Au VIIe siècle avant J-C, deux siècles avant Démocrite, Chârvâka
propose une philosophie athée, matérialiste, hédoniste (école Lokayata).
Selon la philosophie du Chārvāka, toute connaissance dérive des sens,
les écrits religieux n’ont aucun sens et sont du bavardage infantile.
Pour les partisans les plus extrêmes de cette pensée, le raisonnement
n’est une voie de connaissance du monde que si les pensées correspondent
à des réalités perçues.Tous les livres de Chârvâka ont été brulés par
les brahmanes. Ses principales idées nous sont connues seulement via des
fragments cités par ses adversaires hindous etbouddhistes qui en firent
la critique dans leurs écrits, parmi lesquels le Chhāndogya
UpanisadMahābhārata (Shalya-parva et Shânti-parva), la pièce
Prabodhachandrodaya de Krishnamishra, leSârvadarshanasamgraha (Résumé
des conclusions de toutes les doctrines) de MâdhavâchryaNyâyasûtabhâshya
de Pakshilasvâmin Vâtsyâyana, la Nyayakandali de Shrîdhara, la
Nyāyamanjarî de Jayanta et le Bhāmati de Vâchaspatimishra.
Chârvâka est le nom d’un penseur indien du VIIe ou VIe siècle avant
J.C., mais aussi de son système de pensée - aussi connu sous le nom de
Lokâyata, de loka, le monde, soit la seule chose qui existe
véritablement. Il s’agit d’une philosophie matérialiste, athée et
hédoniste, qui réfute la théorie de la transmigration et n’admet que la
perception comme moyen de connaissance. Ce penseur appartient à la
génération qui, par sa remise en cause du brahmanisme et sa négation de
l’existence des dieux védiques d’où découle l’absurdité des rites
sacrificiels, a ouvert la voie au jaïnisme et au bouddhisme.
L’école philosophique antithéiste Chârvâka apparut en Inde vers le
XIe siècle av. J.-C.. Elle est classée comme un système philosophique
hétérodoxe et n’est pas considérée comme l’une des six écoles orthodoxes
de l’hindouisme mais il est important de noter que c’est un mouvement
matérialiste à l’intérieur de l’hindouisme.
L’une des plus anciennes références au chârvâka se trouve dans le Rig
Veda. S’y rapporte aussi le conseil que le brahmane Jâbâli donne à Râma
dans le Râmâyana : « Je plains ceux qui, renonçant aux plaisirs du
monde, cherchent à acquérir des mérites pour être heureux dans l’Au-delà
et se plongent dans une mort qui n’en finit pas ; je ne plains pas les
autres... Sois sage, Râma, il n’y a de monde que celui-ci, c’est
certain ! Jouis du présent et jette derrière toi ce qui ne te plaît
pas. »
Aucun des textes originaux de cette école - en particulier le
Bârhaspatyasûtra, aussi connu sous le nom de Lokâyatasûtra - n’a été
préservé, probablement détruits par leurs adversaires brahmanes qui les
avaient combattus. Ses principales idées nous sont connues seulement via
des fragments cités par ses adversaires hindous et bouddhistes qui en
firent la critique dans leurs écrits, parmi lesquels le Chhândogya
Upanisad, le Mahâbhârata (Shalya-parva et Shânti-parva), la pièce
Prabodhachandrodaya de Krishnamishra, le Sârvadarshanasamgraha (Résumé
des conclusions de toutes les doctrines) de Mâdhavâchrya, le
Nyâyasûtabhâshya de Pakshilasvâmin Vâtsyâyana, la Nyayakandali de
Shrîdhara , la Nyâyamanjarî de Jayanta et le Bhâmati de
Vâchaspatimishra.
Selon la philosophie du Chârvâka, toute connaissance dérive des sens,
les écrits religieux n’ont aucun sens et sont du bavardage infantile.
Pour les partisans les plus extrêmes de cette pensée, le raisonnement
n’est pas une voie de connaissance du monde. Seule la perception importe
et ce qui ne peut être perçu n’existe pas, en particulier un autre
monde différent de celui offert par les sens. En cela, ils réfutent un
concept comme celui de la mâyâ. Les Chârvâkas croient que le monde est
composé de quatre éléments : la terre, l’eau, le feu et l’air, et tout
ce qui existe dans le monde en est la composition, y compris la
conscience, et que la libération est la destruction du corps, la mort
étant la fin de tout, matière et conscience. Parmi les quatre buts de la
vie décrits par les philosophes hindous, les chârvâkas considèrent que
l’artha, l’enrichissement, et le kâma, la satisfaction des passions,
sont les deux seuls buts légitimes, rejetant le dharma, le devoir envers
l’équilibre du monde, et la moksha, la libération finale de l’âme
individuelle.
Aucun des textes originaux de cette école - en particulier le
Bârhaspatyasûtra, aussi connu sous le nom de Lokâyatasûtra - n’a été
préservé, probablement détruits par leurs adversaires brahmanes qui les
avaient combattus. Ses principales idées nous sont connues seulement via
des fragments cités par ses adversaires hindous et bouddhistes qui en
firent la critique dans leurs écrits, parmi lesquels la Chāndogya
Upaniṣad, le Mahābhārata (Shalya-parva et Shânti-parva), la pièce
Prabodhachandrodaya de Krishnamishra, le Sarvadarshanasamgraha (Résumé
des conclusions de toutes les doctrines) de Mâdhava, le
Nyâyasûtrabhâshya de Pakshilasvâmin Vâtsyâyana, la Nyayakandali de
Shrîdhara, la Nyāyamanjarî de Jayanta et la bhāmatī de Vâchaspatimishra.
En usage plus général, c’est un système de philosophie indienne qui
soutient le scepticisme et refuse les doctrines traditionnelles (comme
celles de réincarnation, rendement des rituels etc.)
Selon la philosophie du Charvaka, toute connaissance dérive des sens,
les écrits religieux n’ont aucun sens et sont du bavardage infantile.
Pour les partisans les plus extrêmes de cette pensée, le raisonnement
n’est pas une voie de connaissance du monde. Seule la perception importe
et ce qui ne peut être perçu n’existe pas, en particulier un autre
monde différent de celui offert par les sens. En cela, ils réfutent un
concept comme celui de la mâyâ. Les Charvaka croient que le monde est
composé de quatre éléments : la terre, l’eau, le feu et l’air, et tout
ce qui existe dans le monde en est la composition, y compris la
conscience, et que la libération est la destruction du corps, la mort
étant la fin de tout, matière et conscience. Parmi les quatre buts de la
vie décrits par les philosophes hindous, les chârvâkas (selon leurs
détracteurs, seule source connue) considèrent que l’artha,
l’enrichissement, et le kâma, la satisfaction des passions, sont les
deux seuls buts légitimes, rejetant le dharma, le devoir envers
l’équilibre du monde, et le moksha, la libération finale de l’âme
individuelle
On notera la bêtise de la citation suivante...
"[Le premier véritable athée :] Et il me plait que cette généalogie
de l’athéisme philosophique procède d’un prêtre : l’Abbé Meslier, saint,
héros et martyr de la cause athée enfin repérable..."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d’athéologie / 2005)
Source : http://www.matierevolution.fr/spip.php?article4145
samedi 3 décembre 2016
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