vendredi 17 février 2017

La candidature d'une citoyenne à l'élection présidentielle française 2017

Charlotte Marchandise, candidate à la primaire citoyenne

Mon parcours
Depuis mon enfance, j’ai baigné dans une grande diversité d’univers, très modestes et aussi très aisés, avec des cultures différentes. J’en garde la certitude que l’argent ne fait pas le bonheur et que la pauvreté crée de la souffrance, j’en garde aussi les valeurs qui me guident : la tolérance, la solidarité et la quête de justice sociale.
Après un bac C suivi d’un niveau DEUG de Gestion et Économie université Paris IX Dauphine (Paris-Dauphine), j’ai souhaité partir à l’étranger pour découvrir le monde et ses richesses — et à 42 ans je reste passionnée par l’inter-culturalité. Je suis partie en 1993 à San Francisco aux États-Unis où j’étais jeune-fille au pair et suivais des enseignements artistiques à l’université de Berkeley.

Intervention en 2016 à Singapour

J’ai rencontré cette culture américaine de l’entreprenariat, un monde dans lequel tout semblait possible à qui avait de la volonté et de la créativité. J’ai aussi pu bénéficier de ces “free clinic” qui prodiguent à tous de des soins gratuits dans un système de santé extrèmement inégalitaire. Deux exemples qui invitent à partager les solutions qui marchent pour améliorer la société, tout en étant vigilants sur les dérives possibles.
En 1995 je me suis installée à Séville, en Espagne, où j’ai donné des cours de français et suis intervenue en tant que guide touristique, puis j’ai géré un bar culturel pendant 2 ans. Ce fut une première expérience d’être mon propre patron et d’appliquer concrètement les apports théoriques de ma formation.
Forte des rencontres et des apprentissages de ces années à l’étranger, je suis rentrée en France en 2000, à Montreuil en Seine Saint-Denis pour retrouver mon pays et ma famille. Je me suis formée aux nouvelles technologies de l’information (en autodidacte), et j’ai travaillé comme infographiste sur des missions courtes puis j’ai été recrutée comme responsable web-marketing à CanalNet qui deviendra LibertySurf.
Quand mon parcours professionnel rejoint mes engagements associatifs
La question des usages citoyens du numérique, de l’égalité des chances, de la façon dont cet outil est approprié par le secteur public m’a fortement interpellée, et 15 ans après, c’est toujours le cas. Je découvre alors les logiciels libres et les logiques open-sources pour lesquels, depuis, je milite.
J’ai alors rejoint l’équipe de la Fondation Internet Nouvelle Génération à sa fondation, dont je suis devenue la première webmestre. J’étais responsable du site web mais aussi de la lettre d’information etde développement originaux comme la Fabrique des Possibles. C’est là que j’ai découvert les potentiels du développement de partenariats très divers, permettant que des acteurs très différents -entreprises, citoyens, services publics…- se rencontrent et construisent des visions et actions communes.


L’usager au centre
Mon engagement militant pour le droit à la santé s’est manifesté dès le lycée à travers différentes actions, notamment autour de la lutte contre le VIH, et n’a pas cessé depuis. L’efficience de l’action dépend de la façon dont on donne une capacité d’agir aux personnes, pour leur permettre de trouver l’information dont ils ont besoin pour faire leurs choix.
En 2002 je me suis investie dans le soutien à la parentalité, et ai co-fondé l’association Doulas de France qui soutient les femmes et les parents pendant la période périnatale. Dès le départ, avec les co-présidentes, j’ai souhaité rassembler les différents mouvement existants, tout en gardant un cadre scientifique solide, pour travailler en confiance avec les institutions. Pour donner un cadre à cette fonction, j’ai co-créé l’Institut de Formation, conçu les supports de cours avec une pédagogie et suis intervenue pendant plusieurs années en tant que formatrice.
Développer une culture scientifique populaire est non seulement une nécessité démocratique mais également une réponse à la multiplication des informations diffusées, parfois loufoques et parfois subventionnées par des intérêts privés. La prise de décision politique devrait s’appuyer sur l’évidence des recherches, en toute transparence d’intérêts.
J’ai emménagé à Rennes en 2009, attirée par cette ville étudiante, engagée et proposant une belle qualité de vie et une politique sociale et associative correspondant à mes attentes citoyennes comme à mes besoins, à cette époque, de mère isolée.
J’ai alors repris des études à l’Université de Rennes 2 pour préparer un Diplôme de Hautes Études en Pratiques Sociales, spécialité Ingénierie de formation, en axant ma recherche sur la façon dont les revendications des usagers concernant leur propre santé sont considérées par les soignants et institutions.
Cette démarche de transmission de connaissances et d’outils, de soutien, de progression s’est d’abord exprimée en travaillant en tant que formatrice pour le “Contrat d’Accueil et d’Intégration” pour les personnes migrantes, puis par un projet pour la jeunesse.
Convaincus que c’est par l’éducation que passent les changements, mon mari et moi avons fondé en 2012 de façon bénévole, un collège laïc, écologique et international s’appuyant sur la pédagogie Montessori, visant à ce que l’élève s’empare de ses apprentissages et développe son autonomie, et proposant aux adolescents des perspectives concrètes et porteuses de sens. Il a accueilli des élèves durant 2 années scolaires avant de fermer faute de modèle économique viable permettant d’ouvrir le collège à tous, quels que soientt les moyens des familles.
Parallèlement, la question de la place de la société civile m’interrogeait, ainsi que celle de la gouvernance associative. Je me suis investie dans le Mouvement Associatif Rennais pour réfléchir au statut des associations de loi de 1901 et leur évolution, ainsi qu’au lien avec les politiques locales. Cela m’a permit d’avancer dans mes réflexions sur la démocratie locale, les budgets participatif et la participation au sens large.


Face à l’impact du dérèglement climatique et aux pollutions, j’ai choisi d’abord de contribuer au changement dans mes choix de vie personnels : manger local et participer aux jardins de nourriture à partager des Incroyables Comestibles, adhérer à Enercoop pour favoriser les énergies renouvelables, changer de banque, composter… Pour que cette dynamique soit aussi un choix professionnel, j’ai mené en 2013 une mission sur l’éco-consommation pour France Nature Environnement.
Mon engagement politique citoyen
En 2014 j’ai rejoint en tant que membre de la société civile la liste “Changez la Ville” (composée de 30% EELV — 30% Front de Gauche — 30% Citoyens) aux élections municipales de Rennes. Élue après une fusion avec la liste PS au second tour, j’ai été nommée adjointe déléguée à la santé.


A ce titre, j’ai été élue en septembre 2014 à la présidence du Réseau Français des Villes-Santé de l’OMS, par les élus des 86 villes membres en France. A travers ce réseau, nous portons une action en faveur des politiques de santé municipales, en luttant contre les inégalités sociales de santé. Il s’agit également de faire entendre la voix des acteurs locaux au niveau national et de défendre son importance. L’une de mes réussites en tant que présidente est de faire travailler ensemble sur des projets communs des élus de tous partis politiques, et ce dans la bonne humeur, en évitant les mécanismes d’enfermement des clivages partisans pour agir en faveur du bien commun et de l’intérêt général.
Parce que la politique n‘est pas un métier, je suis consultante-formatrice en parallèle et j’interviens dans différentes formations (Union Internationale de Promotion et d’Éducation à la santé, École des Hautes Études en Santé Publique, Centre National de Formation de la fonction Territoriale, Institut de formation des travailleurs sociaux, formation d’élus..). L’un de mes sujets principaux est celui des inégalités sociales de santé.
Ma candidature à LaPrimaire.org
Je me suis lancée dans l’aventure de LaPrimaire.org pour trois raisons.
D’abord parce que je suis convaincue qu’il faut réinventer le système politique pour laisser une place aux citoyens, et sortir d’un système de partis qui aujourd’hui ne me semble pas répondre à son but premier (éducation politique, mobilisation populaire, constructions de projets partagés autour de valeurs communes) mais qui est devenu un instrument au service du pouvoir d’une minorité de personnes avec tous les dérapages qu’on leur connaît, les logiques de retour d’ascenseur et une absence de liberté terrible.
Ensuite j’ai vu dans cette aventure de primaire citoyenne une opportunité pour la santé publique. Cette question n’est jamais une question politique dans les débats nationaux et pourtant c’est un élément essentiel, à mettre au cœur de toutes nos actions — éducation, transport, urbanisme… et un sujet fondamental pour les habitants.


Enfin, la motivation qui a emporté la décision de me présenter est celle de la place des femmes en politique ; il n’y avait que 10 candidates pour 150 candidats, c’était une bonne raison supplémentaire de s’engager. En effet, en France la parité peine à avancer : on ne compte que 27 % de femmes à l’Assemblée Nationale, 25 % au Sénat et elles ne dirigent que six des plus grandes villes de France. L’égalité implique pourtant la parité.
Puis, en rencontrant les fondateurs de la Primaire, en avançant dans le processus, je me suis de plus en plus questionnée : et si ça marchait ? Si on réussissait, si j’étais présidente, qu’est-ce que je ferai ? Que proposent les autres, qui sont-ils ?
Alors j’ai continué à faire campagne et je me suis qualifiée grâce au soutien de plusieurs centaines de personnes. Cela m’engage, et j’ai donc avancé sur la possibilité d’une candidature collective, et des principes pour rassembler des mouvements citoyens qui ne se retrouvent pas dans les partis. Des candidats non qualifiés m’ont contactée, et une équipe se met en place. Au delà de me premières propositions autour de la santé publique, propositions que je continuerai à porter car cet enjeu est majeur pour notre futur, j’ai commencé à développer de grands axes pour une politique nationale, et surtout une stratégie de gouvernance et de prise de décision, pour que chacun puisse mettre ses compétences au service d’une candidature citoyenne.
Transparence et suite de ma candidature
Un autre aspect décisif de la primaire est sa transparence. Cette expérience permet aux citoyens de découvrir les coulisses d’un processus confisqué. Et pour être honnête, j‘ai beaucoup douté cet été de pouvoir continuer cette aventure, faute d’avoir les moyens de cet engagement.
Les propositions de coopération, les contributions que j’ai reçues, les personnes qui ont rejoint l’idée d’une candidature collective, et évidemment le soutien de ma famille ont fait qu’en septembre j‘ai réaffirmé mon engagement, en toute transparence concernant mes ressources et mon agenda ainsi que mes options pour la suite.
En effet, je suis élue locale, ce qui prend déjà une grande partie de mon temps. Je travaille à côté en tant que formatrice indépendante, et pendant que je préparais la campagne de LaPrimaire, je n’ai pas pu prospecter autant qu’il le faudrait pour assurer ma vie de famille et payer mon loyer. Il est donc nécessaire que je trouve des contrats jusqu’à décembre/janvier pour assurer cet engagement.
Au delà de cette première étape, une campagne présidentielle c’est un engagement à temps plein, plus que plein. Être la candidate qualifiée impliquera des déplacements, des meetings, une grande disponibilité. Cela veut aussi dire que pendant 4 mois je ne serai pas souvent à la maison. Or j’ai trois enfants, deux beaux-enfants, mon mari travaille, et je n’ai pas de famille qui puisse prendre le relais. De nouvelles personnes arrivées dans le projet m’ont proposé leur aide pour du baby sitting et c’est un autre point déterminant dans ma décision de m’engager.
Je poursuis donc cette aventure avec une équipe, avec ces enjeux qui sont aussi la marque d’une candidature citoyenne, d’une candidature de quelqu’un qui n’a pas ni ne souhaite une carrière politique, d’une candidature de femme, de mère.
Des propositions pour une politique citoyenne
Le revenu de base sera l’un des éléments clés de la campagne à venir, car c’est aussi ce revenu qui permettra à plus de gens de s’engager. C’est l’une des propositions phare que je vous présenterai dans le programme qui se construit. L’abstention gagne toutes les élections, la politique doit de se renouveler mais de quelle façon, et avec qui ? Si nos sociétés doivent de devenir résilientes, si nous voulons mettre en place des solutions pour des énergies renouvelables coopératives, pour une l’agriculture urbaine, si les communautés locales veulent inventer de nouveaux modes de vie adaptés, il faudra bien que chacun ait la possibilité de dégager du temps pour participer à la construction d’un futur durable.
Guerre d’égo ou rassemblement d’idées
Dans la Vème République, l’élection présidentielle résulte de la campagne d’un homme ou une femme “providentiel-le” et non pas de celle d’une équipe. Une de nos propositions clés consiste dans le changement de constitution pour instaurer un régime parlementaire piloté par un ou une premier ministre, avec des citoyens tirés au sort pour siéger dans les chambres avec des parlementaires élus, comme c’est d’ailleurs le cas dans une majorité des pays d’Europe ou au Canada. Ce serait également une économie de moyens car la campagne présidentielle coûte des centaines de millions d’euros d’argent public (René Dosière estime que le coût global de l’élection présidentielle, en 2012, s’est élevé à 228 millions d’euros, avec 10 candidats en lice. Il avait été de 133 millions en 1995, 200,3 millions en 2002, 210,7 millions en 2007 — “L’Argent de l’État”),
D’autre part, la présidentielle française est un moment violent.
La façon dont se passe le jeu politique aujourd’hui consiste en attaques personnelles et menaces. L’usage veut que l’on se montre, que l’on harangue, les candidats n’ont pas d’autre choix que de se mettre au centre et d’utiliser parfois (trop souvent) un vocabulaire guerrier peu compatible avec mon engagement pour la paix. Dans la campagne de la Primaire, nous échangeons autrement. Plusieurs d’entre nous préfèreraient une campagne collective, voire anonyme mais le système actuel fait qu’il faudra faire émerger un-e seul-e candidat-e et faire campagne aussi sur sa personnalité.
Est-ce que j’en ai envie ? Non, je ne peux pas penser que “la France a besoin de moi”.
Mais est-ce que j’ai envie de voter pour quelqu’un qui tiendrait ce discours guerrier, devons-nous accepter que la campagne présidentielle soit une bataille d’égo ? Non, trois fois non.
Une candidature différente
Dans ce cas il s’agit de trouver un-e candidat-e qui saura animer notre démarche, fasse émereger une pédagogie de la décision. Si nous souhaitons nous affranchir des politiques professionnels, et c’est la volonté d’une immense majorité de la population, nous devrons accepter des candidats qui ne savent pas tout et qui, en revanche, savent expliquer pourquoi ils font une proposition et comment, sur quels experts (scientifiques mais aussi experts d’usages) ils s’appuient. Le ou la candidat-e citoyen-ne ne sera pas omniscient, ne parlera pas la langue de bois, et pourtant il-elle devra jouer sa partie dans un univers narcissique. Jouer le jeu de la présidentielle, sans être un pion, sans s’y perdre, sans se corrompre. Hacker le système en somme, pour le changer vers une démocratie réelle efficiente.
Un sacré challenge, un beau défi qui me semble à la fois insurmontable et plein d’espoir, possible et utopique, peut-être naïf mais indispensable, et surtout jamais cynique. J’ai poursuivi mes idéaux tout au long de ma carrière, et mes échecs comme mes réussites m’invitent à continuer dans cette voie.
Les semaines qui viennent vont nous permettre d’ouvrir ces débats avec des dizaines de milliers de citoyens, et nul doute que cela nourrira nos questionnements.
Enfin, au delà de cette élection présidentielle, une nouvelle ère politique s’ouvre, et dans les élections à venir, législatives, européennes, municipales, nous verrons apparaître de plus en plus de candidats citoyens, gage d’une réforme en profondeur des institutions de ce pays.


A propos de LaPrimaire.org
Cet article fait partie d’une série d’articles présentant mon projet politique exposé dans le cadre de LaPrimaire.org. LaPrimaire.org est une primaire citoyenne démocratique et ouverte dont le but est de faire émerger une candidature citoyenne forte pour les élections présidentielles de 2017.
Vous pouvez retrouvez tous mes articles et mon profil sur ma page candidat :https://laprimaire.org/qualifie/charlotte-marchandise-franquet

7 commentaires:

Je a dit…

Voici ses trois priorités :

Priorité 1
“2 ans pour une nouvelle constitution par et avec le peuple”

Priorité 2
“Lutter contre les inégalités : un revenu de base universel”

Priorité 3
“Transition énergétique écologique économique”

Je a dit…

Deux ans pour une nouvelle constitution et une présidence et un gouvernement de transition

La Vème République est centrée autour d’un président seul, que rien n’incite au dialogue. Plus encore, il nomme des hauts fonctionnaires d’une façon presque unique au monde, et cela suscite la création de « phénomènes de cour », donnant un aspect monarchique de notre système.
Le pouvoir est incarné par quelqu’un qui est peu en relation directe avec les parlementaires, et n’a donc pas à chercher à trouver un intérêt général, une voie commune pour gouverner au nom de tous et au contraire rester perché sur des positions du haut de son Elysée.
A l’instar de la plupart des pays européens, nous proposons de passer à un système parlementaire permettant une démocratie directe, en prise avec les réalités de nos citoyens.

Une constitution écrite par le peuple
Nous proposons que cette nouvelle constitution soit écrite par et pour les habitants. Pour que chaque citoyen puisse avoir le temps de s’y impliquer, pour que ceux qu’on n’entend jamais puissent s’approprier le processus, il nous semble indispensable de se donner le temps et les moyens d’une réelle appropriation du processus.
Pour cela, nous proposons un programme de deux ans autour de cette réforme :
Formation de « citoyens constituants » sur la base du tirage au sort et du volontariat, ou issus des conseils citoyens ou forum sociaux existants pour comprendre le système juridique et législatif actuel. Formation également à l’animation de groupes et à la facilitation de la parole (sociocratie)
Organisation par ces citoyens (indemnisés) d’assemblées locales ouvertes ou conventions de citoyens sur une année avec des rendez-vous thématiques pour écrire les propositions de la population pour la constitution.
Invitation d’experts et de témoins pour échanger et débattre avec les citoyens et travailler sur les formes juridiques et institutionnelles
Mise en commun de toutes les contributions et écriture collective de la constitution par l’assemblée constituante ou la 4ème chambre
Validation du texte par référendum et soumission à l’Assemblée Nationale
L’ensemble de ce procédé se doit d’être transparent et partagé en temps réel à travers différents médias.
Je m’engage ainsi à démissionner au bout de deux ans pour laisser place à une nouvelle organisation de notre République transparente, une démocratie réelle, directe, conviviale. [...]

Je a dit…

[...]Gouverner pendant deux ans
Pendant ces deux ans, nous aurons donc à mener une politique générale à travers un gouvernement de transition. Le nombre de ministre, leur nom et leur mission devront être précisés au cours de la campagne et présentés avant le premier tour. Nous voulons être transparents et ne pas laisser la place à des négociations secrètes et partisanes sur la composition d’un gouvernement. N’hésitez pas à nous partager vos idées sur sa composition ! charlotte@candidat.laprimaire.org
Nous demanderons à chacun des ministres de lancer des Etats-Généraux à la fois de son administration et au sein des assemblées locales citoyennes sur sa politique.
Objectifs :
mettre en place les réformes et propositions nécessaire à la transition sociale et écologique
construire cette nouvelle administration avec ses premiers concernés
simplifier l’administration
accompagner le changement
construire le guichet unique adapté aux usagers
Au sein des administrations :
Inviter les fonctionnaires de chaque ministère et administration à participer à la réforme de son institution. Nous considérons que la plupart des fonctionnaires ont le service public à coeur, et qu’ils souffrent d’une organisation qui manque d’agilité et de valorisation des expertises individuelles. Les talents sont là, la connaissance des problèmes également, la première étape est d’inviter ces acteurs à faire des propositions, en faisant émerger au sein des administration des responsables de la transition. Ils bénéficieront d’une formation à l’animation avec les « citoyens constituants ». Ils auront aussi pour mission de s’immerger dans la réalité du terrain de façon régulière, pour vivre les dysfonctionnement et valoriser les initiatives probantes.
Nommer des responsables du bonheur au travail. La qualité de vie au travail doit être une priorité nationale. Ils sont essentiels pour permettre un changement radical de l’administration qui soit accepté et compris par ses acteurs.
Des responsables du numérique seront chargés de passer l’administration vers une république connecté sécurisée et facilitée, centrée sur l’usager.
Inviter les différents interlocuteurs de ces ministères (citoyens, et aussi collectivités, associations, dirigeants de PME, artisans, intermittents, libéraux etc.) à dialoguer dans un cadre ouvert avec les responsables de la transition pour construire ensemble des réponses aux problèmes spécifiques.

Je a dit…

Un revenu universel pour une société plus juste
La société française est profondément inégalitaire. Pour nous, l’urgence est de sortir de la misère et de la précarité. Le revenu de base, ou revenu universel, propose de garantir de la naissance à la mort ce que l’on considère démocratiquement comme suffisant pour que tous et toutes vivent décemment.
A l’heure ou de nombreuses propositions émergent au travers des candidatures, il est utile de préciser que derrière chaque revenu de base existe un projet de société. C’est pourquoi ce projet se construit collectivement et techniquement autour des objectifs ci-dessous.
Un revenu universel permettra :
de participer activement à un nouvel équilibre social
d’initier une refonte de la fiscalisation et de déplacer l’assiette de notre notre de protection social du travail vers l’ensemble des créations de richesses
de lutter efficacement contre la grande pauvreté,
de stopper la stigmatisation des personnes exclues du modèle social,
de générer une unité nationale,
de favoriser le retour à l’activité,
de ne pas contraindre les personnes au travaux pénibles voir inhumains pour avoir le droit de manger et de se loger dignement,
de libérer les créatifs,
de permettre aux étudiants n’ayant pas un soutien familial d’étudier et de choisir leur voie sans être contraints de raccourcir leurs études ou de travailler en même temps,
de libérer du temps de travail pour les agents public chargés des contrôles vers des missions d’accompagnements des citoyens.
Nous souhaitons qu’une partie du revenu de base soit démonétarisée: droit d’accès à des ressources (eau, énergie, logement), des services (santé, éducation, pompes funèbres),
Nous souhaitons également que les monnaies complémentaires complètent ce projet (nourriture, services, outils), avec une partie en monnaie nationale ou supra-nationale.
Une réforme fiscale profonde est nécessaire pour financer ce revenu, à travers l’impôt progressif, la lutte contre l’optimisation fiscale opérée par les multinationales, et la lutte contre l’évasion fiscale.
Il est également essentiel de travailler sur une politique de l’habitat et du logement empêchant l’inflation des loyers suite à la mise en place de ce revenu.
[...]

Je a dit…

Image : https://cdn-images-1.medium.com/max/800/0*vhi-7k513QrvcYrS.png

[...]
Le revenu de base sera un outil permettant à l’ensemble des individus ─ pauvres ou non ─ d’avoir un travail choisi et non subi, avec d’autres projet de vie grâce à l’émancipation citoyenne rendu enfin possible. Dans un contexte où se multiplient les emplois vides de sens et où la numérisation supprime de nombreux emplois existants, donner au travailleur un pouvoir de choix accru dans son travail devient une évidence.
Un revenu sans condition pour participer à la vie sociale
Une compensation pour rétablir un droit naturel
un filet de sécurité garanti par la communauté
Ce revenu est un formidable levier contre le non-recours aux droits sociaux (droit potentiel non sollicité), en donnant à tous un minimum de revenu pour vivre dignement et mettre fin aux contrôles sociaux stigmatisants. Les travailleurs sociaux pourront se recentrer sur les accompagnements nécessaires plutôt que les contrôles.

Pour aller plus loin :
Mouvement français pour un revenu de base (MFRB)
“ Le revenu de base est un droit inaliénable, inconditionnel, cumulable avec d’autres revenus, distribué par une communauté politique à tous ses membres, de la naissance à la mort, sur base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence de contrepartie, dont le montant et le financement sont ajustés démocratiquement.”
http://www.revenudebase.info/
Dotation Inconditionnelle d’Autonomie
http://www.projet-decroissance.net/?p=207

Je a dit…

Choisir un autre modèle énergétique

Depuis deux siècles notre civilisation s’appuie sur les énergies fossiles : le pétrole, le gaz naturel et le charbon, qui sont les principales causes du dérèglement climatique comme des pollutions qui affectent la santé de tous.
Autre source plus récente, nous basons notre électricité sur le nucléaire, qui est une énergie dangereuse et coûteuse.

L’association Négawatt propose de promouvoir l’efficacité, la sobriété et les énergies renouvelables tout en sortant du nucléaire, et je propose de suivre les 10 mesures du Manifeste Négawatt :

“ 3 mesures structurelles :
La création d’une Haute Autorité indépendante de la transition énergétique
Il est nécessaire de créer une “Autorité indépendante de l’énergie climat environnement”, ayant pour mission de préparer les décisions, de contrôler leur mise en œuvre et de sanctionner les manquements concernant l’ensemble des mesures prises dans le cadre de la Loi de transition énergétique et des textes qui la suivront.
La gouvernance territoriale de l’énergie
Tous les niveaux institutionnels doivent devenir moteurs de la transition énergétique au sein de leurs territoires respectifs, en se voyant imposer l’obligation de définir, dans le cadre d’une démocratie participative renouvelée, un plan de réduction des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre, de développement des énergies renouvelables et d’adaptation aux conséquences prévisibles des changements climatiques.
Un urbanisme ancré dans les territoires
Toute opération urbaine d’envergure, que ce soit dans le neuf ou en rénovation, ne devrait être possible à l’avenir qu’à certaines conditions, dont :
Existence (ou création certaine à court terme) d’un mode de transport collectif adapté et rapide, reliant le secteur concerné à un centre urbain proche ;
Compensation de toute nouvelle artificialisation de terrains par la revégétalisation d’une surface équivalente de terrains pour des fonctions d’agrément (parc public), de maintien de la biodiversité (mares, haies…) ou de production alimentaire de proximité (maraîchage) ;
[...]

Je a dit…

[...] 4 mesures sectorielles sur la consommation :
La sobriété énergétique dans le bâtiment
Le scénario négaWatt aborde la question de la sobriété dans les bâtiments à la fois résidentiels et tertiaires, sous plusieurs angles : maîtrise des surfaces chauffées par habitant, du niveau de confort (température intérieure de 19°C, consommation et température de l’eau chaude sanitaire…), etc.
L’efficacité énergétique dans le bâtiment
La priorité du plan massif de rénovation doit aller aux logements construits avant l’introduction de la première réglementation thermique en 1975, car ils représentent les gisements d’économies les plus importants et les plus “rentables”, tant d’un point de vue énergétique qu’économique.
L’optimisation des usages de l’électricité
Le scénario négaWatt analyse 18 usages d’électricité spécifique dans le résidentiel, et une douzaine dans le tertiaire. En premier lieu, les paramètres qui influent sur la demande sont analysés d’un point de vue démographique et sociologique, puis différents facteurs de réduction de la consommation sont intégrés d’abord par la sobriété, puis par l’efficacité. Pour cette dernière, le scénario prend comme référence les meilleurs niveaux de performance observés actuellement pour chaque type de “service énergétique”, en étant donc ambitieux sur les objectifs mais réaliste sur les moyens de les atteindre.
La régulation des transports grâce à la “redevance à la prestation”
La mise en place non pas d’une taxe mais d’une redevance à la prestation sur le transport routier de marchandises, sur le modèle de la redevance suisse rplpi, permet de rompre avec la croissance non maîtrisée de ce mode de transport.

2 mesures sur la production :
La fin maîtrisée de la production nucléaire
La sortie du nucléaire est envisagée de manière progressive dans le scénario négaWatt, prenant ainsi en compte à la fois les questions de sureté nucléaire (durée de vie des réacteurs) et de sécurité d’approvisionnement en électricité.
Le soutien à l’essor des énergies renouvelables
Les énergies renouvelables doivent faire l’objet d’une reconnaissance affirmée d’intérêt général, fondement juridique solide pour ouvrir sans tarder cinq grands chantiers débouchant sur des dispositions opérationnelles à court terme.

1 mesure-phare pour assurer le financement de la transition énergétique :
Une contribution fiscale sur l’énergie primaire et les externalités
Son principe est simple : il s’agit d’instituer une contribution généralisée à toutes les ressources énergétiques, en fonction des volumes consommés, de l’efficacité des chaînes énergétiques et des externalités qui leur sont imputables.”
http://www.negawatt.org/page.php?id=127
Selon la Cour des Comptes, 100 milliards sont prévus d’ici à 2030 pour prolonger de dix ans le vie de nos centrales. Cette somme doit être réinjectée dans la rénovation thermique et acoustique des logements. Ainsi, dix millions de ménages et collectivités pourront de réduire de 30 à 50% leur facture de chauffage. Le bénéfice serait de 40 ans et créerait plus de 100 000 emplois non délocalisables dans le BTP. Enfin cela contribuerait à réduire les émissions de gaz à effet de serre qui dérèglent le climat.