Un salaire, ça reconnaît qu'on produit [des richesses] alors qu'un revenu, ça reconnaît qu'on a des besoins.
Un revenu c'est de l'ordre du pouvoir d'achat alors qu'un salaire c'est la reconnaissance qu'on contribue à la production de valeur économique.
Cela s'appuie sur le postulat que tout le monde peut contribuer au bien commun, notamment que tout le monde peut produire de la valeur économique.
L'exemple actuel est celui du fonctionnaire qui reçoit un salaire en fonction de son grade (qui le situe en tant que personne à un certain niveau de qualification) et non de son poste, ou de la mesure de la production à ce poste. Son salaire reste le même s'il change de poste.
La qualification est la reconnaissance de la contribution à la production de valeur économique. Ce n'est pas la certification (le diplôme).
Source : https://youtu.be/zrS-OkFTLkc
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7 commentaires:
Bernard Friot distingue la nationalisation de l'étatisation.
Nul besoin d'étatiser une boulangerie : elle sera collectivisée localement, entre les différents travailleurs qui utilisent cet outil de production.
Pour la SNCF, réseau national de chemin de fer, là, le maillage étant national, on peut nationaliser à l'échelle de l’État entier.
La propriété de l'outil de production par les travailleurs salariés est indispensable.
Deuxième critère important : un salaire pérenne, de 18 ans à la fin de la vie (pension de retraite).
Bernard Friot est partisan d'une hiérarchie des salaires dans un rapport maximum de un à quatre; sachant que le salaire minimum recommandé (premier niveau de qualification) serait 1500 euros nets.
La France génère 1400 milliards d'euros marchands chaque année (le PIB s'élève à 2100 milliards en ajoutant les cotisations pour la Sécurité Sociale), produits par 50 millions de résidents de 18 ans ou plus.
Cela correspondrait à 28.000 euros par an en moyenne pour chaque adulte, soit un peu plus de 2300 euros nets par mois.
Historien depuis 45 ans, Bernard Friot n'invente rien : il étudie ce qui a fonctionné.
Bernard Friot recommande la "propriété d'usage" (l'utilisateur décide comment utiliser l'outil de production) et accepte la "propriété patrimoniale non-lucrative" (par exemple, l’État est propriétaire de l'hôpital mais ce sont les personnels hospitaliers qui en ont la gestion, l'usage).
En revanche, il réfute la "propriété patrimoniale lucrative" car, dans ce cas, les propriétaires vont commander les travailleurs qui utilisent l'outil de production, leur mettre la pression sur les salaires, les menacer de chômage, etc.
Bernard Friot explique que le salaire à l'embauche pour les jeunes, de nos jours, est deux fois et demi (!) inférieur à celui qu'il était dans les années 1960.
Ceci est dû à un mensonge d’État : celui qui prétend qu'un jeune sur quatre est sans emploi. Or, c'est faux. 70% des jeunes sont à l'école. Ce n'est donc qu'un jeune sur quatre parmi les 30% qui ne sont pas à l'école qui est en recherche d'emploi; c'est-à-dire 7 à 8%, exactement comme les autres tranches d'âge.
Pour se rendre compte de ce à quoi correspond 2300 euros nets mensuels, il faut calculer le salaire brut (environ 3000 €) puis le comparer aux autres salaires en France.
D'après http://www.revolution-fiscale.fr/simuler/distrib/, il faut savoir que 3000 bruts (c'est-à-dire 2300 nets) correspondent au 82ème percentile; dit autrement : parmi les 18% des plus hauts revenus.
Avec le système de Bernard Friot (en étant débarrassés des dividendes liés à la "propriété lucrative"), cela deviendrait la moyenne ! Quel progrès social !
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