jeudi 7 juin 2018

CHARTALISME : les peuples crèvent par MANQUE D’ARGENT. C’est L’ÉTAT qui DOIT créer l’argent, AVANT qu’on le lui rende en impôts, et PAS LE CONTRAIRE.

Ceci est absolument essentiel.

Ces temps derniers, les Banques centrales créent d’immenses torrents d’argent public, et les peuples continuent pourtant à souffrir plus que jamais.

Par exemple, un Grec sur trois n’arrive plus à payer ses impôts ! Ne vous croyez pas à l’abri, la Grèce sert de laboratoire aux maîtres-chanteurs de la dette et la dèche pend au nez de tous les pays gouvernés par des banquiers privés.

Explication : il faut arrêter de donner l’argent public aux banques privées (parce qu’elles le gardent, pour éviter d’aller elles-mêmes en prison pour dettes) => si on veut sortir du piège antisocial de la dette et de l’austérité, il faut donner l’argent public au peuple, directement dans ses poches, sans passer par les poches des banques.
Attention aux poches !

Autre chose, lisez bien ceci : chaque fois que l’État a essayé de rembourser ses dettes, le pays a sombré dans une crise systémique majeure (faute de monnaie, car, quand un État rembourse c’est beaucoup d’argent qui est détruit) ! Chaque fois !
« À une brève exception près, le gouvernement fédéral a été endetté chaque année depuis 1776. En janvier 1835, pour la première et seule fois de toute l’histoire des U.S.A., la dette publique fut éliminée, et un surplus budgétaire fut maintenu les deux années suivantes pour accumuler ce que le Secrétaire au Trésor Levi Woodbury appela « un fond pour faire face aux futurs déficits. » En 1837 l’économie s’effondra en une grande dépression qui mit le budget en déficit, et le gouvernement a toujours été endetté depuis.
Depuis 1776 il y eut exactement sept périodes de surplus budgétaires substantiels avec une réduction significative de la dette: 
De 1817 à 1821 la dette nationale baissa de 29 % ;
de 1823 à 1836 elle fut éliminée (les efforts de Jackson) ;
de 1852 à 1857 elle chuta de 59 %,
de 1867 à 1873 de 27 %,
de 1880 à 1893 de plus de 50 %,
et de 1920 à 1930 d’environ un tiers.
Bien sûr, la dernière fois que nous avions un surplus budgétaire était durant les années Clinton.
Je ne connais pas de ménage qui fut capable d’avoir un budget en déficit pendant approximativement 190 des 230 et quelques dernières années, et d’accumuler des dettes virtuellement sans limite depuis 1837.
Les États-Unis ont également connu six périodes de dépression. Les dépressions commencèrent en 1819, 1837, 1857, 1873, 1893, et 1929.
(Ne remarquez-vous rien ? Jetez un œil aux dates listées au-dessus.)
À l’exception des surplus de Clinton, chaque réduction significative de la dette en cours fut suivie d’une dépression, et chaque dépression fut précédée par une réduction de dette significative.
Le surplus de Clinton fut suivi par la récession de Bush, une euphorie spéculative, et maintenant l’effondrement dans lequel nous nous trouvons. Le jury délibère encore pour savoir si nous pourrions réussir à en faire une nouvelle grande dépression.
Bien qu’on ne puisse jamais éluder la possibilité d’une coïncidence, sept surplus suivis par six dépressions et demi (avec encore quelque possibilité pour en faire la parfaite septième) devrait faire hausser quelques sourcils.
Et, au passage, nos moins graves récessions ont presque toujours été précédées par des réductions du budget fédéral. Je ne connais aucun cas de dépression engendrée par un surplus du budget des ménages. »
Source  :  wikipédia
Ça mérite quand même d’être un peu étudié, non ?
Étudiez – et faites connaître – la thèse du CHARTALISME :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chartalisme

Voyez surtout (sans doute le meilleur blog de France sur le sujet) :
« FRAPPER MONNAIE » : http://frappermonnaie.wordpress.com/
Jean-Baptiste Bersac a créé un livre passionnant sur ce sujet fondamental du chartalisme (vous le trouverez facilement sur son site) :



Il faut que notre niveau monte en matière monétaire, il faut nous parlions de ça entre nous ; ce ne sont pas prétendus « journalistes » qui le feront, ni même les « professeurs d’économie », puisqu’ils sont presque tous devenus… employés de banques ! (L’université de Chicago a été créée et financée par le philanthrope Rockefeller) Si on veut un monde meilleur, il faut apprendre nous-mêmes à financer librement nos activités. La création monétaire est un sujet majeur, stratégique, d’éducation populaire.

Pas de prospérité sans monnaie publique.

Pas de monnaie publique sans démocratie.

Pas de démocratie sans processus constituant populaire.

L’urgence absolue pour les peuples qui crèvent, c’est de s’entraîner rapidement à écrire eux-mêmes la Constitution qui leur rendra le contrôle public de la monnaie. Ce qui changera tout, c’est une épidémie d’ateliers constituants, partout, tout le temps.

Ne pas attendre quelque chose « des autres » : se mettre au travail constituant contagieux SOI-MÊME, tout de suite et tous les jours…
Merci pour tout ce que vous faites déjà.
« Il faut être courageux pour être libre » (Sénèque).

7 commentaires:

Anonyme a dit…

C’est les citoyens libres et confédérés qui doivent créer la monnaie pour leur usage.

Je a dit…

Les deux versions (monnaie publique créée par l’État et monnaie publique créée par les citoyens) ne sont pas si incompatibles qu'il peut paraître. Je dirai même qu'elles sont complémentaires.

Je m'explique !

Imaginons que l’État ne soit pas de structure centralisée (coercitive, confiscatoire) mais bel et bien une Confédération de communes librement associées. Il pourrait très bien y avoir des monnaies locales, communales, afin de favoriser l'économie locale, mais pour d'autres échanges, il pourrait y avoir une monnaie nationale.

En fait, il pourrait même y avoir une monnaie à chaque échelon de la Confédération; par exemple : commune, canton, département, région, pays, continent, monde.

L'important est que la création monétaire ne soit pas le monopole de quelques banques privées.

La création monétaire est vraiment un sujet fondamental car la monnaie est l'unité d'échange, la clé de voûte de l'économie.

Même les anarchistes espagnols des années 1930 utilisaient une forme de monnaie de forme entrepreneuriale : les salariés des coopératives étaient payés en coupons qu'ils pouvaient utiliser pour s'acheter tout ce dont ils avaient besoin. L'unité monétaire correspondait à du temps de travail (peut-être même pondéré par une qualification ... il faudrait que je recherche).

Je a dit…

Requiem

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Chers lecteurs du blog frappermonnaie de Jean-Baptiste BERSAC,

Le Dimanche 16 avril 2017, jour de Pâques, Jean-Baptiste nous a quitté tragiquement.

Suite à de graves problèmes de santé durant les premières années de sa vie, dus à une série d’erreurs médicales reconnues, Jean-Baptiste était profondément marqué physiquement et moralement.

Son intelligence, sa sensibilité et son niveau d’exigence l’avaient amené à lire de très nombreux ouvrages et à développer une réflexion poussée sur l’humanité, en particulier sur les activités économiques, avec la volonté farouche de démasquer les idéologies et leurs caractères mortifères.

Durant ses études de licence d’économie à Paris, il a publié son unique livre Devises et ouvert ce blog que nous gardons en ligne mais sur lequel nous n’enregistrons plus que les commentaires.

Pour les personnes désireuses d’acquérir son livre, dans le respect de ses droits d’auteur gérés par sa famille, nous vous prions de nous en faire la demande. Nous nous efforcerons de répondre assez vite. Nous espérons trouver un éditeur, un diffuseur et aussi des traducteurs.

Nous vous remercions bien sincèrement pour les témoignages de compassion déjà formulés. Nous souhaitons travailler avec vous pour poursuivre son oeuvre de recherche économique sur la nature et l’usage de la monnaie, sur les politiques monétaires qui conviendraient à chaque nation, sur le moyen e pratiquer au mieux le principe de destination universelle des biens. Nous envisageons de créer une fondation dans cet objectif et serons heureux de vous y retrouver si vous le voulez bien.

Avec l’assurance de nos sentiments les meilleurs.

Patrice BERSAC, père de Jean-Baptiste.

Image :

Source : https://frappermonnaie.wordpress.com/

Je a dit…

Image : https://frappermonnaie.files.wordpress.com/2017/05/jb_flouap-nb-v4.png?w=199&h=354

Je a dit…

Le chartalisme, du latin charta signifiant « papier, écrit » est une formalisation théorique permettant d'expliquer le fonctionnement d'une économie moderne. Dans le Chartalisme, la monnaie est principalement considérée comme un bon, un avoir, un coupon pour des taxes à payer. L'argent ainsi créé est appelé monnaie fiduciaire, sa valeur découle des taxes dont il permet de s'acquitter, puis du désir qu'ont les individus d'en épargner pour se les échanger avant même de payer ces taxes. L'État crée la monnaie en dépensant, et détruit cette monnaie en la taxant : la fiscalité sert alors à revendiquer la monnaie et à contrôler la masse totale de monnaie en circulation. La fiscalité devient un outil monétaire essentiel au maintien de la valeur d’échange de la monnaie. Le chartalisme connait un approfondissement et un renouveau important depuis les années 1990 avec le néochartalisme.

Je a dit…

Chartalisme

La théorie originale fut développée par l’économiste Georg Friedrich Knapp au début du XXe siècle avec d’importantes contributions de la part du juriste Alfred Mitchell-Innes. En 1930, elle a influencé le Traité sur la monnaie de John Maynard Keynes. Pour insister sur le fait que cette monnaie résulte d'actes souverains, cette monnaie fiduciaire est souvent renommée monnaie souveraine, Knapp donne sa définition et l'appelle monnaie valuta : c'est le moyen de paiement définitif, c'est-à-dire n'impliquant aucun paiement ultérieur, au contraire des monnaies de crédit.

La portée empirique de cette théorie est très particulière : elle est universelle car il est impossible de ne pas décider en premier d'émettre cet artefact humain qu'est la monnaie, pour qu'ensuite on puisse ne dépenser que ce qu'on a acquis ; mais elle est presque aussi universellement méconnue au point que, le plus souvent, le souverain s'encombre de contraintes artificielles, comme la convertibilité en or à taux fixe, ou de l'emprunter au préalable.

Ces contraintes supplémentaires n'influent pas sur les mécanismes de création et de destruction monétaire, uniquement sur les décisions de le faire. Ainsi, un souverain peut décider de cesser d’émettre de la monnaie simplement parce qu'il s'effraie de la faiblesse de la couverture en or de sa monnaie. Il peut aussi recouvrer sa pleine souveraineté simplement en refusant de promettre une quantité fixe d'or pour chaque unité monétaire, par exemple à l'occasion d'une guerre.

Knapp avait prévu avec sept décennies d'avance que ce ne serait pas éternellement temporaire et réservé aux crises, mais deviendrait la règle, et il le déplorait.

Je a dit…

Néochartalisme

Divers auteurs sont parvenus à leur tour jusqu'aux découvertes de Knapp, mais avec un grand enthousiasme. Warren Mosler le fit grâce à son expérience de financier américain et l'appela soft currency economics (science économique de la monnaie douce, littéralement). Le professeur australien William Francis "Bill" Mitchell le fit en recherchant les conditions du plein emploi, et l'appela Modern Monetary Theory (Théorie Monétaire Moderne, ou MMT). L. Randall Wray le fit en redécouvrant les travaux de Knapp, via Keynes, et l'appela Neochartalism mais reprit plus tard à son compte le terme Modern Monetary Theory avec les autres professeurs américains l'ayant rejoint.

Il semble donc que l'appellation de ce jeune courant de pensée (initié dans les années 1990) formé de la fusion de ces différentes approches semblables se stabilise autour de Modern Monetary Theory. Toutefois, c'est comme neochartalism qu'il fut publicisé par The Economist, et néochartalisme est la seule traduction française connue.

Les néochartalistes se sont encore nourris de précurseurs ayant fait en leur temps la redécouverte des trouvailles de Knapp, comme Abba Patchya Lerner après-guerre en poursuivant la quête de stabilité économique de Keynes, et sa finance fonctionnelle. Ce dernier était alors si hégémonique que des libéraux aussi fermement convaincu que Milton Friedman ont prôné la création monétaire souveraine pure et simple.