Alexandre Jardin rejoint les 80 personnes qui ont annoncé leur candidature à l’élection des 23 avril et 7 mai 2017. Mais tous ne seront pas autorisés à concourir à la magistrature suprême : les prétendants doivent recueillir 500 signatures de maires et d’élus locaux pour être qualifié par le Conseil constitutionnel en mars 2017. Un obstacle quasi-impossible à franchir pour nombre de candidats sans parti ni réseau d’élus.
« Trop de candidats pour tous les connaître »
Alors pourquoi se lancer ? Les motivations sont très diverses, souligne Alexandre Eyries, enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté. « C’est à mon avis un signe du malaise de la démocratie française. On se déclare candidat à la présidence de la République pour promouvoir des idées la plupart du temps progressistes, mais aussi, souvent, pour se faire mousser….»Ainsi, trop de candidatures tueraient ces candidatures. « On ne peut pas dire qu’en 2016, on est mal informé car il y aurait un manque d’information. Mais qui connaît ces 80 candidats ? Quels sont leurs messages ? Personne ne peut y répondre car personne ne les connaît, et qu’il y a trop de candidats pour tous les connaître », tranche le chercheur.
Une quinzaine de candidatures probables
En effet, seule une quinzaine de prétendants à cette présidentielle peut espérer obtenir les précieuses signatures. Parmi eux figure François Fillon, qui vient d’être désigné à l’issue de la primaire à droite. Le Front national a Marine Le Pen et Debout la France le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.>> A lire aussi: Présidentielle 2017: Des mouvements citoyens lancent la «primaire des Français»
Jean-Luc Mélenchon dispose du soutien des élus communistes, quand Emmanuel Macron affirme pouvoir obtenir des précieux parrainages. Pour le candidat du PS et de ses alliés, il faudra attendre la fin janvier 2017 quand la primaire à gauche désignera son champion. Et là encore, les 500 signatures de maires ou d’élus locaux ne représenteront qu’une formalité.
Des candidatures hypothétiques
Parmi ceux qui ne sont pas officiellement candidats en ce début décembre, le président du Modem pourrait se qualifier, tout comme le président des centristes de l’UDI Jean-Christophe Lagarde.La recherche des 500 signatures devrait en revanche être plus difficile pour Yannick Jadot (EELV), qui a été désigné le 7 novembre àl’issue de la primaire écologiste. La tâche pourrait être compliquée pour Nathalie Arthaud (LO), Philippe Poutou (NPA) et Jacques Cheminade (SP), qui a déjà été candidat en 1995 et 2012. La mission s’annonce quasiment impossible pour les autres candidats, parmi Alexandre Jardin ou François Asselineau (UPR).
1 commentaire:
Alexandre Eyries, enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication commente ainsi l'existence de 80 candidatures : «C’est à mon avis un signe du malaise de la démocratie française.». Ainsi, trop de candidatures tueraient ces candidatures ?!
Mais il faut se rappeler que le général De Gaulle ne voulait pas de cette obligation de parrainages. C'est Pompidou qui a fait ajouter le seuil de 100 signatures. Cela bloque, cela altère, cela dénature le suffrage universel !
80 candidatures sur 42 millions de citoyens (certes réduits au rôle d'électeurs-consommateurs-contribuables), ce serait trop ?! Mais dans une vraie démocratie, tous les citoyens ont le même pouvoir !
Alors, 80, ce n'est qu'un début, un frémissement, un éveil citoyen !
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