Inspiré de divers documents, dont «Intelligences multiples» de Howard Gardner (1943-...) et de la revue «Educational Leadership», septembre 1997
L'intelligence linguistique
L’intelligence linguistique
(ou
verbale) consiste à utiliser le langage pour
comprendre les
autres et pour exprimer ce que l’on
pense. Tout comme l’intelligence logico-mathématique,
on
la mesure dans les tests de QI.
Elle permet l’utilisation
de la langue maternelle, mais
aussi d’autres langues. C’est aussi l’intelligence des sons, car les mots sont
des ensembles
de sons. Les personnes auditives ont ainsi beaucoup plus de facilité à entendre des mots que
de voir et retenir des images.
Tous
les individus qui
manipulent le langage à l’écrit ou
à l’oral utilisent l’intelligence
linguistique
: orateurs, avocats, poètes, écrivains, mais aussi les personnes qui
ont à lire et à
parler dans leur domaine respectif pour
résoudre des problèmes, créer et comprendre.
Victor Hugo
maîtrisait à merveille ce type d’intelligence.
L'intelligence logico-mathématique
Les chercheurs et chercheuses en biologie, en informatique, en médecine, en science pure ou
en mathématique font preuve d’intelligence logico-mathématique. Ils utilisent
les capacités
intellectuelles qui y sont
rattachées, soient la logique, l’analyse, l’observation, la résolution
de
problèmes. Cette forme d’intelligence permet
l’analyse des causes et conséquences d’un
phénomène, l’émission
d’hypothèses complexes, la compréhension
des principes pas
toujours évidents derrière un phénomène, la manipulation des nombres, l’exécution
des
opérations
mathématiques et l’interprétation
des quantités.
Il existe une dimension
non-verbale et abstraite dans ce type de fonctionnement
du
cerveau,
car des solutions
peuvent être anticipées avant d’être démontrées. Einstein est représentatif
de cette forme d’intelligence.
L'intelligence musicale
L’intelligence musicale est la capacité de penser en rythmes et en mélodies, de reconnaître des
modèles musicaux, de les mémoriser, de les interpréter, d’en créer, d’être sensible à la
musicalité des mots et des phrases...
À l’âge de pierre, la musique
jouait un
rôle
rassembleur. C’est d’ailleurs encore le cas dans un
certain nombre de cultures. Dès la petite
enfance, il existe une capacité «brute» concernant l’aspect musical.
Les virtuoses en ce domaine manifestent leur intelligence
en vous
faisant
vibrer
par des
nuances, des changements de rythme et d’autres variantes transmises par
leur instrument de
musique
ou
leur voix. Mozart est un
bon
modèle de cette forme d’intelligence.
L'intelligence visuelle spatiale
L’intelligence spatiale permet à l’individu d’utiliser des capacités intellectuelles spécifiques
qui lui procurent
la possibilité de se faire, mentalement, une
représentation
spatiale du
monde.
Les Amérindiens voyagent en forêt à l’aide de leur représentation
mentale du
terrain. Ils
visualisent des points de repère
: cours d’eau, lacs, type de végétation, montagnes
...
et s’en
servent pour progresser; des navigateurs autochtones font
de même et naviguent sans
instrument dans certaines îles du
Pacifique.
L’intelligence visuelle permet de créer des œuvres d’art et artisanales, d’agencer
harmonieusement des vêtements,
des meubles, des objets, de
penser en images.
Les géographes, les peintres, les dessinateurs de mode, les architectes, les photographes, les
caméramans mettent à profit ce potentiel intellectuel. L’architecte Le Corbusier est un
bon exemple.
L'intelligence kinesthésique
L’intelligence kinesthésique est la capacité d’utiliser son
corps ou
une
partie de son
corps
pour
communiquer ou s’exprimer dans la vie quotidienne ou dans un
contexte artistique;
pour
réaliser des tâches faisant appel à la motricité fine; pour
apprendre en manipulant des
objets; pour faire des exercices physiques ou
pratiquer des sports.
Mario Lemieux
est un bon
exemple, on
dit de lui qu’il fait des feintes et des passes
intelligentes. Il existe donc un
potentiel intellectuel
qui permet par exemple au joueur de
ballon de calculer la hauteur, la force et l’effet du
lancer au panier. Le cerveau anticipe
le point d’arrivée du
ballon
et met en branle une série de mouvements pour
résoudre le
problème. L’expression
de ses émotions
par le corps, les performances physiques ainsi que
l’utilisation adroite d’outils indiquent la présence d’un
potentiel intellectuel à ce niveau.
L'intelligence naturaliste
L'intelligence naturaliste
est l’intelligence de l’Amérindien, du
biologiste, du
botaniste, de
l’écologiste, de l’océanographe, du zoologiste, de l’explorateur, du chasseur, du
pêcheur et du
chef cuisinier. L’individu est capable de classifier, de discriminer, de reconnaître et d’utiliser
ses connaissances sur l’environnement naturel, les animaux, les végétaux
ou
les minéraux.
Il
a une habileté à reconnaître des traces d’animaux, des modèles de vie dans la nature, à trouver
des moyens de survie; il sait quels animaux
ou
plantes sont
à éviter, de quelles espèces il peut
se nourrir. Il a un souci de conservation de la nature.
Souvent les personnes chez lesquelles cette forme d’intelligence est bien développée aiment
posséder un
cahier de notes d’observation ou
garder leurs observations
en mémoire; elles
aiment prendre soin
d’animaux, cultiver un
jardin et sont
en faveur de l’établissement de parcs
dans leur ville; elles sont
adeptes de la conservation de leur environnement. Les peuples
indigènes utilisent cette forme d’intelligence de façon
exceptionnelle.
L'intelligence interpersonnelle
L’intelligence interpersonnelle (ou
sociale) permet à l’individu
d’agir et de réagir avec les
autres de façon
correcte. Elle l’amène à constater les différences de tempérament, de
caractère, de motifs d’action
entre les individus. Elle permet l’empathie, la coopération, la
tolérance. Elle permet de détecter les intentions
de quelqu’un
sans qu’elles ne soient
ouvertement avouées. Cette forme d’intelligence permet de résoudre des problèmes liés aux
relations
avec les autres; elle permet de comprendre et de générer des solutions
valables pour
aider les autres. Elle est caractéristique des leaders et des organisateurs.
Dans les sociétés préhistoriques, l’organisation
sociale était importante, la chasse nécessitait
la collaboration
et la participation
du clan. Les groupes gravitaient autour d’un
chef qui en
assurait la solidarité et la cohésion.
Mère Téresa mettait à profit son
intelligence interpersonnelle de façon
exceptionnelle.
L'intelligence intrapersonnelle
L'intelligence intrapersonnelle est l’aptitude à faire de l’introspection, c’est-à-dire à revenir à
l’intérieur de soi, à identifier ses sentiments, à analyser ses pensées, ses comportements et ses
émotions. Cette forme d’intelligence permet de se comprendre soi-même, de voir ce qu’on
est capable de faire, de constater ses limites et ses forces, d’identifier ses désirs, ses rêves et
de comprendre ses réactions. C’est aussi la capacité d’aller chercher de l’aide en cas de
besoin. En somme, c’est être capable d
’avoir une représentation
assez juste de soi.
Cette forme d’intelligence permet de résoudre des problèmes reliés à notre personnalité et de
travailler sur soi. Elle fonctionne en étroite relation avec l’intelligence interpersonnelle, car
pour
bien fonctionner avec les autres, il faut être conscient de ses propres émotions
et savoir
les contrôler. Daniel Goleman, l’auteur de
L’intelligence émotionnelle
est un
exemple de ce type d'intelligence.
Source : http://www.csaffluents.qc.ca/im/PDF2005/ens_outils/Descr_8intell_ill270105.pdf
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1 commentaire:
A l'école, ce sont surtout les deux premières formes d'intelligence qui sont développées :
- linguistique pour les littéraires
- et logico-mathématique pour les scientifiques.
Malheur à celles et ceux qui ne sont pas doué-e-s sous ces formes-là.
Pourtant, ces autres formes mériteraient aussi qu'on s'y intéresse; autrement que comme "voie de garage".
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