samedi 18 février 2017

Description des huit types d’intelligence selon Howard Gardner

Inspiré de divers documents, dont «Intelligences multiples» de Howard Gardner (1943-...) et de la revue «Educational Leadership», septembre 1997

L'intelligence linguistique

L’intelligence linguistique (ou verbale) consiste à utiliser le langage pour comprendre les autres et pour exprimer ce que l’on pense. Tout comme l’intelligence logico-mathématique, on la mesure dans les tests de QI. Elle permet l’utilisation de la langue maternelle, mais aussi d’autres langues. C’est aussi l’intelligence des sons, car les mots sont des ensembles de sons. Les personnes auditives ont ainsi beaucoup plus de facilité à entendre des mots que de voir et retenir des images. Tous les individus qui manipulent le langage à l’écrit ou à l’oral utilisent l’intelligence linguistique : orateurs, avocats, poètes, écrivains, mais aussi les personnes qui ont à lire et à parler dans leur domaine respectif pour résoudre des problèmes, créer et comprendre. Victor Hugo maîtrisait à merveille ce type d’intelligence.

L'intelligence logico-mathématique

Les chercheurs et chercheuses en biologie, en informatique, en médecine, en science pure ou en mathématique font preuve d’intelligence logico-mathématique. Ils utilisent les capacités intellectuelles qui y sont rattachées, soient la logique, l’analyse, l’observation, la résolution de problèmes. Cette forme d’intelligence permet l’analyse des causes et conséquences d’un phénomène, l’émission d’hypothèses complexes, la compréhension des principes pas toujours évidents derrière un phénomène, la manipulation des nombres, l’exécution des opérations mathématiques et l’interprétation des quantités. Il existe une dimension non-verbale et abstraite dans ce type de fonctionnement du cerveau, car des solutions peuvent être anticipées avant d’être démontrées. Einstein est représentatif de cette forme d’intelligence.

L'intelligence musicale

L’intelligence musicale est la capacité de penser en rythmes et en mélodies, de reconnaître des modèles musicaux, de les mémoriser, de les interpréter, d’en créer, d’être sensible à la musicalité des mots et des phrases... À l’âge de pierre, la musique jouait un rôle rassembleur. C’est d’ailleurs encore le cas dans un certain nombre de cultures. Dès la petite enfance, il existe une capacité «brute» concernant l’aspect musical. Les virtuoses en ce domaine manifestent leur intelligence en vous faisant vibrer par des nuances, des changements de rythme et d’autres variantes transmises par leur instrument de musique ou leur voix. Mozart est un bon modèle de cette forme d’intelligence.

L'intelligence visuelle spatiale

L’intelligence spatiale permet à l’individu d’utiliser des capacités intellectuelles spécifiques qui lui procurent la possibilité de se faire, mentalement, une représentation spatiale du monde. Les Amérindiens voyagent en forêt à l’aide de leur représentation mentale du terrain. Ils visualisent des points de repère : cours d’eau, lacs, type de végétation, montagnes ... et s’en servent pour progresser; des navigateurs autochtones font de même et naviguent sans instrument dans certaines îles du Pacifique. L’intelligence visuelle permet de créer des œuvres d’art et artisanales, d’agencer harmonieusement des vêtements, des meubles, des objets, de penser en images. Les géographes, les peintres, les dessinateurs de mode, les architectes, les photographes, les caméramans mettent à profit ce potentiel intellectuel. L’architecte Le Corbusier est un bon exemple.


L'intelligence kinesthésique

L’intelligence kinesthésique est la capacité d’utiliser son corps ou une partie de son corps pour communiquer ou s’exprimer dans la vie quotidienne ou dans un contexte artistique; pour réaliser des tâches faisant appel à la motricité fine; pour apprendre en manipulant des objets; pour faire des exercices physiques ou pratiquer des sports. Mario Lemieux est un bon exemple, on dit de lui qu’il fait des feintes et des passes intelligentes. Il existe donc un potentiel intellectuel qui permet par exemple au joueur de ballon de calculer la hauteur, la force et l’effet du lancer au panier. Le cerveau anticipe le point d’arrivée du ballon et met en branle une série de mouvements pour résoudre le problème. L’expression de ses émotions par le corps, les performances physiques ainsi que l’utilisation adroite d’outils indiquent la présence d’un potentiel intellectuel à ce niveau.

L'intelligence naturaliste

L'intelligence naturaliste est l’intelligence de l’Amérindien, du biologiste, du botaniste, de l’écologiste, de l’océanographe, du zoologiste, de l’explorateur, du chasseur, du pêcheur et du chef cuisinier. L’individu est capable de classifier, de discriminer, de reconnaître et d’utiliser ses connaissances sur l’environnement naturel, les animaux, les végétaux ou les minéraux. Il a une habileté à reconnaître des traces d’animaux, des modèles de vie dans la nature, à trouver des moyens de survie; il sait quels animaux ou plantes sont à éviter, de quelles espèces il peut se nourrir. Il a un souci de conservation de la nature. Souvent les personnes chez lesquelles cette forme d’intelligence est bien développée aiment posséder un cahier de notes d’observation ou garder leurs observations en mémoire; elles aiment prendre soin d’animaux, cultiver un jardin et sont en faveur de l’établissement de parcs dans leur ville; elles sont adeptes de la conservation de leur environnement. Les peuples indigènes utilisent cette forme d’intelligence de façon exceptionnelle.

L'intelligence interpersonnelle

L’intelligence interpersonnelle (ou sociale) permet à l’individu d’agir et de réagir avec les autres de façon correcte. Elle l’amène à constater les différences de tempérament, de caractère, de motifs d’action entre les individus. Elle permet l’empathie, la coopération, la tolérance. Elle permet de détecter les intentions de quelqu’un sans qu’elles ne soient ouvertement avouées. Cette forme d’intelligence permet de résoudre des problèmes liés aux relations avec les autres; elle permet de comprendre et de générer des solutions valables pour aider les autres. Elle est caractéristique des leaders et des organisateurs. Dans les sociétés préhistoriques, l’organisation sociale était importante, la chasse nécessitait la collaboration et la participation du clan. Les groupes gravitaient autour d’un chef qui en assurait la solidarité et la cohésion. Mère Téresa mettait à profit son intelligence interpersonnelle de façon exceptionnelle.

L'intelligence intrapersonnelle

L'intelligence intrapersonnelle est l’aptitude à faire de l’introspection, c’est-à-dire à revenir à l’intérieur de soi, à identifier ses sentiments, à analyser ses pensées, ses comportements et ses émotions. Cette forme d’intelligence permet de se comprendre soi-même, de voir ce qu’on est capable de faire, de constater ses limites et ses forces, d’identifier ses désirs, ses rêves et de comprendre ses réactions. C’est aussi la capacité d’aller chercher de l’aide en cas de besoin. En somme, c’est être capable d ’avoir une représentation assez juste de soi. Cette forme d’intelligence permet de résoudre des problèmes reliés à notre personnalité et de travailler sur soi. Elle fonctionne en étroite relation avec l’intelligence interpersonnelle, car pour bien fonctionner avec les autres, il faut être conscient de ses propres émotions et savoir les contrôler. Daniel Goleman, l’auteur de L’intelligence émotionnelle est un exemple de ce type d'intelligence.

Source http://www.csaffluents.qc.ca/im/PDF2005/ens_outils/Descr_8intell_ill270105.pdf

1 commentaire:

Je a dit…

A l'école, ce sont surtout les deux premières formes d'intelligence qui sont développées :
- linguistique pour les littéraires
- et logico-mathématique pour les scientifiques.

Malheur à celles et ceux qui ne sont pas doué-e-s sous ces formes-là.

Pourtant, ces autres formes mériteraient aussi qu'on s'y intéresse; autrement que comme "voie de garage".