vendredi 3 février 2017

Alexandre Jardin dénonce le "verrouillage" de l'élection présidentielle

Cette confiscation est une évidence mais c'est bien que ce soit dit par un personnage public. Espérons qu'il sera entendu. 

Personnellement, je suis hostile à la nécessité de quelconques parrainages : 500, 200 ou même moins. Un citoyen devrait avoir le droit de se présenter à une élection pourvu qu'il n'ait jamais commis de délit ou de crimes. Est-ce qu'il y aura trop de candidatures ? Au moins, on se rapprocherait de l'idéal démocratique : tous citoyens, aucun élu !

De toute façon, les partis politiques sont par nature anti-démocratiques. Ce sont des "machines à gagner des élections". La philosophe Simone Weil les dénonçaient en 1940 : http://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2016/11/note-sur-la-suppression-generale-des.html

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Paris (AFP) - L'écrivain et cinéaste Alexandre Jardin, qui a annoncé début décembre son intention de se présenter à la présidentielle et peine à obtenir ses signatures de parrainage, accuse les partis politiques sans distinction de vouloir "verrouiller" l'élection.
"J'accuse tous les partis politiques en place de s'être mis d'accord pour verrouiller l'élection présidentielle", a déclaré l'écrivain contacté vendredi par l'AFP.
Alexandre Jardin estime que les partis ont "sciemment" modifié la loi sur les parrainages pour "obliger chaque élu local à rendre public son parrainage afin de pouvoir exercer des représailles sur eux".
C'est une "loi confiscatoire", a insisté l'auteur du "Zèbre", prix Fémina en 1988. La modification de la loi sur les parrainages "a enlevé de fait la possibilité d'émerger hors parti", a-t-il déploré.
Fin décembre, le candidat à la présidentielle revendiquait une quinzaine de parrainages sur les 500 nécessaires pour briguer les suffrages des Français. "Pour les signatures, ça avance", a-t-il indiqué vendredi sans donner de chiffres.
"D'évidence, les maires m'appuient car ils savent que je veux travailler avec eux et défendre les territoires", a-t-il dit. Mais, a-t-il ajouté, "un grand nombre a peur du système, c'est palpable".
Le fondateur de l'association "Bleu, Blanc, Zèbre" (BBZ) a accusé "un grand nombre" de présidents de communautés de communes, d'agglomération et de métropole de se comporter en "hommes de main" des partis en exerçant du "chantage" sur les maires notamment ruraux.
Les responsables politiques gouvernementaux et non gouvernementaux veulent "capturer à leur profit notre système démocratique", s'est-il indigné.
"Je les accuse tous de s'être servi de la démocratie pour la violer et se servir".
"La manipulation du système, ça suffit", a-t-il lancé avant de rendre hommage au président de l'Association des maires ruraux de France, Vanik Berberian, qui a récemment rappelé que le fait de parrainer un candidat ne pouvait souffrir "d?un quelconque chantage aux subventions futures".
Alexandre Jardin, dont le livre "Révoltons-nous!" (Robert Laffont) est attendu en librairie jeudi, a salué "le courage" de M. Berberian, élu sans étiquette.
D'importantes modifications du dispositif de parrainage ont été introduites depuis le précédent scrutin de 2012.
Principal changement, la liste intégrale des élus ayant parrainé un candidat sera désormais publiée (au lieu de 500 noms tirés au sort).
Les quelque 42.000 élus autorisés à parrainer devront également désormais transmettre leur parrainage directement au Conseil constitutionnel par voie postale (entre le 23 février et le 17 mars), alors qu'ils pouvaient auparavant le remettre au candidat.

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