Il existe deux sortes de monnaie
:
- la
monnaie fiduciaire (billets et pièces) dont l’émission est réservée
aux Banques Centrales (BCE, FED, Banque d’Angleterre…) . Cette monnaie
est utilisée pour les paiements "de contact"
- la
monnaie scripturale (c'est de la "monnaie-dette", monnaie
de banque non matérielle : écritures, comptes informatiques, etc.) qui
représente plus de 90% de l’ensemble de la monnaie en circulation. Comme
son nom l'indique, elle s'exprime par de simples jeux d'écriture:
"c'est une monnaie qui passe de compte en compte au lieu de circuler
de la main à la main" (M. Ansiaux)
Les 3 fonctions de la monnaie
:
*
- Fonction d'unité de compte
** - Fonction d'intermédiaire des échanges (unité de paiement)
*** - Fonction de réserve de valeur (c'est une expression trompeuse, il vaudrait mieux dire "réserve temporaire de pouvoir d'achat")
** - Fonction d'intermédiaire des échanges (unité de paiement)
*** - Fonction de réserve de valeur (c'est une expression trompeuse, il vaudrait mieux dire "réserve temporaire de pouvoir d'achat")
M*
est la monnaie proprement dite, M** est le revenu monétaire et M*** est
le capital monétaire
Pour mieux comprendre comment
est « créée » la monnaie, imaginons d’abord qu’il n’y a pas
de banque centrale et qu’il n’existe qu’une seule banque commerciale.
A l’origine, le bilan de cette
banque est vide
Un client, l’entreprise
X demande un prêt de 100 000 € à cette banque unique, qui accepte ce
crédit compte tenu des garanties de remboursement, capital et intérêt,
que lui apporte l’entreprise X
En acceptant ce contrat,
la banque se contente de créditer du montant emprunté le compte à vue
(au passif de la banque) de l’entreprise X, en échange de la garantie
de remboursement aux échéances prévues dans le contrat, en tant que
créance (à l’actif de la banque)
Le bilan de la banque devient
donc :
La double inscription simultanée
d’un même montant à l’actif et au passif du bilan de la banque constitue
donc l’acte par lequel elle crée la monnaie: c’est bien une capacité
de dépenses supplémentaires pour l’entreprise X sans que personne d’autre
ne renonce à son pouvoir d’achat.
Ce sont donc « les
crédits qui font les dépôts » (et non l’inverse) et c’est l’expansion
de l’actif de la banque qui entraîne celle de son passif
La monnaie créée est une dette
pour la banque (inscrite au passif) et une créance pour l'entreprise X
qui va l'enregistrer à l'actif de son bilan (" avoir en banque "), mais
évidemment également au passif de son bilan (" dette envers la banque
").
La monnaie scripturale
n’est finalement qu’une dette de banque commerciale qui circule, un élément
du passif bancaire accepté comme moyen de payement; l’essentiel est que
cette créance sur les banques soient reconnues comme une véritable monnaie.
« la monnaie est créée
par les banques, lors d’une demande satisfaite de crédit bancaire par
des agents non bancaires » (André Chaîneau « Mécanismes
politiques et monétaires »)
Résumons:
ce processus de création monétaire a lieu quand:
1 - la banque autorise un compte débiteur ou octroi
un crédit (crédit à la consommation, crédit
à l'investissement, crédit immobilier, crédit de
trésorerie)
2 - les agents économiques résidents échangent des devises
contre de la monnaie intérieure (une devise étrangère
est un titre de créance sur l'étranger)
3 - la banque achète un actif réel (immeuble par exemple)
ou un actif financier (escompte de traites, achats d'actions, achat
d'obligations publiques ou privées).
Il vaut la peine de s'appesantir un peu sur cette forme
de création monétaire qui est la "monétisation" par une banque, de l'achat
de titres publics ou privés.
Comme l'écrit Dominique Plihon dans " la monnaie et ses mécanismes " : " Désormais, les banques émettent de la monnaie non seulement à l'occasion de leurs opérations de crédit, mais également en contrepartie de leurs opérations de financement par achats de titres. Dans le cadre du régime d'économie d'endettement, la création monétaire s'effectuait principalement à l'occasion des opérations de crédit. Dans le nouveau régime, les banques créent également de la monnaie en contrepartie de leurs financements par acquisition de titres sur les marchés. Ainsi, les modalités de la création monétaire se sont diversifiées. Le crédit n'est plus qu'une des sources de la création monétaire. De plus, les crédits créent moins de dépôts dans la mesure où la part des dépôts diminue dans le bilan des banques et dans les actifs financiers détenus par les agents non financiers. Le fait que ces derniers se portent de plus en plus vers des actifs autres que les dépôts bancaires, tels que les parts de SICAV monétaires, constitue une " fuite " dans le système bancaire stricto sensu. Il en résulte une diminution du pouvoir de création monétaire des banques. […] La part des crédits bancaires dans les financements totaux a sensiblement baissé, passant de 71 % en 1978 à 39,1 % en 2003."
Comme l'écrit Dominique Plihon dans " la monnaie et ses mécanismes " : " Désormais, les banques émettent de la monnaie non seulement à l'occasion de leurs opérations de crédit, mais également en contrepartie de leurs opérations de financement par achats de titres. Dans le cadre du régime d'économie d'endettement, la création monétaire s'effectuait principalement à l'occasion des opérations de crédit. Dans le nouveau régime, les banques créent également de la monnaie en contrepartie de leurs financements par acquisition de titres sur les marchés. Ainsi, les modalités de la création monétaire se sont diversifiées. Le crédit n'est plus qu'une des sources de la création monétaire. De plus, les crédits créent moins de dépôts dans la mesure où la part des dépôts diminue dans le bilan des banques et dans les actifs financiers détenus par les agents non financiers. Le fait que ces derniers se portent de plus en plus vers des actifs autres que les dépôts bancaires, tels que les parts de SICAV monétaires, constitue une " fuite " dans le système bancaire stricto sensu. Il en résulte une diminution du pouvoir de création monétaire des banques. […] La part des crédits bancaires dans les financements totaux a sensiblement baissé, passant de 71 % en 1978 à 39,1 % en 2003."
Dans le bilan des banques, les crédits à la clientèle
qui représentaient 84% de l'actif en 1980 ne représentait plus que 30%
en 2006, alors que le pourcentage des titres passait de 5% à 55%.
Mais si les banques possèdent ce pouvoir exorbitant de
créer leurs propres ressources , cette possibilité est toutefois dépendante
du bon vouloir des autres agents économiques:
- les banques ne peuvent dire « oui » que
si on leur demande de la monnaie; l’initiative émane donc des clients.
- la création monétaire scripturale est subordonnée
au degré de confiance.
Les crédits font les dépôts, mais symétriquement le
remboursement d’un crédit induit une destruction monétaire.
Le fonctionnement du système bancaire est donc un
processus continu de créations et de destructions de monnaie.
Considérons maintenant une économie
à 2 banques, A et B,
avec Claude client de A et Jean, client de B
avec Claude client de A et Jean, client de B
La banque A accorde 1000 de nouveau crédit à Claude, et la banque B accorde 200 de nouveau crédit
à Jean
Les bilans des 2 banques deviennent
Maintenant Claude effectue des achats auprès de Pierre (également
client de la banque A) pour 600, et auprès de Alain (client de la banque
B) pour 400.
Simultanément Jean effectue des achats auprès de Pierre pour 100 et
auprès d’Alain pour 100
Claude
voit donc son compte en banque A débité de 1000, Jean
voit son compte en banque B débité de 200, par contre Pierre (banque
A) voit son compte crédité de 700, et Alain (banque B) voit son compte
crédité de 500
Etat des comptes à la suite de ces opérations,
avant la compensation entre les deux banques
avant la compensation entre les deux banques
La banque A dispose alors
d’une créance sur la banque B d’une valeur de 100 (payement de Jean
à Pierre)
La banque B dispose d’une
créance de 400 sur la banque A (paiement de Claude à Alain)
Les banques vont alors
compenser leurs dettes, et au final, la banque A doit 300 à la banque
B. Cette banque A va donc se « refinancer » auprès de
la banque B (si elle l’accepte, sinon A devra utiliser les services
de la Banque Centrale) en empruntant auprès de celle-ci et donc en acceptant
une dette à son égard.
Le titre de cette dette interbancaire apparaît alors au passif
de la banque A (qui va devoir se "refinancer" de 300) et à
l’actif de la banque B
Cette nécessité de refinancement
interbancaire provient de parts de marché inégales entre les banques
A et B, tant dans la collecte de dépôt que dans la distribution des
crédits.
Si, dans notre exemple précédent,
la banque B n’accepte pas de refinancer la banque A, celle-ci devra
faire appel à un refinancement de la Banque Centrale
Si chaque banque accorde des crédits en fonction de ses parts de marché
de dépôts, les fuites depuis leurs propres comptes se compensent et le marché
bancaire est équilibré
Prises dans leur globalité,
les banques commerciales ont un pouvoir de création monétaire potentiellement
illimité.
MAIS
Parallèlement à
la monnaie scripturale des banques commerciales les agents
(entreprises, ménages, collectivités) utilisent d'autres monnaies que
les banques commerciales ne peuvent pas créer et qui créent ce qu'on
appelle des " fuites " dans l'ensemble du système:
Ces fuites sont de 4 natures :
1 – les billets et pièces:
monnaie fiduciaire dont la création est réservée à la banque Centrale
2 - les besoins en devises
que la banque commerciale va devoir se procurer auprès de sa banque
centrale
3 – les fuites vers le
Trésor Public (ce qui n’est pas le cas aux USA où le T.P. dispose
de comptes auprès des banques commerciales)
4 – la fuite (artificielle)
des réserves obligatoires (chaque banque commerciale est obligée
de maintenir sur son compte à la banque centrale une somme qui peut
être ou non rémunérée. Ce montant des réserves obligatoires est calculé
pour l’essentiel en proportion de la masse des dépôts des clients: par
ce mécanisme, la Banque Centrale augmente donc le besoin de refinancement
des banques commerciales. Dans la zone euro, ces réserves sont de 2%
actuellement)
Les différents besoins
de liquidités évoqués nécessitent du refinancement auprès de la banque
Centrale, mettant ainsi le système bancaire en état de dépendance vis-à-vis
de la banque centrale.
Les banques sont en plus
tenues à l’équilibre de leur bilan et aux règles limitant le montant de
leurs créances (les crédits qu’elles accordent) par rapport au montant
de leurs fonds propres (Bâle 2 et ratios Mc Donough imposant de 4 à 8%
de fonds propres sur le total de leur passif)
Les banques servent également
d'intermédiaires financiers (elles prêtent les dépôts confiés par des
épargnants). Ces prêts sur épargne préalable représentent environ 40%
des prêts des banques commerciales, mais cette épargne est elle-même issue
de création monétaire à l'origine.
Au niveau d'une banque
isolée, la formule du multiplicateur monétaire est:
k = 1 / b + f *(1 - b) + h *( 1 - b - f *(1 - b))
(avec f = la part de marché des autres banques , b = le pourcentage de besoins en billet et h = le pourcentage de réserves obligatoires).
k = 1 / b + f *(1 - b) + h *( 1 - b - f *(1 - b))
(avec f = la part de marché des autres banques , b = le pourcentage de besoins en billet et h = le pourcentage de réserves obligatoires).
Exemple: si une
banque dispose de 100 en réserves excédentaires, que la
part de marché des autres banques (f) est de 90%, la préférence
pour les billets (b) de 12% et que le coefficient des réserves
obligatoires (h) de 4%, la banque pourra créer 109,23 de crédits
nouveaux.
Bilan simplifié de la Banque
Centrale (banque des banques)
(Pour mémoire)
Cette monnaie centrale au passif a été créée en
contrepartie de créances inscrites à l’actif
Le mécanisme de l’expansion
monétaire
au niveau de l’ensemble des banques commerciales…
au niveau de l’ensemble des banques commerciales…
Comme nous l’avons vu, les
banques disposent d’un privilège unique : l’expansion de leur actif
(par émission de créances accordées aux Agents Non Financiers – ANF),
entraine instantanément celle de leur passif à l’équivalence (les dépôts
à vue). Les crédits précèdent bien les dépôts.
Mais l’expansion du passif
est instable car les banques commerciales sont tenues d’assurer les
« fuites » de leurs réserves en monnaie centrale, hors de
leur circuit monétaire.
Ces fuites sont celles de
la demande en monnaie banque centrale (monnaie de base, M0):
- la demande de monnaie
fiduciaire (pièces et billets) qui est actuellement estimée à 15% dans
la zone euro ;
- les réserves obligatoires
(pourcentage des dépôts, actuellement de 2% dans la zone euro).
Exemple
Dans la zone euro la demande
de monnaie fiduciaire est constatée à 15% des dépôts, et les réserves
obligatoires soient de 2% . Les « fuites » sont donc de 17%
(16,7 pour être précis puisque les réserves de 2% sont calculées sur le
retour des dépôts). Admettons que les banques disposent de réserves excédentaires
auprès de la banque centrale pour un montant de 100.
S’il y a demande de crédit
des Agents non financiers, elles peuvent accorder un nouveau crédit
de 100, et, en assurant le total des fuites de 17, il leur restera 83
de réserves excédentaires.
Ces réserves vont, à leur
tour, permettre 83 de nouveaux crédits, et le total des fuites sera de
14,1
Le solde des réserves deviendra 68,9.
Le solde des réserves deviendra 68,9.
Ces réserves vont à leur
tour permettre 68,9 de nouveaux crédits, et le total des fuites sera
de 11,7.
Le solde des réserves
sera de 58,1
Ainsi de suite pour arriver
à ce que les réserves excédentaires soient de 0, puisque le total des
fuites sera de 100.
Dans cet exemple,
au total, à partir de 100 de monnaie centrale:
- les banques auront créé 599
- 90 se retrouveront en monnaie fiduciaire dans le circuit économique
- 10 se retrouvent en réserves obligatoires auprès de la banque centrale
- le retour des dépôts dans le système bancaire sera de 509.
Il y a donc bien création de monnaie par le système
bancaire à partir du montant de monnaie centrale dont elles disposent
(base monétaire).
Cette création n’est pas sans limite: le potentiel
de création de monnaie se réduit donc au fur et à mesure des crédits émis.
La formule générale du multiplicateur monétaire
de l'ensemble du système bancaire est
k = 1 / b + h (1-b)
(avec b = pourcentage de besoins en billet et h = pourcentage de réserves obligatoires).
k = 1 / b + h (1-b)
(avec b = pourcentage de besoins en billet et h = pourcentage de réserves obligatoires).
La création monétaire
globale des banques dépend donc à la fois du désir d'encaisse liquide
des agents économiques, de l’appétit de crédit de la société, mais aussi
du pourcentage de la demande d'espèces par rapport aux dépôts.
Au niveau d’une banque isolée,
celle-ci doit également tenir compte des déséquilibres des compensations
auprès de ses concurrentes, qu’elle devra éventuellement couvrir en
monnaie centrale et donc en augmentant ses réserves.
Les banques commerciales
sont tenues également à des règles dites prudentielles afin que les
crédits qu’elles font ne dépassent pas différents ratios par rapport
aux fonds propres et aux dépôts de leur clientèle.
Pour limiter l’expansion
du crédit et donc de la masse monétaire, la banque centrale peut agir
pour réduire la liquidité générale ou augmenter les taux de refinancement
de monnaie centrale.
Les crédits doivent être
remboursés. Lorsqu’ils le sont la destruction monétaire suit exactement
les mêmes règles que la création dans le sens contraire. L’activité
monétaire de crédit joue donc dans les deux sens. Si globalement les
banquiers freinent puis réduisent leurs crédits il y aura diminution
de la masse monétaire. Néanmoins, la demande d’intérêt ne peut être
globalement satisfaite que par de nouveaux crédits qui vont permettre
aux ANF de payer ceux-ci.
Enfin, la question reste
posée entre une dénomination « multiplicateur de crédit »
ou « diviseur de crédit », car le sens de la relation concernant
les réserves des banques commerciales en banque centrale n’est pas formellement
établi. Les banques commerciales sont-elles limitées par les véritables
décisions de la banque centrale, ou étant mises devant le fait accompli,
la banque centrale n’a-t-elle d’autre choix que de mettre à disposition
des banques commerciales (refinancement ou baisse du coefficient de
réserve obligatoire) les sommes qu’elles demandent pour assurer les
fuites suite à leurs émissions de crédits ?
L’explication du processus
est la suivante
1) la banque prête à une
entreprise, contre un titre de créance
2) la masse M1 augmente
du montant du prêt accordé,
3) du fait de l'augmentation
de M1, les banques, après transfert des fonds, sont tenue de constituer
une réserve obligatoire (2% en moyenne journalière) à la Banque Centrale,
4) en supposant que les
fonds n'ont pas quitté la banque le premier jour, celle-ci va devoir
se procurer la monnaie centrale et dispose à cet effet d'un titre
qui lui permet d'obtenir 50 fois le montant requis (puisque le taux
des réserves obligatoires est de 2%),
5) dès que les fonds quittent
la banque, (comme cela paraît inéluctable) l'obligation de réserve
relative à cette émission s'applique aux banques qui les reçoivent,
6) la banque émettrice dispose
alors d'une créance qu'elle peut donner en garantie à la banque qui
lui prêtera l'équivalent de la "fuite" à laquelle elle se
trouve exposée, du fait du transfert,
Comme toutes les banques
de dépôts procèdent à des émissions monétaires à tout moment, leur problème
est de détenir des titres reconnus afin de parer à leurs fuites
journalières et pour se procurer la monnaie centrale pour alimenter
les réserves obligatoires. C'est pourquoi, elles s'arrangent toutes
pour détenir dans leur portefeuille des titres du Trésor et prêtent
de préférence à des entreprises "cotées"
On notera que les besoins
en monnaie centrale (Réserves Obligatoires) naissent après l'émission
et que les moyens pour se la procurer peuvent naître de cette émission
Les masses monétaires (agrégats)
Trois
agrégats (poupées russes) représentent la masse monétaire circulant
dans l’économie
•- M1
incluant les pièces et les billets en circulation + les dépôts
à vue des clients
•- M2
= M1 + dépôts remboursables avec un préavis inférieur ou égal à trois
mois + dépôts à terme d’une durée initiale inférieure ou égale à deux
ans ;
•- M3
= M2 + pensions + titres d’OPCVM monétaires + instruments du marché monétaire
+ titres de créance de durée initiale inférieure ou égale à deux ans.
Les banques
commerciales créent donc, par le crédit, environ 85% de M1 et 93%
de M3
Un
autre agrégat nommé M0 est rarement utilisé, n’est PAS un
agrégat de M1. C’est la “monnaie de base” ou “monnaie centrale” ou “base
monétaire” définie comme : " billets et monnaie scripturale inscrits
sur les comptes des banques en Banque Centrale."
Les contreparties
Les contreparties de la masse monétaire représentent
l’ensemble des financements et indiquent à quelle occasion la monnaie
a été créée
(Encours début 2006, d’après « économie monétaire
et financière » ed Breal)
Contreparties de la masse monétaire M3, en milliards
d’euros
•Crédits au secteur privé: 9657 (Crédits
accordés par les IFM aux entreprises et ménages)
•Crédits au secteur public: 2482 (Crédits
accordés par les IFM aux administrations publiques locales et aux organismes
de sécurité sociale)
•Créances nettes sur l’extérieur : 459
(Incidence du solde des transactions courantes sur les avoirs des résidents
de la zone euro)
•Ressources non monétaires des Institutions
Financières et Monétaires : - 5127 (Afin de faire apparaître les
contreparties des seuls actifs monétaires, sont déduit les ressources
d’épargne stable et les fonds propres)
•Divers : - 358 (Point d’ajustement
statistique mais aussi par exemple d’actifs immobiliers par les IFM pour
compte propre, enregistrés sur cette ligne en contrepartie d’un accroissement
de la monnaie au passif des IFM)
Total = M3 = 7113 Md€
(pour une quantité de monnaie fiduciaire - billets
en circulation dans l’économie - de 528 Md€ )
La relation entre la masse monétaire M (M1, M2 ou M3), et la base monétaire H (monnaie centrale) est la suivante:
R= Réserves (scripturales) en Banque centrale
D = Dépôts (scripturaux) dans M
B = Billets dans M
donc M = H * [1 / B/M + R/D * (1 - B/M)] et le multiplicateur réel est k = [1 / B/M + R/D * (1 - B/M)]
…On peut maintenant se poser la question de savoir quel est le véritable coefficient multiplicateur entre la base monétaire et la masse monétaire M3
En prenant les chiffres de juin 2008 fournis par la Banque de France et la BCE, nous avons
M3 = 9022 dont billets et pièces 650. Montant scriptural de M3 = 8372
Réserves obligatoire en Banque Centrale: 207
Monnaie centrale (fuites): 650 + 207 = 857
Coefficient multiplicateur réel k = 10,53
Documents d'explications sur la création monétaire (extraits de livres)
Vous pouvez directement télécharger les pages des livres suivants :
"La monnaie et ses mécanismes" Dominique Plihon (ref: Plihon)
"Economie monétaire et financière" Bailly / Caire / Figliuzzi / Lelièvre (ref: Amphi)
"La Banque de France et la monnaie" Banque de France (ref: BDF)
"Théorie de la monnaie et de la banque" Schumpeter (ref : shumpeter)
"La monnaie" S. Brana / M. Cazals (ref : Brana)
"Déchiffrer l'économie" Denis Clerc (ref : Clerc - Fondateur de "Alternatives économiques" )
"La fin du capitalisme... et après?" Lucien Pfeiffer (ref : Pfeiffer - Inventeur du crédit bail, il dirigea l'Union des Banques à Paris)
"Monnaie et politiques monétaires" Michel Voisin (ref: voisin)
" INSTITUTIONS ET THÉORIE DE LA MONNAIE" (chapître 4 seulement "L’offre de monnaie") Cours Mario Dehove
En anglais:
"Modern Money Mecanisms" Federal Reserve Bank of Chicago ( ref : MMM.pdf)
Source : http://www.societal.org/monnaie/resume.htm
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