mercredi 6 juin 2018

Gradualisme révolutionnaire

Le gradualisme révolutionnaire est une idée pratique développée par Errico Malatesta tout au long de ses rédigés théoriques et qui consistait à définir un mouvement d'émancipation révolutionnaire par la recherche de sa propre liberté politique.

Errico Malatesta définissait le gradualisme révolutionnaire comme le moyen menant (progressivement) vers une situation d'anarchie, rejetant ainsi l'idée du Grand Soir qui amènerait aussitôt à une société anarchiste. Il défend plutôt la révolution comme moyen de propagande des pratiques et idées anarchistes.

[... ] comme la conscience, la volonté, la capacité augmentent graduellement et ne peuvent trouver
l'occasion et les moyens de se développer que dans la transformation graduelle du milieu et dans la
réalisation des volontés au fur et à mesure qu'elles se forment et deviennent impérieuses, de même
l'anarchie ne s'instaurera que progressivement pour s'intensifier et s'élargir encore plus.
Il ne s'agit pas d'arriver à l'anarchie actuellement ou demain ou dans dix siècles, mais de
s'acheminer vers l'anarchie actuellement, demain et toujours.

[... ] chaque coup porté contre la propriété individuelle et du gouvernement, est un pas vers l'anarchie [... ] chaque fois que l'autorité est amoindrie, chaque fois qu'une plus grande somme de liberté est conquise et non mendiée, c'est un progrès vers l'anarchie. 

Errico Malatesta, tiré de Vers l'anarchie (1910) dans Le réveil.


Errico Malatesta développe le concept de volontarisme en lien de celui de «gradualisme révolutionnaire».

Source http://www.anarchisme.wikibis.com/gradualisme_revolutionnaire.php

1 commentaire:

Je a dit…

En philosophie, le volontarisme est une doctrine qui accorde la primauté à la volonté sur l'intelligence ainsi qu'à l'action sur la pensée intellectuelle. Dans le langage familier, le volontarisme sert à désigner l'attitude de quelqu'un qui pense modifier le cours des événements par sa volonté, et peut à la limite désigner quelqu'un de trop directif ou autoritaire.

L'idéologie volontariste se réclame de l'héritage anti-politique du libéralisme libertarien. Une partie des volontaristes rejettent principalement l'État qu'ils considèrent comme une institution criminelle et comme le premier ennemi de la liberté et des droits naturels. Ils rejettent le dispositif électoral et considèrent que toute forme de pouvoir politique même issu des urnes, viole par essence la souveraineté de l'individu.

Ils soulignent le fondement cœrcitif de l'impôt mais aussi du monopole de l'État sur la force, la police et l'établissement des lois. On trouve les fondements de la pensée volontariste dans des œuvres telles que le Discours de la servitude volontaire d'Étienne de La Boétie. William Godwin, Lysander Spooner, Henri David Thoreau et Errico Malatesta ont aussi contribué au développement de la pensée volontariste.

Cette dernière est défendue aux États-Unis par des activistes tels que Carl Watner (éditeur de The Volontaryist), Wendy Mc Elroy et George Smith.