Le premier débat de la présidentielle organisé par TF1 avait fait polémique car seulement cinq candidats étaient invités. Celui de France 2, prévu pour le 20 avril prochain, ne devrait pas se dérouler non plus dans un climat apaisé… Lors d'une conférence de presse ce mardi, Emmanuel Macron s'est en effet montré frileux. Si le candidat du mouvement En Marche accepte l'idée d'un débat à onze, il estime qu'"un seul" suffira et qu'il ne devra pas être "de dernière minute". BFMTV et CNews ont également prévu de réunir l'ensemble des candidats le 4 avril. Sans donner plus de précisions, Emmanuel Macron a indiqué s'en remettre au CSA pour arbitrer la question avec les chaînes de télévision concernées. Plus tôt dans la journée, Jean-Luc Mélenchon a annoncé sur son site internet qu’il ne comptait pas participer au débat du 20 avril et a fait savoir qu’il était en colère.
“Dans
le cas de France 2, le pire est atteint”, a-t-il écrit avant de
décliner ses arguments. “La chaîne ne s’est pas demandée si nous sommes
d’accord pour mettre en jeu toute notre campagne 48 heures avant le
vote, ni ce que nous avions prévu de faire à cette date, ni s’il est
décent et conforme qu’une campagne électorale s’achève par un événement
auquel il est impossible de répliquer le cas échéant”, s’est emporté le
candidat de la France insoumise. Jean-Luc Mélenchon a également regretté
la façon dont se déroule habituellement “L'Émission politique”,
“véritable traquenard” portant une “volonté de mise à mort”.
Concernant
le débat organisé par BFMTV et CNews, le candidat à la présidentielle
n’a pas fait savoir s’il serait présent. Il a toutefois émis des doutes
sur le format d’un tel programme à onze, qui durerait minimum 3h30.
Jean-Luc Mélenchon a expliqué avoir dû fournir "un effort physique"
durant l'émission de TF1, tout "en étant continuellement sous la
pression de la situation", "à quoi s'ajoute la part d'imprévu". Il se
montre donc sceptique quant aux prochains débats. Jean-Luc Mélenchon a
en tout cas assuré qu'il ne pensait "pas possible de participer à une
émission de cette nature au-delà du lundi 17 avril", soit une semaine
avant le scrutin.
La réponse de France Télévisions
Suite
à la publication de Jean-Luc Mélenchon, France Télévisions a fait
savoir dans un communiqué adressé à l'AFP que le débat serait maintenu
et a indiqué que le candidat n'avait émis "aucune contestation" lorsque
la date lui a été communiquée par "une lettre recommandée avec accusé de
réception doublée d'un message mail le 13 janvier". Par ailleurs, la
direction de la chaîne a dénoncé les "attaques inacceptables" de
Jean-Luc Mélenchon "sur le professionnalisme des journalistes du service
public". France Télévisions regrette ainsi la "rare violence" avec
laquelle il s'en serait pris à "L'Emission politique" alors qu'il a été
"invité à deux reprises cette saison sans aucun incident".
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