliquant que la Pologne et la Roumanie, par exemple, en refuseraient
toute remise en cause substantielle.
Les événements survenus au
cours des 24 et 25 août viennent de confirmer à 100% l’analyse que je
faisais devant les Français le 4 avril, seul contre tous et malgré les
attaques méprisantes de la plupart des journalistes.
a) - la
Roumanie a opposé une fin de non-recevoir à la demande de révision de la
directive « travailleurs détachés » de Macron, et cela, alors même
qu’il ne s’agissait en rien d’une remise en cause du principe des
travailleurs détachés mais d’un léger durcissement de certaines de ses
modalités (cf. notre dossier https://www.upr.fr/actualite/france/macron-piege-question-travailleurs-detaches-cette-question-revele-schizophrenie-dirigeants-europeistes-francais).
b)- le gouvernement de Varsovie a annoncé qu’il refuserait toute remise
en cause de la directive, ce qui a provoqué une escalade verbale
inconsidérée de la part de Macron et le déclenchement d’une lourde crise
diplomatique avec la Pologne. De façon symptomatique, la première
ministre polonaise, Beata Szydlo, a rappelé publiquement « à M. Macron
que la Pologne est le membre de l'Union européenne au même titre que la
France » et que « ce n'est ni le président de la France ni aucun
autre dirigeant qui décidera personnellement de l'avenir de l'Europe,
mais l'ensemble des membres de la communauté »
Tous ceux qui ont
cru - ou qui croient encore - aux promesses de "changer l'Europe"
formulées machinalement par nos dirigeants LR-LREM-PS et à nos
pseudo-opposants FN-DLF-FI sont ainsi détrompés par les FAITS.
Ainsi donc, il n’aura fallu que quatre mois et 3 semaines après le «
grand débat » du 4 avril pour que le Temps se charge de démasquer les
politicards et révèle qui disait la vérité.
Le grand auteur
tragique grec de l’Antiquité, Euripide, écrivit un jour ce vers, resté
célèbre : « Le Temps révèle tout : c'est un bavard qui parle sans être
interrogé. »
C'est une façon poétique de dire que, même s’ils
l’emportent d'abord, les mensonges finissent par se dissiper avec le
temps et la vérité finit toujours par s’imposer.
François ASSELINEAU
27 août 2017
Voir aussi l'article de Valeurs actuelles sur l'incident diplomatique provoqué par Emmanuel Macron en Pologne : https://www.valeursactuelles.com/monde/la-tournee-chaotique-de-macron-dans-les-pays-de-lest-vire-lincident-diplomatique-87926
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1 commentaire:
Mois après mois, année après année, les analyses de François Asselineau se révèlent exactes.
C'est pour cela qu'il est censuré et diffamé dans les médias de masse; parce qu'il dit la vérité aux Français.
Les dirigeants en place préfèrent maintenir les électeurs dans l'ignorance pour conserver leur pouvoir moralement illégitime.
Il faut que le République française sorte de la Zone euro, de l'Union Européenne et de l'OTAN. Seulement ensuite, elle pourra évoluer vers la démocratie (promise, mais jamais mise en application, depuis plus de deux siècles).
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