Pour ce 5e numéro de Dans la Gueule du Loup, nous allons aborder la
question de l’Europe.
Pas comme dans les sempiternels débats de ces dernières années, avec
d’un côté les “pro”, qualifiés d’europhiles béats et puis de l’autre
côté les anti, qualifiés de façon très péjorative : de nationalistes ou
même de dangereux souverainistes.
Nous allons aborder la question autrement. Les illusions n’ont plus lieu
d’être dans une Union Européenne qui, faisant la sourde oreille au
peuple, menace de s’effondrer. Plus l’hostilité des peuples est
flagrante, plus l’UE continue sur sa ligne, plus on a le sentiment que
tout peut craquer.
C’est ainsi que nous allons tenter de comprendre les causes qui sont
inscrites dans la construction de l’Union européenne, pour tenter de
tracer les perspectives d’une autre Europe.
Les invités
- Charlotte Girard, oratrice de la France insoumise, candidate aux
européennes
- François Asselineau, président de l’UPR
- Pierre-Yves Bournazel, député UDI-AGIR
- Jacques Nikonoff, président du Pardem
Les experts
- Coralie Delaume, Essayiste et blogueuse pour L’Arène nue
- Daniel Shapira, rédacteur pour Informations ouvrières, membre du Parti
Ouvrier Indépendant
Source : https://www.youtube.com/watch?v=s3fGgx_dyCk
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3 commentaires:
L'Union Européenne n'est pas réformable. C'est une construction néo-libérale (des marchands/banquiers/industriels qui font les lois au détriment des peuples) Il faut la quitter !
Pour une fois, il y avait plus d'anti-Union Européenne sur le plateau que de pro-Union Européenne ! Le monde à l'envers. Mais ça fait du bien !
Première remarque : je n'ai pas aimé que les deux représentants de la société civile (qui maîtrisaient très bien leur sujet) aient été mis dans le public en contrebas et que, sur l'estrade, on ne mette que les représentants de partis politiques. Cela montre que la démocratie n'est pas encore le régime de gouvernance français (c'est une république avec des "représentants"). Mais peut-être était-ce volontaire, justement pour montrer cet état de fait.
Remarques ensuite sur les invités de l'estrade. La représentante de la "France Insoumise" a été mise face à ses contradictions y compris par le journaliste qui lui a fait notamment remarquer que, dans son raisonnement, elle attendait l'accord d'autres pays membres de l'UE pour effectuer, en France, la politique qu'elle souhaitait. Une France soumise à des volontés étrangères, en fait. J'ai noté aussi qu'un courageux européiste (de l'UDI, pro-Macron) était venu sur le plateau, non pas pour convaincre, mais simplement pour réciter les phrases slogans qu'on entend depuis des décennies. Personne n'a gobé ses boniments sur le plateau mais il a carrément avoué qu'il le savait et qu'il faisait ça pour les téléspectateurs. François Asselineau lui a volé dans les plumes quand il affirmait que l'Union Européenne c'était la paix et le progrès social. Une minute d'anthologie qu'Etienne Chouard a relayé. Dommage toutefois que François Asselineau et Jacques Nikonoff se soient piqués l'un l'autre (avec François Asselineau offensif et Nikonoff défensif) car cela a donné l'impression d'un conflit d'ego alors que ces deux hommes apparaissaient comme très proches dans leur ligne politique. Ceux qui en savent plus sur les relations entre ces deux hommes pourront peut-être m'expliquer.
Malgré toute la sympathie que je peux avoir pour les militants de la France Insoumise, il faut reconnaître une bonne fois pour toute que la position des dirigeants de leur parti/mouvement politique sur l'Union Européenne discrédite tout le reste. Les dirigeants de France Insoumise mentent à leurs adhérents et électeurs. Leur programme est inapplicable au sein de l'Union Européenne. Jean-Luc Mélenchon ne peut pas l'ignorer. Il est sénateur ou député ou député européen depuis des décennies. Il sait que ce n'est pas applicable mais il continue à jouer sur l'ambiguïté de son propos. C'est tragique pour ceux qui ont foi en son alléchant programme.
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