jeudi 30 mars 2017

4 des 5 "gros" candidats (ceux de TF1 le 20 mars) tremblent et jette l'éponge pour le débat du 20 avril !

Boudé par les candidats, le débat de France 2 a du plomb dans l'aile

La tenue du débat télévisé à 11 candidats, organisé par France 2 au soir du 20 avril prochain, est sérieusement compromise: en 24 heures, quatre des prétendants ont fait connaître leurs réticences. Mardi, c'est d'abord le candidat de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon qui a clairement exprimé ses réserves vis-à-vis d'un débat potentiellement risqué, à trois jours du premier tour.
Emmanuel Macron lui a emboîté le pas: «Un débat suffira à onze, et pas un débat de dernière minute», a réclamé le candidat d'En Marche! avant de s'en remettre à l'avis du CSA. «Nous (les candidats) avons autre chose à faire que de courir de chaîne en chaîne pour multiplier les débats à onze», a-t-il renchéri ce mercredi.
Le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline, invité sur Sud Radio, a également fait part de ses réserves mercredi, mettant en doute la neutralité du service public au lendemain du passage remarquablement tendu de Marine Le Pen sur le plateau de David Pujadas, en clôture du JT de France 2.
La série noire ne s'arrête pas là pour la chaîne de service public. Jeudi, sur RTL, François Fillon a jugé que si Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron n'y participaient pas, ce débat n'aurait «aucun intérêt». «Ou il y a tous les candidats ou le débat n'a pas de sens», a-t-il estimé. La veille déjà, sur Radio Classique, Bernard Accoyer, le secrétaire général de LR, ne s'était pas montré plus enthousiaste à l'idée de voir François Fillon participer à l'émission. «Je pense qu'il y a un délai trop court entre le débat et le premier tour pour pouvoir palier à tel ou tel ou tel incident ou telle ou telle nouvelle polémique, hélas», avait-il expliqué, certainement échaudé par l'échange tendu entre Christine Angot et François Fillon, lors de L'Emission Politique jeudi dernier.

Le CSA «préoccupé»

Cette succession de défections a obligé le CSA à réagir. Son président Olivier Schrameck a fait part de sa «préoccupation» sur le sujet dès le 24 mars à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, a-t-on appris dans un communiqué. Le Conseil précise que «cette préoccupation est relative à l'émergence possible à l'occasion de ce débat d'éléments nouveaux de polémique électorale auxquels des candidats mis en cause ne seraient pas en mesure de répondre utilement compte tenu de la brièveté du temps qui leur serait laissé». Le CSA propose en conséquence de «mettre en œuvre un dialogue aussi rapide que possible tant avec les candidats à l'élection qu'avec les radios et les télévisions se disposant à organiser de telles émissions, en vue de parvenir à un accord général conforme aux principes applicables au débat électoral». Enfin, le communiqué rappelle aux chaînes «la nécessité de s'enquérir de l'accord des candidats pour la participation à de tels échanges ainsi que pour la détermination de leurs modalités».

Dupont-Aignan monte au créneau

Le candidat de Debout Le France!, qui avait vivement protesté contre son éviction du débat à cinq organisé par TF1, n'a pas manqué l'occasion pour moquer ses concurrents. «C'est très bien! Les Français voient qui sont des personnalités qui ne veulent pas débattre, les Français jugeront (…) et les sanctionner durement. Bien sûr j'espère que le débat sera maintenu et j'irai, comme ça les Français verront qui a déserté! Vous savez, grande gueule mais petit bras tout ça!», a-t-il jugé sur LCI.

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