mercredi 1 février 2017

Vers un nouveau Siècle des Lumières ?

Nous sommes revenus au temps des rois, des richissimes propriétaires. Ce ne sont plus des propriétaires terriens mais des industriels et/ou des financiers qui considèrent le peuple comme du bétail.

Ainsi, on se retrouve quasiment dans le même état qu'au XVIIIème siècle. A cette époque, après 13 siècles de monarchie en France, dont la monarchie absolue sous les trois derniers rois (Louis XIV, Louis XV et Louis XVI), des penseurs ont proposé diverses alternatives à ce pouvoir pyramidal à l'extrême. En France, il y a eu la révolution bourgeoise et industrielle. C'est le système de la république dirigée par des élus qui s'est imposé. 

Mais moins de trois siècles plus tard, on est revenu à une concentration indécente des richesses. De nouveaux penseurs dénoncent cet état de fait. Quand y aura-t-il une révolution ? Quel nouveau système va émerger ? Quels ultra-riches réussiront leur reconversion (comme les nobles sans terre qui se sont jadis mariés aux grands bourgeois, ou ces banquiers qui ont été anoblis par des princes allemands) ? 

A l'époque, la révolution culturelle qu'avait permis l'imprimerie avait déjà trois siècles. Nous n'avons "notre" révolution culturelle avec internet que depuis 20 ans environ. Peut-être que le changement de société n'interviendra pas de notre vivant mais seulement dans quelques siècles ... Mais rien ne nous empêche de contribuer au futur, en pensant à de futures opportunités, en essayant quelques pistes (quitte à se tromper), etc.

La clé de voûte de notre société occidentale moderne est (à mon avis) la notion de monnaie fiduciaire (basée sur la confiance donnée en une monnaie papier ou électronique sans valeur basée sur une matière précieuse). Le pouvoir de cette création monétaire "immatérielle" est au moins aussi important que l'ensemble des pouvoirs politiques (législatif, exécutif et judiciaire réunis). C'est la raison pour laquelle la Banque Centrale Européenne est indépendante des décisions politiques de la Commission Européenne (qui pourtant centralise : création de la loi et exécution de la loi) et influe terriblement sur cette dernière. Qui contrôle la monnaie, contrôle l'économie. Si vous fixez le taux d'inflation, vous fixez aussi le taux de chômage. Il faut donc que le peuple, et non une poignée de banquiers privés, crée sa monnaie; que ce soit localement ou avec une banque nationale émettrice. Il faut que la création de monnaie ne soit pas payante; ce qui est le cas actuellement sous forme de dette perpétuelle et d'intérêts versés aux banques pour l'éternité ... où jusqu'à une révolte populaire.

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