jeudi 9 mars 2017

François Asselineau, le candidat du « Frexit »


François Asselineau est le candidat de l’UPR (Union populaire républicaine) à l’élection présidentielle.

Alors que s’achève bientôt le recueil des parrainages par le Conseil constitutionnel, cet inspecteur des finances se prépare à faire campagne pour la sortie de l’Union européenne.

François Asselineau.
François Asselineau. / S. Lapeyrere/PhotoPQR/La Dépêche du midi/MaxPPP

« Dix ans d’efforts récompensés. » Mercredi 8 mars, dans une vidéo diffusée sur le site de son parti, François Asselineau accueillait avec une satisfaction visible la publication des 480 parrainages qui le rapprochaient « du cénacle très restreint des candidats à la présidentielle ».
Cela fait dix ans que cet inspecteur des finances a créé l’Union populaire républicaine (UPR). C’était le jour du 50e anniversaire du traité de Rome, soulignant ainsi l’axe fort de son programme comme de son parcours politique : la remise en cause de la construction européenne.

Passé par Bercy et par les cabinets ministériels de Françoise de Panafieu ou de Gérard Longuet, respectivement ministre du tourisme et des affaires étrangères dans le gouvernement Juppé, François Asselineau s’était rapproché de Charles Pasqua – dont il a été directeur de cabinet au conseil général des Hauts-de-Seine – lorsque celui-ci présenta une liste aux élections européennes de 1999 pour protester contre la ratification sans référendum du traité d’Amsterdam.

François Asselineau promet, s’il est élu, d’annoncer aussitôt la sortie de l’Union européenne

Loin des 17 parrainages recueillis en 2012, il se réjouit aujourd’hui d’une « marge confortable ». Les médias, explique-t-il, sont enfin « obligés de se rendre compte de la force militante » de son mouvement, qui revendique plus de 16 000 adhérents et s’est présenté aux dernières élections régionales (0,9 %) et européennes (0,4 %). Depuis, le but de l’UPR n’a pas varié et François Asselineau promet, s’il est élu, d’annoncer aussitôt la sortie de l’Union européenne, de la zone euro et de l’Otan.
Il espère rassembler les 55 % des Français qui avaient dit « non » en 2005 au référendum sur le projet de Constitution européenne. « La construction européenne est une dictature qui ne dit pas son nom et la violation du vote de 2005 est une mauvaise action qui ne cesse d’avoir des effets », argumente-t-il.
Si le dernier décompte des parrainages confirme sa candidature, le haut fonctionnaire de 59 ans entend se distinguer ainsi de ses concurrents, partisans « au mieux » de la renégociation (Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen) ou du non-respect des traités (Jean-Luc Mélenchon). Ni de droite ni de gauche, refusant de prendre position sur les sujets « polémiques et secondaires », François Asselineau suit son idée : mettre le « Frexit » à l’agenda de la campagne.
 
Béatrice Bouniol 
 

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