Le calendrier chrétien n'a été mis en place qu'au VIème siècle. Voici un extrait de l'article Wikipédia consacré à l'Anno Domini
Anno Domini (« en l'Année du Seigneur »), ou plus exactement Anno Domini Nostri Iesu Christi qui signifie littéralement « en l'Année de notre Seigneur Jésus-Christ », est un terme qui désigne l’année de la naissance de Jésus-Christ telle qu'elle fut évaluée au VIe siècle. Décrétée an 1, cette année inaugure l’ère chrétienne, également appelée ère commune, ère conventionnelle ou notre ère ; ce système de datation est compris — sinon adopté — par toutes les organisations mondiales. Cette datation a été calculée en se basant sur le Liber de Paschate de Denys le Petit, publié vers 525 ; il avait été chargé par le chancelier papal Bonofacius de concevoir une méthode pour prévoir la date de Pâques selon la « Règle Alexandrine ». Cette règle avait été transcrite dans des tables (dites latines) préparées vers 444 par un subordonné de l'évêque Cyrille d'Alexandrie. Ces tables couvraient des périodes de 95 ans (ou cinq cycles de 19 ans du grec Méton) et dataient les années selon le calendrier dit de l'ère de Dioclétien dont la première année est notre année 285.
Au IIe siècle, Justin de Naplouse et Irénée de Lyon plaçaient cette naissance l'année du recensement de Quirinius, c'est-à-dire en l'an +6. Justin était même très précis puisqu'il écrivait par ailleurs « le Christ naquit il y a 150 ans sous Quirinius », ce qui correspond bien au moment du recensement de Quirinius par rapport à la date estimée de l'écrit de Justin. Au début du IIIe siècle, Clément d'Alexandrie faisait coïncider cette datation avec la 28e année suivant la prise d'Alexandrie par Auguste (c'est-à-dire en l'an -2 du calendrier actuel). Tertullien et Jules l'Africain sont les premiers à proposer une date de naissance équivalente à celle qui a été adoptée au VIe siècle, Hippolyte de Rome et l'historien Orose préféraient retenir l'année 752 Ab Urbe Condita (an -2 du calendrier actuel). Eusèbe de Césarée parle de la 42e année d'Octave/Auguste (an -2 du calendrier actuel), mais il est aussi le premier à indiquer que Jésus serait né « au temps d'Hérode » (c'est-à-dire avant -4).
En 525, Denys ajouta un cycle de 95 ans à partir de l'année 247 de l'ère de Dioclétien là où s'arrêtaient les tables alexandrines qu'il avait en sa possession, (c'est-à-dire à partir de 285 + 247 = 532 de notre calendrier actuel). Mais il décida en même temps de modifier l'année du début du calendrier pour ne plus se référer au calendrier de Dioclétien, empereur qui avait sévèrement persécuté les Chrétiens. Il déclara donc que l'année où il réalisait ce complément aux tables d'Alexandrie était l'année 525 après l'Incarnation du Christ, qui devenait l'année de départ du nouveau calendrier. On ne sait de manière certaine s'il avait noté que l'année 532, à partir de laquelle il avait ajouté un cycle de 95 ans, correspondait au produit de 19 (cycle de Méton), par 4 (pour les années bissextiles), par 7 (pour les jours de la semaine), c'est-à-dire au cycle de 532 ans du calendrier alexandrin, cycle pour lequel Pâques tombe le même jour du même mois.
Denys le Petit prit comme jour de départ le 25 mars (jour de l'équinoxe de printemps dans le calendrier julien initial) de l'année 753 ab urbe condita, parce qu'elle offrait une coïncidence avec la Nouvelle Lune de Printemps. En effet, cette année-là, qui correspond à l’an -1 du calendrier actuel, soit l'an 0 sur l'échelle des astronomes3, la nouvelle lune de printemps se produisit le 24 mars à 11 h 28 TU. Les années proches n'offraient pas cette coïncidence.[...]
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