mercredi 16 mai 2018

Critique du "régime [dit] représentatif" et du "capitalisme"

Politique
En France, il existe une école, l’École Nationale d’Administration, qui forme chaque année une soixantaine d’individus d’excellence. Ce sont eux qui forment les hauts-fonctionnaires de l’État mais aussi les dirigeants/administrateurs des plus grandes entreprises privées. Cette élite est devenue une caste qui se coopte, qui se favorise, qui détient le pouvoir à la fois politique et économique : les “ENArques”. Ils ont certes la compétence mais ils ne la mettent plus au profit de l’État (c’est-à-dire du grand public). Ils sont très efficaces pour la création de richesse mais encore plus  efficaces pour la concentration des richesses dans un nombre réduit de bourses. C’est là que c’est litigieux car les richesses sont créées par l’immense majorité des adultes en âge de travailler et le sentiment général est celui d’une régression ; les Français ne souhaitent pas revenir aux conditions de travail d’avant 1945 surtout quand ils assistent à l’enrichissement indécent d’1% d’entre eux.
Mais comme les médias de masse leur rabâchent qu’il n’y a pas d’alternative, ils ne savent plus pour qui voter. En fait, ils n’ont pas compris que le vote n’est pas la solution; le vote est le problème. Parce que dans une élection où on peut aider les candidats (partis politiques financés par de “généreux donateurs”), ce sont toujours les candidats qui soutiendront la minorité au pouvoir économique qui seront élus.

Économie

Ce que je critique, c’est le système où il y a une dichotomie entre propriétaires de l’outil de production (actionnaires) et utilisateurs de l’outil de production (travailleurs salariés).
Néanmoins, je refuse le marxisme que je trouve confiscatoire, autoritaire, despotique et, au final, créateur d’une nouvelle oligarchie : celle du parti unique, de la “nomenklatura” de l’Union Soviétique ... à l’image de ce à quoi on assiste dans l’Union Européenne : école ENA unique (pour le cas français), "technocratie" ...
La solution que j’entrevois n’est absolument pas révolutionnaire. Elle était même pratiquée (partiellement) par la plus grosse banque de dépôt française pour laquelle je travaillais en début de ma carrière : rémunérer les salariés en parts sociales (en actions de l’entreprise pour laquelle ils travaillent).
Je pense qu’il faudrait généraliser cette pratique jusqu’à ce qu’il n’y ait plus du tout de différence entre actionnaires et salariés. Tout salarié d’une entreprise devrait être actionnaire (copropriétaire/associé..) de l’entreprise. Et en quittant l’entreprise, il devrait vendre ses parts/actions.
Réflexion en cours (... Quid des retraités ?)

Cela permettrait d'effacer la distinction nuisible (en termes de conflits sociaux) entre "propriété lucrative" et "propriété d'usage", pour reprendre les termes de l'économiste et sociologue Bernard Friot. Parce qu'inévitablement, les actionnaires voudront toujours plus de dividendes et les salariés toujours plus de salaire.

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