mercredi 5 juillet 2017

Aveuglement idéologique de gauche

Introduction

D'abord, pour une question de rigueur, je vais définir la notion « d'aveuglement idéologique ».
L'aveuglement peut se définir comme : un manque de discernement par passion ou par obstination.
Une idéologie peut, quant à elle, se définir comme : un système d'opinion pouvant conduire à une perception faussée de la réalité.
La notion d'aveuglement idéologique peut donc se définir comme : le manque de discernement causé par l'obstination vis-à-vis d'un système d'opinions.
Ici, je dois préciser que, selon moi, les idéologies ne sont pas mauvaises en « elles-mêmes ». Je ne sais plus à qui je dois cette comparaison, mais je considère les idéologies comme des « paires de lunettes intellectuelles ». Elles offrent une vision à la fois pertinente et déformée, incomplète de la réalité. Il est donc important de connaître leur structure, leur fonctionnement et leurs limites.
Ici, il sera donc surtout question des limites induites par une idéologie. Divers aveuglements idéologiques existent, à gauche comme à droite, sur le plan culturel ou économique.
Cependant, l'aveuglement idéologique que j'ai choisi de mettre en lumière est le fait d'une idéologie culturelle dominante (généralement supportée à gauche de l'échiquier politique).

Les contours généraux de l’idéologie

Si je qualifie cette idéologie de dominante, c'est qu'elle est surreprésentée dans les médias et véhiculée par l’éducation nationale. Dans les médias, les individus qui soutiennent l'idéologie adverse sont minoritaires et se contentent d'une opposition réactionnaire sans critique de fond sur l'idéologie qui leur fait face. Par ailleurs, les intellectuels, tels que Jean-Claude Michéa, qui en dressent une critique pertinente sont presque totalement écartés des médias.
L’un des traits spécifiques de cette idéologie est de ne pas être identifié comme idéologie par ses adeptes. Ce système d’opinion est simplement défendu comme vrai et objectif. Il rejette l’appellation « d’idéologie » pour son propre compte, mais en use abondamment pour qualifier les systèmes d’opinions adverses.
À présent, il est nécessaire de dessiner les grandes lignes de cette idéologie culturelle dominante. On peut identifier deux sensibilités : une sensibilité égalitaire et une sensibilité libertaire.
Par avance, il convient de préciser que cette idéologie s'est fondée sur des conquêtes égalitaires droit de vote des femmes, protection sociale, accès à l'éducation...) et libertaires (droit à l'avortement, liberté sexuelle...).
Cet article n'a pas vocation à critiquer ou remettre en cause ces conquêtes.
Cet article a vocation à critiquer les biais cognitifs et les dérives sociales issus d'un excès idéologique.
1/ La première sensibilité pourrait être qualifiée de post égalitaire. Cette notion de « post égalitaire » se caractérise par deux attitudes :
  • La première consiste à nier certaines différences innées (par exemple la négation du caractère inné de certaines différences Homme/Femme ou la négation de l'existence de races humaines[1]).
  • La seconde consiste à faire la promotion de préjugés xénophiles.
2/ La seconde sensibilité pourrait être qualifiée de libertaire. Cette notion de libertaire se caractérise par la mise en œuvre du libéralisme culturel et des diverses attitudes qui en découlent :
  • Promotion systématique du bonheur individuel au détriment du bien commun (familial, communal, national ou autre...)
  • Promotion systématique de la liberté individuelle au détriment du sens moral (chrétien/traditionnel...)
Sur le plan moral, comme l'évoque très justement Jean-Claude Michéa dans l'empire du moindre mal, le paradigme libertaire (au cœur de cette idéologie culturelle dominante) est beaucoup plus à l'aise pour désigner ce qui est Mal que ce qui est Bien.
L'axiologie désigne la science des valeurs morales. La critique que je formulerai dans cet article sera dite « axiologique » puisqu'elle mettra en lumière les notions de bien et de mal soutenues par cette idéologie.

La dimension « post égalitaire » : désignation du mal et biais cognitif

Le racisme

À l'extrémité du « mal » tel que le perçoit cette idéologie, on découvre notamment le racisme.
Le racisme est une idéologie du siècle dernier consistant à établir une hiérarchie générale entre les races humaines. Cette conception est évidemment fausse, c'est à dire inadéquate sur le plan rationnel. Le problème est que cette idéologie incohérente est devenue un symbole moral.
Comment le racisme est-il devenu un symbole moral ?
Au début du 20 °siècle, certains chefs d'État l'ont utilisé pour justifier certaines de leurs exactions (C'est évidemment vrai pour Hitler lorsqu'il justifiait certaines déportations en camp de concentration, mais également pour Jules Ferry lorsqu'il justifiait la colonisation)
Ainsi, un argument faux est lui-même devenu aussi détestable que les exactions auxquelles il a pu conduire. En matière d'argumentation fallacieuse, on nomme ce procédé « culpabilité par association ».
Cette cristallisation d'une idéologie obsolète en un symbole moral a une incidence majeure :
Si quelqu'un se dit raciste, il ne sera pas considéré comme un idiot nécessitant une pédagogie salvatrice, mais comme un salopard nécessitant un ostracisme social : cela change tout.
Néanmoins, ce n’est que la première étape de cette contamination morale du débat politique.
Dans un second temps, la notion de racisme va être vidée de sa substance, de sa définition originelle, consistant à hiérarchiser les races humaines de manière générale.
Cette altération du mot racisme consiste en un usage extrêmement élargi incluant la notion de préjugés xénophobes, les plaisanteries sur les différences culturelles ou les rejets identitaires. Plus généralement, dans la novlangue de cette idéologie, le mot racisme désigne toutes les attitudes négatives vis-à-vis d’un individu étranger ou d’une pratique étrangère.
Cette altération du langage conduit à l'ostracisme social de toute personne ayant une attitude négative vis-à-vis d'un individu étranger ou d'une pratique étrangère. Les seules exceptions possibles à cette xénophilie étant les pratiques heurtant d'autres facettes de cette idéologie (par exemple l'excision ou la lapidation des femmes infidèles).

La xénophobie

En procédant par amalgame, la condamnation morale du racisme atteint la notion de xénophobie. Étymologiquement, xénophobe désigne la peur de l’étranger. La xénophobie est donc une réaction émotionnelle (la peur) au sujet d’un individu étranger ou d’une pratique étrangère. Personne n’est « xénophobe par nature », la xénophobie est avant tout une question de circonstance.
Par exemple, en France, sur la question de la circoncision, presque tout le monde à une réaction xénophobe, c’est une peur relative à cette pratique étrangère. De même, en France, les attentats s’appuyant sur une lecture très radicale de l’Islam conduisent presque tout le monde à une réaction xénophobe. Ce sentiment n’est pas mauvais « en lui-même », il n’est que le résultat de certaines circonstances.
Au même titre que le racisme, il est donc très discutable d’avoir une condamnation morale de la xénophobie qui n’est qu’une réaction émotionnelle.
Au-delà de cette simple réaction, la répétition de réactions émotionnelles (positives ou négatives) engendre des préjugés (favorables ou défavorables). Ce qui est rarement expliqué dans les médias mainstream, c’est que la survenance de préjugés xénophobes dans les milieux populaires (et de préjugés xénophiles dans les classes moyennes et supérieures) est liée à divers facteurs.
  • Les individus d’origine étrangère rencontrés dans les classes moyennes et supérieures sont ceux qui se sont le mieux intégrés culturellement. Cette intégration culturelle fait ici référence à la culture du pays d’accueil, notamment la langue, mais également à l’idéologie libertaire/post égalitaire. Dans ce contexte d’uniformité idéologique et de relative intégration culturelle, la relique de la culture d’origine est perçue comme une « touche exotique » désirable et porteuse de préjugés favorables.
>> Dans un milieu où l’hétérogénéité culturelle est considérablement amoindrie, relativement uniforme sur le plan idéologique, la culture d’origine est essentiellement perçue comme une source de richesse et génère des réflexes xénophiles.
  • Les individus d’origine étrangère rencontrés dans les classes populaires ne bénéficient pas de cette relative intégration culturelle et idéologique. Par ailleurs, le contexte de misère social stimule des stratégies d’entraide communautaire. Outre une intégration culturelle assez faible à l’origine, ce repli communautaire renforce l’affirmation identitaire et culturelle de la communauté de référence. Cette proclamation identitaire accentue la rupture culturelle entre les classes populaires autochtones et, à terme, établit une forme de rivalité culturelle.

    Pour prendre un exemple, les classes moyennes et supérieures seront beaucoup plus rarement au contact de ces frictions identitaires (remarques/regards désapprobateurs pour un short trop court ou l’absence du port du voile).

>> Cette rivalité culturelle conduit mécaniquement à des préjugés xénophobes.
Ainsi, le contexte social nourrit des préjugés xénophiles dans les classes moyennes et supérieures ou des préjugés xénophobes dans les classes populaires.
Ce mécanisme se transforme en une fracture politique ayant un ancrage profondément culturel, dépassant les seules considérations économiques.

L'immigration

À terme, le thème de l'immigration est lui-même contaminé sur le plan moral. Il devient automatiquement suspecté de racisme et/ou de xénophobie.
Cette condamnation morale de la critique de l'immigration rend beaucoup plus compliquée sa critique, particulièrement sur le plan économique.

Dimension « libertaire » : affirmation du bien et dérives sociales

Il est bien plus difficile de développer de grands thèmes relatifs au « libéralisme culturel » puisque son influence se limite à un seul mot d'ordre : suprématie du bien individuel sur le bien commun.
Pour dresser cette critique axiologique du libéralisme culturel, j'ai choisi de m'intéresser à certaines communautés et vertus qu'il altère.

La communauté familiale

Depuis environ 50 ans, on assiste au passage d'une « famille institutionnelle » à une « famille relationnelle ». Ainsi, la formation d’un couple, marié ou non, n’est plus d’abord l’union de deux familles ni un sacrement religieux : elle est avant tout un projet commun de deux individus en vue de leur épanouissement affectif.
Dans un article du Cairn, Wilfried Rault observe que :
« L’individualisation engendre inévitablement une plus grande instabilité du couple et de la famille. [...] C’est en tant que principe qui définirait les comportements que la pérennité pour elle-même est dévalorisée[2]. »
Une tension apparaît sur les rapports de l’individu au groupe conjugal ou familial et sur la diversité des arrangements entre autonomie et vie commune.
Cette fragilité des familles modernes n'est donc pas sans lien avec la sacralisation de la liberté individuelle.
Il ne s'agit pas ici d'un jugement valeur, mais du constat, rarement fait, que cette suprématie de l'individu à un coût en terme d'inflation des divorces[3] et de généralisation des familles monoparentales précaires[4].

La communauté nationale

La suprématie de l'individu sur le bien commun national est visible à travers l'altération des devoirs civiques (au profit de l'intérêt individuel ou communautaire). Les obligations des citoyens peuvent être regroupées en trois obligations essentielles : le respect de la loi, la participation au financement de l'État et la participation à la défense du pays[5].
1/ Respect de la loi : augmentation de la petite délinquance
La notion d'incivilité est apparue dans les années quatre-vingt-dix et vise à décrire « un changement global dans la structure contemporaine de la délinquance et de l'insécurité. Si les crimes de sang ont massivement régressé depuis deux siècles, les statistiques criminelles montrent depuis près de trente ans que l'augmentation de la petite délinquance est une tendance lourde des sociétés libérales[6] »
Plus largement, les incivilités correspondent donc à cette petite délinquance qui reste souvent impunie et qui est très mal vécue au quotidien par les citoyens. Il peut s'agir de petits délits comme les tags, les injures ou encore des petites dégradations de biens (sièges de bus ou de métro lacérés, téléphones arrachés dans les cabines téléphoniques, glaces d'abris de bus brisées...). [...] « La dévaluation sémantique : les autorités françaises ne savent plus appeler les choses par leur nom. [...] On en arrive ainsi à la situation actuelle où, par dévaluation, les crimes deviennent des délits, les délits des contraventions et les contraventions des incivilités. ». Par exemple, l'incendie d'une poubelle d'immeuble et la démolition d'une boîte aux lettres seront qualifiés d'incivilités alors qu'il s'agit de délits.[7]
Évidemment, l'individualisme n'est pas le seul facteur d'explication de cette petite délinquance, mais contribue largement à son augmentation[8].
2/ Participation au financement de l'État et des organismes sociaux : augmentation des fraudes sociales et fiscales
Il est difficile d'apprécier le déclin du consentement au financement de l'État ou aux organismes sociaux.
Néanmoins, on observe que pour le nombre de poursuites pénales pour « délit de fraude fiscale » : « Les poursuites pénales passent de 845 en 1999 à 987 en 2012, soit une augmentation de 16,8 %, tandis que le nombre de propositions de poursuites correctionnelles transmises à la CIF passe de 897 en 1999 à 1126 en 2012, soit une augmentation de 25,5 %en treize ans. »[9]
Plus impressionnant, en matière de fraude sociale, « les redressements, par les URSSAF, au titre de la seule fraude sociale, ont atteint 555 millions d’euros en 2016 contre 70 millions en 2006 », un montant record, en hausse de 793 % en 10 ans. Le nombre de contrôles effectués est d‘environ 7.000 . La moitié (51 %) du travail dissimulé est détectée dans le secteur du BTP.[10]
3/ Participation à la défense du pays
Le Service national a été remplacé en 1997 par la Journée d'appel et de préparation à la défense, puis en 2010 par la Journée défense et citoyenneté.
En 2002, 43 % des gens déclarent que “La défense est avant tout une affaire de militaires spécialisés” tandis que 53 % des gens déclarent que “La défense concerne l'ensemble des citoyens” et 4 % ne se prononce pas[11].

La tolérance, une vertu individualiste nécessaire.

Avant de se lancer dans cette critique, il convient d'établir une distinction entre tolérance et respect.
  • La tolérance fait référence à l'acceptation face au comportement (d'un autre individu) considéré comme relativement négatif.
  • Le respect fait référence à l'assentiment face au comportement (d'un autre individu) considéré comme relativement positif.
Selon Simone Manon, la tolérance est une petite vertu[12]. En effet, un comportement passif face à un comportement jugé négatif peut être qualifié (positivement) de “tolérance” ou (négativement) de “lâcheté sociale”. Cultiver le bien commun consiste à rechercher “le bon comportement” chez les autres et (pas seulement pour soi-même).
Prenons un exemple : pendant que vous attendez le bus, un groupe d'enfant persécute et tourmente (verbalement) un autre enfant. La tolérance devrait vous inviter à respecter leur liberté individuelle, à ne pas intervenir et à laisser l'humiliation se poursuivre. Si, en revanche, vous recherchez le bien commun, vous serez intolérant à ce comportement et vous interviendrez pour ajuster ce comportement qui vous semble excessif et déviant.
Avec l'émergence de l'individualisme, la tolérance a pris de plus en plus en poids. La liberté individuelle étant placée au-dessus du bien commun dans l'idéologie dominante, il est logique de ne pas intervenir y compris face à des comportements jugés négatifs moralement (mais conforme à la loi).
Par ailleurs, notre société se refusant à cultiver le bien commun, elle refuse également de cultiver une identité commune. Ce refus de cultiver une identité commune, solide, enracinée et cohérente implique une montée des distorsions culturelles. Cette diversité socioculturelle, toujours plus variée, implique un accroissement des différences de toute nature entre les citoyens. La gestion sociale des différences entre les citoyens implique une valorisation toujours plus grande de la tolérance (c'est à dire de l'huile dans les rouages de notre immense machine sociale).
 

[1] Les défenseurs de l’idéologie en question souhaiteront probablement entrer dans le débat de l’usage du mot race pour désigner la variété des phénotypes observables au sujet des divers groupes humains. La position hypocrite contribuant grandement à la destruction du langage (c’est-à-dire à la novlangue) consiste à baptiser les divers groupes biologiques humains sous l’appellation “population”, mot ayant des applications diverses et variées. (Cf vidéo de dirty biologie)
[6] Article de référence : Rapport LARSEF, sous la direction d'Eric Debarbieux, “L'oppression quotidienne : recherches sur une délinquance des mineurs”, janvier 2002.


Source de l'article : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-aveuglement-ideologique-de-194116




Source de la vidéo correspondante : https://youtu.be/FoM_33Ql9EY

8 commentaires:

Je a dit…

L'expression "de gauche" me gêne parce que c'est un terme relatif et fluctuant. A la fin du XVIIIème siècle et même jusqu'aux années 1870, être "de droite" était être monarchique et être "de gauche" était être républicain (bourgeois). Puis cela s'est inversé : les "de gauche" de la IIIème République (ceux qui ont mis en place le suffrage censitaire) sont devenus "de droite" comparés aux socialistes et communistes des années 1930-1940. Ensuite, à partir des années 1980, les "socialistes" ont irréversiblement glissé vers "de droite" (bien qu'ils s'en défendent). La "gauche" reste à redéfinir.

Je a dit…

Concernant la définition du racisme (6'34''), j'avais trouvé une définition plus complète dans un dictionnaire de philosophie. Je me permets de la partager. C'est en trois étapes successives.

1) Être raciste, c'est considérer que les races humaines existent (du point de vue scientifique, c'est contesté, entre autres, par le paléoanthropologue Yves Coppens.
2) Être raciste, c'est considérer que certaines races humaines sont supérieures à d'autres.
3) Être raciste, c'est considérer que les races dites supérieures ont le droit "naturel" d'abuser des races dites inférieures.

Les deux premières sont inoffensives, finalement; la deuxième n'étant que vexante (d'autant plus qu'elle peut se nuancer par "Telle race est supérieure dans tel domaine, telle autre race dans tel autre domaine) et sans doute réductrice. Seule la troisième est dangereuse.

Je a dit…

Ah, c'est expliqué juste après (7mn40) ... Les "populations génétiques" ont été définies par les travaux de Luigi Cavalli-Sforza (https://fr.wikipedia.org/wiki/Luigi_Luca_Cavalli-Sforza) et j'ai vu, dans un Science et Vie, que ces populations génétiques correspondaient presque parfaitement aux grandes familles de langues actuelles. Il y a donc corrélation entre la génétique et la culture. Ce qui me semble logique. Une autre façon de parler de "races" sans doute, débarrassé des connotations négatives liées à l'Histoire. C'est en tout cas ce que recommande l'ONU.

Quelques articles relatifs à ces sujets :
- "Relation entre arbres génétique et linguistique" (http://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2012/11/relation-entre-arbres-genetique-et.html),
- "L'application des approches de génétique moléculaire à l'étude de l'évolution humaine" (http://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2012/11/lapplication-des-approches-de-genetique.html)
- et "Origine et expansion de l’Afro-Asiatique" (http://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2012/11/origine-et-expansion-de-lafro-asiatique.html)

Je a dit…

En France, le racisme est devenu un outil politique mis en place par François Mitterrand (peut-être inspiré par Jacques Attali) dans les années 1980. Comment demeurer "de gauche" alors qu'on applique une politique économique "de droite" ? Il faut créer un nouveau critère pour se distinguer du parti politique concurrent, aux yeux des électeurs. Alors, dans le même temps, on met la pression sur les télévisions pour qu'elles invitent Jean-Marie Le Pen (à partir de 1985-1986 ... et il est député européen de façon ininterrompue depuis cette époque) alors que son Front National "vivotait" à 0,7% des suffrages , et de l'autre côté, on finance des associations anti-racistes comme "Touche pas à mon pote". Cela flatte les minorités, fidélise les électeurs "de gauche" (qui ne voient pas la politique "de droite") et divise la "droite". Aujourd'hui, on est tombé dans la caricature avec des associations comme la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme) qui ne se rend même pas compte que son nom même contient une discrimination raciste : l'antisémitisme serait distinct de toutes les autres formes de racisme, ce serait plus grave, ce qui sous-entend que les Sémites (comprendre les Juifs) seraient au-dessus des autres races/populations/ethnies !

Je a dit…

J'aime beaucoup le tableau comparatif (16mn) qui décrit pourquoi les classes moyennes et supérieures sont "xénophiles" et pourquoi les classes populaires sont "xénophobes". L'intégration. Le maître-mot !

Je a dit…

Le Youtubeur "Demos-Kratos" est en effet décevant. (19mn).

Lors de la présidentielle 2017, il a soutenu Jean-Luc Mélenchon faisant fi des changements de programme à la dernière minute :

- l'assemblée populaire constituante, selon de le principe d'Etienne Chouard, devait être composé de 100% de tirés au sort mais Jean-Luc Mélenchon a diminué à 50% de tirés au sort et 50% d'élus puis, au dernier moment, à un % de tirés au sort qui serait déterminé par ... l'élection (autant dire 1 ou 2% et donc 98 ou 99% d'élus)

- Jean-Luc Mélenchon s'est également rétracté à la dernière minute après avoir clamé son programme pendant un an :"Plan A, on renégocie les traités européens, sinon, plan B, on sort !". Mais à deux semaines du scrutin, c'est devenu "Plan B, on crée l'Union Européenne des pays du sud" (donc on ne sort plus); puis à 2-3 jours du scrutin "Le plan B, c'est le plan A" (c'est-à-dire on négocie les traités et puis c'est tout).

Demos-Kratos est un bon exemple d'aveuglement idéologique.

Je a dit…

Sur la définition historique du racisme ...

J'ai vu des planches illustrées du XIXème siècle qui présentaient trois espèces de singes (chimpanzés, gorilles, orang-outang) et, dans une posture similaire, un "nègre". C'était une justification "scientifique" ... dans le but de rendre acceptable moralement le colonialisme. Typique de la raison, du libéralisme, de la civilisation marchande. Plus ancienne, une autre justification pour le colonialisme : l'âme. Les Amérindiens ont-ils une âme ? Portugais et Espagnols ont utilisé une décision de l’Église pour réduire en esclavage les habitants du Nouveau monde.

Je a dit…

La diminution de la notion de "bien commun" au profit de l'individualisme, consécutifs ou parallèles à la perte de repères patriarcaux ("famille" en déclin ou redéfinition), sont autant de levées d'inhibitions qui sont extrêmement profitables aux marchands.