mardi 26 juin 2018

Pensée d'Ana

Les partis permettent de rassembler, c'est une grande chose ! ( humour )

Mais comme ils sont plusieurs, et concurrents, ils rassemblent les naufragés, ici ou là, sur un chapelet d'îles dont le principe de base est la surdité à tout ce qui est ailleurs, ne serait ce qu'à quelques encablures. Donc : ils divisent.

Et les maîtres du monde, qui tenant la monnaie ( le moteur nucléaire de la soumission présente des peuples ) et d'autres pouvoirs essentiels ( exemple : la bouffe ), peuvent tirer les ficelles en coulisse, ceux là se réjouissent de cette division, qui les protège, quelle que soit la faction qui à l'instant t gagne. Si c'est la faction Rothschild, tant mieux pour eux, mais ce levier supplémentaire ne leur est même pas nécessaire.

Certains partis, de ceux qui s'affichent a la isquerza del corazon, sont plus visibles que d'autres, et redonnent l'espoir que la maxime "el pueblo unido jamas sera vencido" pourrait un jour se révéler réaliste. Mais non, par essence, même un parti vainqueur divise, et par nature, je veux dire génétiquement, il n'est pas démocrate. Aucun parti ne peut être sincèrement démocrate, c'est impossible : la course au pouvoir le marque à vie, et inscrit en son mental égrégore [1] le principe de la gouvernance oligarchique. Penser juste ne suffit pas, avoir de belles idées sur ce qu'un gouvernement devra faire, non plus : le salut n'est que dans l'acceptation du partage rigoureux du pouvoir de codécision, entre tous les citoyens, dans la plus stricte égalité, qui devrait définir le terme central de la devise républicaine, dont présentement on se demande ce qu'il vient foutre sur les frontons. Le salut est dans le noyau dur de la pensée démocrate : la prise de risque = l'acceptation qu'en régime de co-délibération universelle mon ton son excellente option soit parfois minoritaire, ponctuellement, mais pas systématiquement, et dans la certitude qu'un peuple qui se tromperait réparerait son erreur bien plus vite que ceux qui le trompent actuellement ne réparent leurs trahisons.

Un parti bien pensant qui se destine à gouverner, voire à réécrire la constitution, finira toujours, s'il réussit à vaincre, finira toujours par abuser de son pouvoir : ne peut être non abusif que le pouvoir intégralement partagé.



[1]  Un égrégore (ou eggrégore) est, dans l'ésotérisme, un concept désignant un esprit de groupe influencé par les désirs communs de plusieurs individus unis dans un but bien défini. Cette force a besoin d'être constamment alimentée par ses membres au travers de rituels établis et définis.

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