vendredi 28 juillet 2017

Rojava

(Redirigé depuis Kurdistan syrien)
Rojava
Rojavayê Kurdistanê (ku)
کردستان السورية (ar)
Drapeau
Drapeau du Rojava.
Blason
Description de l'image Syrian_Civil_War_map.svg.
Administration
Forme de l'État Confédéralisme démocratique
Co-Presidente Hediya Yousef
Co-President Mansur Selum
Langues officielles Kurde
Arabe
Syriaque
Capitale Kameshli
Géographie
Plus grande ville Al-Hasaka
Fuseau horaire UTC +3
Histoire
Indépendance De la Syrie
de facto
Démographie
Gentilé Kurde
Population totale (2014) 4,6 million1 hab.
Économie
Monnaie Livre syrienne (SYP​)
Divers
En jaune les régions contrôlées par les Kurdes en Syrie en juin 2017.
Une carte des communautés religieuses et ethniques de la Syrie et du Liban. 1935
Carte des régions habitées par les Kurdes. La principale est située entre la Turquie, la Syrie, l’Iran et l’Irak. CIA 1986.
À Pîrsûs les enfants réfugiés de Kobanê, 2014
Le Rojava (« l'ouest » en kurde) ou Kurdistan occidental (en kurde : Rojavayê Kurdistanê) ou Kurdistan syrien (en arabe کوردستان السورية Kurdistan Al-Suriyah), est une région de facto autonome qui se situe au Moyen-Orient et se trouve dans le nord et le nord-est de la Syrie. Le 17 mars 2016, les Kurdes de Syrie proclament une entité « fédérale démocratique » dans les zones contrôlées et qui comprennent notamment les trois « cantons » kurdes d'Afrine, de Kobané et de la Djézireh, dans ce qui était jusqu'à présent une zone d’« administration autonome ». Cette entité est également dénommée Rojava-Syrie du Nord. Dans sa constitution de décembre 2016, son nom officiel est celui de Système fédéral démocratique de Syrie du Nord, en kurde : Sîstema Federaliya Demokratîka Bakûrê Sûriyê, en arabe: النظام الاتحادي الديمقراطي لشمال سوريا‎‎. Cette déclaration a été faite à Rmeilane par le Parti de l'union démocratique (PYD) en présence d'autres partis kurdes, arabes, assyriens.
Depuis 2012, la majorité du Kurdistan syrien est contrôlé par des milices kurdes. En novembre 2013, des représentants kurdes, arabes, assyriens et d'autres minorités plus petites ont déclaré un gouvernement de facto dans la région. Deux millions de Kurdes vivent sur ce territoire2.

Sommaire

Histoire

Le terme est employé par certains mouvements nationalistes kurdes pour désigner une zone géographique, historiquement peuplée par les Kurdes, et incluse dans l’État syrien par les autorités françaises après la Première Guerre mondiale.
En effet, par l'accord franco-turc du 20 octobre 1921 la France avait annexé à la Syrie placée sous son mandat les provinces kurdes de la Djézireh et de Kurd-Dagh3.
Les populations kurdes occupent le long de la frontière turque trois zones étroites séparées, qui sont les régions d'Afrin, de Kobane et de Kameshli4, raison pour laquelle certains auteurs ne parlent pas d’un « Kurdistan syrien » mais plutôt de « régions kurdes de Syrie ». Les trois enclaves kurdes constituent néanmoins la continuation naturelle des territoires kurdes de Turquie et d’Irak5.

Pendant la guerre civile syrienne

Article détaillé : Guerre civile syrienne#Les Kurdes.
Alors qu'en 2011, la guerre civile syrienne embrase le pays, les Kurdes de Syrie se soulèvent, mais uniquement pour le contrôle du Kurdistan syrien, non de toute la Syrie. Les groupes kurdes atteignent cet objectif dès 2012, car l'armée syrienne choisit de se replier de ce territoire pour combattre les rebelles dans les territoires de Syrie disputés jugés plus stratégiques.
Avant même de proclamer son autonomie, le Kurdistan s'attribue des pouvoirs marquant un contrôle de fait, par exemple la création de plaques d'immatriculations distinctes des plaques syriennes6.
Cependant, si l'armée syrienne libre a de bonnes relations avec les Kurdes, ce n'est pas le cas des groupes islamistes. À partir de 2013 les Kurdes doivent défendre leur territoire contre les groupes issus d'Al-Qaïda : le Front al-Nosra, branche officielle, et l'État islamique7,8.

Proclamation d'autonomie

Depuis le 12 novembre 2013, le Kurdistan syrien dispose de sa propre administration autonome. L’annonce a été faite par le principal parti kurde syrien, le Parti de l'union démocratique (PYD), frère jumeau du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Turquie9. Cette entité a vocation à gérer les questions « politiques, militaires, économiques et de sécurité dans la région et en Syrie »10.
Cette annonce a été faite unilatéralement par le PYD sans l’accord explicite du Conseil national kurde qui reproche au PYD « d’aller dans la mauvaise direction ». Le PYD, pour sa part, reproche à l’opposition syrienne non islamiste de n’avoir rien fait pour défendre les localités kurdes attaquées depuis le printemps par des groupes djihadistes comme l’État islamique, le Front al-Nosra, et même des formations salafistes comme Ahrar al-Sham10.
Le 29 janvier 2014, le Parti de l'union démocratique proclame une Constitution du Rojava.

L'enclave de Kobané

En automne 2014, l'État islamique conquiert les régions syriennes entourant Kobané et marche sur la ville. La population fuit en Turquie, alors que les combattants kurdes défendent la ville.
Article détaillé : Deuxième bataille de Kobané.
La résistance kurde fait de Kobané une bataille d'usure et un symbole majeur dans la lutte contre l'EI. La coalition anti-EI se concentre sur les forces de l'EI participant à cette bataille (voir Opérations aériennes de la coalition internationale en Syrie), et l'opinion publique occidentale soutient largement les Kurdes11.
Finalement, en janvier 2015, les djihadistes sont repoussés de la ville en ruines, la bataille continuant dans la région alentour. Au mois de juin de la même année, le blocus du canton de Kobané est définitivement rompu après la victoire des YPG à la bataille de Tall Abyad.
Depuis la prise de Tall Abyad, et hormis le poste-frontière de Qamichli tenu par les Forces armées syriennes, les Kurdes contrôlent la quasi totalité de la frontière turco-syrienne située entre le fleuve Euphrate et la frontière irakienne.
En décembre, un Conseil démocratique syrien (en) est formé dans le Royava12.

Proclamation d'une région fédérale

Rojava, 2014
Rojava, 2015
Rojava, 2016
Le , à Rmeilane, le PYD et des factions arabes et assyriennes annoncent la création d'une région fédérale dans le nord de la Syrie. Cette annonce est aussitôt rejetée par le régime syrien, l'opposition syrienne, les États-Unis et la Turquie13,14,15,16. La Russie, cependant, avait proposé une solution fédérale le 29 février17,18.
Cependant le 19 mars, Haytham Manna (en), co-président avec Ilham Ahmad du Conseil démocratique syrien (en), démissionne et critique la proclamation de la région fédérale 12.

Organisation socio-politique

Le système politique du Rojava est inspiré par le confédéralisme démocratique théorisé depuis le milieu des années 1990 par Abdullah Öcalan, le leader idéologique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) emprisonné à vie. Öcalan a été profondément influencé par les thèses d'un militant et intellectuel anarchiste américain, Murray Bookchin, qui a théorisé le municipalisme libertaire.
En janvier 2014, le Rojava s'est doté d'un Contrat social, qui fait office de constitution19.

Aspects démographiques et ethniques

En 2016, la population administrée par le Rojava compte environ 2 millions d'habitants.Près de 60 % de celle-ci est kurde. La proportion de Kurdes varie selon les cantons : elle est majoritaire (55%) dans les cantons de Djézireh et de Kobane, ce qui n'est pas le cas dans la région d'Afrin. En fonction de son extension plus ou moins grande vers la frontière turque, la proportion de Kurdes se situera entre 30 et 40 %4.
Dans un rapport publié le , Amnesty International accuse les YPG de « crimes de guerre » pour avoir rasé des villages et chassé des populations arabes. Redur Xelil, porte-parole des YPG parle d'« accusation fausse, tout simplement ». Le commandement des YPG et des Assayech reconnaît des déplacements forcés qu'il ne qualifie que d'incidents isolés. Amnesty réfute en revanche le terme de « nettoyage ethnique » et affirme que des Arabes et des Turkmènes continuent de vivre dans des territoires contrôlés par les YPG20,21,22.

Notes et références

  1. (en) Wes Enzinna, « A Dream of Secular Utopia in ISIS’ Backyard » [archive], sur nytimes.com,
  2. Article de L'Humanité du 9 janvier 2014
  3. Kendal Nezan, « Qui sont les Kurdes ? » [archive], sur institutkurde.org, Institut kurde de Paris (consulté le 3 février 2014)
  4. a et b Un Kurdistan indépendant peut-il vraiment émerger du chaos syrien ? [archive], entretien Fabrice Balanche, lefigaro.fr, 26/08/2016
  5. Article de Jordi Tejel Gorgas de novembre 2006
  6. Kurdish Group Gaining Autonomy in Northern Syria [archive], al-monitor.com, 7 mai 2013
  7. Syrie: des jihadistes d'Al-Qaïda chassés [archive], lefigaro.fr, 17 juillet 2013
  8. Syrie : la mosaïque rebelle, des groupes aux intérêts parfois opposés [archive], lemonde.fr, 17 septembre 2013
  9. Sarah Leduc, Les Kurdes : une nation, quatre pays, une myriade de partis [archive], France 24, 30 juillet 2015.
  10. a et b Article du Monde du 27 novembre 2013
  11. Les valeurs des combattants de Kobané sont les nôtres [archive], Gérard Chaliand, Patrice Franceschi, Bernard Kouchner, lemonde.fr, 5 janvier 2015
  12. a et b Syrie: retrait de Haytham Manna de la présidence de l'alliance kurdo-arabe [archive], AFP, 5 avril 2016.
  13. Des factions kurdes de Syrie annoncent une région fédérale dans le Nord [archive], France 24 avec AFP, 17 mars 2016.
  14. Les Kurdes de Syrie espèrent toujours gagner leur autonomie [archive], RFI, 17 mars 2016.
  15. Syrie: les Kurdes se prononcent pour le fédéralisme [archive], romandie.com AFP, 16 mars 2016.
  16. Syrie: les Kurdes défendent à Moscou leur projet fédéral [archive], liberation.fr AFP, 21 mars 2016.
  17. Moscou évoque une solution fédérale en Syrie [archive], OLJ avec Reuters, 29 février 2016.
  18. Syrie: la Russie propose une solution fédérale [archive], Le Figaro avec Reuters, 29 février 2016.
  19. Consulter la traduction française intégrale du Contrat Social du Rojava : https://blogs.mediapart.fr/maxime-azadi/blog/091114/le-contrat-social-de-rojava [archive]
  20. Amnesty accuse les forces kurdes syriennes d’avoir commis des crimes de guerre [archive], Le Monde avec AFP, 13 octobre 2015.
  21. Nord de la Syrie : destructions de villages et déplacements forcés [archive], Amnesty International, 13 octobre 2015.
  22. Jérémy André, Les Kurdes syriens sont-ils coupables de "crimes de guerre" ? [archive], Le Point, 16 octobre 2015.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Sources

  • (en) Out of Nowhere : The Kurds of Syria in Peace and War par Michael Gunter, Hurst Publishers, 2014.

Sites liés

Représentation du Rojava En France [archive]

7 commentaires:

Je a dit…

Le confédéralisme démocratique, également connu sous le nom de communalisme kurde ou apoïsme (du surnom de son fondateur), est une doctrine politique théorisée par Abdullah Öcalan, et agissant comme base sociale et idéologique pour une partie du mouvement kurde et des organismes qui s'y rattachent. Il se présente toutefois comme un mouvement pluriethnique et internationaliste, mis notamment en avant par Öcalan comme une solution résolutive des nombreux conflits nationaux et religieux du Moyen-Orient.

Je a dit…

L’émergence du confédéralisme démocratique est issue d'une volonté de dépasser le marxisme-léninisme originel du Parti des travailleurs du Kurdistan après la guerre froide pour un socialisme organisé à la base et agissant dans tous les domaines de la société par démocratie directe. Le Confédéralisme démocratique rejette ainsi le nationalisme et l'État-nation. Ses grandes lignes sont définies par un projet de démocratie assembléiste proche du municipalisme libertaire, une économie de type collectiviste, un système de fédéralisme intégral entre communes et une coopération paritaire et multiethnique dans des systèmes organisationnels et décisionnels autogérés. Cette réorientation fut en grande partie l'œuvre des relations entretenues par Abdullah Öcalan lors de sa détention avec l'essayiste libertaire Murray Bookchin.

Pour Öcalan, cofondateur du PKK, les concepts clés de ce mouvement sont la démocratie, le socialisme, l'écologie et le féminisme.

Le confédéralisme démocratique puise ses influences tant dans les anciennes civilisations mésopotamiennes que dans les divers débats au sein des courants communistes et anarchistes internationaux, dans les travaux sur l'écologie sociale de Bookchin ou encore dans les expériences autonomes zapatistes.

Le programme confédéral-démocratique est adopté par le PKK le 1er juin 2005 lors de la Déclaration finale de la 3e Assemblée générale du KONGRA GEL9 et sera ensuite repris par le Parti de l'union démocratique, proche du PKK en Syrie, mais ne connaîtra une mise en pratique importante qu'en 2012 avec l'autonomie kurde acquise dans la région du Rojava.

Je a dit…

Murray Bookchin (14 janvier 1921 - 30 juillet 2006) est un militant et essayiste américain écologiste libertaire. Il est considéré aux États-Unis comme l'un des grands penseurs de la Nouvelle gauche.

Il est le fondateur de l'écologie sociale, école de pensée qui propose une nouvelle vision politique et philosophique du rapport entre l'être humain et son environnement, ainsi qu'une nouvelle organisation sociale par la mise en œuvre du municipalisme libertaire.

Durant les dernières années de sa vie, et à la demande de ce dernier, il entretient une intense correspondance avec Abdullah Öcalan, dirigeant du Parti des travailleurs du Kurdistan détenu en Turquie. Cette influence majeure va provoquer un changement de ligne du PKK qui adopte, à partir de 2005, le Confédéralisme démocratique, un programme qui rejette le nationalisme et la prise de pouvoir en tant qu'objectif du parti. Ses grandes lignes sont définies par un projet de démocratie assembléiste proche du municipalisme libertaire, une économie de type collectiviste, un système de fédéralisme intégral entre communes et une coopération paritaire et multiethnique dans des systèmes organisationnels et décisionnels autogérés.

En 2006, à la suite du décès de Murray Bookchin, l’assemblée du PKK se réfère à sa pensée pour la construction d'un nouveau modèle de socialisme démocratique : le municipalisme libertaire. Celui-ci sera repris par le PYD, proche du PKK en Syrie, mais ne connaîtra une mise en place singulière qu'en 2012 avec l'autonomie kurde acquise au Rojava.

Je a dit…

Abdullah Öcalan, connu sous le nom d'Apo, né le 4 avril 1949 dans le village de Ömerli (Amara en kurde), rattaché à la ville de Halfeti à Urfa, est l’un des fondateurs et le dirigeant du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, Partiya Karkêren Kurdistan), organisation considérée comme terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne entre autres.

Après avoir été capturé au Kenya au cours d'une opération menée conjointement par les services secrets turcs, américains et israéliens le 15 février 1999, il est jugé le 28 avril 1999 pour trahison à la nation (d'après la loi 125 du code pénal turc) et condamné à mort le 29 juin 1999 pour avoir fondé et dirigé une organisation armée considérée comme terroriste. La peine est commuée en prison à vie en 2002 lorsque la Turquie abolit la peine de mort dans la perspective de son adhésion à l'Union européenne. Depuis, il est le seul détenu de l'île-prison d’İmralı sur laquelle, selon ses avocats, il subit régulièrement des agressions psychologiques – situation dénoncée notamment par Amnesty International et le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants. En 2009, des travaux ont été réalisés pour agrandir la prison afin que d'autres détenus, dont des membres du PKK, y soient incarcérés. Selon la presse turque, son incarcération coûterait 70 000 euros par jour.

Öcalan est également l'initiateur du confédéralisme démocratique, courant politique partagé par plusieurs formations de la gauche kurde.

Je a dit…

Le municipalisme libertaire ou communalisme libertaire, désigne la mise en œuvre locale de l'écologie sociale élaborée par le théoricien communiste libertaire et écologiste politique américain Murray Bookchin.

Ces termes sont utilisés pour décrire un système politique dans lequel des institutions libertaires, composées d'assemblées de citoyens, dans un esprit de démocratie directe, remplaceraient l'État-nation par une confédération de municipalités, de communes, libres et autogérées.

Le projet repose sur l'idée que la commune constitue une cellule de base capable d'initier une transformation sociale radicale.

Je a dit…

La Constitution du Rojava ou Constitution des cantons du Rojava, officiellement nommée Charte du Contrat social, est la constitution provisoire de la région autonome syrienne autoproclamée sous le nom de Rojava. Elle fut adoptée le 29 janvier 2014, lorsque le Parti de l'union démocratique (PYD), affirmant représenter les habitants du Rojava, déclara l'autonomie des trois cantons sous son contrôle vis-à-vis de l'État syrien. L'article 12 de la Charte prévoit que le Rojava demeure une «partie intégrante de la Syrie» et constitue une mise en œuvre provisoire d'une future gouvernance fédérale syrienne dans cette région.

Les groupes d'extrême gauche européens,les féministes et certains médias occidentaux saluent cette constitution pour son affirmation explicite des droits des minorités, de l'égalité des sexes, ainsi que sa forme de démocratie directe connue sous le nom de confédéralisme démocratique.

Je a dit…

Text of the preamble:[16]

We the peoples of Rojava: Syria's Kurds, Arabs, Assyrians, Turkmen and Armenians, Chechens, Circassians, Muslims and Christians and Yezidis and various others, our communities are aware that the nation-state, which has brought the problems and crises of acute and tragedies of our people, not least because of the suffering of the Syrian people the various components of the injustice and gore system Alqama totalitarian Central authoritarian, and the case that relate to the country from the rubble and tear in the social fabric, and make up Kurdistan and Mesopotamia and Syria today chaos taking place in the Middle East and that have plagued the governments of totalitarian dictatorship Center.

Therefore, we find that the democratic federal system is the best system to address the historical, social and national issues in the Western Kurdistan, Beth Nahrin, and Syria, which ensures the participation of all individuals and groups on an equal footing in the discussion and decision, implementation, and taking into account the different ethnic and religious according to the characteristics of each organized group on the basis of co-existence and brotherhood peoples, and equality of all peoples in rights and duties, and the Foundation on a geographical concept and the decentralization of political and administrative within a unified Syria, and respect for human rights charters and the preservation of civil peace and global.

Under a democratic federal system will be all the people sliced their organizations democracy and its institutions, led by women and youth and the exercise of all political and social activities freely and enjoy all the advantages offered by life peerage free and equal that.
Democratic and federal system also depends Rojava - northern Syria in this decade on the culture of the mother of the gods and the humanitarian and moral heritage of the apostles and prophets, philosophers and wise men searching for truth, justice and equality and the legacy of the cultural riches of civilization, Syria, Kurdistan and Mesopotamia, and the free will of all the components Rojava - northern Syria and in accordance with the principles of democracy, the nation has been agreed on this contract.